De toutes les violences, les violences envers les enfants sont certainement les plus cachĂ©es. La loi du silence y rĂšgne en maĂźtre. Et c'est particuliĂšrement vrai pour les maltraitances, c'est Ă dire les violences subies par des enfants alors qu'ils sont Ă la garde d'une personne de confiance ou dont ils dĂ©pendent, comme un parent, un frĂšre ou une soeur plus ĂągĂ©, un autre membre de la famille, une nourrice, un baby-sitter, ou par une personne ayant une autoritĂ© sur l'enfant enseignant, Ă©ducateur, personnel soignant, prĂȘtre, etc., et parfois mĂȘme par des personnes travaillant dans une structure sociale censĂ©e protĂ©ger les enfants d'un tel danger institution, famille d'accueil, etc.. Selon l'Article 19 de la Convention Internationale des droits de l'enfant 20 novembre 1989, la maltraitance renvoie Ă " toute forme de violences, d'atteintes ou de brutalitĂ©s physiques et mentales, d'abandon ou de nĂ©gligences, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle". En France pour l'ODAS Observatoire DĂ©centralisĂ©e de l'Action Sociale l'enfant maltraitĂ© est celui qui est " victime de violences physiques, cruautĂ© mentale, abus sexuels, nĂ©gligences lourdes ayant des consĂ©quences graves sur son dĂ©veloppement physique et psychologique. " L'ODAS distingue, depuis 1993, les enfants Ă risque et les enfants Ă risque est celui qui connaĂźt des conditions d'existence qui risquent de mettre en danger sa santĂ©, sa sĂ©curitĂ©, sa moralitĂ©, son Ă©ducation, ou son entretien, mais qui n'est pour autant pas maltraitĂ©. Les enfants en danger comprennent l'ensemble des enfants en risque et des enfants maltraitĂ©s. Pour la loi, les violences envers les enfants qu'elles soient physiques ou sexuelles ont de nombreuses circonstances aggravantes, violences sur mineurs de 15 ans, par ascendants lĂ©gitime, naturel ou adoptif ou par toute autre personne ayant autoritĂ© sur le mineur. Et l'enfant en danger doit ĂȘtre protĂ©gĂ© par les adultes qui ont connaissance ou qui suspectent des situations Ă risque ou des violences que l'enfant pourrait subir. La loi impose aux citoyens et aux professionnels de signaler les enfants en danger et ce jusqu'Ă 18 ans art 434-1 et 434-3, art 226-13 sur la levĂ©e du secret professionnel. La prĂ©vention des violences faites aux enfants est un devoir pour tout professionnel prenant en charge des enfants ou des parents En France selon l'ODAS 2006 chiffres qui proviennent des signalement forcĂ©ment trĂšs sous-estimĂ©s 98000 enfants en danger dont 19000 maltraitĂ©s victimes de violence physiques, sexuelles, psychologiques, de nĂ©gligences lourdes ayant des consĂ©quences graves sur son dĂ©veloppement physique et neurologique et 79000 en risque sur les 19000 enfants maltraitĂ©s 31% de violences physiques, 24% de violences sexuelles, 19% de violences psychologiques, 26% de nĂ©gligences famille est le lieu oĂč s'exercent la grande majoritĂ© des violences envers les enfants et la quasi totalitĂ© des homicides d'enfants. Selon les statistiques de l'OND en 2010 du 119 le numĂ©ro d'appel pour les enfants en danger les auteurs des violences sont trĂšs majoritairement les parents, les pĂšres pour les violences sexuelles 81,6% des auteurs, les mĂšres pour les nĂ©gligences graves et les conditions d'Ă©ducation dĂ©faillantes en sachant que les enfants sont le plus souvent avec leur mĂšre, et les violences graves sont Ă©galement partagĂ©es. En toute impunitĂ©, la famille peut se rĂ©vĂ©ler comme une des pires zones de non-droit, et se transformer en un vĂ©ritable systĂšme totalitaire oĂč tous les droits fondamentaux des enfants peuvent ĂȘtre bafouĂ©s, oĂč il est possible de commettre des crimes et des dĂ©lits inconcevables sur des personnes sans dĂ©fense, totalement dĂ©pendantes, et privĂ©es de libertĂ©. L'enfant est encore trop souvent considĂ©rĂ© comme la propriĂ©tĂ© de ses parents auxquels il doit respect et obĂ©issance quoi qu'il arrive le cinquiĂšme commandement de la Bible "tu honoreras ton pĂšre et ta mĂšre, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Ăternel, ton Dieu, te donne." Exode, 20,12 et, jusqu'au 5 mars 2002, l'article 371-1 du code civil sur l'autoritĂ© parentale commençait en stipulant "L'enfant, Ă tout Ăąge, doit honneur et respect Ă ses pĂšre et mĂšre", il a Ă©tĂ© rĂ©cemment modifiĂ© et commence maintenant par "L'autoritĂ© parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalitĂ© l'intĂ©rĂȘt de l'enfant.", et l'article 371-1 prĂ©cise que cette autoritĂ© parentale "appartient aux pĂšre et mĂšre jusqu'Ă la majoritĂ© ou l'Ă©mancipation de l'enfant pour le protĂ©ger dans sa sĂ©curitĂ©, sa santĂ© et sa moralitĂ©, pour assurer son Ă©ducation et permettre son dĂ©veloppement, dans le respect dĂ» Ă sa personne. Les parents associent l'enfant aux dĂ©cisions qui le concernent, selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ©." Cela se traduit dans le langage courant par des expressions qui mettent en scĂšne plus une notion de possession - " combien avez-vous d'enfants ? " - que de responsabilitĂ© -" de combien d'enfants ĂȘtes-vous parent ? ". Les parents maltraitants sont dans l'ensemble protĂ©gĂ©s au nom d'un sacro-saint respect de la famille et des liens parents-enfants, de mĂȘme quand l'enfant est exposĂ© Ă de graves violences conjugales, on considĂšre encore trop souvent qu'un parent violent avec son conjoint - le plus souvent le pĂšre - peut ĂȘtre malgrĂ© tout un bon parent mĂȘme s'il terrorise et traumatise durablement l'enfant, Ă partir du moment oĂč il n'exerce pas de violences physiques directes sur l'enfant. Et dans un retournement pervers, des juges Juges des Enfants, Juges aux Affaires Familiales peuvent tenir des propos sidĂ©rants - je les ai entendus Ă plusieurs reprises lors de colloques auxquels ils participaient - tels que "si la mĂšre n'est pas capable d'assurer sa protection, alors elle met l'enfant en danger et il faut le lui retirer et les placer." Dans les affaires de violences intra-familiales, particuliĂšrement quand il y a sĂ©paration et procĂ©dure de divorce, la parole de l'enfant est trĂšs peu prise