RĂšglesdes mots croisĂ©s. Les mots croisĂ©s sont probablement le jeu de lettres le plus rĂ©pandu. Une nouvelle grille de puzzle, de mots-flĂ©chĂ©s, de sudoku ou un solitaire en ligne vous attendent Ă©galement chaque jour. Tout TF1 Info. Les + lus DerniĂšre minute. 1 "Kohlantess" Ă  Fresnes : Eric Dupond-Moretti assure n'avoir "jamais Ă©tĂ© informĂ©" de l'organisation d'une La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 3 lettres et commence par la lettre E Les solutions ✅ pour AUTEUR DE POLICIER MEDIEVAL de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "AUTEUR DE POLICIER MEDIEVAL" 0 0 0 0 SuggĂ©rĂ© par les utilisateurs Utilisateur Solution Lettres Anonyme Resteng 7 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires Ily a 2623 mots de quatre lettres : ABAT ABBE ABDO ZOUK ZOZO ZUPS. Tous les mots de ce site sont valides au scrabble. Voyez aussi des listes de mots commençant par, se terminant par ou contenant des lettres de votre choix. Accueil | Tous les mots | DĂ©butant par | Terminant par | Contenant AB | Contenant A & B | En position. Liste de tous les mots de 4 lettres.
Accueil ‱Ajouter une dĂ©finition ‱Dictionnaire ‱CODYCROSS ‱Contact ‱Anagramme policier des mĂ©dias — Solutions pour Mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Recherche - Solution Recherche - DĂ©finition © 2018-2019 Politique des cookies.
2Depuis sa mise en Ɠuvre, Ă  la suite de la victoire de la France et de la Grande-Bretagne sur l’Allemagne et de l’effondrement de l’État ottoman en 1918, le Mandat a suscitĂ© des rĂ©actions divergentes, entre ses partisans et ses opposants, que ce soit dans les pays sous mandat ou en Europe. La majoritĂ© des chercheurs et des historiens occidentaux ont, me semble-t-il, accordĂ© ExpĂ©diĂ© sous 7 jours Livraison Ă  partir de 0,01€ dĂšs 35€ d'achats Pour une livraison en France mĂ©tropolitaine QUANTITÉ RĂ©sumĂ© Cet album de bande dessinĂ©e est utilisĂ© par les enseignants comme soutien Ă  leurs cours grĂące, en fin d'ouvrage, Ă  neuf passionnantes pages documentaires sur les personnages historiques, les sciences, les arts et les lĂ©gendes du Moyen Âge. RĂ©sumĂ© Le Mans, 1392. Charles VI rĂšgne sur le royaume. Mais dĂ©tient-il vraiment le pouvoir ? Son frĂšre Louis d'OrlĂ©ans et ses oncles, Bourgogne et Berry, complotent contre lui. Aldric et Valentin, deux enfants de la psallette de la cathĂ©drale, vont entrer malgrĂ© eux dans un jeu bien dangereux. Qui est ce mystĂ©rieux homme en rouge, que leur veut-il ? Sont-ils entre de bonnes mains ? Et surtout, vont-ils parvenir Ă  percer le secret des anges avant tous les autres ? L'auteur - Luc Chanteloup Luc Chanteloup est docteur Ăšs Sciences, et a exercĂ© successivement des responsabilitĂ©s opĂ©rationnelles au CNRS puis de conseil dans le secteur automobile. Il a ensuite intĂ©grĂ© l'industrie pharmaceutique comme Directeur de l'Assurance QualitĂ©, de la Recherche et du DĂ©veloppement. Il travaille aujourd'hui pour DĂ©fense Conseil International au PrytanĂ©e National Militaire de La FlĂšche. SpĂ©cialiste de l'histoire des sciences et des instruments scientifiques, il est l'auteur de nombreuses publications en chimie et physique et de plusieurs ouvrages d'histoire faisant dĂ©couvrir un aspect original et mĂ©connu du patrimoine rĂ©gional. Avis des lecteurs Commentaire de publiĂ© le 11/10/2017 Acheteur vĂ©rifiĂ© Thriller mĂ©diĂ©val passionnant Un thriller mĂ©diĂ©val au XIVĂšme siĂšcle Ă  la cathĂ©drale du Mans ou les dessous de la grande histoire. Une Ă©nigme autour de la fameuse peinture des anges musiciens. Un instrument de musique rare, un jeu de pions original et les pages documentaires de grande qualitĂ© pĂ©dagogique donnent un trĂšs bel album BD. CaractĂ©ristiques techniques PAPIER Éditeurs Lujees Auteurs Luc Chanteloup, Jean-Luc Prou, Esteban Prou Parution 06/12/2014 Nb. de pages 56 Format 24 x 32 Couverture CartonnĂ© Poids 630g IntĂ©rieur Quadri EAN13 9782954984612 ISBN13 978-2-9549846-1-2 Avantages Livraison Ă  partir de 0,01 € en France mĂ©tropolitaine Paiement en ligne SÉCURISÉ Livraison dans le monde Retour sous 15 jours + d'un million et demi de livres disponibles RĂ©sumĂ© L'auteur Avis CaractĂ©ristiques techniques Nos clients ont Ă©galement achetĂ© 39solutions pour : Angoisse - mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s Solution Lettres Options Angoisse avec 4 lettres Mots en 7 lettres. ANXIEUX . ANXIÉTÉ. CHAGRIN gerald watelet vie privĂ©e PubliĂ© le 4 juin 2022 Lettres connues et inconnues Entrez les lettres connues dans l'ordre et remplacez les lettres inconnues par un espace, un point, une virgule ou une Ă©toile. En avril 1868, Ă  Munich, Richard Wagner finalise son opĂ©ra Les maĂźtres chanteurs de Nuremberg. Il n'est pas un matin oĂč je ne remercie la providence du privilĂšg DĂ©finitions de maĂźtre-chanteur, synonymes, antonymes, dĂ©rivĂ©s de maĂźtre-chanteur, dictionnaire analogique de maĂźtre-chanteur français Jasper Beauvais est un provincial parvenu