Forumde poèmes, maison de la poésie. Musique de l’âme ! Mon ÂME pleure ! De longs sanglots, lourdes larmes Voilent mon cœur torturé, l'esprit transporté Dans l'émotif Adagio des Cordes, l'alarme Se déclenche à l'écouter, il m'a emporté ! Les sens à fleur de peau, le corps paralysé Mon être transfiguré, je vole au-dessus Du réel, la chair dématérialisée A ressentir le mal
De cette terre qui saitUn éclair jailliraDans le soir naissant Sôseki, 1867-1916☯︎Notre véritable héritageLe cosmos est rempli de joyaux précieux. Je veux vous en offrir une poignée ce matin. Chaque moment que tu vis est un joyau, qui resplendit et contient la Terre et le ciel, l'eau et les nuages. Il a besoin de toi pour respirer avec douceurpour que les miracles apparaissent. Soudain, tu entends les oiseaux chanter, les pins psalmodier, tu vois les fleurs s'épanouir, le ciel bleu, les nuages blancs, le sourire et le regard merveilleuxde ton aimée. Toi, la personne la plus riche de la Terre, qui a mendié partout pour vivre, cesse d'être l'enfant pauvre. Reviens et réclame ton devons profiter de notre bonheur et l'offrir à chacun. Apprécie cet instant même. Laisse se déverser le torrent du désespoir, et prends la vie à bras le corps.Thich Nhat Hanh, Une flèche, deux illusions, 1990☯︎ ElévationAu-dessus des étangs, au dessus des vallées, Des montagnes, des bois, des nuages, des mers, Par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins des sphères étoilées, Mon esprit tu te meus avec agilité, Et, comme un bon nageur qui se pâme dans l'onde, Tu sillonnes gaiment l'immensité profondeAvec une indicible et mâle volupté. Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides; Va te purifier dans l'air supérieur, Et bois, comme une pure et divine liqueur, Le feu clair qui remplit les espaces les ennuis et les vastes chagrinsQui chargent de leur poids l'existence brumeuse, Heureux celui peut d'une aile vigoureuse,S'élancer vers les champs lumineux et sereins;Celui dont les pensers, comme des alouettes, Vers les cieux le matin prennent un libre essor, - Qui plane sur la vie et comprend sans effortLe langage des fleurs et des choses muettes!Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1861☯︎ ContinuitésRien ne se perd réellement ou ne peut se perdre jamais, Ni naissance, identité, forme - aucun objet de ce monde,Ni vie, ni force, ni aucune chose visible; Les apparences ne doivent pas t'égarer, ni sphère changée confondre ton cerveauAmples sont le Temps et l'Espace, vastes les champs de la Nature. Le corps, paresseux, froid, vieux - les braises laissées depuis de lointains feuxLa lumière s'affaiblissant dans les yeux, resplendit à nouveau, nécessairementLe soleil maintenant bas à l'occident se lève pour de nouveaux matins, nouveaux midisSur les mottes gelées toujours revient l'invisible loi du printemps. Avec l'herbe et les fleurs, les fruits d'été et le grain. Walt Whitman, Feuilles d'herbe, 1855☯︎ Le ciel subsiste et la terre dure,Pourquoi le ciel subsiste-t-il et la terre dure-t-elle ? Parce qu'ils ne vivent pas pour qui les fait durer.Lao-Tseu, Tao-tö king, VIII, 5e siècle av. JC☯︎Tu es la figure changeantequi toujours solitaire émerge du destin, que nulle joie ni nulle plainte n'accompagnentet que personne, forêt vierge, ne foula. Tu es le sens profond des chosesqui tait le dernier mot de son être essentielet toujours autre aux autres se montreterre pour le navire, navire pour la terre. Rainer Maria Rilke, Le livre d'Heures, 1905☯︎ J'aime les heures sombres de mon êtreoù s'approfondissent mes sens; j'ai trouvé en elles, comme en de vieilles lettres, mon quotidien déjà vécu, vaste et surmonté, comme une légende. Elles m'apprennent que je possèdel'espace suffisant pour une vie secondeet large et hors du temps. Et parfois je suis comme l'arbrequi, mûr et bruissant, accomplit sur la tombele rêve que l'enfant d'autrefoisque ses