en compte, elle est mĂȘme souvent disqualifiĂ©e sous le prĂ©texte que cette parole serait aliĂ©nĂ©e par le parent allĂ©guant des violences, la justice en France aimant se rĂ©fĂ©rer au "syndrome d'aliĂ©nation parentale" qui n'a jamais reçu de validation scientifique. Ce syndrome a Ă©tĂ© inventĂ© par un psychiatre amĂ©ricain, Richard Gardner, qui dans ses ouvrages fait l'apologie de la "pĂ©dophilie". Richard Gardner y Ă©crit que la "pĂ©dophilie" ne serait nuisible aux enfants que parce qu'elle est stigmatisĂ©e par la sociĂ©tĂ© !TrĂšs frĂ©quemment, devant un enfant en grande souffrance qui prĂ©sente des troubles des conduites mises en danger, auto-mutilation, conduites Ă risque, fugue, alcoolisation, toxicomanie, petite dĂ©linquance, etc., les adultes censĂ©s le prendre en charge auront recours Ă des discours moralisateurs et culpabilisants " tu ne dois pas te conduire comme celaâŠ, regarde la peine ou au choix la honte, la que tu fais Ă tes parentsâŠ, qui font tout pour toi⊠", discours rappelant sans cesse aux enfants leurs devoirs et oublieux de leurs droits. Et dans l'ensemble la petite dĂ©linquance et les incivilitĂ©s des adolescents font bien plus l'objet de rĂ©ponses judiciaires que les violences graves que les adultes exercent en tant que parents. La dĂ©linquance des jeunes mineurs est souvent trĂšs mĂ©diatisĂ©es et dramatisĂ©e. Les jeunes sont stigmatisĂ©s pour leurs troubles du comportements et leurs conduites Ă risques. Pourtant les chiffres de la protection judiciaire de la jeunesse le dĂ©montre les enfants et les adolescents subissent beaucoup plus de violences qu'ils n'en commettent, avec 170 500 jeunes sont pris en charge par les services de la Protection judiciaire de la jeunesse contre 92 000 jeunes au pĂ©nal, ce qui n'empĂȘche pas certains politiciens de surfer sur la peur de jeunes de banlieue, et de prĂŽner une justice toujours plus sĂ©vĂšre avec des centres de rééducation fermĂ©s. Et bien que l'OMS ait reconnu en 2010 que la principale cause pour subir ou commettre des violences est d'en avoir dĂ©jĂ subi, rĂ©guliĂšrement la justice des mineurs qui heureusement en France depuis 1945 privilĂ©gie l'Ă©ducation et la prĂ©vention Ă la punition est attaquĂ©e et sommĂ©e d'ĂȘtre plus rĂ©pressive. La Justice des mineurs est une justice particuliĂšre qui s'applique non seulement aux enfants sâapplique aux enfants et aux adolescents de moins de 18 ans. Elle comprend des magistrats, des juridictions spĂ©cialisĂ©es le juge des enfants et le Tribunal pour enfants et des services Ă©ducatifs. Elle fonctionne selon des rĂšgles de droit et des procĂ©dures diffĂ©rentes de celles des adultes, qui sont adaptĂ©es aux symptĂŽmes psychotraumatiques qui traduisent une grande souffrance des enfants et des adolescents et qui sont une preuve de violences subies, sont le plus souvent interprĂ©tĂ©s comme des problĂšmes de personnalitĂ© inhĂ©rents Ă l'enfant, Ă sa mauvaise volontĂ©, son Ă©goĂŻsme, ses provocations, voire sa mĂ©chancetĂ© et son caractĂšre vicieux. Et plutĂŽt que de relier ces troubles psychotraumatiques Ă des violences subies ou dont l'enfant a Ă©tĂ© le tĂ©moin, on va trouver de nombreuses rationalisations qui auront bon dos, telles que la crise d'adolescence, les mauvaises frĂ©quentations, l'influence de la tĂ©lĂ©vision, d'internet, etc., ou bien la faute Ă pas de chance "mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour avoir un enfant comme ça ?", voire mĂȘme dans une inversion orwellienne particuliĂšrement perverse "on l'a trop pourri, gĂątĂ©, c'est un enfant roi !! ". L'hĂ©rĂ©ditĂ© peut ĂȘtre aussi appelĂ©e Ă la rescousse "il est comme⊠son pĂšre, son oncle, sa grand mĂšre, etc", ainsi que la maladie mentale, d'origine gĂ©nĂ©tique de prĂ©fĂ©rence. C'est comme cela que les suicides des enfants et des adolescents, ou les jeux dangereux, comme celui du foulard, seront mis sur le compte d'une contagion ou de dĂ©pressions, les violences subies n'apparaissant presque jamais en tant que cause directe. Il est utile de rappeler que les premiĂšres causes de mortalitĂ© en France chez les moins de 25 ans sont les accidents et les suicides, et que ceux-ci sont trĂšs fortement corrĂ©lĂ©s Ă des violences rĂ©cits d'enfance de beaucoup de patients font froid dans le dos ! Ces rĂ©cits dĂ©crivent des scĂšnes de tortures quotidiennes, des sĂ©vices physiques et sexuels, des actes de barbarie, des mises en danger rĂ©itĂ©rĂ©es, associĂ©es Ă des nĂ©gligences et des violences psychologiques d'une cruautĂ© incroyable. Pour la plupart de mes patients, les sĂ©vices remontent Ă leur premiers souvenirs, dĂ©jĂ Ă 3 ans ils vivaient dans la terreur et ils n'ont ensuite connus que celle-ci, dans l'indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. Ils ont Ă©tĂ© confrontĂ© Ă une volontĂ© systĂ©matique de les faire souffrir le plus possible, avec des mises en scĂšne destinĂ©es Ă les terroriser et Ă les dĂ©sespĂ©rer, de vĂ©ritables tortures. Plusieurs patients m'ont rapportĂ©s avoir reçu en cadeaux de NoĂ«l ou d'anniversaire des fouets ou des martinets⊠nombreux sont ceux qui, en punition, devaient rester des heures Ă genoux les bras en croix ou sur la tĂȘte, enfermĂ©s dans une cave ou un placard dans le noir, attachĂ©s de longues heures, affamĂ©s ou obligĂ©s de manger des restes alimentaires avariĂ©s, passĂ©s sous des douches froides ou brulantes, exposĂ©s en plein froid, abandonnĂ©s, brulĂ©s avec des cigarettes. Certains Ă©taient mĂȘme rĂ©veillĂ©s en pleine nuit pour ĂȘtre injuriĂ©s, secouĂ©s et frappĂ©s violemment. D'autres devaient faire des travaux Ă©puisants ou impossibles pour leur Ăąge, et Ă©taient transformĂ©s en esclaves corvĂ©ables Ă merci. Beaucoup ont eu de nombreuses fois peur de mourir lors de mises en danger conduite Ă risque routiĂšre en Ă©tat d'ivresse, nĂ©gligences graves ; lors de menaces de mort explicites verbales ou avec une arme, menaces de "suicide" collectif ; lors de scĂ©narios terrifiants inventĂ©s par des adultes pour faire peur lors de maladie ou d'accidents oĂč les adultes prĂ©disent Ă l'enfant une mort certaine dans des souffrances atroce uniquement