et phallocrate. L'enquĂȘteur Saison 7 - Episode 11 Le maĂźtre chanteur 1996 Un inconnu appelle Becker et menace de faire exploser un pylĂŽne Ă©lectrique Ă  moins de recevoir un million de Deutsche Marks. Due to a planned power outage on Friday, 1/14, between 8am-1pm PST, some services may be impacted. − HIST. Januar 2021 LĂ€nge 358 Genres Pop . VĂ©rifiez les traductions 'maĂźtre-chanteur' en espagnol. GENTLEMAN s. m. [djin-tle-man', ou, plus Ă  la française, jan-tle-man']. maĂźtre-chanteur MAÎTRE-CHANTEUR,MAÎTRE CHANTEUR, MAÎTRE-CHANTEUR subst. AprĂšs les auditions menĂ©es pour trouver l'interprĂšte principal, il reçoit une lettre anonyme qui le prĂ©vient que la premiĂšre provoquera sa ruine. DĂ©couvrez sur Le maĂźtre chanteur par Julie Garwood - Collection J'ai lu Aventures & Passions - Librairie Decitre MaĂźtre chanteur. Charlie n'arrive pas Ă  comprendre non plus ce qui a pu se passer. CinĂ©ma Doctor Strange pourquoi Sam Raimi a acceptĂ© de revenir dans le monde des super-hĂ©ros FenĂȘtre ouverte Chambre avec vue 2/15 28. On y retrouve totalement le style wagnĂ©rien les leitmotivs, des dizaines de motifs musicaux qui parcourent l'opĂ©ra, l'orchestre luxuriant Ă  l'orchestration caractĂ©ristique. DĂ©couvrez Le maĂźtre chanteur de Philippe Juliette sur Amazon Music. habitat et humanisme demande de logement; destination etats-unis pas cher; Menu йДĐșст ĐżĐ”ŃĐœĐž SHUM» ĐšŃƒĐżĐ»Đ”Ń‚ 1 Đ’Đ”ŃĐœŃĐœĐŸŃ‡ĐșĐŸ, ĐČĐ”ŃĐœŃĐœĐŸŃ‡ĐșĐŸ ДД то Đ·ĐžĐŒŃƒĐČала? ÉlĂšve rival du maĂźtre. Sujet ⇒ Oiseau chanteur avec 5 lettres sur 3 solutions avec 5 lettres MaĂźtre rusĂ© qui fait face au maĂźtre perchĂ©. Maitre Chanteur. Membre d'une association de poĂštes musiciens en Allemagne du xivesiĂšcle Ă  la RĂ©forme. BoĂźte Ă  bijoux 24. ou par plais.. RIFF-it good. Exemple "P ris", " "P,ris" ou "P*ris" Within the space of a few weeks, its music video has racked up over a million views. Lettre ouverte Ă  un maĂźtre-chanteur TripadVaurien* * TRIPADVAURIEN, IENNE [ trÉȘpadvoʁjɛ̃ ] subst., nĂ©ologisme ♩ . Personne ne sait comment Renaud s'est retrouvĂ© au pied de la falaise. L'enquĂȘteur Saison 7 - Episode 11 Le maĂźtre chanteur 1996 Un inconnu appelle Becker et menace de faire exploser un pylĂŽne Ă©lectrique Ă  moins de recevoir un million de Deutsche Marks. En particulier 5 000 postes ont Ă©tĂ© supprimĂ©s sous la prĂ©sidence Sarkozy 2007-2012. Il s'entiche d'EugĂ©nie Delatour, une mondaine qui ne se laisse pas faire. Il n'est pas un matin oĂč je ne remercie la providence du privilĂšg Read LES COLLECTIONS ARISTOPHIL ‱ DE CHATEAUBRIAND À CIORAN, RAYMOND QUENEAU ‱ Lundi 20 dĂ©cembre 2021 by Aguttes on Issuu and browse thousands of o. masc. maĂźtre du logis. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle. Photographie d'un monsieur 26. Lettres connues et inconnues Entrez les lettres connues dans l'ordre et remplacez les lettres inconnues par un espace, un point, une virgule ou une Ă©toile. Leur relation, dĂ©jĂ  Ă©maillĂ©e Look through examples of maĂźtre-chanteur translation in sentences, listen to pronunciation and learn grammar. Verre brisĂ© 27. Browse the use examples 'maĂźtre chanteur' in the great French corpus. Cherchez des exemples de traductions MaĂźtre chanteur dans des phrases, Ă©coutez Ă  la prononciation et apprenez la grammaire. Yeah, there are songs I like, either because of the music or the lyrics, or the catchy tune. MaĂźtre chanteur par CLAUDE LEMESLE aux Ă©ditions Archipel. MaĂźtre chanteur MaĂźtre chanteur. MaĂźtre chanteur. Mais au fil de ses rencontres . I. Le MaĂźtre Chanteur vous accueille dans sa classe pour un cours magistral de chant comme vous n'en avez jamais eu. DE LA MUS. " Quelle chance improbable, inouĂŻe ! Chaque matin, nous essayons de les rĂ©soudre et de poster les rĂ©ponses ici. Ă©lĂšve le maĂźtre. Check out the pronunciation, synonyms and grammar. Learn the definition of 'maĂźtre chanteur'. Écoutez de la musique en streaming sans publicitĂ© ou achetez des CDs et MP3 maintenant sur DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres mots utiles Ainsi, une pomme de terre cuite Ă  l'eau avec sa peau affichera un IG de 65. Vide-poussiĂšre rectangulaire PRATIQUE DE MAÎTRE- CHANTEUR en 6 lettres Mots FlĂ©chĂ©s Solution Des mots fleches sont publiĂ©s quotidiennement sur certains magazines tels que 20 Minutes. Maitre a tancer en 9 lettres. Les solutions pour MAÎTRE CHANTEUR FRANÇAIS REMARQUABLE DANS LES MAÎTRES CHANTEURS de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Cette dĂ©finition du mot MaĂźtre-chanteur provient du dictionnaire Wiktionnaire, oĂč vous pouvez trouvez Ă©galement l'Ă©tymologie, d'autres sens, des synonymes, des antonymes et des exemples. Traduction de 'maĂźtre chanteur' dans le dictionnaire français-anglais gratuit et beaucoup d'autres traductions anglaises dans le dictionnaire Cherchez des exemples de traductions maĂźtre-chanteur dans des phrases, Ă©coutez Ă  la prononciation et apprenez la grammaire. MaĂźtre de cĂ©ans Litt. Parlez