chaudes racines enserrentperdit dans les tristesses et les chants. Rainer Maria Rilke, Le livre d'Heures, 1905 CorrespondancesLa Nature est un temple où de vivants piliersLaissent parfois sortir de confuses paroles;L'homme y passe à travers des forêts de symbolesQui l'observent avec des regards de long échos qui de loin se confondentDans une ténébreuse et profonde unité, Vaste comme la nuit et comme la clarté,Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. Il est des parfums si frais comme des chairs d'enfants,Doux comme les hautbois, verts comme les prairies, - Et d'autres, corrompus, riche et triomphants,Ayant l'expansion des choses infinies, Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens, Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.Charles Baudelaire, Les fleurs du mal, 1861☯︎L'EauPar la grâce de l'eau Nous sommes nés à la terre De sources en ruisseaux De rivières en fleuves De cascades en océans Surpeuplant tous les sols Au risque de naufrages Issus de l'eau remuante Nous subissons mêmes vagues Mêmes houles mêmes remous Mêmes écumes mêmes déluges Jusqu'à mortelle sécheresse En désertant le temps Bâtis d'eau d'étoiles Et d'une étrange chimie Voués aux mutations Fluides ou marécageuses Voguant entre des berges Ou bien à la dérive Nous sommes les éphémères Nous sommes les permanents. Andrée Chedid, Rythmes, 2003☯︎Au reversTandis que les graines s'enfièvrentAu creux des solsTandis que les sèves s'émeuventAu coeur des arbresL'orage racla nos mursFureurs sévices se déchaînèrentOn parla hainesOn outrageaOn versa sangMais une fois de plusAu revers de l'atroceAu tréfonds de l'obscurS'échafaudaitL'opiniâtre printemps. Andrée Chedid, Rythmes, 2003☯︎La bonne nouvelleLa bonne nouvelle, ils ne la publient pas. La bonne nouvelle, nous la avons à chaque instant une édition spéciale, et nous avons besoin de vous pour la nouvelle, c'est que tu es vivant, que le tilleul est toujours là, debout, solide dans la rigueur de l'hiver. La bonne nouvelle, c'est que tu as des yeux magnifiques pour toucher le ciel bonne nouvelle, c'est que ton enfant est là devant toi, et que tes bras sont disponibless'embrasser est possible. Ils ne publient que le mensonge. Regarde chacune de nos éditions spéciales. Nous n'offrons que des choses vraies. Nous voulons que tu en profiteset nous aides à les protéger. Le pissenlit est là près du trottoir, souriant merveilleusement, chantant l'éternité. Ecoute ! tu as des oreilles qui peuvent entendre. Baisse la tête. dernière le monde des peins, des soucis, et sois libre. La dernière bonne nouvelle, c'est que tu en es capable. Thich Nhat Hanh, Une flèche, deux illusions, 1992☯︎"En chinois, il existe une expression qui décrit cet état où, vers le soir, ou dans la nuit par exemple, la nature semble se recueillir en silence. L'expression possède deux versions Wan-nai-wu-sheng, "Les dix mille sons se font silence", et Wan-nai-you-sheng, "Les dix mille sons se font entendre". Ces deux versions apparemment opposées signifient à l'oreille d'un Chinois la même chose. Lorsque le silence se fait, c'est alors qu'on entend chaque son en son essence. Apprenons donc à ne pas nous étourdir de paroles vaines à longueur de jour, à ne pas céder au bruit du monde. Apprenons à entendre la basse continue ponctuant le chant natif qui est en nous, qui gît au tréfonds de l'âme. De l'âme, Sept lettres à une amie, François Cheng, 2016, p. 94.☯︎ClownUn jour, Un jour bientôt jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement de fil en aiguille ».Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace coup de ridicules, de déchéances qu’est-ce que la déchéance ?, par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation,pulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait quant à la hauteur, quant à l’ en un endroit lointain ou même pas, sans nom, sans abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvertà tousouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable roséeà force d’être nulet ras…et risible…Henri MICHAUX, Peintures » 1939, in L’espace du dedans, 1966SensationPar les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,Picoté par les blés, fouler l’herbe menue Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes laisserai le vent baigner ma tête ne parlerai pas, je ne penserai rien Mais l’amour infini me montera dans l’âme,Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,Par la Nature, – heureux comme avec une 1870Arthur Rimbaud, Poésies, 1895
Dèsla naissance, tels que nous sommes, la vie nous prend, Avec nos opinions, nos religions, nos différents. Ne repousse personne, la vie grandit, et nous surprend. Il faut choisir, la vie nous lance, chacun son vent. Le vent nous mène, là où on sème, Et nous amène là où on s’aime. Fier de sa vie, de soi dépend le bon moment
poème sur la vie Je voudrais me libérer de ces chaînes qui m'empoisonne la vie La première serais ma colère car elle m'assombrit et me détruit Ma deuxième serais ma tristesse car à cause d'elle mon coeur s'assèche Ma troisième serais ma douleurs car elle m'empêche d'avoir une vie meilleurs Ma quatrième serais mes peurs car je crains de ne plus pouvoir sourire Le seul qui es au courant de tout c'est se magnifique corbeau On pense souvent que c'est un oiseau de mauvaise augure Mais n'est il pas la pour m'aider au contraire ? Ne veut -il pas me libérer de mon enfer ? Aide-moi mon ami et ensemble on arrivera à briser mes chaînes Aide-moi à retrouver ma sérénité Aide-moi à retrouver ma joie de vivre Aide-moi à ne plus avoir mal Aide-moi à respirer de nouveau Un jour ma vie ne sera plus sombre Un jour le soleil brillera à nouveau et éclairera mon âme Un jour la pluie cessera de me noyer de l'intérieur Un jour je pourrais m'ouvrir et sourire de nouveau En attendant que tout cela se produise reste avec moi mon ami Et soutiens moi de tout ton amitié Car c'est grâce à elle que je continue de respiré et avancer . poème sur l'amour et la vie J'ai trouvé un puits magique où l'eau est bien bleue Va- t'il pouvoir exaucer mes vœux ? Je ne serais pas gourmande J'aimerais un peu de paix est- elle si compliquer ma demande? Je ferme les yeux et je me lance Petit puits à vœux donne -moi ce que mon coeur réclame tant Du calme car sa manque à ma vie De la tendresse que j'ai perdue De l'amour tout sa n'est pas trop demandé je pense Ici avec les yeux fermés je me laisse transporter Par ta magie et ton havre de paix J'aimerais bien ne plus avoir à en bouger Mais ma vie doit continuer Je ne suis pas victime Bien au contraire je serais le bourreau Car c'est moi qui ne sais plus montrer mes bons côté Ce qui me plonge parfois dans une petite déprime Je me demande si je pourrais encore aimer Mais surtout savoir le prouver Car là je me suis égaré dans un couloir sombre Et je ne vois plus cette belle lumière Qui éclaire les chemins de gens comme moi des égarés Bon voilà petit puits à vœux Je vais partir et espérais que tu me réalise Je ne veut pas ouvrir les yeux car trop peur de cette réalité Car je sais au fond de moi que la magie n'existe pas Et que ma vie sera toujours la même sans amour et remplie de haine poèmes sur la vie Tourbillon de la vie Tourbillon de l'ennuie Aspire-moi vers l'infinie Aspire-moi vers l'oublie Vers mes nuages je voudrais m'évader Pour ne plus avoir pied De cette vie ou je me suis enfermé Ce qui m'empêche d'avancer comme je le souhaiterais Et enfin pouvoir aspiré à ma liberté Non pas celle pour aller batifoler Mais pour celle où je pourrais recommencer à rêvé Me laisser aller avec mes enfants adorés Alors on peut me condamner de ne pas avoir su aimer Mais en aucun on ne peut me reprocher de ne pas avoir essayé Rassuré-vous ceci n'est pas une lettre d'adieu Mais seulement mes aveux D'un moment de ma