pour le terrifier, un pĂšre "s'amusait" Ă dire Ă une patiente quand elle avait six ans qu'il avait dans sa poche une bombe qui allait exploser dans trois minutes et il commençait le dĂ©compte⊠; lors de violences physiques extrĂȘmes ou de viols ; lors de tentatives de meurtre strangulation, Ă©touffement, noyade, etc.. Ces enfants gravement maltraitĂ©s ont vĂ©cu continuellement la peur au ventre, peur de provoquer une colĂšre, peur d'ĂȘtre tuĂ©s, peur de se rĂ©veiller le matin, peur de rentrer Ă la maison aprĂšs l'Ă©cole, peur des repas, des week-end, des vacances. Ils ont dĂ» dĂ©velopper des stratĂ©gies hors norme pour survivre, en s'auto-censurant pour Ă©viter toutes les situations Ă risque de dĂ©gĂ©nĂ©rer en violences, en se soumettant Ă tous les diktats des bourreaux, en se dissociant pour supporter l'insupportable en s'aidant de conduites dissociantes Ă risque, en dĂ©veloppant trĂšs souvent un monde imaginaire pour s'y rĂ©fugier, un monde imaginaire devenant parfois envahissant avec un compagnon imaginaire poupĂ©e, peluche, animal, ami Ă qui ils parlaient et qui souvent leur parlait, avec l'Ă©laboration de romans familiaux oĂč l'enfant Ă d'autres parents ou de romans d'aventure dont ils Ă©taient les hĂ©ros. Mais ces stratĂ©gies avaient leur limite et les enfants pouvaient traverser des pĂ©riodes de dĂ©sespoirs intenses avec des idĂ©es et parfois des passages Ă l'actes suicidaires. Et souvent, ils n'ont pu en parler, que vingt, trente, voir plus de quarante ans aprĂšs. Ă l'Ăąge adulte la mĂ©moire traumatique de toutes ces violences est toujours lĂ qui met en scĂšne des terreurs, des dĂ©sespoirs, des souffrances intolĂ©rables comme si elles Ă©taient en train de se reproduire Ă nouveau, avec des sensations soudaines d'ĂȘtre projetĂ©s par terre, d'ĂȘtre Ă©crasĂ©s, frappĂ©s violemment, de perdre connaissance, de mourir, d'avoir la tĂȘte ou le corps qui explose, avec des suffocations, des douleurs intenses. Et toutes les situations qui exposaient le plus Ă des violences comme les repas, les soins corporels, l'endormissement, les apprentissages, rĂ©pondre Ă des questions, les week-end, les vacances, les trajets en voiture, etc. deviennent redoutĂ©es, et sont susceptibles de provoquer bien des annĂ©es aprĂšs des angoisses ou des attaques de panique ou des conduites d' prospective amĂ©ricaine de Felitti 2010, montre le principal dĂ©terminant de la santĂ© Ă 55 ans est d'avoir subi des violences dans l'enfance. Les consĂ©quences sur la santĂ©, sont Ă l'aune des violences subies, plus elles ont Ă©tĂ© graves, frĂ©quentes et plus les consĂ©quences sur la santĂ© sont importantes risques de mort prĂ©coces par accidents, maladies et suicides, de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, de diabĂšte, d'obĂ©sitĂ©, Ă©pilepsie, de troubles psychiques, d'addictions, de douleurs chroniques invalidantes, etc. Les symptĂŽmes psychotraumatiques tels que la mĂ©moire traumatique, l'intensitĂ© des angoisses, des attaques de panique, des douleurs et l'impact sur la santĂ© sont de vĂ©ritables "boĂźtes noires", contenant toute la mĂ©moire des sĂ©vices, mĂȘme ceux dont il n'est pas possible pour la victime de se souvenir parce qu'elle Ă©tait trop petite, la structure cĂ©rĂ©brale permettant d'intĂ©grer les souvenirs - l'hippocampe - n'Ă©tant fonctionnelle qu'Ă partir de 2-3 ans comme nous allons le voir, ou parce qu'une amnĂ©sie psychogĂšne de survie s'est installĂ©e, ce qui est frĂ©quent pour ne pas mourir de dĂ©sespoir. Mes patients ont la chance - parfois miraculeuse - d'avoir survĂ©cu, mais combien ne sont plus lĂ pour tĂ©moigner. En France nous n'avons pas de chiffre pour Ă©valuer le nombre d'homicides d'enfants par violences, nous savons que les enfants les plus exposĂ©s Ă la mort sont les plus jeunes, les nourrissons paient un trĂšs lourd tribu Ă la violence, et souvent ces crimes ne sont pas identifiĂ©s, maquillĂ©s qu'ils sont en accidents ou en morts subites. la mortalitĂ© en France avant lâĂąge de un an diminue rĂ©guliĂšrement mais reste toutefois importante 3393 cas en 2000 et plus Ă©levĂ©e quâĂ tous les autre Ăąges de lâenfance. "Les statistiques nationales officielles de mortalitĂ© rĂ©vĂšlent pour cette tranche dâĂąge certains phĂ©nomĂšnes troublants un pourcentage non nĂ©gligeable de morts de causes inconnues ou non dĂ©clarĂ©es », un taux trĂšs Ă©levĂ© de dĂ©cĂšs dits accidentels Ă un Ăąge oĂč lâenfant nâa que peu de capacitĂ© dâĂȘtre acteur de son accident notamment face au risque dâaccident domestique, un petit nombre annuel dâhomicides rĂ©pertoriĂ©s comme tels au niveau national, ce qui semble peu rĂ©aliste compte tenu des milliers de cas de mauvais traitements signalĂ©s annuellement." La chercheuse de l'INSERM Anne Tursz a montrĂ© que faute d'examens mĂ©dico-lĂ©gaux approfondis et d'enquĂȘte sur les dossiers mĂ©dicaux de mort du nourrisson de moins d'un an, qu'environ 1/4 des morts de causes inconnues ou non prĂ©cisĂ©es » du CĂ©piDc Centre dâĂ©pidĂ©miologie sur les causes mĂ©dicales de dĂ©cĂšs delâInserm sont des morts suspectes ou violentes pour les parquets les donnĂ©es dâInstituts mĂ©dico-lĂ©gaux nâayant pas Ă©tĂ© transmises au CĂ©piDc et 1/3 des morts accidentelles » codĂ©es comme telles au CĂ©piDc sont aussi des morts suspectes ou violentes. Les trois quarts de ces dĂ©cĂšs suspects et violents relĂšvent de deux causes le syndrome du bĂ©bĂ© secouĂ© » et la mort Ă la naissance par asphyxie, noyade ou abandon sans soins. Les auteurs d'homicides bĂ©bĂ©s secouĂ©s sont trĂšs majoritairement les pĂšres et les auteurs des nĂ©onaticides qui seraient au nombre d'une centaine par an sont essentiellement des mĂšres. On constate donc un sous-enregistrement important des homicides de nourrissons. Les professionnels de l'enfance s'accordent Ă donner comme chiffre d'enfants morts des suites de violence celui d'au moins 700 par an, soit environ deux enfants par autres chiffres des violences envers les enfants disponibles sont sous-estimĂ©s et proviennent des services sociaux et de l'ONED, il n'existe pas en France de grande enquĂȘte de victimisation comme celles qui ont