LeLoup et le Chien Le Renard et le Bouc 2° L'eau qui coule Le Chat la Belette et le Petit Lapin Le Loup et la Cigogne Le Chat et le Renard Les deux Mulets 3° Voyage ou Sagesse La Génisse, La ChÚvre et la Brebis, en société avec le Lion Les Femmes et le Secret La Poule aux oeufs d'or Le Lion et le Moucheron 4° Ailleurs Le Laboureur et

Jean de la Fontaine natif de ChĂąteau-Thierry dans le dĂ©partement de l’Aisne 02 08 Juillet 1621- 13 Avril 1695 Grand poĂšte il se servira de ses fables dont les personnages animaliers, reprĂ©sentaient le Roi et ses sujets. Il Ă©crivit 243 fables, et d’innombrables lettres. Je me sers des animaux pour instruire l’homme » aimait-il Ă  dire. Voici 14 fables de Jean de la Fontaine ayant pour thĂšme le loup. Il y a bien deux fables portant le mĂȘme titre mais Ă©tant totalement diffĂ©rentes. Le loup et l’agneau Le loup, la mĂšre et l’enfant Le loup, la chĂšvre et le chevreau Le loup devenu berger Le loup et les brebis Le loup et la cigogne Le loup et le chien Le loup et le chasseur Le loup et les bergers Le loup et le chien maigre Le loup plaidant contre le renard par devant le singe Le loup et le renard Le loup et le renard 1 Le cheval et le loup Bela le chanteur des rues rencontrĂ© Ă  Paris lui donne le nom d'un musicien de son pays, Bartok. Gabriel-Bartok est un chat mais a une particularitĂ© : il est douĂ© pour les langues et parle chien, lĂ©zard, ver de terre, français, un peu bulgare aussi, et bien d'autres langages. Ce qui facilite ses rapports avec les autres espĂšces. De lĂ 
Il Ă©tait une fois... Un chat passionnĂ© de contes de fĂ©es, un chien qui posait beaucoup de questions, et une histoire classique, Le Petit Chaperon rouge,... Lire la suite 14,50 € Neuf Actuellement indisponible Il Ă©tait une fois... Un chat passionnĂ© de contes de fĂ©es, un chien qui posait beaucoup de questions, et une histoire classique, Le Petit Chaperon rouge, revisitĂ©e de Façon Farfelue. Date de parution 30/01/2019 Editeur ISBN 978-2-89781-328-4 EAN 9782897813284 Format Album PrĂ©sentation ReliĂ© Poids Kg Dimensions 22,0 cm × 25,5 cm × 0,7 cm
LELOUP ET LE CHIEN. Un loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyĂ© par mĂ©garde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire loup l’eĂ»t fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le mĂątin Ă©tait de taille
ï»żUn Loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyĂ© par mĂ©garde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eĂ»t fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le MĂątin Ă©tait de taille A se dĂ©fendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. “Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’ĂȘtre aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misĂ©rables, Cancres, hĂšres, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assurĂ© point de franche lippĂ©e Tout Ă  la pointe de l’épĂ©e. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin.” Le Loup reprit “Que me faudra-t-il faire ? – Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portants bĂątons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, Ă  son MaĂźtre complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse.” Le Loup dĂ©jĂ  se forge une fĂ©licitĂ© Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelĂ©. “Qu’est-ce lĂ  ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose. – Mais encor ? – Le collier dont je suis attachĂ© De ce que vous voyez est peut-ĂȘtre la cause. – AttachĂ© ? dit le Loup vous ne courez donc pas OĂč vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? – Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor.” Cela dit, maĂźtre Loup s’enfuit, et court encor. Voter pour ce poĂšme!