vie un peu chaotique Ou parfois je suis en panique J'ai peur de me perdre à nouveau En laissant ce que j'ai de plus beau Mon sourire et ma joie de vivre Et surtout de garder mon esprit libre poème triste sur l'amour et la vie Comme dirais une certaine chanson Il y à des jours comme sa ou rien ne vas Ou tu te lève le matin sans savoir que ta vie vas basculer D'un coup tu sais plus ou tu vas tu es perdu Ton cœur est en miette Tu passe ta journée à te cacher pour pleurer Car tu ne veut pas que ton entourage sois affolé Tu te pince pour voir si tu es bien réveillé Hélas oui c'est la réalité Tes yeux sont rempli de tristesse Plus rien ne brille à l'intérieur ils sont noyés Alors tu rêve de t'en aller partir au loin Mais faut pas se leurrer ta peine viendra avec toi Saleté reste derrière moi Le temps guéris les blessures à ce que l'on dit Quel Bêtises que voilà Mais qui à pondu se genre d'ânerie ? Quelqu'un avec un cœur de pierre à voir Mais comment faire pour ne plus lui dire mes je t'aimes? Comment faire pour lui sourire alors que j'ai qu'une envie C'est de pleurer et me cacher Je peut pas faire semblant pas avec lui D' habitude écrire m'aide à me sentir mieux Aujourd'hui j'y arrive pas c'est même pire Un torrent se dévers sur mes joues Le robinet est belle est bien ouvert à mon grand regret Pour se soir je ne peut continuer à écrire Car j'ai du mal à voir les touches de mon clavier Mes yeux me brûle tellement ils pleurent Je voudrais crier hurler mais sa reste coincer Et que mes larmes se déverse elles s'en donne à coeur joie Comme je les haïs car je ne peut les stopper . poème sur la vie 1 M'asseoir cinq minutes avec toi Pourrait me faire la plus grande joie Me blottir contre toi Pour ne jamais avoir froid Mais malgré tous sa Je sais que tu ne reviendras pas Et pourtant je n'espère que sa Te serrer contre moi Et rester pour toujours avec toi La vie à c'est choix Que je ne comprend pas poème de la vie 2 La vie est une chance, saisis-la. La vie est beauté, admire-la. La vie est béatitude,savoure-la. La vie est un rêve,fais-en une réalité. La vie est un défi, fais-lui face. La vie est un devoir,accomplis-le. La vie est un , joue-le. La vie est précieuse,prends-en soin. La vie est une richesse, conserve-la. La vie est amour, jouis-en. La vie est un mystère, perce-le. La vie est promesse, remplis-la. La vie est tristesse, surmonte-la. La vie est un hymne, chante-le. La vie est un combat, accepte-le. La vie est une tragédie, prends-la à bras-le-corps. La vie est une aventure, ose-la. La vie est bonheur, mérite-le. La vie est la vie, défends-la ! j'aime chanter, regarder,m'éclater ,danser sans jamais abandonner et de décupler certaine faculté toujours essayer et ne jamais s'ennuyer faire participer et les faire s'exécuter jaime tous partager sans jamais oublier qu'il faut se faire respecter et ne jamais rien laisser passer toujours continuer seul ou accompagner car je suis bien décider a tous déchirer poème sur la vie 3 un être qui s'en va c'est comme une part de nous qui n'est plus la et on se retrouve dans un trou se sentir désarmé n'ose pas imaginé le futur car jamais on ne peut effacé car dans son coeur il y a encore un rayure ne plus voir son visage qui tous les jours savait nous donner le courage sans jamais faire demi-tour chacun a sa place pourtant des fois on nous remplace car jamais on ne nous croit une vie entière est rempli de moment a laquelle on est fière d'y avoir participer amplement quand nos amis nous annonce leur fiançailles je vois des étoiles filantes dans leur yeux c'est peut être de la folie on appelle la famille car c'est tellement fantastique on va pouvoir fêtez cela comme il se doit former son petit cocon en faisant des enfants poème de la vie 5 Je ne crois plus à ce phénomène. A ce qu'il parait quand on l'a trouver, on ne veut plus le lâcher On est sur un petit nuage et on ne se soucis