Ă©tĂ© faite pour les violences conjugales ou les violences sexuelles, si les femmes sont dĂ©fendues par les fĂ©ministes, les enfants ont encore moins de dĂ©fenseurs, ils ne peuvent pas se regrouper en associations et manifester comme ont pu le faire les fĂ©ministes bien que la convention internationale des droits de l'enfant leur en confĂšre les droits, ils sont considĂ©rĂ©s comme des incapables, leurs paroles sont mises en doute Ă priori et ils doivent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s, et ceux qui les reprĂ©sentent, avant tout leurs parents, sont souvent ceux-lĂ mĂȘmes qui les maltraitent. De nombreuses associations de lutte contre les violences envers les enfants ont vu le jour, il existe un-e dĂ©fenseur-e des enfants et un service de protection de l'enfance avec une plateforme de recueil de ce que l'on nomme maintenant par euphĂ©misme des informations prĂ©occupantes pour les enfants en danger on ne parle plus directement d'enfants maltraitĂ©s avec numĂ©ro d'appel national le 119 et des CRIP cellules de recueil des informations prĂ©occupantes pour chaque dĂ©partements, mais tout cela pĂšse peu, et surtout la voix des enfants, contrairement Ă celles des adultes reste trĂšs peu entendue. En 2008 le nombre de mineurs pris en charge en protection de lâenfance est dâenviron 267 000 pour la France entiĂšre soit un taux de prise en charge de 1,87 % des moins de 18 ans. Le nombre de jeunes majeurs concernĂ©s par une mesure de prise en charge est dâenviron 21 000, soit un taux de prise en charge de 0,83% des 18-21 ans. L'enfant pendant ses premiĂšres annĂ©es de vie a un besoin absolu d'un adulte qui assure ses besoins essentiel, sa sĂ©curitĂ©, son bien-ĂȘtre matĂ©riel et affectif. L'enfant est en situation de dĂ©pendance physique, sociale, psychique et affective face au monde des adultes, toute violence ou nĂ©gligence de la part des adultes va mettre en pĂ©ril son dĂ©veloppement psycho-moteur et sa relation au monde, le plonger dans une grande insĂ©curitĂ© et le mettre en danger. Les enfants sont moins armĂ©s physiquement et psychologiquement que les adultes pour se dĂ©fendre contre les violences, c'est une Ă©vidence et les adultes sont en devoir d'assurer leur sĂ©curitĂ©, ce rĂŽle est dĂ©volu sauf exception aux parents, la famille offre normalement ce cocon de sĂ©curitĂ© Ă l'enfant, le fait qu'elle ne joue pas ce rĂŽle plonge l'enfant dans une situation totalement anormale aux yeux d'une sociĂ©tĂ© qui, nous l'avons vu n'a pas envie de voir cette rĂ©alitĂ© et mĂȘme s'il existe des structures d'aide, de prĂ©vention et de secours pour l'enfant avec l'ASE aide sociale Ă l'enfance, les PMI les centres de protection maternelle et infantiles, l'image idĂ©alisĂ©e de la famille, sa structure fermĂ©e, opaque, le respect habituel de l'intimitĂ© de la vie familiale, la mĂ©connaissance de la frĂ©quence des situations de maltraitance, de leur survenue dans tous les milieux socio-professionnels, dans toutes les ethnies contrairement Ă des idĂ©es reçues qui situeraient les violences uniquement dans les milieux pauvres, dĂ©favorisĂ©s, issus de l'immigration, de leur gravitĂ© et de leur consĂ©quences fait qu'une trĂšs grande partie des enfants subissant des violences Ă©chappe Ă la vigilance des structures censĂ©es protĂ©ger les enfants, que ce soient les structures sociales, de soins, Ă©ducatives et policiĂšres. De plus rĂšgne encore en France une tolĂ©rance Ă la violence faite aux enfants pour des raisons Ă©ducatives, comme si l'Ă©ducation d'un enfant ne pouvait se passer d'un dressage par des punitions corporelles. Une violence Ă©ducative ordinaire » est tolĂ©rĂ©e, ressentie comme normale, voire indispensable par le plus grand nombre en Europe 60 Ă 90 % des parents approuvent les chĂątiments corporels comme mĂ©thode Ă©ducative Olivier Maurel. Et si les violences physiques sont interdites maintenant Ă l'Ă©cole, les violences psychologiques, les menaces les paroles blessantes et les humiliations y restent monnaie courante comme mĂ©thode Ă©ducative. En revanche Ă l'intĂ©rieur de la famille, le recours Ă des violences physiques, tant qu'elles restent adĂ©quates et modĂ©rĂ©es » reste tolĂ©rĂ© en France, alors que 31 Ătats dont 22 Ătats membres europĂ©ens ont en 2011 interdit tout chĂątiment corporel y compris dans la ce qui paraĂźt Ă©vident la vulnĂ©rabilitĂ© des enfants, leur fragilitĂ©, la nĂ©cessitĂ© de les protĂ©ger, a mis beaucoup de temps Ă s'imposer. Longtemps les enfants ont Ă©tĂ© perçu comme des sous-personnes », n'ayant aucun droits et appartenant Ă la puissance paternelle qui pouvait avoir droit de vie ou de mort sur lui cf. la bible et les expositions dans la GrĂšce et la Rome antiques. La protection de l'enfance ne s'est mise en place qu'Ă la fin du xixe siĂšcle pour beaucoup grĂące aux travaux sur les sĂ©vices et les mauvais traitement faits aux enfants de mĂ©decins lĂ©gistes français Tardieu, Lacassagne et Bernard avec des textes lĂ©gislatifs et surtout la loi de 1889, qui ont remis en cause de la sacro-sainte puissance paternelle et il est devenu possible de dĂ©choir un pĂšre de celle-ci. Il a fallu attendre 1935 pour abolir la procĂ©dure dite de "correction paternelle" qui permettait Ă un pĂšre "outragĂ©" de faire placer son enfant en dĂ©tention dans des Ă©tablissements correctionnels, sans avoir besoin de fournir de justification, et jusqu'en 1958, il fut toujours possible, de placer les enfants en maison de correction sans qu'ils aient commis aucun dĂ©lit, ce pouvoir Ă©tant exercĂ© par la justice et non plus par les seuls parents Pierre Lassus, Maltraitances, Stock, 2001. De 1850 jusquâau milieu du XXe siĂšcle, des milliers de jeunes sont condamnĂ©s Ă la maison de correction, et y subissent de durs chĂątiments. En dehors des procĂ©dures dites de corrections paternelles, selon Marie Rouanet, les occupants de ces "prisons" pour enfants Ă©taient le plus souvent coupables de petits dĂ©lits, ou tout simplement indisciplinĂ©s en 1887, 7 000 enfants de moins de 10 ans Ă©taient dĂ©tenus dans ces Ă©tablissements. Les enfants errants, les mendiants et les