Poursa premiÚre piÚce à l'attention du jeune public, Emilie Lalande s'empare du célébrissime conte musical de Prokofiev, Pierre et le loup, à

Il y a de cela bien, bien longtemps .. le chien vivait seul dans les bois et non dans les maisons comme maintenant. Un beau jour, il en eut assez de vivre ainsi et se mit Ă  la recherche d'un compagnon. Il se promena longtemps sans rencontrer personne. Puis un jour, entre deux arbres, il aperçoit un liĂšvre qui s'enfuit. HĂ©, petit liĂšvre, crie le chien, ne te sauve pas, Ă©coute-moi ! Ne veux-tu pas que nous vivions ensemble, ce serait bien plus amusant .. Ma foi, dit le liĂšvre, pourquoi pas ? Essayons ! Il choisissent un joli petit coin dans la forĂȘt et s'y installent. La nuit venue, ils se couchent. Le petit liĂšvre s'endort tout de suite, mais le chien reste Ă©veillĂ©, il y a des feuilles qui tombent, des branches qui craquent, des oiseaux de nuit qui passent .. et chaque fois, le chien aboie. Le petit liĂšvre ne peut pas dormir, il se fĂąche et dit au chien Cesseras-tu d'aboyer Ă  la fin ? Si jamais le loup t'entend, il viendra nous dĂ©vorer tous les deux ! Le chien cesse d'aboyer et rĂ©flĂ©chit Il n'est pas fameux mon compagnon, il est peureux . Le loup vaudrait peut-ĂȘtre mieux puisqu'il fait peur au liĂšvre .. Et le chien s'en va Ă  la recherche du loup. Il le cherche longtemps et, enfin, il l'aperçoit qui sort d'un taillis. HĂ©, loup gris, museau pointu, crie le chien, Ă©coute-moi ! Ne veux-tu pas que nous vivions ensemble, ce serait bien plus amusant .. Ma foi, dit le loup, pourquoi pas ? Essayons ! Le soir venu, ils s'installent pour dormir. Mais au beau milieu de la nuit, le chien, rĂ©veillĂ© par un bruit, se met Ă  aboyer. EffrayĂ© le loup se rĂ©veille Ă  son tour Tais-toi donc, dit-il au chien, si jamais l'ours t'entend, il viendra nous dĂ©vorer tous les deux ! Le chien cesse d'aboyer et rĂ©flĂ©chit Il n'est pas fameux mon compagnon, il n'est pas beaucoup plus courageux que le liĂšvre .. Il a peur de l'ours qui est certainement plus fort que lui. Et le chien, laissant lĂ  le loup, s'en va Ă  la recherche de l'ours. Il le cherche longtemps, parmi les arbres, les taillis, les rochers, .. Et voici que, soudain, il se trouve nez Ă  nez avec lui. C'est un grand ours brun qui n'a pas l'air commode. HĂ©, ours brun, ours griffu, Ă©coute-moi ! Ne veux-tu pas que nous vivions ensemble, ce serait bien plus amusant .. Ma foi, pourquoi pas ? Essayons ! Ils se promĂšnent toute la journĂ©e et, le soir venu, ils se couchent. A peine l'ours s'est-il endormi que le chien se met Ă  aboyer. RĂ©veillĂ© en sursaut, l'ours tremble de frayeur. Mais tais-toi donc ! dit-il furieux. Si jamais l'homme t'entend, il viendra nous tuer ! Eh bien, pense le chien, celui-lĂ  ne vaut pas mieux que les autres. Il a peur de l'homme. Et laissant lĂ  l'ours qui s'est rendormi, il part Ă  la recherche de l'homme. Mais il a beau chercher dans la forĂȘt entiĂšre, il n'en trouve pas. Il sort alors de la forĂȘt et s'asseoit pour se reposer. Alors, il voit l'homme qui s'avance vers lui, c'est un bĂ»cheron qui s'en vient couper du bois. Quand le bĂ»cheron est tout prĂšs, le chien lui dit Ecoute-moi, homme, toi qui fait peur Ă  l'ours qui fait peur au loup qui fait peur au liĂšvre, ne veux-tu pas me prendre comme compagnon ? Et pourquoi pas ? dit l'homme. Viens avec moi, nous verrons .. Et Ă  la fin de la journĂ©e, l'homme emmĂšne le chien dans sa maison. Le soir venu, l'homme se couche et s'endort. Au milieu de la nuit, le chien se met Ă  aboyer. L'homme ne bouge pas. Le chien aboie plus fort. Alors l'homme se rĂ©veille et lui crie HĂ©, brave chien ! Mange si tu as faim, bois si tu as soif, mais laisse-moi dormir tranquille, s'il te plaĂźt ! L'homme n'a donc peur de rien, pense le chien, et il se tait. Et depuis ce temps-lĂ , le chien est restĂ© le compagnon de l'homme ! selon un conte de SibĂ©rie et un des "Contes de la petite grenouille"
Leloup appartient selon lui à la famille de la communication avec l'abeille, le chien, le dauphin, le chat, le paon, l'ara, le faucon, le singe et l'oie sauvage. La communication . La qualité de nos relations dépend en grande partie de la qualité de notre communication. savez-vous parler de vos besoins, vous positionner, savez-vous demander, poser vos limites,
Un Loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyĂ© par mĂ©garde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eĂ»t fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le MĂątin Ă©tait de taille A se dĂ©fendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’ĂȘtre aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misĂ©rables, Cancres, hĂšres, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assurĂ© point de franche lippĂ©e Tout Ă  la pointe de l’épĂ©e. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit Que me faudra-t-il faire ? - Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portants bĂątons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, Ă  son MaĂźtre complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup dĂ©jĂ  se forge une fĂ©licitĂ© Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelĂ©. Qu’est-ce lĂ  ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose. - Mais encor ? – Le collier dont je suis attachĂ© De ce que vous voyez est peut-ĂȘtre la cause. - AttachĂ© ? dit le Loup vous ne courez donc pas OĂč vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? - Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor. » Cela dit, maĂźtre Loup s’enfuit, et court encor.