plus de rien. On aime tout le monde et on se croit aimer de tous. On a des amis de rêves et un petit copain digne d'un Prince Charmant. On sourit tout le temps et on rigole pour rien. En fait, pour trouver le bonheur, faut aller directement au Pays des Bisounours parce que sur terre, tout cela n'existe pas. Oui, sur cette terre on trouve des hypocrites , des menteurs, des beaux parleurs, des pervers. On se méfie de tout le monde et on ne sourit que très rarement. On se demande parfois pourquoi on est là. A quoi on sert ? La question que toutes les filles se posent c'est '' est ce que le bon arrivera un jour ? '' Mais le bon n'est jamais totalement comme on l'imaginait. Bref, dans la réalité, il faut se contenter de ça. De cette vie au bonheur imparfait. De cette réalité qui fait mal. '' Vivre en marchant ou en courant, ça ne change est la même pour tout le monde. '
Levrai sens de la vie par Hafid Abdeddaïm aux éditions Societe des ecrivains. Je suis Hafid ABDEDDAIM de deux origines différentes, une française et l'autre algérienne. Né en 1986, depuis le jour de ma naissance je possède une vision poét
59 poèmes <23456Phonétique Cliquez pour la liste complète évadé évasé évidé évité évohé hâve hâves hévéa hévéas va vais vas vau Vaud vaut veau vêt veut veuve veuves via vidé vie vies vis visé vit vît vivais ... À Ernest Havet. DERNIER MOT. Un dernier mot, Pascal ! À ton tour de m'entendre Pousser aussi ma plainte et mon cri de fureur. Je vais faire d'horreur frémir ta noble cendre, Mais du moins j'aurai dit ce que j'ai sur le coeur. À plaisir sous nos yeux lorsque ta main déroule Le tableau désolant des humaines douleurs, Nous montrant qu'en ce monde où tout s'effondre et croule L'homme lui-même n'est qu'une ruine en pleurs, Ou lorsque, nous traînant de sommets en abîmes, Entre deux infinis tu nous tiens suspendus, Que ta voix, pénétrant en leurs fibres intimes, Frappe à cris redoublés sur nos coeurs éperdus, Tu crois que tu n'as plus dans ton ardeur fébrile, Tant déjà tu nous crois ébranlés, abêtis, Qu'à dévoiler la Foi, monstrueuse et stérile, Pour nous voir sur son sein tomber anéantis. À quoi bon le nier ? dans tes sombres peintures, Oui, tout est vrai, Pascal, nous le reconnaissons Voilà nos désespoirs, nos doutes, nos tortures, Et devant l'Infini ce sont là nos frissons. Mais parce qu'ici-bas par des maux incurables, Jusqu'en nos profondeurs, nous nous sentons atteints, Et que nous succombons, faibles et misérables, Sous le poids accablant d'effroyables destins, Il ne nous resterait, dans l'angoisse où nous sommes, Qu'à courir embrasser cette Croix que tu tiens ? Ah ! nous ne pouvons point nous défendre d'être hommes, Mais nous nous refusons à devenir chrétiens. Quand de son Golgotha, saignant sous l'auréole, Ton Christ viendrait à nous, tendant ses bras sacrés, Et quand il laisserait sa divine parole Tomber pour les guérir en nos coeurs ulcérés ; Quand il ferait jaillir devant notre âme avide Des sources d'espérance et des flots de clarté, Et qu'il nous montrerait dans son beau ciel splendide Nos trônes préparés de toute éternité, Nous nous détournerions du Tentateur céleste Qui nous offre son sang, mais veut notre raison. Pour repousser l'échange inégal et funeste Notre bouche jamais n'aurait assez de Non ! Non à la Croix sinistre et qui fit de son ombre Une nuit où faillit périr l'esprit humain, Qui, devant le Progrès se dressant haute et sombre, Au vrai libérateur a barré le chemin ; Non à cet instrument d'un infâme supplice Où nous voyons, auprès du divin Innocent Et sous les mêmes coups, expirer la justice ; Non à notre salut s'il a coûté du sang ; Puisque l'Amour ne peut nous dérober ce crime, Tout en l'enveloppant d'un voile séducteur, Malgré son dévouement, Non ! même à la Victime, Et Non par-dessus tout au Sacrificateur ! Qu'importe qu'il soit Dieu si son oeuvre est impie ? Quoi ! c'est son