Ă  AngĂ©line. La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre C. Les solutions pour MAITRE CHANTEUR de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. Renaud n'avait pas d'amis. C'Ă©tait un grand solitaire dont la passion pour l'astronomie prenait toute la place dans sa vie. DĂ©finition de maĂźtre chanteur; DĂ©finitions Ă  la une ©Electre 2021 Mais il s'agit d'une comĂ©die, pleine de jeux de mots intraduisibles, avec des situations presque burlesques, des . Les solutions pour la dĂ©finition MAÎTRE CHANTEUR pour des mots croisĂ©s ou mots flĂ©chĂ©s, ainsi que des synonymes existants. A paradigm shift. maĂźtre chanteur. Bien Ă©levĂ© en prenant de l'Ăąge. Elle ignore aussi pourquoi la mĂšre de Renaud semble convaincue qu'elle et son fils Ă©taient amis. Ces chanteurs, pour la plupart, ont appartenu Ă  l'artisanat et aux classes marchandes des villes allemandes. 2008 Album. Exemple "P ris", " "P,ris" ou "P*ris" Les MaĂźtres Chanteurs de Nuremberg est un opĂ©ra Ă  part de l'Ɠuvre de Wagner 1868. Un Meistersinger allemand pour maĂźtre-chanteur » Ă©tait un poĂšte lyrique allemand des XIV e, XV e et XVI e siĂšcles, qui a perpĂ©tuĂ© et dĂ©veloppĂ© les traditions du Minnesang mĂ©diĂ©val.. Bref historique. Le maĂźtre de cĂ©ans le maĂźtre des lieux Litt. Genre Rock. 3. MaĂźtre chanteur par CLAUDE LEMESLE aux Ă©ditions Archipel. Exit vocalises et solfĂšge, bienvenue dans un monde musical ponctuĂ© d'exercices loufoques et peuplĂ© de personnages dĂ©jantĂ©s ! Le MaĂźtre Chanteur vous accueille dans sa classe pour un cours magistral de chant comme vous n'en avez jamais eu. L'inspecteur Hermann Preiss est chargĂ© d'enquĂȘter. Bien Ă©levĂ© chez le gĂ©nie. 23. Sens de MaĂźtre-chanteur Personnage qui exerce un chantage et tente d'extorquer de l'argent Ă  sa victime. An icon used to represent a menu that can be toggled by interacting with this icon. Poker abandonnĂ© 25. Des meurtres touchent peu Ă  peu la production et lui-mĂȘme est menacĂ©. pas bien eleve. VĂ©rifiez les traductions 'MaĂźtre chanteur' en anglais. Album 2008. Check 'maĂźtre-chanteur' translations into Basque. " Quelle chance improbable, inouĂŻe ! Exit vocalises et solfĂšge, bienvenue dans un monde musical ponctuĂ© d'exercices loufoques et peuplĂ© de personnages dĂ©jantĂ©s ! Les Fonctions Du Théùtre Dissertation, Incendie En Cours Landes, American Horror Story Saison 6, Info Trafic En Direct, Goldman Sachs Off Cycle Internship Interview, Salaire Auditeur Conseil D'Ă©tat, FiĂšvre Nocturne InexpliquĂ©e, Where Is Imam Hussain Head Buried, Recette Saka Saka GuinĂ©e, Candice Renoir Saison 1, Voilier 5 Lettres, Lettres connues et inconnues Entrez les lettres connues dans l'ordre et remplacez les lettres inconnues par un espace, un point, une virgule ou une Ă©toile. En avril 1868, Ă  Munich, Richard Wagner finalise son opĂ©ra Les maĂźtres chanteurs de Nuremberg. Il n'est pas un matin oĂč je ne remercie la providence du privilĂšg DĂ©finitions de maĂźtre-chanteur, synonymes, antonymes, dĂ©rivĂ©s de maĂźtre-chanteur, dictionnaire analogique de maĂźtre-chanteur français Jasper Beauvais est un provincial parvenu et phallocrate. L'enquĂȘteur Saison 7 - Episode 11 Le maĂźtre chanteur 1996 Un inconnu appelle Becker et menace de faire exploser un pylĂŽne Ă©lectrique Ă  moins de recevoir un million de Deutsche Marks. Due to a planned power outage on Friday, 1/14, between 8am-1pm PST, some services may be impacted. − HIST. Januar 2021 LĂ€nge 358 Genres Pop . VĂ©rifiez les traductions 'maĂźtre-chanteur' en espagnol. GENTLEMAN s. m. [djin-tle-man', ou, plus Ă  la française, jan-tle-man']. maĂźtre-chanteur MAÎTRE-CHANTEUR,MAÎTRE CHANTEUR, MAÎTRE-CHANTEUR subst. AprĂšs les auditions menĂ©es pour trouver l'interprĂšte principal, il reçoit une lettre anonyme qui le prĂ©vient que la premiĂšre provoquera sa ruine. DĂ©couvrez sur Le maĂźtre chanteur par Julie Garwood - Collection J'ai lu Aventures & Passions - Librairie Decitre MaĂźtre chanteur. Charlie n'arrive pas Ă  comprendre non plus ce qui a pu se passer. 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PETIT GESTE La ville de Royan baisse d’un degrĂ© la tempĂ©rature de ses bĂątiments La baisse, de 19 Ă  18 degrĂ©s, affecte depuis jeudi l’ensemble des bĂątiments municipaux oĂč travaillent prĂšs de 400 personnes, Ă  l’exception de ceux destinĂ©s Ă  l’accueil d’enfants REPORTAGE Ils existent vraiment ! » Quand les fans rencontrent le cast de PBLV » Marie Hennerez et StĂ©phane HĂ©non, tĂȘtes d’affiche du prime diffusĂ© ce mardi sur France 3, ont animĂ© deux avant-premiĂšres en Charente-Maritime ENQUETE Un homme tente de tuer sa femme et sa fille en Charente-Maritime Il a Ă©tĂ© mis en examen pour tentative d’assassinat et de meurtre par le parquet de La Rochelle DECRET A Royan, maire et prĂ©fet s’opposent sur l’obligation du port du masque Le maire de Royan avait pris un arrĂȘtĂ© rendant obligatoire le port d’une protection buccale et nasale sur l’espace public » VENGEANCE Un ancien salariĂ© interpellĂ© aprĂšs l’incendie au zoo de La Palmyre L’homme d’une quarantaine d’annĂ©es aurait voulu se venger six ans aprĂšs son licenciement ANIMAUX Un visiteur laisse des inscriptions sur le dos d'un rhinocĂ©ros Ă  La Palmyre Deux prĂ©noms ont Ă©tĂ© inscrits sur le dos d’un rhinocĂ©ros au parc de La Palmyre Ă  Royan dimanche dernier, suscitant une vague d’indignation TOUS A LA PLAGE 2/5 Royan, au carrefour des influences 20 Minutes » prend le train des vacances et remonte aux origines des spots du littoral français les plus emblĂ©matiques FAITS DIVERS Ils font la course en grosses berlines et finissent par se rentrer dedans Dimanche au petit matin, deux automobilistes qui sortaient d'une soirĂ©e alcoolisĂ©e ont fait la course avant d'attirer l'attention de la police SANTE VerbalisĂ©e pour avoir fumĂ© en voiture en prĂ©sence de son fils Une Royanaise a Ă©copĂ© d'une amende de 135 euros pour avoir fumĂ© en voiture, en prĂ©sence de son fils de 17 ans
Feuillesde chou. mars 2021. Vous savez peut-ĂȘtre que les Archives conservent dans leur bibliothĂšque quelques titres de presse. Malheureusement, leur Ă©tat de conservation n’en permet pas toujours la communication et leur format, souvent peu

Mots Croisés > Questions > Définition policiers policiers Définition Entrez la longueur et les lettres Les meilleures solutions pour policiers Les sujets populaires qui contiennent 'policiers' Nouvelle proposition de solution pour "policiers" Pas de bonne réponse ? Ici vous pouvez proposer une autre solution. 8 + 7 Veuillez vérifier à nouveau vos entrées

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L'incendie qui a ravagé la flÚche, la toiture et une partie des voûtes de Notre-Dame de Paris, les 15 et 16 avril 2019, a bouleversé les esprits. La question de la restauration de la cathédrale qui s'est alors posée fut l'occasion de réhabiliter les artisans en tant qu'héritiers des bùtisseurs de cathédrales. Mais qui étaient ces créateurs qui érigÚrent les temples que sont les églises, cathédrales et chapelles ? Qui étaient ces humbles artisans et ces puissants commanditaires qui, par l'alliance de la main et de la pensée, ont réalisé ces merveilles ? Ce livre, magnifiquement illustré, vous présente une vue d'ensemble de ces hommes - maillons d'une longue chaßne de transmission -, de la diversité de leurs métiers et de la richesse de leurs traditions. Charpentiers, maçons et tailleurs de pierre renaissent à travers les enluminures et sculptures médiévales, tandis que forgerons, menuisiers et vitriers déploient les formes et couleurs des symboles des cathédrales. Riche en anecdotes éclairantes, ponctué de portraits d'illustres personnages, cet ouvrage vous offre un voyage passionnant dans le monde de ces bùtisseurs dont les réalisations continuent, aprÚs tant de siÚcles, à défier les outrages du temps et à susciter notre admiration.
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Nomscommuns de 5 lettres. Retour Ă  la page d'accueil Mots CroisĂ©s. Nom DĂ©finition Rubrique; ABACA - Bananier des Philippines qui fournit une matiĂšre textile, le chanvre de Manille (fam. des musacĂ©es). n.m. Bot. Arboric. Text. ABATE - VariĂ©tĂ© de poire de couleur jaune paille, grosse, trĂšs allongĂ©e, ventrue vers l'oeil, resserrĂ©e au milieu et terminant en pointe arrondie vers le Cette annexe contient une liste d'expressions de la ville de Marseille en France. Cette ville s’est trouvĂ©e aux confluents de routes commerciales en provenance de l’ensemble du bassin mĂ©diterranĂ©en. Ainsi la culture de Marseille a Ă©tĂ© enrichie, et notamment son langage. Jusqu’au XIXe siĂšcle, Ă  Marseille on parlait le provençal. Vers la fin du XIXe siĂšcle, le français, qui n’était parlĂ© que par quelques Ă©lites, est imposĂ© par l’État français. Les Marseillais et les Provençaux ont assimilĂ© cette langue, en gardant des mots, des tournures, voire une partie de la grammaire et de la phonĂ©tique du provençal. De plus, ce port cosmopolite subit l’influence des pays du bassin mĂ©diterranĂ©en, et a intĂ©grĂ© des expressions italiennes, corses, arabes, etc. LittĂ©rature[modifier le wikicode] Ville portuaire, ville commerçante, industrielle puis dĂ©sindustrialisĂ©e... Marseille est aussi riche de ses cultures. Elle est le berceau d’écrivains comme Antonin Artaud, Edmond Rostand, AndrĂ© Roussin... Le genre polar marseillais » fut initiĂ© par le journaliste Claude Barsotti qui Ă©crit en occitan provençal, quand paru son livre Un papier sensa importĂ ncia[1]. Quelques expressions[modifier le wikicode] Voici quelques expressions rĂ©centes ou anciennes toujours en usage avec leurs significations n’avons mis que les expressions typiquement marseillaises, les termes provençaux qui sont employĂ©s Ă  l’identique dans les autres villes de Provence n’y figurent pas. Pour la petite histoire nous avons mis quelques expressions qui Ă©taient considĂ©rĂ©es comme fautives autrefois mais qui sont pourtant passĂ©es dans le parler national, comme se bonifier, Ă©bouillanter. Les termes provençaux employĂ©s dans cet article sont issus du TrĂ©sor du FĂ©librige dictionnaire provençal-français de FrĂ©dĂ©ric Mistral Tome 1 et 2 1878, ainsi que du Parler marseillais de Robert Bouvier aux Ă©ditions de Jeanne Laffitte. Il faut noter, cependant, que peu de jeunes Marseillais emploient ni mĂȘme connaissent toutes ces expressions. 