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Unconte musical : Pierre et le loup Version 1 Marcel Tillard Version 2 Walt Disney Version 3 Suzy Templeton Dans toutes les versions il y a toujours la mĂȘme musique, les mĂȘme personnages comme le chat, le loup, la cane/canard, le grand-pĂšre, Pierre et les chasseurs, mais c'Ă©tait drĂŽle. / PoĂ©sie / Le Loup et le Chien – Jean de La Fontaine Un loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyĂ© par mĂ©garde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sir loup l’eĂ»t fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le mĂątin Ă©tait de taille A se dĂ©fendre hardiment. Le loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. " Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’ĂȘtre aussi gras que moi, lui repartit le chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misĂ©rables, Cancres, hĂšres, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assurĂ© ; point de franche lippĂ©e ; Tout Ă  la pointe de l’épĂ©e. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin. " Le loup reprit " Que me faudra-t-il faire ? – Presque rien, dit le chien donner la chasse aux gens Portants bĂątons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, Ă  son maĂźtre complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons, Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. " Le loup dĂ©jĂ  se forge une fĂ©licitĂ© Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du chien pelĂ©. " Qu’est-ce lĂ  ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose. – Mais encor ? – Le collier dont je suis attachĂ© De ce que vous voyez est peut-ĂȘtre la cause. – AttachĂ© ? dit le loup vous ne courez donc pas OĂč vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor. " Cela dit, maĂźtre loup s’enfuit, et court encor. Le Loup et le ChienPoĂšmes de Jean de La Fontaine Citations de Jean de La Fontaine LebĂąton n'veut pas assommer le loup. Le loup ne veut pas manger le chien. Le chien ne veut pas mordre Biquette. Biquette ne veut pas sortir du chou. Refrain. On envoie chercher le diable, (bis) Pour qu'il emporte le boucher. (bis) Le diable veut bien “Le Loup et le Chien” est une de mes fables de la Fontaine prĂ©fĂ©rĂ©es. Probablement Ă  cause de son ode Ă  la libertĂ© , la valeur que je place au-dessus de toutes les autres. J’ai eu beaucoup de plaisir Ă  travailler sur l’illustration “Le Loup et le Chien” malgrĂ© le fait, comme vous aller pouvoir vous en rendre compte en regardant la vidĂ©o de rĂ©alisation, que j’ai dĂ» recommencer ma peinture en cours de rĂ©alisation. Comme j’en parlais dans le podcast ” La dĂ©termination “, enregistrer avec Max Maury Martineau et Morgane Perrin Roudil cliquez ici pour l’écouter les Ă©checs sont le lot quotidien des crĂ©ateurs, la motivation est un muscle qu’on travaille en se relevant aprĂšs une chute. AprĂšs tout, j’ai appris qu’il faut mieux Ă©viter d’encrer Ă  la plume avec de l’encre acrylique bien trop liquide sur un support encore humide
 Un constat qui m’a fait changer de stratĂ©gie pour recommencer mon rendu sur des bases plus sĂ©curisĂ©es dans un second temps. Pour le style de l’illustration, je me suis inspirĂ© du travail de l’illustrateur “Ivan Bilibine” que j’adore. Je voulais que mon illustration n’intĂšgre aucune technique d’ombrage comme dans ses illustrations et j’ai Ă©galement rĂ©utilisĂ© son style pour dessiner la vĂ©gĂ©tation. Ivan Bilibine ne dessine pas d’animaux anthropomorphiques, le style d’interprĂ©tation sur le loup et le chien est tout Ă  fait personnel. Avant de commencer le pas-Ă -pas de l’illustration, je vous propose de lire la fable “Le Loup et le Chien” de Jean de la Fontaine, pour vous mettre dans l’ambiance Un Loup n’avait que les os et la peau, Tant les chiens faisaient bonne garde. Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau, Gras, poli, qui s’était fourvoyĂ© par mĂ©garde. L’attaquer, le mettre en quartiers, Sire Loup l’eĂ»t fait volontiers ; Mais il fallait livrer bataille, Et le MĂątin Ă©tait de taille À se dĂ©fendre hardiment. Le Loup donc l’aborde humblement, Entre en propos, et lui fait compliment Sur son embonpoint, qu’il admire. Il ne tiendra qu’à vous beau sire, D’ĂȘtre aussi gras que moi, lui repartit le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien Vos pareils y sont misĂ©rables, Cancres, hĂšres, et pauvres diables, Dont la condition est de mourir de faim. Car quoi ? rien d’assurĂ© point de franche lippĂ©e ; Tout Ă  la pointe de l’épĂ©e. Suivez-moi vous aurez un bien meilleur destin. » Le Loup reprit Que me faudra-t-il faire ? – Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens Portants bĂątons, et mendiants ; Flatter ceux du logis, Ă  son MaĂźtre complaire Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs de toutes les façons Os de poulets, os de pigeons, Sans parler de mainte caresse. » Le Loup dĂ©jĂ  se forge une fĂ©licitĂ© Qui le fait pleurer de tendresse. Chemin faisant, il vit le col du Chien pelĂ©. Qu’est-ce lĂ  ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose. – Mais encore ? – Le collier dont je suis attachĂ© De ce que vous voyez est peut-ĂȘtre la cause. – AttachĂ© ? dit le Loup vous ne courez donc pas OĂč vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ? – Il importe si bien, que de tous vos repas Je ne veux en aucune sorte, Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor. » Cela dit, maĂźtre Loup s’enfuit, et court encor. — Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine, Le Loup et le Chien, Livre I Fable V Je rĂ©cite cette fable au cours de ma vidĂ©o de Timelapse Visionnez le timelapse une vidĂ©o accĂ©lĂ©rĂ©e rĂ©alisation de l’illustration de la fable “Le loup et le Chien” Pour les dessinateurs les plus motivĂ©s, voici un pas-Ă -pas dĂ©taillĂ© de la rĂ©alisation de ma peinture, j’y aborde plusieurs techniques. Avant toutes choses, je rĂ©cupĂšre de la documentation pour crĂ©er mon illustration. De la documentation photo pour crĂ©er mes personnages et les habiller, mais Ă©galement de la documentation de style en archivant plusieurs illustrations d’Ivan Bilibine pour m’en inspirer au cours de la rĂ©alisation de mon illustration. Avec l’aide de ma documentation, je fais plusieurs esquisses pour dĂ©finir mes personnages et dĂ©finir ma composition. Pour cette illustration j’ai choisi de faire mon croquis en numĂ©rique, c’est beaucoup plus rapide de dĂ©placĂ© rapidement les Ă©lĂ©ments avec l’outil informatique. J’utilise le logiciel Photoshop, mais tous les autres logiciels font parfaitement l’affaire. J’ai ensuite imprimĂ© mon esquisse au format de mon illustration et j’ai reportĂ© mon tracĂ© en ligne claire, sans appuyer sur mon porte-mine. Avant de commencer l’illustration, j’ai encrĂ© mon cadre avec un feutre Ă  pointe tubulaire et j’ai utilisĂ© une gomme “mie de pain” roulĂ©e en boudin pour â€œĂ©ponger” l’excĂ©dant de critĂ©rium de ma feuille, ainsi elle restera propre durant le temps d’encrage. J’encre l’intĂ©gralitĂ© de mon illustration Ă  la plume avec de l’encre de Chine. J’utilise un papier pour utiliser la plume aprĂšs l’avoir plongĂ© dans le pot d’encre pour Ă©viter de crĂ©er des bulles d’encre qui peuvent faire des grosses taches. Pour apprendre Ă  encrer, vous pouvez lire mon article dĂ©diĂ© cliquez ici Pour rajouter un peu de texture dans la fourrure du loup, j’ai utilisĂ© un vieux pinceau usĂ©, trempĂ© dans l’encre de Chine puis essuyĂ© dans un sopalin. On appelle cette technique “le brossage Ă  sec”. J’ai utilisĂ© du drawing gum pour cibler le dĂ©gradĂ© du ciel et Ă©pargner les autres Ă©lĂ©ments. Si vous voulez en savoir plus sur cette technique, lisez l’article dĂ©diĂ© cliquez ici Pour rĂ©aliser mon dĂ©gradĂ©, j’ai inclinĂ© mon papier de façon Ă  faciliter la coulure de mon aquarelle, j’ai utilisĂ© 3 teintes trĂšs diluĂ©es du jaune Ă  l’orangĂ© que j’ai appliquĂ© l’une aprĂšs l’autre avant qu’il n’y ait de temps de sĂ©chage. J’ai ensuite peint l’ensemble de mon illustration avec des couleurs assez saturĂ©es Ă  l’aquarelle. J’utilise chaque mĂ©lange comme une base pour crĂ©er mes autres couleurs en les comparant. Pour le pelage et les habits