propre fils qu'il a crucifié ? Il pouvait pardonner, mais il veut qu'on expie ; Il immole, et cela s'appelle avoir pitié ! Pascal, à ce bourreau, toi, tu disais Mon Père. » Son odieux forfait ne t'a point révolté ; Bien plus, tu l'adorais sous le nom de mystère, Tant le problème humain t'avait épouvanté. Lorsque tu te courbais sous la Croix qui t'accable, Tu ne voulais, hélas ! qu'endormir ton tourment, Et ce que tu cherchais dans un dogme implacable, Plus que la vérité, c'était l'apaisement, Car ta Foi n'était pas la certitude encore ; Aurais-tu tant gémi si tu n'avais douté ? Pour avoir reculé devant ce mot J'ignore, Dans quel gouffre d'erreurs tu t'es précipité ! Nous, nous restons au bord. Aucune perspective, Soit Enfer, soit Néant, ne fait pâlir nos fronts, Et s'il faut accepter ta sombre alternative, Croire ou désespérer, nous désespérerons. Aussi bien, jamais heure à ce point triste et morne Sous le soleil des cieux n'avait encor sonné ; Jamais l'homme, au milieu de l'univers sans borne, Ne s'est senti plus seul et plus abandonné. Déjà son désespoir se transforme en furie ; Il se traîne au combat sur ses genoux sanglants, Et se sachant voué d'avance à la tuerie, Pour s'achever plus vite ouvre ses propres flancs. Aux applaudissements de la plèbe romaine Quand le cirque jadis se remplissait de sang, Au-dessus des horreurs de la douleur humaine, Le regard découvrait un César tout puissant. Il était là, trônant dans sa grandeur sereine, Tout entier au plaisir de regarder souffrir, Et le gladiateur, en marchant vers l'arène, Savait qui saluer quand il allait mourir. Nous, qui saluerons-nous ? à nos luttes brutales Qui donc préside, armé d'un sinistre pouvoir ? Ah ! seules, si des Lois aveugles et fatales Au carnage éternel nous livraient sans nous voir, D'un geste résigné nous saluerions nos reines. Enfermé dans un cirque impossible à franchir, L'on pourrait néanmoins devant ces souveraines, Tout roseau que l'on est, s'incliner sans fléchir. Oui, mais si c'est un Dieu, maître et tyran suprême, Qui nous contemple ainsi nous entre-déchirer, Ce n'est plus un salut, non ! c'est un anathème Que nous lui lancerons avant que d'expirer. Comment ! ne disposer de la Force infinie Que pour se procurer des spectacles navrants, Imposer le massacre, infliger l'agonie, Ne vouloir sous ses yeux que morts et que mourants ! Devant ce spectateur de nos douleurs extrêmes Notre indignation vaincra toute terreur ; Nous entrecouperons nos râles de blasphèmes, Non sans désir secret d'exciter sa fureur. Qui sait ? nous trouverons peut-être quelque injure Qui l'irrite à ce point que, d'un bras forcené, Il arrache des cieux notre planète obscure, Et brise en mille éclats ce globe infortuné. Notre audace du moins vous sauverait de naître, Vous qui dormez encore au fond de l'avenir, Et nous triompherions d'avoir, en cessant d'être, Avec l'Humanité forcé Dieu d'en finir. Ah ! quelle immense joie après tant de souffrance ! À travers les débris, par-dessus les charniers, Pouvoir enfin jeter ce cri de délivrance Plus d'hommes sous le ciel, nous sommes les derniers ! » Pascal Poèmes de Louise AckermannCitations de Louise AckermannPlus sur ce poème Voter pour ce poème 239 votesÀ M. Louis de Ronchaud I Regardez-les passer, ces couples éphémères ! Dans les bras l'un de l'autre enlacés un moment, Tous, avant de mêler à jamais leurs poussières, Font le même serment Toujours ! Un mot hardi que les cieux qui vieillissent Avec étonnement entendent prononcer, Et qu'osent répéter des lèvres qui pâlissent Et qui vont se glacer. Vous qui vivez si peu, pourquoi cette promesse Qu'un élan d'espérance arrache à votre coeur, Vain défi qu'au néant vous jetez, dans l'ivresse D'un instant de bonheur ? Amants, autour de vous une voix inflexible Crie à tout ce qui naît Aime et meurs ici-bas ! » La mort est implacable et le ciel insensible ; Vous n'échapperez