102[modifier le wikicode] Parmi les marques les plus connues de pastis, on trouve le pastis 51. Ce nom commercial a donnĂ© lieu Ă  une boutade qui consiste Ă  commander un 102 pour une double dose de pastis 51. Cette plaisanterie amusait beaucoup le chanteur Serge Gainsbourg qui l’a reprise Ă  son compte. 2 et 4[modifier le wikicode] Lorsqu’on cĂŽtoie un Marseillais in situ ou Ă  l’extĂ©rieur de ses frontiĂšres on peut ĂȘtre surpris de l’entendre dire J’avais pas trĂšs faim j’ai mangĂ© deux pĂątes. L’absence d’appĂ©tit justifie qu’on mange peu, mais deux pĂątes seulement semble un peu exagĂ©rĂ©. C’est Ă©videmment parce l’adjectif numĂ©ral signifie quelques ou un peu. De mĂȘme pour 4 qui a, disons, valeur d’euphĂ©misme pour Ă©voquer une quantitĂ© Ă©norme cette fois. Exemple Dimanche, Ă  midi, on s’est mangĂ© quatre moules, ce qui peut signifier une bourriche chacun. 2 fois[modifier le wikicode] S’emploie par antiphrase, pour signifier Ă  quelqu’un son manque d’intĂ©rĂȘt pour une proposition de sortie, un objet ou Ă  peu prĂšs tout et n’importe quoi. - Tu veux aller voir le dernier Klapisch ? - Ouais, deux fois ! - Tu aimes les escargots Ă  la Bourguignonne ? - Deux fois ! plus 15[modifier le wikicode] Plus 15 est une quantitĂ© numĂ©rique qu’on ajoute, dans le parler populaire marseillais, Ă  une quantitĂ© littĂ©rale dĂ©jĂ  importante pour accentuer son Ă©normitĂ©. Pourquoi 15 ? MystĂšre ! Exemples J’en ai dĂ©jĂ  une palanquĂ©e voir ce mot plus 15, ou bien Il lui en a mis un cabanon voir ce mot plus 15 et comme Ă  Marseille on n’est pas chauvin on emprunte aux autres rĂ©gions Ils sont venus, ils Ă©taient une tapĂ©e plus 15 et encore une chiĂ©e plus 15. Tout ça pour dire C’est vraiment beaucoup trop ! 31 ! 32 ![modifier le wikicode] Expression mystĂ©rieuse, tirĂ©e d’une lĂ©gende cf. ci-aprĂšs ou d’un jeu de casino, le Trente et quarante. Cette expression qui se maintient encore chez les plus anciens est en voie de disparition, elle s’emploie le plus souvent lorsqu’il faut se dĂ©cider Ă  engager une action coĂ»te que coĂ»te, bon grĂ© mal grĂ©, on peut la rapprocher des expressions Quand faut y aller faut y aller ! ou tant qu’on y est ! ou encore perdu pour perdu !, Ă  Dieu vat !. Une lĂ©gende raconte que les bergers d’autrefois se devaient de possĂ©der trente moutons, le diable ayant dĂ©cidĂ© de prĂ©lever la derniĂšre bĂȘte comptĂ©e, les bergers, pour le tromper, comptaient une puis deux bĂȘtes supplĂ©mentaires fictives. Trente, trente-et-un, trente-deux ! et le diable partait avec ses moutons de pacotille. L’expression viendrait de cette lĂ©gende. plus prĂšs de 30 que de 40[modifier le wikicode] Une autre expression sans explication Ă©tymologique, les deux numĂ©ros utilisĂ©s font bien penser au jeu du trente et quarante oĂč, pour gagner, le total des points des cartes Ă©talĂ©s doit ĂȘtre supĂ©rieur Ă  trente sans dĂ©passer quarante mais...! Être plus prĂšs de trente que de quarante c’est ĂȘtre plus prĂšs de la porte que de l’avancement pour reprendre une expression nationale plus moderne, lorsqu’on est au plus bas de ses possibilitĂ©s aussi, en gros, lorsqu’on touche le fond. À noter que cette expression Ă  laquelle on n’a toujours pas trouvĂ© d’explication a fini par dĂ©river vers une autre expression qui, elle, a une explication par dĂ©faut. Être plus prĂšs de vingt que de trente qui signifierait ĂȘtre ivre Ă  cause de l'assonance entre vingt et vin. Cette derniĂšre expression est une crĂ©ation rĂ©cente. acrobate[modifier le wikicode] Un acrobate est un escroc Ă  la petite semaine ou un baratineur, mais pas trĂšs adroit et qui ne parvient Ă  tromper que des victimes trĂšs naĂŻves. Un charlot en argot français. adesias[modifier le wikicode] PrononcĂ©e adeyche Ă  Marseille, cette expression provençale est rĂ©servĂ©e gĂ©nĂ©ralement aux amis et aux proches pour dire au-revoir, et signifie littĂ©ralement que tu sois Ă  Dieu » a DiĂšu sias, en français Dieu te garde ». adieu[modifier le wikicode] À Marseille on dit adieu Ă  quelqu’un qui arrive. adieu la valise et le sac Ă  main[modifier le wikicode] VoilĂ  une expression imagĂ©e ! On l’emploie lorsque tout est perdu comme dans la fable de La Fontaine Adieu veaux, vaches, cochons ! Habituellement on utilise la forme rĂ©duite Adieu la valise ! ou tout simplement Adieu. ĂȘtre Ă  l’agachon[modifier le wikicode] 1. En provençal l’agachoun est une cabane en branchages qu’on utilise pour se dissimuler des oiseaux lorsqu’on chasse. À Marseille ĂȘtre Ă  l’agachon signifie donc ĂȘtre Ă  l’affĂ»t, on en a