du loup, j’ai créé des textures en utilisant des techniques “humides” de l’aquarelle. J’ajoutais des couleurs dans l’aquarelle encore fraichement posĂ©e pour qu’elles se diffusent. Pour affirmer mes plans dĂ©tacher mon premier et mon deuxiĂšme plan et Ă©galement dĂ©saturer mes couleurs rendre les couleurs moins vivent j’ai utilisĂ© de l’encre de Chine diluĂ©e dans de l’eau pour l’appliquer en lavis sur les zones que je voulais plus sombres. J’ai appliquĂ© un lavis avec davantage d’encre de Chine pour foncer certains Ă©lĂ©ments. J’ai dĂ» rĂ©cupĂ©rer certaines parties de l’image avec de la gouache pour rĂ©affirmer les couleurs en saturation ou en valeur. Avec un feutre Ă  encrage, j’ai redessinĂ© mes contours. Voici l’illustration “Le Loup et le Chien” finalisĂ© Comment sont pensĂ©es la composition et la narration dans mon image ? J’ai pensĂ© ma composition pour l’oeil se pose en prioritĂ© sur le chĂąteau en arriĂšre plan. Le jeu de contraste trĂšs fort entre les deux plans met en Ă©vidence cette partie de l’image, c’est une porte ouverte sur l’horizon des personnages. L’arbre de droit en premier plan est trĂšs sombre et le mouvement de ses branches reconduise l’oeil vers la scĂšne. Ici, il y a un jeu de contraste entre les personnages pour Ă©voquer leur statut social. Le chien est entiĂšrement parĂ© de vĂȘtements excessivement ornementĂ©s et colorĂ©s tandis que le loup est enguenillĂ© dans des vĂȘtements ternes et sali. Le chien a l’ascendant sur le loup et prĂ©sente fiĂšrement, de toute sa hauteur, le chĂąteau lumineux. Le loup Ă  une attitude inquisitrice et il dĂ©signe le dĂ©tail qui ramĂšne le chien Ă  sa condition d’esclave dans un dernier temps. Le bras tendu du chien vers le chĂąteau permet Ă  l’oeuil d’ĂȘtre rediriger et de circuler. Pour m’aider dans mon dĂ©fi, je vous encourage Ă  me donner des noms d’artistes ou des techniques que vous aimeriez me voir utiliser sur les prochaines illustrations en commentaire ! Les meilleurs illustrateurs ont dĂ©butĂ© un jour et leur secret est de ne jamais s’ĂȘtre arrĂȘtĂ©s d’apprendre et de s’exercer ! Restez toujours actif et motivĂ© ! À bientĂŽt sur ! Encouragez-moi sur les rĂ©seaux sociaux ! Autourde la grande chanteuse, Dansent en rond les petits rats. La cantatrice est bien heureuse. Elle sait que rien ne viendra Troubler ses harmonieux arpĂšges, Car la danse des petits rats Des fausses notes la protĂšge. Elle soulĂšve Ă  tour de bras Sa poitrine en soufflet de forge Et prĂȘte Ă  lancer sur les rats Le chat qu'elle aurait dans la gorge. PoĂšmes choisis A une chatte Dans les bois Impression fausse L’oiseau La Cigale et la Fourmi La Grenouille qui se veut faire ... La mort des oiseaux La mort du chien Le Chat Le chat et le soleil Le Corbeau et le Renard Le cygne Le lĂ©zard Le LiĂšvre et la Tortue Le papillon Temps calme Droit d'utiliser Ă  des fins non commerciales, de partager ou d'adapter l'ƒuvre. Pour cela, vous devez la crĂ©diter, intĂ©grer un lien vers cette page du site et indiquer si des modifications ont Ă©tĂ© effectuĂ©es. Les nouvelles ƒuvres créées Ă  partir de celle-ci seront sous les mĂȘmes conditions. A une chatte Chatte blanche, chatte sans tache, Je te demande, dans ces vers, Quel secret dort dans tes yeux verts, Quel sarcasme sous ta moustache. Tu nous lorgnes, pensant tout bas Que nos fronts pĂąles, que nos lĂšvres DĂ©teintes en de folles fiĂšvres, Que nos yeux creux ne valent pas Ton museau que ton nez termine, Rose comme un bouton de sein, Tes oreilles dont le dessin Couronne fiĂšrement ta mine. Pourquoi cette sĂ©rĂ©nitĂ© ? Aurais-tu la clĂ© des problĂšmes Qui nous font, frissonnants et blĂȘmes, Passer le printemps et l’étĂ© ? Devant la mort qui nous menace, Chats et gens, ton flair, plus subtil Que notre savoir, te dit-il OĂč va la beautĂ© qui s’efface, OĂč va la pensĂ©e, oĂč s’en vont Les dĂ©funtes splendeurs charnelles ? Chatte, dĂ©tourne tes prunelles ; J’y trouve trop de noir au fond. — Charles Cros 1842-1888 Le coffret de santal Dans les bois Au printemps l’oiseau naĂźt et chante N’avez-vous pas ouĂŻ sa voix ?