petites filles qui sont prostituĂ©es, sont Ă©galement enfermĂ©s. Dâautres encore viennent de lâAssistance publique, aprĂšs une mauvaise conduite dans leur famille dâaccueil par exemple. Ce sont de vĂ©ritables bagnes oĂč les enfants subissaient de trĂšs graves violences, voire y Ă©taient torturĂ©s. En 1934, les enfants de la colonie pĂ©nitentiaire de Belle-Ile-en-Mer se sont soulevĂ©s et enfuient aprĂšs le tabassage d'un jeunes dĂ©tenus, une prime de 20 francs de l'Ă©poque a Ă©tĂ© alors offerte Ă quiconque capturerait un fugitif, entraĂźnant une "chasse Ă l'enfant" dĂ©noncĂ©e par PrĂ©vert dans son poĂšme du mĂȘme nom Ă©ponyme ?. Cette mutinerie a dĂ©clenchĂ© une campagne de presse demandant la fermeture de ces "bagnes" d' monde mĂ©dical va oublier aussitĂŽt les articles des mĂ©decins lĂ©gistes et ce n'est qu'en 1962 que le syndrome de l'enfant battu ou syndrome de Silverman sera dĂ©crit par Kempe pĂ©diatre Ă Denver, avant pour expliquer les lĂ©sions traumatiques sans se rĂ©fĂ©rer aux violences subies Ă©taient Ă©voquĂ©s le rachitisme, le scorbut, la fragilitĂ© osseuse constitutionnelle, en 1939 un mĂ©decin Ingraham avait dĂ©jĂ suggĂ©rĂ© l'origine traumatique par violences de certains hĂ©matomes sous-duraux et un autre mĂ©decin Caffey en 1946 avait dĂ©montrĂ© que l'association d'un hĂ©matome sous-dural et d'une fracture des os longs Ă©tait Ă©vocatrice de violences volontaires mais la communautĂ© mĂ©dicale Ă©tait restĂ©e peu rĂ©active, avec le syndrome de l'enfant battu les mĂ©decins commencent Ă prendre conscience des violences gravissimes faites aux enfants, cela sera suivi, dans les annĂ©es 1970, de la reconnaissance des violences institutionnelles, du syndrome du bĂ©bĂ© secouĂ© et de ces consĂ©quences dramatiques risque de mort ou de dĂ©bilitĂ© mentale profonde, et enfin du syndrome de Munchausen par procuration des parents instrumentalisent des enfants en les rendant malades pour en obtenir des bĂ©nĂ©fices secondaires. Il faudra attendre 1980 pour que l'ampleur des violences sexuelles faites aux enfants et de la frĂ©quence de celles venant des proches soit prise en compte, grĂące surtout aux associations fĂ©ministes, viendront ensuite les dĂ©nonciations des violences faites aux petites-filles et aux jeunes femmes avec la lutte contre les mutilations gĂ©nitales et contre les mariages forcĂ©s avec la mise en place de lois efficaces et le relĂšvement de l'Ăąge lĂ©gal Ă 18 ans pour le mariage des filles. En 1989 l'ONU va mettre en place la Convention sur les Droits de l'enfant qui sera ratifiĂ©e en 2001 par 191 Ă©tats dont la France, l'article 19 oblige les Ătats Ă prendre toutes les mesures lĂ©gislatives, administratives, sociales et Ă©ducatives appropriĂ©s pour protĂ©ger l'enfant contre toute forme de violence, d'atteintes, de brutalitĂ©s physiques ou mentales, d'abandon ou de nĂ©gligences, de mauvais traitement ou d'exploitation y compris la violence sexuelle pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux ou de ses reprĂ©sentants lĂ©gaux ou de toute personne Ă qui il est confiĂ© ». Et si dĂšs 1979 la SuĂšde a Ă©tĂ© le premier pays Ă prohiber totalement les chĂątiments corporels sur les enfants y compris Ă la maison par la famille, suivi par la Finlande en 1983 et la NorvĂšge en 1987, actuellement 31 pays dont 22 europĂ©ens ont mais pas encore la ce qui concerne l'impact psychique spĂ©cifique des violences sur les enfants, lĂ aussi tout c'est fait avec retard par rapport aux adultes, dans un premier temps les psychotraumatismes n'ont pas Ă©tĂ© individualisĂ©s chez l'enfant et l'impact direct des violences sur eux pas reconnus surtout pour les enfants de moins de six ans, la communautĂ© scientifique considĂ©rait qu'ils Ă©taient trop jeunes, trop incapables de comprendre pour cela, leurs symptĂŽmes quand on ne pouvait pas faire autrement que de les voir Ă©taient rapportĂ©s Ă l'Ă©tat de la mĂšre, les enfants Ă©taient perturbĂ©s parce que la mĂšre l'Ă©tait et non Ă cause du traumatisme auquel ils avaient Ă©tĂ© exposĂ©s, exactement comme lorsque les mĂ©decins ne traitaient pas la douleur chez les tout petits et faisaient sans anesthĂ©sie des examens invasifs qu'il aurait Ă©tĂ© hors de question de faire Ă un adulte sans l'anesthĂ©sier, lĂ aussi on considĂ©rait que l'enfant n'avait ni la maturitĂ© physiologique pour ressentir la douleur, ni la maturitĂ© psychologique pour comprendre la douleur donc ce n'Ă©tait pas la peine de se fatiguer Ă prendre des prĂ©cautions et Ă donner des mĂ©dicaments antalgiques et anesthĂ©siants dont en revanche on pensait, sans Ă©tude pour l'Ă©tayer, qu'ils Ă©taient dangereux pour leur santĂ©. Et si les enfants pleuraient, criaient, c'Ă©tait considĂ©rĂ© comme normal ou comme directement dĂ» Ă l'inquiĂ©tude et au stress de la mĂšre ! C'est vraiment Ă peine caricaturĂ©, les choses ont beaucoup changĂ© actuellement grĂące, entre autres, au travail pionnier d'une Ă©tudiante en mĂ©decine qui avait consacrĂ© sa thĂšse Ă la mise en place d'Ă©chelle d'identification pour Ă©valuer la douleur chez le tout-petit, mais il existe encore des services hospitaliers de pĂ©diatrie oĂč la douleur est encore trĂšs peu prise en charge. Et pour les traumatismes, a fortiori ce n'Ă©tait pas la peine de se prĂ©occuper des enfants particuliĂšrement des plus petits, puisque ils Ă©taient considĂ©rĂ©s comme ne comprenant pas, et ne pouvant pas s'en souvenir. C'est ainsi que la prise en compte de l'impact sur les enfants de l'exposition Ă la violence conjugale ne date que de quelques annĂ©es seulement. Anna Freud a Ă©tĂ© une pionniĂšre pendant la guerre et le blitz les bombardements allemands en prenant en traitement les tout-petits qui avaient Ă©tĂ© traumatisĂ©s lors des sĂ©parations de grande envergure organisĂ©es par les autoritĂ©s pour protĂ©ger les enfants Ă la campagne, mĂȘme si elle considĂ©rait que c'Ă©tait avant tout l'absence de la mĂšre qui Ă©tait la cause de leurs Ă ces fausses reprĂ©sentations l'impact psychologique des violences sur les enfants est plus grave que sur les adultes, du fait de leur fragilitĂ©, de leur grande dĂ©pendance, de leur