Ă©tendu le sens pour dĂ©signer l’attitude des personnes qui se tiennent Ă  proximitĂ© d’un groupe de discussion, l’air de rien, pour Ă©couter les conversations ou qui Ă©pient derriĂšre leurs carreaux pour faire des commĂ©rages. On peut aussi ĂȘtre Ă  l’agachon lorsqu’on attend le moment pour intervenir, les policiers en embuscade par exemple. agassins[modifier le wikicode] Du wallon agasse agacin, cor au pied. Par extension s’applique aux pieds en gĂ©nĂ©ral, surtout dans la locution marcher sur les agassins. donner d’air Ă [modifier le wikicode] Avoir l’air, ressembler Ă  quelqu’un. Il donne d’air Ă  son grand-pĂšre depuis qu’il porte la moustache. tuer un Ăąne Ă  coups de figues molles[modifier le wikicode] La figue est un fruit bien connu, trĂšs prĂ©sent dans les rĂ©gions mĂ©diterranĂ©ennes, qui est trĂšs mou lorsqu’il est mĂ»r Ă  point. Essayez donc de tuer un Ăąne Ă  coups de figues, pour voir le temps que ça va prendre ! D’oĂč cette expression pour Ă©voquer une fort longue durĂ©e. Exemple Avant qu’elle se bouge cette feignasse, on a le temps de tuer un Ăąne Ă  coups de figues molles ! s’appuyer[modifier le wikicode] Endurer quelque chose ou quelqu’un, les maladies, la douleur, la famille, les collĂšgues de travail. Exemples Ta tante Zize, il faut se l’appuyer, c’est une vraie croix ! ou Cet hiver j’ai chopĂ© la crĂšve, je me suis appuyĂ© huit jours de fiĂšvre. aque[modifier le wikicode] Prononciation marseillaise de avec. Exemple Une pizza aque des champignons et de la mozzarella = Une pizza avec des champignons et de la mozzarella. aquĂšlo impĂšguo[modifier le wikicode] Une expression provençale trĂšs utilisĂ©e encore qui se traduit littĂ©ralement par celle-lĂ  elle encolle ! expression de stupĂ©faction qui marque une grande surprise et qu’on peut rapprocher des expressions françaises elle est bien bonne !, je suis sciĂ© ! ou plus simplement ça alors !. Le mot "pĂ©guer" signifie coller et donc empĂ©guer signifie enduire de colle mais Ă  Marseille, ĂȘtre empĂ©guĂ© c’est ĂȘtre saoul au point d’en avoir la langue qui colle "aux narines", et se faire empĂ©guer c’est se faire attraper, par exemple avoir une contravention. Dans CĂ©sar de Marcel Pagnol Aquelo empego, maintenant CĂ©sariot est journaliste. Dans Les Cris de Marseille Imprimerie du Port, 1885, Nandyfer fait remonter cette expression Ă  l’installation de gazomĂštres Ă  Marseille vers 1840 une bugadiĂšre buandiĂšre avait pris l’habitude d’étendre son linge Ă  sĂ©cher pendant la nuit sur les armatures de l’un d’eux. Or un matin elle ne put le reprendre parce qu’on avait passĂ© le gazomĂštre au goudron. C’est son cri de stupĂ©faction qui aurait Ă©tĂ© repris pour marquer une surprise indignĂ©e. arapĂšde[modifier le wikicode] Nom provençal de la patelle, petit mollusque comestible dont les Marseillais sont friands, qui s’accroche aux rochers d’oĂč il est difficile de le dĂ©coller. Une arapĂšde est donc une personne extrĂȘmement collante. ArapĂšde de comptoir pilier de bar. arpions[modifier le wikicode] Du provençal arpiouns = les griffes des mammifĂšres, des oiseaux, les ergots. Ce terme dĂ©signait plutĂŽt les mains Ă  l’origine, arpionner signifiait escroquer, puis l’évolution du langage l’a fait descendre plus bas dans l’anatomie pour dĂ©signer les pieds, c’est le sens qu’on lui donne depuis le XIXe et qui s’est transposĂ© dans le langage courant, largement au-delĂ  de Marseille. arranger[modifier le wikicode] Verbe français employĂ© Ă  Marseille sous une forme pronominale n’ayant pas le mĂȘme sens qu’en français. On dira Ă  un enfant de s’arranger pour qu’il ajuste son vĂȘtement Arrange-toi un peu, sinon le maĂźtre il va te crier. atcheudeu, Tcheudeu[modifier le wikicode] Terme francisĂ© empruntĂ© Ă  une expression populaire italienne "faccia di" "face de" ou Ă  l'identique corse qui en usage toujours courant de nos jours, francisĂ© se prononce "fatche de". Se prononce fatcheudeu, et indique l’étonnement, la stupĂ©faction. Exemple fatcheudeu con !, soit putain de merde ! atiger, attiger[modifier le wikicode] Du provençal attissaĂŻre par l’italien addissare qui signifie aussi bien persĂ©cuter, prendre en grippe que molester, rouer de coups, s’acharner. C’était sa signification premiĂšre dans l’argot ancien. La sonoritĂ© du mot a fait Ă©voluer son sens actuel vers attiser, jeter de l’huile sur le feu, exagĂ©rer, abuser. Ce mot est passĂ© quelque temps dans le langage national[2]. On ne l’utilise plus aujourd’hui que dans les formules humoristiques, amicalement moqueuses. Exemple Cissou ! tu attiges lĂ , quand mĂȘme ! autrement[modifier le wikicode] Adverbe français employĂ© dans la formule Et autrement, comment ça va ? = Et Ă  part ça ? s’avancer[modifier le wikicode] Un provençalisme qui irritait les puristes d’autrefois, il signifie s’apprĂȘter Ă  ou se mettre en train ou encore se dĂ©pĂȘcher. Exemple Je vais m’avancer maintenant, parce que Marcel doit m’attendre. avoir l’Ɠuf[modifier le wikicode] Se