 Elle est pure, simple et touchante, La voix de l’oiseau – dans les bois ! L’étĂ©, l’oiseau cherche l’oiselle ; Il aime – et n’aime qu’une fois ! Qu’il est doux, paisible et fidĂšle, Le nid de l’oiseau – dans les bois ! Puis quand vient l’automne brumeuse, il se tait
 avant les temps froids. HĂ©las ! qu’elle doit ĂȘtre heureuse La mort de l’oiseau – dans les bois ! — GĂ©rard de Nerval 1808-1855 Odelettes Impression fausse Dame souris trotte Noire dans le gris du soir, Dame souris trotte Grise dans le noir. On sonne la cloche, Dormez les bons prisonniers ! On sonne la cloche Faut que vous dormiez. Pas de mauvais rĂȘve, Ne pensez qu’à vos amours. Pas de mauvais rĂȘve Les belles toujours ! Le grand clair de lune ! On ronfle ferme Ă  cĂŽtĂ©. Le grand clair de lune En rĂ©alitĂ© ! Un nuage passe, Il fait noir comme en un four, Un nuage passe. Tiens le petit jour ! Dame souris trotte, Rose dans les rayons bleus. Dame souris trotte Debout les paresseux ! — Paul Verlaine 1844-1896 ParallĂšlement L’oiseau Mais lors voici qu’un oiseau chante, Dans une pauvre cage en bois, Mais lors voici qu’un oiseau chante Sur une ville et tous ses toits, Et qu’il dit qu’on le voit le monde Et sur la mer la pluie tomber, Et des voiles s’en aller rondes, Sur l’eau si loin qu’on peut aller. Puis voix dans l’air plus haut montĂ©e, Alors voici que l’oiseau dit Que tout l’hiver s’en est allĂ© Et qu’on voit l’herbe qui verdit, Et sur les chemins la poussiĂšre DĂ©jĂ , et les bĂȘtes aussi, Et toits fumant dans la lumiĂšre Que l’on dirait qu’il est midi, Et puis encore sa voix montĂ©e, Que l’air est d’or et resplendit, Et puis le bleu du ciel touchĂ© Qu’il est ouvert le paradis. — Max Elskamp 1862-1931 Huit chansons reverdies La Cigale et la Fourmi La Cigale, ayant chantĂ© Tout l’étĂ©, Se trouva fort dĂ©pourvue Quand la bise fut venue Pas un seul petit morceau De mouche ou de vermisseau. Elle alla crier famine Chez la Fourmi sa voisine, La priant de lui prĂȘter Quelque grain pour subsister Jusqu’à la saison nouvelle. Je vous paierai, lui dit-elle, Avant l’OĂ»t, foi d’animal, IntĂ©rĂȘt et principal. » La Fourmi n’est pas prĂȘteuse C’est lĂ  son moindre dĂ©faut. Que faisiez-vous au temps chaud ? Dit-elle Ă  cette emprunteuse. – Nuit et jour Ă  tout venant Je chantais, ne vous dĂ©plaise. – Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant. — Jean de la Fontaine 1621-1695 Les Fables La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le Boeuf Une Grenouille vit un boeuf Qui lui sembla de belle taille. Elle qui n’était pas grosse en tout comme un Ɠuf Envieuse s’étend, et s’enfle, et se travaille Pour Ă©galer l’animal en grosseur, Disant Regardez bien, ma soeur ; Est-ce assez ? dites-moi ; n’y suis-je point encore ? – Nenni. – M’y voici donc ? – Point du tout. – M’y voilĂ  ? – Vous n’en approchez point. La chĂ©tive pĂ©core S’enfla si bien qu’elle creva. Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages Tout Bourgeois veut bĂątir comme les grands Seigneurs, Tout petit Prince a des Ambassadeurs, Tout Marquis veut avoir des Pages. — Jean de la Fontaine 1621-1695 Les Fables La mort des oiseaux Le soir, au coin du feu, j’ai pensĂ© bien des fois, A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois, Pendant les tristes jours de l’hiver monotone Les pauvres nids dĂ©serts, les nids qu’on abandonne, Se balancent au vent sur le ciel gris de fer. Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! Pourtant lorsque viendra le temps des violettes, Nous ne trouverons pas leurs dĂ©licats squelettes. Dans le gazon d’avril oĂč nous irons courir. Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ? » — François CoppĂ©e 1842-1908 Promenades et intĂ©rieurs La mort du chien Un groupe tout Ă  l’heure Ă©tait lĂ  sur la grĂšve, Regardant quelque chose Ă  terre Un chien qui crĂšve ! » M’ont criĂ© des enfants ; voilĂ  tout ce que c’est ! Et j’ai vu sous leurs pieds un vieux chien qui gisait. L’ocĂ©an lui jetait l’écume de ses lames. VoilĂ  trois jours qu’il est ainsi », disaient les femmes. On a beau lui parler, il n’ouvre pas les yeux » Son maĂźtre est un marin absent », disait un vieux. Un pilote, passant la tĂȘte Ă  la fenĂȘtre, A repris le chien meurt de ne plus voir son maĂźtre ! Justement le bateau vient d’entrer dans le port. Le maĂźtre va venir, mais le chien sera mort ! » Je me suis arrĂȘtĂ© prĂšs de la triste bĂȘte, qui, sourde, ne bougeant ni le corps ni la tĂȘte, Les yeux fermĂ©s, semblait morte sur le pavĂ©. Comme le soir tombait, le maĂźtre est arrivĂ©, Vieux lui mĂȘme, et, hĂątant son pas que l’ñge casse, A