pas. Eh bien ! puisqu'il le faut, sans trouble et sans murmure, Forts de ce même amour dont vous vous enivrez Et perdus dans le sein de l'immense Nature, Aimez donc, et mourez ! II Non, non, tout n'est pas dit, vers la beauté fragile Quand un charme invincible emporte le désir, Sous le feu d'un baiser quand notre pauvre argile A frémi de plaisir. Notre serment sacré part d'une âme immortelle ; C'est elle qui s'émeut quand frissonne le corps ; Nous entendons sa voix et le bruit de son aile Jusque dans nos transports. Nous le répétons donc, ce mot qui fait d'envie Pâlir au firmament les astres radieux, Ce mot qui joint les coeurs et devient, dès la vie, Leur lien pour les cieux. Dans le ravissement d'une éternelle étreinte Ils passent entraînés, ces couples amoureux, Et ne s'arrêtent pas pour jeter avec crainte Un regard autour d'eux. Ils demeurent sereins quand tout s'écroule et tombe ; Leur espoir est leur joie et leur appui divin ; Ils ne trébuchent point lorsque contre une tombe Leur pied heurte en chemin. Toi-même, quand tes bois abritent leur délire, Quand tu couvres de fleurs et d'ombre leurs sentiers, Nature, toi leur mère, aurais-tu ce sourire S'ils mouraient tout entiers ? Sous le voile léger de la beauté mortelle Trouver l'âme qu'on cherche et qui pour nous éclôt, Le temps de l'entrevoir, de s'écrier C'est Elle ! » Et la perdre aussitôt, Et la perdre à jamais ! Cette seule pensée Change en spectre à nos yeux l'image de l'amour. Quoi ! ces voeux infinis, cette ardeur insensée Pour un être d'un jour ! Et toi, serais-tu donc à ce point sans entrailles, Grand Dieu qui dois d'en haut tout entendre et tout voir, Que tant d'adieux navrants et tant de funérailles Ne puissent t'émouvoir, Qu'à cette tombe obscure où tu nous fais descendre Tu dises Garde-les, leurs cris sont superflus. Amèrement en vain l'on pleure sur leur cendre ; Tu ne les rendras plus ! » Mais non ! Dieu qu'on dit bon, tu permets qu'on espère ; Unir pour séparer, ce n'est point ton dessein. Tout ce qui s'est aimé, fût-ce un jour, sur la terre, Va s'aimer dans ton sein. III Éternité de l'homme, illusion ! chimère ! Mensonge de l'amour et de l'orgueil humain ! Il n'a point eu d'hier, ce fantôme éphémère, Il lui faut un demain ! Pour cet éclair de vie et pour cette étincelle Qui brûle une minute en vos coeurs étonnés, Vous oubliez soudain la fange maternelle Et vos destins bornés. Vous échapperiez donc, ô rêveurs téméraires Seuls au Pouvoir fatal qui détruit en créant ? Quittez un tel espoir ; tous les limons sont frères En face du néant. Vous dites à la Nuit qui passe dans ses voiles J'aime, et j'espère voir expirer tes flambeaux. » La Nuit ne répond rien, mais demain ses étoiles Luiront sur vos tombeaux. Vous croyez que l'amour dont l'âpre feu vous presse A réservé pour vous sa flamme et ses rayons ; La fleur que vous brisez soupire avec ivresse Nous aussi nous aimons ! » Heureux, vous aspirez la grande âme invisible Qui remplit tout, les bois, les champs de ses ardeurs ; La Nature sourit, mais elle est insensible Que lui font vos bonheurs ? Elle n'a qu'un désir, la marâtre immortelle, C'est d'enfanter toujours, sans fin, sans trêve, encor. Mère avide, elle a pris l'éternité pour elle, Et vous laisse la mort. Toute sa prévoyance est pour ce qui va naître ; Le reste est confondu dans un suprême oubli. Vous, vous avez aimé, vous pouvez disparaître Son voeu s'est accompli. Quand un souffle d'amour traverse vos poitrines, Sur des flots de bonheur vous tenant suspendus, Aux pieds de la Beauté lorsque des mains divines Vous jettent éperdus ; Quand, pressant sur ce coeur qui va bientôt s'éteindre Un autre objet souffrant, forme vaine ici-bas, Il vous semble, mortels, que vous allez étreindre L'Infini dans vos bras ; Ces délires sacrés, ces désirs sans mesure Déchaînés dans vos flancs comme d'ardents essaims, Ces transports, c'est déjà