dit de quelqu’un qui est malade, ou qui se plaint de l’ĂȘtre. "Ta grand-mĂšre, elle a toujours l’Ɠuf !" babaou[modifier le wikicode] Du provençal bau-bau = ouah-ouah, l’aboiement. Un babaou est un fanfaron, une grande gueule. Le babaou est Ă©galement Ă  Marseille le nom de l’ogre qui punit les petits enfants rĂ©calcitrants. babarotte[modifier le wikicode] Du provençal babarato = vert luisant .Babarotte est l’équivalent du mot français loupiotte c’est-Ă -dire une lumiĂšre pauvre, une lampe qui Ă©claire chichement. babi[modifier le wikicode] Du provençal babi = crapaud. Les babis Ă©taient le nom dĂ©sobligeant qu’on donnait aux Italiens autrefois. bacala[modifier le wikicode] C’était le nom d’un port de l’üle portugaise de Terra Nova do Bacalhau, dans l’archipel de Terre-Neuve, oĂč l’on prĂ©parait la morue sĂ©chĂ©e pour la conserve, aussi appelĂ©e stockfish qu’on prononce estoquefiche. À Marseille on appelle bacala une personne maigre et efflanquĂ©e, ou une personne qui travaille salement et sans aucune connaissance. Similitudes "bacalao" veut Ă©galement dire morue en espagnol et "bacallĂ " veut Ă©galement dire morue en catalan. la bĂąche[modifier le wikicode] MĂ©tonymie pour la casquette octogonale en tweed et de forme particuliĂšre dite la bĂąche ou bĂącher = se coiffer de cette casquette... ou de n’importe quelle casquette. Par extension, se bĂącher Ă  Marseille, signifie se couvrir par temps froid ou lorsque souffle le Mistral. bada[modifier le wikicode] Le bada c’est le supplĂ©ment, le rab, ce qu’on regarde avec envie voir bader ci-dessous. badasse[modifier le wikicode] Du provençal badaĂč = nigaud, niais accentuĂ© par le suffixe pĂ©joratif asse. Exemple Regardez moi cette grande badasse !, mais on l’emploie plus volontiers pour un Ă©tat de stupiditĂ© transitoire HĂš bĂȘ ! tu es propre badasse aujourd’hui = HĂ© ben ! tu es sacrĂ©ment Ă©tourdi aujourd’hui ! ce qui laisse entendre que demain peut ĂȘtre... Mot fĂ©minin y compris pour les hommes. bader[modifier le wikicode] Verbe francisĂ© Ă  partir du provençal bada, bĂ©er. Bader, c’est regarder stupidement, la bouche ouverte, mais c’est aussi admirer avec amour. bĂ ffi[modifier le wikicode] De l’italien baffi qui signifie moustaches, mais plutĂŽt pour des moustaches imposantes Ă  Marseille. bagna, bagna[modifier le wikicode] LittĂ©ralement on est dans le bain et on n’a plus rien Ă  perdre correspond Ă  perdu pour perdu. Ayant fait l’impasse sur le sujet de philo qui est tombĂ© au bac, bagna, bagna j’ai rempli trois feuilles doubles. balĂšs, balĂšze[modifier le wikicode] Du provençal balĂšs qui dĂ©signe une forme grotesque, FrĂ©dĂ©ric Mistral l’indique comme Ă©tant une façon de s’apostropher Ă  Marseille Comment ça va balĂšs ? qu’on peut traduire par Comment vas tu mon gros ? Les dictionnaires d’argot ont repĂ©rĂ© que ce sont les auteurs Albert Simonin et Auguste Le Breton qui ont fait passer cette expression dans l’argot national. Le sens du mot balĂšs aujourd’hui serait plutĂŽt costaud ou dur en parlant de quelqu’un mais aussi d’un objet ou une situation, un problĂšme difficile, auquel on est confrontĂ©. ballĂštti[modifier le wikicode] Du provençal baloto = bal masquĂ©. Nom masculin typiquement marseillais servant Ă  dĂ©signer les petits bals populaires, quand il en existait encore. Mais les cĂ cous, lorsqu’ils vont en discothĂšque, n’hĂ©sitent pas Ă  employer encore ce mot dĂ©suet On va au ballĂštti demain ? ballon[modifier le wikicode] Nom masculin français, synonyme marseillais de football et de stade. Exemple Le petit, il est en pleine forme depuis qu’il fait du ballon . Ou bien encore TĂš, dimanche, s’il fait beau, on va au ballon. On trouve aussi deux autres acceptions le ballon, c’est Ă  dire la prison, le poste de police, la garde Ă  vue. Exemple Maintenant si tu passes Ă  l’orange tu te retrouves au ballon = De nos jours si tu passes au feu orange tu te retrouves en garde Ă  vue. faire ballon, synonyme de l’argot français ĂȘtre de la revue ou la sauter ou encore faire tintin lorsqu’on rate une occasion. Exemple Tu n’étais pas lĂ  au moment du repas alors maintenant tu fais ballon = Tu n’étais pas lĂ  pour le repas alors maintenant tu n’as plus rien. banque[modifier le wikicode] Ce mot est encore utilisĂ© par les plus anciens pour dĂ©signer le comptoir des commerçants. un barjas[modifier le wikicode] Du provençal barja = broyĂ©. Un barjas prononcer le S final c’est un grand coup de poing dans le nez, Ă©quivalent du bourre-pif dans le film les tontons flingueurs. barjavelle[modifier le wikicode] Du provençal barjavello = le larynx, la gorge. Un barjavelle c’est quelqu’un qui parle beaucoup, en gĂ©nĂ©ral pour profĂ©rer des menaces ou se vanter de commettre des actions spectaculaires avec la particularitĂ© de se monter la tĂȘte tout seul et de mettre ses propos en actes quand il ne peut plus reculer, un psychopathe en quelque sorte. Exemple Ton cousin Jeannot je lui rĂ©ponds mĂȘme plus, parce qu’il