murmurĂ© le nom de son chien Ă  voix basse. Alors, rouvrant ses yeux pleins d’ombre, extenuĂ©, Le chien a regardĂ© son maĂźtre, a remuĂ© Une derniĂšre fois sa pauvre vieille queue, Puis est mort. C’était l’heure oĂč, sous la voĂ»te bleue, Comme un flambeau qui sort d’un gouffre, VĂ©nus luit ; Et j’ai dit D’oĂč vient l’astre ? oĂč va le chien ? ĂŽ nuit ! » — Victor Hugo 1802-1885 Les Quatre Vents de l’esprit Le Chat Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ; Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, MĂȘlĂ©s de mĂ©tal et d’agate. Lorsque mes doigts caressent Ă  loisir Ta tĂȘte et ton dos Ă©lastique, Et que ma main s’enivre du plaisir De palper ton corps Ă©lectrique, Je vois ma femme en esprit. Son regard, Comme le tien, aimable bĂȘte Profond et froid, coupe et fend comme un dard, Et, des pieds jusques Ă  la tĂȘte, Un air subtil, un dangereux parfum Nagent autour de son corps brun. — Charles Baudelaire 1821-1867 Les fleurs du mal Le chat et le soleil Le chat ouvrit les yeux, Le soleil y entra. Le chat ferma les yeux, Le soleil y resta. VoilĂ  pourquoi, le soir, Quand le chat se rĂ©veille, J’aperçois dans le noir Deux morceaux de soleil. — Maurice CarĂȘme 1899-1978 L'arlequin Le Corbeau et le Renard MaĂźtre Corbeau, sur un arbre perchĂ©, Tenait en son bec un fromage. MaĂźtre Renard, par l’odeur allĂ©chĂ©, Lui tint Ă  peu prĂšs ce langage HĂ© ! bonjour, Monsieur du Corbeau. Que vous ĂȘtes joli ! que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage Se rapporte Ă  votre plumage, Vous ĂȘtes le PhĂ©nix des hĂŽtes de ces bois. » A ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ; Et pour montrer sa belle voix, Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie. Le Renard s’en saisit, et dit Mon bon Monsieur, Apprenez que tout flatteur Vit aux dĂ©pens de celui qui l’écoute Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. » Le Corbeau, honteux et confus, Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus. — Jean de la Fontaine 1621-1695 Les Fables Le cygne Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d’avril qui croulent au soleil ; Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zĂ©phire, Sa grande aile l’entraĂźne ainsi qu’un lent navire. Il dresse son beau col au-dessus des roseaux, Le plonge, le promĂšne allongĂ© sur les eaux, Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe, Et cache son bec noir dans sa gorge Ă©clatante. TantĂŽt le long des pins, sĂ©jour d’ombre et de paix, Il serpente, et laissant les herbages Ă©pais TraĂźner derriĂšre lui comme une chevelure, Il va d’une tardive et languissante allure ; La grotte oĂč le poĂšte Ă©coute ce qu’il sent, Et la source qui pleure un Ă©ternel absent, Lui plaisent il y rĂŽde ; une feuille de saule En silence tombĂ©e effleure son Ă©paule ; TantĂŽt il pousse au large, et, loin du bois obscur, Superbe, gouvernant du cĂŽtĂ© de l’azur, Il choisit, pour fĂȘter sa blancheur qu’il admire, La place Ă©blouissante oĂč le soleil se mire. Puis, quand les bords de l’eau ne se distinguent plus, A l’heure oĂč toute forme est un spectre confus, OĂč l’horizon brunit, rayĂ© d’un long trait rouge, Alors que pas un jonc, pas un glaĂŻeul ne bouge, Que les rainettes font dans l’air serein leur bruit Et que la luciole au clair de lune luit, L’oiseau, dans le lac sombre, oĂč sous lui se reflĂšte La splendeur d’une nuit lactĂ©e et violette, Comme un vase d’argent parmi des diamants, Dort, la tĂȘte sous l’aile, entre deux firmaments. — Sully Prudhomme 1839-1907 Les solitudes Le lĂ©zard Un jour, seul dans le ColisĂ©e, Ruine de l’orgueil romain, Sur l’herbe de sang arrosĂ©e Je m’assis, Tacite Ă  la main. Je lisais les crimes de Rome, Et l’empire Ă  l’encan vendu, Et, pour Ă©lever un seul homme, L’univers si bas descendu. Je voyais la plĂšbe idolĂątre, Saluant les triomphateurs, Baigner ses yeux sur le théùtre Dans le sang des gladiateurs. Sur la muraille qui l’incruste, Je recomposais lentement Les lettres du nom de l’Auguste Qui dĂ©dia le monument. J’en Ă©pelais le premier signe Mais, dĂ©concertant mes regards, Un lĂ©zard dormait sur la ligne OĂč brillait le nom des CĂ©sars. Seul hĂ©ritier des sept collines, Seul habitant de ces dĂ©bris, Il remplaçait sous ces ruines Le grand flot des peuples taris. Sorti des fentes des murailles, Il venait, de froid engourdi, RĂ©chauffer ses vertes Ă©cailles Au contact du bronze attiĂ©di. Consul, CĂ©sar, maĂźtre du monde, Pontife, Auguste, Ă©gal aux dieux, L’ombre de ce reptile immonde Éclipsait ta gloire Ă  mes yeux ! La nature a son ironie Le livre Ă©chappa de ma main. Ô Tacite, tout ton gĂ©nie Raille moins fort l’orgueil humain ! — Alphonse de Lamartine 1790-1869 MĂ©ditations poĂ©tiques inĂ©dites Le LiĂšvre et la Tortue Rien ne sert de courir ; il faut partir Ă  point. Le LiĂšvre et la Tortue en sont un tĂ©moignage. Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point SitĂŽt que moi ce but. – SitĂŽt ? Etes-vous sage ? Repartit l’animal lĂ©ger. Ma commĂšre, il vous faut purger Avec quatre grains d’ellĂ©bore. – Sage ou non, je parie encore. Ainsi fut fait et de tous deux On mit prĂšs du but les enjeux Savoir quoi, ce n’est pas l’affaire, Ni de quel juge l’on convint. Notre LiĂšvre n’avait que quatre pas Ă  faire ; J’entends de ceux qu’il fait lorsque prĂȘt d’ĂȘtre atteint Il s’éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes, Et leur fait arpenter les landes. Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter, Pour dormir, et pour Ă©couter D’oĂč vient le vent, il laisse la Tortue Aller son train de SĂ©nateur. Elle part, elle s’évertue ; Elle se hĂąte avec lenteur. Lui cependant mĂ©prise une telle victoire, Tient la gageure Ă  peu de gloire, Croit qu’il y va de son honneur De partir tard. Il broute, il se repose, Il s’amuse Ă  toute autre chose Qu’à la gageure. A la fin quand il vit Que l’autre touchait presque au bout de la carriĂšre, Il partit comme un trait ; mais les Ă©lans qu’il fit Furent vains la Tortue arriva la premiĂšre. Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ? De quoi vous sert votre vitesse ? Moi, l’emporter ! et que serait-ce Si vous portiez une maison ? — Jean de la Fontaine 1621-1695 Les Fables Le papillon NaĂźtre avec le printemps, mourir avec les roses, Sur l’aile du zĂ©phyr nager dans un ciel pur, BalancĂ© sur le sein des fleurs Ă  peine Ă©closes, S’enivrer de parfums, de lumiĂšre et d’azur, Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes, S’envoler comme un souffle aux voĂ»tes Ă©ternelles, VoilĂ  du papillon le destin enchantĂ© ! Il ressemble au dĂ©sir, qui jamais ne se pose, Et sans se satisfaire, effleurant toute chose, Retourne enfin au ciel chercher la voluptĂ© ! — Alphonse de Lamartine 1790-1869 Nouvelles mĂ©ditations poĂ©tiques Temps calme Parti trĂšs loin Dans mes pensĂ©es Je me suis perdu. À le suivre des yeux Un papillon me ramĂšne À moi mĂȘme. Au bord du lac, PĂȘcher plus de silence Que de poissons. — StĂ©phen Moysan En route vers l'horizon Levieux et son chien Le loup vexĂ© S'il Ă©tait le plus laid De tous les chiens du monde, Je l'aimerais encore A cause de ses yeux. Si j'Ă©tais le plus laid De tous les vieux du monde, L'amour luirait encore Dans le fond de ses yeux. Et nous serions tous deux, Lui si laid, moi si vieux, Un peu moins seuls au monde A cause de ses yeux Pierre Menanteau Cheval bleu Je n’ai pas un seul

Le Cochet, le Chat et le Souriceau par Jean DE LA FONTAINE Votre navigateur ne supporte pas le lecteur mp3. par Maninred Un Souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu, Fut presque pris au dĂ©pourvu. Voici comme il conta l'aventure Ă  sa mĂšre J'avais franchi les Monts qui bornent cet Etat, Et trottais comme un jeune Rat Qui cherche Ă  se donner carriĂšre, Lorsque deux animaux m'ont arrĂȘtĂ© les yeux L'un doux, bĂ©nin et gracieux, Et l'autre turbulent, et plein d'inquiĂ©tude. Il a la voix perçante et rude, Sur la tĂȘte un morceau de chair, Une sorte de bras dont il s'Ă©lĂšve en l'air Comme pour prendre sa volĂ©e, La queue en panache Ă©talĂ©e. Or c'Ă©tait un Cochet dont notre Souriceau Fit Ă  sa mĂšre le tableau, Comme d'un animal venu de l'AmĂ©rique. Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras, Faisant tel bruit et tel fracas, Que moi, qui grĂące aux Dieux, de courage me pique, En ai pris la fuite de peur, Le maudissant de trĂšs bon coeur. Sans lui j'aurais fait connaissance Avec cet animal qui m'a semblĂ© si doux. Il est veloutĂ© comme nous, MarquetĂ©, longue queue, une humble contenance ; Un modeste regard, et pourtant l'oeil luisant Je le crois fort sympathisant Avec Messieurs les Rats ; car il a des oreilles En figure aux nĂŽtres pareilles. Je l'allais aborder, quand d'un son plein d'Ă©clat L'autre m'a fait prendre la fuite. - Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat, Qui sous son minois hypocrite Contre toute ta parentĂ© D'un malin vouloir est portĂ©. L'autre animal tout au contraire Bien Ă©loignĂ© de nous mal faire, Servira quelque jour peut-ĂȘtre Ă  nos repas. Quant au Chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. PoĂšme postĂ© le 06/03/18 par Maninred PoĂšte InterprĂšte

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