l'Humanité future Qui s'agite en vos seins. Elle se dissoudra, cette argile légère Qu'ont émue un instant la joie et la douleur ; Les vents vont disperser cette noble poussière Qui fut jadis un coeur. Mais d'autres coeurs naîtront qui renoueront la trame De vos espoirs brisés, de vos amours éteints, Perpétuant vos pleurs, vos rêves, votre flamme, Dans les âges lointains. Tous les êtres, formant une chaîne éternelle, Se passent, en courant, le flambeau de l'amour. Chacun rapidement prend la torche immortelle Et la rend à son tour. Aveuglés par l'éclat de sa lumière errante, Vous jurez, dans la nuit où le sort vous plongea, De la tenir toujours à votre main mourante Elle échappe déjà. Du moins vous aurez vu luire un éclair sublime ; Il aura sillonné votre vie un moment ; En tombant vous pourrez emporter dans l'abîme Votre éblouissement. Et quand il régnerait au fond du ciel paisible Un être sans pitié qui contemplât souffrir, Si son oeil éternel considère, impassible, Le naître et le mourir, Sur le bord de la tombe, et sous ce regard même, Qu'un mouvement d'amour soit encor votre adieu ! Oui, faites voir combien l'homme est grand lorsqu'il aime, Et pardonnez à Dieu ! 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Chaque jour de la semaine, le chroniqueur Eric Zemmour s’invite dans la matinale de Vincent Parizot pour marquer de la pointe de sa plume l’actualité du jour. "Z comme Zemmour", c’est du lundi au vendredi à 7h15, sur la première radio de France, et quand vous le désirez en réécoute sur !
Commentsavoir si bébé est dans le bon sens ? Comment bébé prend du poid dans le ventre ? À 31 semaines de grossesse, le bébé commence à être à l’étroit dans votre ventre par rapport aux semaines précédentes. Il pèse à ce stade 32 cm pour 1,5 kg en moyenne. On estime qu’il fait la taille d’un melon d’eau. À 32 semaines de grossesse, il grossit encore et
La question prend son sens dans la réponse en vain, l’on peut tourner ses neurones à l’entr’ la fin, il faudra choisir notre destin,Et tant pis si c’est nous que l’on mange au festin !Nous aurons eu du temps à jeter aux orties,Saoulés de notre orgueil, attendant la sortie…Dans les bras de la mort, nous irons nous jeter,Etourdis de douleur dans nos corps de tout bon sens, nos neurones programmésAuront perdu la flamme qui pouvaient tout d’or fossilisés, nous devrons desserrerIn fine les étaux, par nous, bien enterrésEt relâcher les rêves qui nous hantaient sans trêve.
Prendtoujours la vie dans le bon sens et avance Pensée d'Hamidou Saye sur Vie. Une citation au hasard ? >> Prend toujours la vie dans le bon sens et avance sans autres formes de procès. Citation d'internaute. Hamidou Saye. Historien, Geographe, Journaliste, Lecture, Mali, Mopti, 1986 Vous aussi, créez votre propre citation ! Vous avez inventé une citation et souhaitez la publier
RenéChar. René Char est né le 14 juin 1907 à L’Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse. Il a toujours aimé vivre en marge de la société. Enfant, il se lie d’amitiés avec les « matinaux » sortes de vagabonds vivant au rythme des jours et des saisons. Le 20 février 1928 paraissent ses premiers poèmes aux Editions Le Rouge et Le Noir
Poème Le dernier souvenir, Charles-Marie LECONTE DE LISLE. Poésie Française est à la fois une anthologie de la poésie classique, du moyen-âge au début du XXème siècle, et également un espace de visibilité pour l'internaute, amateur éclairé ou professionnel qui désire y publier ses oeuvres à titre gratuit.
Sila vie a un sens, pour certains elle est à sens unique et pour d'autres à sens giratoire. Une seule direction ou alors tourner en rond, un avenir incertain où la vie perd son sens comme si vous étiez à contre sens Tel est votre destin d'en suivre ce chemin et de lui donner un sens. DESCREA. 54
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poésie prends la vie dans le bon sens