impuissance et de leur manque d'expĂ©rience face aux adultes, de leur immaturitĂ© Ă la fois physiologique et psychologique et de leur situation d'ĂȘtre en devenir, en pleine construction. L'immaturitĂ© du systĂšme nerveux central rend le cerveau des enfants beaucoup plus sensible aux effets du stress par l'intermĂ©diaire de la sĂ©crĂ©tion excessives de cortisol, avec des risques plus importants d'atteintes neuronales et plus particuliĂšrement dendritiques, avec des morts neuronales, et des modifications Ă©pigĂ©nĂ©tiques de l'ADN des neurones, certaines zones du cerveau comme le cortex prĂ©-frontal limbique et l'hippocampe peuvent perdre de leur volume et rester atrophiĂ©s tant qu'il n'y a pas de protection mise en place et de prise en charge adaptĂ©e. Le systĂšme nerveux d'un enfant a une grande plasticitĂ©, des soins spĂ©cialisĂ©s permettent une trĂšs bonne rĂ©cupĂ©ration neuronale. Une autre des caractĂ©ristiques du cerveau d'un enfant de moins de deux ans est la grande immaturitĂ© de l'hippocampe, cette structure cĂ©rĂ©brale sous-corticale qui est un vĂ©ritable logiciel de la mĂ©moire et des apprentissages. L'hippocampe est indispensable pour mĂ©moriser des Ă©vĂ©nements, intĂ©grer des apprentissages et se repĂ©rer au niveau temporo-spatial, son immaturitĂ© fait qu'un enfant de moins de deux ans ne peut pas avoir de souvenirs de la pĂ©riode entre sa naissance et ses deux ans. Cette absence de souvenirs ne signifie pas pour autant qu'il ne puisse pas ĂȘtre traumatisĂ© par des violences, tout au contraire car la structure cĂ©rĂ©brale responsable des rĂ©ponses Ă©motionnelles l'amygdale cĂ©rĂ©brale est active et fonctionnelle avant mĂȘme la naissance Ă partir au moins du 7Ăšme mois de grossesse, il y aura donc une rĂ©ponse Ă©motionnelle qui sera encore plus intense que celle des adultes, les possibilitĂ©s de la moduler Ă©tant bien moins importantes le cortex cĂ©rĂ©bral qui est la structure modulante est moins performant car avec moins de capacitĂ©s d'analyses et de ressources, de plus le cortex ne peut pas faire appel Ă l'hippocampe pour utiliser des apprentissages et des souvenirs trĂšs utiles pour mieux comprendre et analyser la situation de violence. Le circuit Ă©motionnel sera donc beaucoup moins modulĂ©, et risquera d'autant plus de se retrouver en "sur-voltage" entraĂźnant de ce fait un risque cardio-vasculaire et neurologique risque de toxicitĂ© neuronale et d'hyper-excitation de ceux-ci pouvant ĂȘtre responsable de crises Ă©pileptiques, de pertes de connaissance, et le dĂ©clenchement par mĂ©canisme de sauvegarde d'une disjonction qui sera Ă l'origine d'une dissociation et d'une importante mĂ©moire traumatique. Ces Ă©lĂ©ments rendent les enfants les plus jeunes trĂšs vulnĂ©rables aux violences, mĂȘme s'ils n'en ont pas le souvenir ils en auront des symptĂŽmes envahissants par l'intermĂ©diaire de la mĂ©moire traumatique de ces Ă©vĂšnements. Cette mĂ©moire traumatique les colonisera en leur faisant revivre les mĂȘmes Ă©motions, sensations et douleurs que celles ressenties lors des violences. Leur dĂ©veloppement psychique sera "infectĂ©" par cette mĂ©moire traumatique et par les stratĂ©gies de survie que l'enfant mettra en place pour y Ă©chapper ou l'anesthĂ©sier, et risquera d'entrainer des troubles de la personnalitĂ©, des troubles du comportements et des troubles cognitifs qui pourront, quand ils sont envahissants, ĂȘtre pris Ă tort pour des Ă©tats psychotiques, des Ă©tats limites, des troubles obsessionnels sĂ©vĂšres, des troubles graves de l'attention, et des dĂ©bilitĂ©s mentales et traitĂ©s comme tels, par mĂ©connaissance des troubles psychotraumatiques. AprĂšs deux trois ans, si l'hippocampe devient fonctionnel, les violences pourront aussi ĂȘtre oubliĂ©es en totalitĂ© ou en partie par une amnĂ©sie psychogĂšne de survie assez frĂ©quente 38% d'amnĂ©sie complĂšte lors de violences sexuelles dans l'enfance lors de l'Ă©tude de Il est d'autant plus essentiel de les protĂ©ger des violences et d'intervenir le plus tĂŽt possible, il s'agit de situations d'urgence pour Ă©viter des psychotraumatismes sĂ©vĂšres et chroniques avec de graves consĂ©quences sur la vie future des enfants, sur leur santĂ©, sur leur scolarisation et leur socialisation et sur le risque de perpĂ©tuation des violences, comme nous l'avons dĂ©jĂ vu. En effet le terreau le plus important de toutes les violences futures est la violence faite aux enfants, les enfants peuvent ĂȘtre soumis Ă de la violence dĂšs leur premier mois de vie, avec les maltraitances, partie la plus grave, mais aussi avec la violence Ă©ducative "ordinaire", et les chĂątiments corporels que la quasi totalitĂ© des parents utilisent contre leurs enfants pour soi-disant les Ă©duquer, leur apprendre l'obĂ©issance, le respect du sacro-saint » adulte, apprendre Ă ne pas le dĂ©ranger, ne pas l'Ă©nerver, ne pas le contrarier. La sociĂ©tĂ© qui tolĂšre, banalise voire mĂȘme valorise les punitions corporelles donne un permis Ă tous les parents de battre leur enfant, il faut seulement qu'il n'exagĂšrent pas, que les punitions soient raisonnables et qu'elles n'entraĂźnent pas de consĂ©quences physiques trop voyantes. Comment en arrive-t-on lĂ , en toute incohĂ©rence, Ă ne pas tolĂ©rer qu'un adulte frappe un autre adulte, Ă ne tolĂ©rer aucune violence conjugale, Ă ne pas tolĂ©rer les violences commises sur les personnes ĂągĂ©es, sur les personnes handicapĂ©es, Ă ne pas tolĂ©rer de frapper un prĂ©venu ou un un prisonnier en trouvant que ce serait inadmissible, trĂšs humiliant, une atteinte Ă la dignitĂ© de la personne, et accepter qu'un enfant puisse recevoir des tapes, des claques des fessĂ©es ? Quelle image a-t-on de l'enfant ? Ne serait-il pas tout Ă fait un ĂȘtre humain, qu'on puisse le dresser et le frapper encore plus facilement qu'un chien ? N'aurait-il aucune dignitĂ© Ă prĂ©server ? Ressentirait-il si peu de chose que l'on puisse sans Ă©tat d'Ăąme lui faire aussi mal, alors qu'en tant que parent on est censĂ© le protĂ©ger ? OĂč est la logique, l'enfant est ce qu'il y aurait de plus prĂ©cieux, de plus fragile et on peut le frapper ? Et quand on observe les raisons pour lesquelles l'enfant est frappĂ© dĂšs son plus jeune Ăąge c'est parce qu'il pleure trop, qu'il ne veut pas manger, qu'il refuse de se laisser habiller, qu'il n'arrive pas Ă dormir, qu'il ne veut pas arrĂȘter de jouer, qu'il ne veut pas rendre un objet ou le ranger, qu'il essaie d'obtenir ce qu'il veut, qu'il n'obĂ©it pas, qu'il dit ce qu'il ne faut pas, qu'il a fait tomber quelque chose, qu'il parle trop, qu'il bouge trop, qu'il n'arrive pas Ă comprendre ce qu'on lui dit ou ce qu'on veut lui faire apprendre, parfois mĂȘme c'est parce qu'il s'est fait mal, qu'il s'est mis en danger, Ă Ă©chapper Ă la surveillance de l'adulte⊠Et tout cela serait tellement grave, tellement pervers⊠que cela nĂ©cessiterait des punitions corporelles ? Ă l'Ă©vidence beaucoup plus grave aux yeux des adultes que toutes les transgressions, nĂ©gligences, voire dĂ©lits que les adultes commettent souvent tranquillement devant leurs enfants il est interdit Ă l'enfant de dĂ©sobĂ©ir mais l'adulte peut devant ses enfants transgresser le code de la route, faire un excĂšs de vitesse, conduire en Ă©tat d'Ă©briĂ©tĂ©, se garer n'importe oĂč, lui il peut, personne va le frapper, Ă la rigueur il sera verbalisĂ© s'il est pris ! L'adulte peut ne pas avoir faim, ne pas avoir envie de dormir, mal se tenir Ă table, profĂ©rer des injures ou dire des gros mots », ne pas ĂȘtre suffisamment en forme pour se concentrer, lui a le droit, lui a des bonnes raisons, l'enfant non ! Tout ce qu'il fait, cet enfant, va ĂȘtre perçu par la mauvaise magie de la mĂ©moire traumatique de l'adulte qui remet en scĂšne les violences subies dans l'enfance et les discours de ses propres parents qui les accompagnaient comme venant d'une mauvaise intention, pour Ă©nerver l'adulte, pour lui pourrir la vie, l'enfant est dramatiquement perçu comme fondamentalement mauvais, agressif, prĂȘt Ă pousser de travers » si on ne le redresse pas Ă temps. Et si le comportement d'un enfant de quelques mois, d'un an, de deux, trois, quatre, cinq ans peut ĂȘtre aussi mal interprĂ©tĂ© sans tenir compte de sa rĂ©alitĂ© de tout petit, c'est bien parce que la presque totalitĂ© des parents ont entendu dans leur enfance, leurs propres parents interprĂ©ter leurs comportement de la mĂȘme façon, et se sont entendu dire qu'ils Ă©taient mĂ©chants, difficiles, insupportables quand ils Ă©taient frappĂ©s. Un enfant c'est donc mauvais ! Entendre son enfant pleurer, c'est rĂ©entendre son pĂšre ou sa mĂšre hurler. Et c'est Ă nouveau, du fait de la mĂ©moire traumatique, avoir peur qu'une violence aveugle s'abatte sur soi, et la ressentir comme imminente cette violence prĂȘte Ă nous envahir Ă nouveau, nous remplissant de haine et de dĂ©sespoir mĂȘlĂ©s. Aussi cet adulte, face aux pleurs de son enfant, peut le considĂ©rer comme responsable de l'orage Ă©motionnel qui l'envahit, et contre toute logique le percevoir comme dangereux et insĂ©curisant. Et l'enfant bien malgrĂ© lui, se retrouve convoquĂ© dans une scĂšne violente appartenant au passĂ© de l'adulte, mais malheureusement non reconnu comme tel par ce dernier. Et si petit, nous avons Ă maintes reprises mis nos parents dans un Ă©tat pareil et que nous rĂ©expĂ©rimentons ce mĂȘme Ă©tat, alors c'est bien que c'est l'enfant lui-mĂȘme qui est assimilĂ© Ă une sorte de diable par un raccourci catastrophique, et le frapper, tout comme nos propres parents l'avaient dĂ©jĂ fait, devient normal », et bon » puisque cela nous soulage, et pas si horrible que ça puisque la disjonction ayant entraĂźnĂ© une anesthĂ©sie Ă©motionnelle, l'instinct normal de protection, la relation normale d'amour ne sont plus Ă mĂȘme d'ĂȘtre ressentis et de servir de garde fou contre cette violence qui devrait ĂȘtre impensable. Le c'est pour ton bien » que dĂ©nonce Alice Miller peut alors se dĂ©ployer, permettant par une imposture intellectuelle de prĂ©server une image idĂ©ale de bons parents et de rationnaliser l'explosion de violence, bien que personne ne soit tout Ă fait dupeâŠ, tout est si incohĂ©rent ! Mais puisque ses propres parents, ses grands-parents, et presque tous les autres parents connus, se sont autorisĂ©s Ă fonctionner comme cela, pourquoi pas faire pareil ? De plus, comme cela demanderait un tel effort Ă ces parents de se calmer, de fonctionner autrement, c'est bien pratique, avec l'aval de la sociĂ©tĂ© entiĂšre de se soulager sur ses enfants de toutes ses tensions et malaises. Ne nous nous y trompons pas, les premiĂšres violences et l'expĂ©riences de leur qualitĂ© auto-traitantes, si elles ne font pas suffisamment horreur pour ĂȘtre aussitĂŽt contrĂŽlĂ©es risquent fort d'ĂȘtre la porte ouverte ensuite Ă bien d'autres violences de plus en plus extensives, l'enfant pouvant dans un premier temps ĂȘtre attaquĂ© lors des allumage de la mĂ©moire traumatique qu'il a bien malgrĂ© lui "allumĂ©" par des liens avec un passĂ© qui ne le concerne pas, celui de ses parents, puis dans un deuxiĂšme temps, par le jeu Ă la fois de phĂ©nomĂšnes addictifs de dĂ©pendance et de tolĂ©rance Ă la violence, s'aggraver et s'Ă©tendre pour faire jouer Ă l'enfant bouc Ă©missaire » le rĂŽle de mĂ©dicament efficace, de disjoncteur rĂ©-armable Ă l'infini, et mĂȘme de traitement prĂ©ventif » pour toutes les angoisses, stress, frustrations qui n'ont plus rien Ă voir directement avec l'enfant mais qui allument » eux aussi la mĂ©moire traumatique du parent agresseur. Le systĂšme peut s'emballer et devenir contaminant, l'enfant devenant le disjoncteur au service de tout le monde, avec une absence totale de compassion toujours liĂ©e Ă l'anesthĂ©sie Ă©motionnelle de tous. On peut se retrouver dans une de ces situations dramatiques ou un enfant dans sa famille subi en permanence des violences de tout le monde, parfois sans aucune exception. Cela peut mener jusqu'Ă la mort de l'enfant, si rien est fait pour arrĂȘter cet engrenage terrible. Parfois, quand l'enfant est dans ce rĂŽle forcĂ© de disjoncteur rĂ©-armable au service des autres, un accident liĂ© aux violences, une fugue ou une tentative de suicide de l'enfant, peut rĂ©veiller » un ou plusieurs membres de la famille dans une prise de conscience effarĂ©e de la gravitĂ© et de l'horreur de la situation et faire cesser les violences. Mais malheureusement, le plus souvent, l'anesthĂ©sie Ă©motionnelle et l'accumulation des violences sont telles qu'il n'y aura aucune remise en question, tout au plus un peu plus de prĂ©caution pour ne pas refaire sauter le fusible », ou de la manipulation pour que cela ne se reproduise plus dans les cas de tentatives de suicide ou de fugues. Il y a des points de non retour qu'il faut prendre garde Ă ne pas laisser atteindre, ils sont liĂ©s Ă une quantitĂ© importante de violences si graves qu'elles rendent tout repentir quasi impossible pour les agresseurs, sortir de son anesthĂ©sie Ă©motionnelle, reconnaĂźtre ce qui a Ă©tĂ© fait et l'assumer entraĂźnerait un tel effondrement devant l'ampleur de sa culpabilitĂ© que rien ne semble pouvoir empĂȘcher que le systĂšme secrĂšte une carapace d'insensibilitĂ© protectrice » et un dĂ©ni de la rĂ©alitĂ© hyper-rĂ©sistants. La sociĂ©tĂ©, en laissant perpĂ©tuer des violences ordinaires » sur les enfants qu'elle n'interdit et ne condamne pas suffisamment, porte une lourde responsabilitĂ©. Et elle se positionne de façon particuliĂšrement hypocrite en s'Ă©tonnant ensuite de la violence de jeunes adolescents et de leurs conduites dissociantes Ă risques qu'elle condamne cette fois-ci trĂšs sĂ©vĂšrement, alors que celles-ci sont directement issues des violences subies. Les violences et les troubles des conduites et du comportements des adolescents sont considĂ©rĂ©es comme bien plus graves que ceux des adultes, et la plupart du temps on ne se pose aucune question sur les violences familiales qui sont le plus souvent Ă l'origine de ces violences et de ces troubles. Voire mĂȘme le problĂšme peut ĂȘtre totalement inversĂ©, on considĂšrera qu'il s'agit d'enfants et d'adolescents rois, Ă qui on a laissĂ© tout faire sans aucune limite et qui n'ont pas Ă©tĂ© assez punis ! Et quand les violences familiales sont connues, ce n'est souvent pas pour autant que les adolescents en souffrance seront mieux compris et pris en charge. Cela n'empĂȘchera pas nombre d'adultes confrontĂ©s Ă leurs troubles psychiques et Ă leurs conduites dissociantes de leur faire la morale, aucun lien n'Ă©tant fait le plus souvent entre les violences subis et leurs troubles. S'Ă©tonner de la souffrance psychique et des troubles des conduites et du comportement des adolescents fugues, tentatives de suicides, conduites Ă risques, prise d'alcool et de drogues, auto-mutilations, dĂ©linquance, violences, c'est aussi absurde que de s'Ă©tonner et s'offusquer qu'une victime d'un coup de couteau saigne, salisse tout et de surcroit s'agite, se plaigne et aille trĂšs mal ! Et mĂȘme comble de malhonnĂȘtetĂ©, il arrive que l'on donne Ă ces adolescents le contre exemple d'une victime exemplaire qui ne fait pas de vague, ne salit rien, et continue Ă donner l'impression d'aller bien en ne dĂ©rangeant personne, preuve que c'est possible mais on omet de dire Ă quel prix soit par un sacrifice total, la victime par loyautĂ© familiale se taira et cachera trĂšs soigneusement toutes les consĂ©quences, soit par une anesthĂ©sie Ă©motionnelle totale induite par des violences rĂ©pĂ©tĂ©es et continues ou par des conduites dissociantes Ă risque ou par une chance extraordinaire, le "couteau" n'ayant touchĂ© aucun vaisseau, aucun organe. Ils pourraient donc aller bien, au lieu d'embĂȘter tout le monde, preuve bien arrangeante que le coup de couteau pourrait n'entraĂźner aucun traumatisme, preuve fabriquĂ©e », falsifiĂ©e qui sera utilisĂ©e pour dĂ©savouer les victimes qui ont des consĂ©quences. On ne manque jamais de vous assener ces contre-exemples » rĂ©silients qui ont mĂȘme bĂ©nĂ©ficiĂ©, selon eux, de ces violences subies pour ĂȘtre encore plus parfaits, pour encore mieux rĂ©ussir, les violences les ayant forgĂ©es », quel merveilleux malheur », merci Papa, merci Maman de m'avoir autant maltraitĂ©, grĂące Ă vous, je suis quelqu'un de fort et de bien maintenant ! ». Pour se rassurer sur leur intĂ©gritĂ© et leur non-condition de victimes parce que c'est dĂ©gradant d'ĂȘtre victime, c'est ĂȘtre infĂ©rieur imposent aux autres victimes leur rĂ©ussite » et ces agresseurs qui n'ont jamais subis la moindre violence, qui sont violents par gĂ©nĂ©ration spontanĂ©e », comme cela, tout simplement parce qu'il y a des gens mĂ©chants ! L'enjeu de tout cela, c'est de prouver que puisque ce qu'on nomme des violences ne sont pas graves pour tout le monde, qu'elle peuvent ne pas avoir de consĂ©quences il est plus facile de maquiller un statut d'agresseur que de victime, l'agresseur a des disjoncteurs » Ă sa disposition qui "sautent" pour lui, c'est les victimes qui se font remarquer par leur symptĂŽmes ».Il est essentiel de lutter efficacement contre ces violences faites aux enfants, les consĂ©quences Ă court, moyen et long terme sur leur santĂ© psychique et physique sont catastrophiques, il faut les protĂ©ger et les soigner le plus tĂŽt possible, plus les soins sont prĂ©coces, plus ils sont efficaces et plus ils Ă©vitent des souffrances intolĂ©rables et des morts prĂ©coces par homicides, par accidents liĂ©s Ă des conduites Ă risques, par suicides, par morts prĂ©coces dues Ă des pathologies somatiques liĂ©es au stress infarctus du myocarde, diabĂšte, etc.. Il est hors de question de les abandonner Ă ces violences, sans prise en charge les enfants devront survivre comme ils peuvent et seront Ă grand risque d'Ă©checs scolaires, de conduites addictives tabac, alcool, drogues, de marginalisation, d'isolement social, d'exclusion, de dĂ©linquance.
Ilsâagit de lâamour et du respect. Lâamour mutuel se rapporte Ă la fin dâautrui et le respect mutuel au droit dâautrui. Il dit que le devoir dâamour envers les autres est « la maxime de bienveillance qui a pour consĂ©quence la bienfaisance » 121. Ainsi, aimer quelquâun et ĂȘtre bienveillant envers lui signifient la mĂȘme chose. 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID Ijb-PS2DoELPxZJaKOACOcccnM2tL8WcW2iD-RPQi3_ocXHwJbzuMw==