est complĂštement barjavelle. faire barraque[modifier le wikicode] À ne pas confondre avec baraque qui est un mot provençal qui dĂ©signe une petite construction en bois ou une Ă©choppe. Faire barraque vient de l'espagnol barraco, faire barraco au jeu de carte signifie faire un coup nul. À Marseille on l’utilise pour dire qu’on ne va pas travailler, les commerçants lorsqu’ils laissent le rideau tirĂ© font barraque. bartavelle[modifier le wikicode] Nom fĂ©minin oiseau ressemblant Ă  la perdrix. Mot utilisĂ© pour dĂ©signer une personne au bavardage incessant Celle-lĂ , quĂ© bartavelle, je te jure ! Peut-ĂȘtre confondue avec VĂ© celle-la c’est une vraie bazarette. Autre hypothĂšse cet oiseau est citĂ© dans le film La Gloire de mon PĂšre, tirĂ© du roman Ă©ponyme de Marcel Pagnol, trĂšs marquĂ© par la culture marseillaise. Quand le pĂšre de Marcel se rend au village aprĂšs son exploit, les volatiles Ă  la ceinture, le curĂ© lui apprend que l’origine du nom "bartavelle" vient de l’italien "bartavelo", qui signifie "serrure grossiĂšre", en rapport au cri de l’animal qui est peu harmonieux. L’analogie avec un moulin Ă  paroles harassant est facile Ă  faire. basofi[modifier le wikicode] De l’espagnol bazofia = les restes, les dĂ©bris, synonyme de nigaud, imbĂ©cile. bastonner[modifier le wikicode] Verbe français tirĂ© du substantif provençal bastoun, bĂąton. En français classique, signifie donner des coups de bĂąton, chĂątiment rĂ©servĂ© Ă  la roture d’ancien rĂ©gime. A survĂ©cu localement dans une acception argotique, donner une raclĂ©e Elle te l’a bastonnĂ©, c’était pas triste. Pronominalement, le verbe indique un affrontement Les jeunes du quartier, hier soir, ils se sont bastonnĂ©s comme des chiffonniers. Dans le mĂȘme sens, on trouve le substantif bastonnade. Intransitivement, bastonner, c’est mettre le paquet Les joueurs, ils ont bastonnĂ© au stade, quĂš merveille ! bĂąti-bĂąti[modifier le wikicode] Le bĂąti-bĂąti constitue l’ensemble des battements dĂ©sordonnĂ©s et incohĂ©rents du cƓur,consĂ©cutifs Ă  une grosse frayeur ou une grosse Ă©motion, l’équivalent usuel est battre la breloque ou les palpitations. Le bĂąti-bĂąti est une des composantes de ce syndrome appelĂ© les fonfonis voir ce mot qui donne lieu Ă  de grandes manifestations théùtrales chez celui qui en est frappĂ© et permet aux tĂ©moins de lui ajuster quelques claques mĂ©dicinales sur le visage, compresses inondĂ©es sur le crĂąne voire absorption de potions et breuvages au goĂ»t douteux mais censĂ©s calmer la frĂ©nĂ©sie. Exemple Cet espĂšce d’ensuquĂ© voir ce mot! Il s’est mis Ă  me crier voir ce mot qu’il m’est venu le bĂąti-bĂąti, on a Ă©tĂ© obligĂ© d’appeler le docteur. batse[modifier le wikicode] De l’italien bazzo = menton en galoche, Ă  Marseille le certains disent la batse c’est le menton tout court. Un coup de batse c’est le coup de menton que donnent les gens plus ou moins provocateurs lorsqu’il veulent marquer leur autoritĂ© ou leur suprĂ©matie lors d’une altercation. Un batse c’est aussi un va-de-la-gueule, un fanfaron, les portraits officiels de Benito Mussolini donnent une idĂ©e de ce qu’est un batse. faire bazaine[modifier le wikicode] Du nom du marĂ©chal François Achille Bazaine qui, en pleine guerre franco-allemande de 1870, le 27 octobre, capitula en rase campagne et livra Metz aux Allemands. L’expression faire bazaine n’est plus utilisĂ©e que par les anciens qui la tiennent eux-mĂȘmes de leurs anciens, nombreux Ă  avoir connu la guerre de 70 et la dĂ©faite de Sedan, mais on l’entend encore quelquefois par des jeunes qui la rĂ©pĂštent sans savoir qui Ă©tait le marĂ©chal Bazaine. Elle signifie Ă©videmment, pour ceux qui connaissent l’histoire, faire dĂ©fection, trahir, abandonner, rendre l’ñme, tomber en rade. Exemple Ma bagnole elle a fait bazaine hier soir, elle avait quand mĂȘme vingt ans. bazarette[modifier le wikicode] Nom fĂ©minin formĂ© Ă  partir du verbe provençal basaruta, jacasser, parler d’abondance. S’applique surtout aux femmes au bavardage incessant et souvent malveillant La cousine Ă  ZĂš, c’est une bazarette pas possible ! Se dit d’une pipelette, une commĂšre. bĂš[modifier le wikicode] Interjection provençale, transcription de bien !, qui peut s’employer dans plusieurs situations. Pour exprimer une certitude BĂš, bien sĂ»r qu’il travaille bien Ă  l’école, le petit. Ou l’étonnement BĂš... qu’est-ce que tu fais ? Tu te prĂ©pares pas ?. Enfin l’hĂ©sitation BĂš, tu sais, je sais pas trop si ça va marcher. PrĂ©cĂ©dĂ© de HĂš, il traduit le français eh bien ! mais souvent avec une nuance de lassitude HĂš bĂš, il est encore lĂ  ? ou de dĂ©ception HĂš bĂš, il a osĂ© te parler comme ça ?.Ou simplement pour poser une question lors d'une incomprĂ©hension " HĂš bĂš ?" beau[modifier le wikicode] Mon beau » est rĂ©servĂ© Ă  l’usage amical pour mon ami » ou plus condescendant mon cher », Comment ça va, mon beau ? ». À Marseille, l’adjectif beau » ne dĂ©signe pas forcĂ©ment le physique, on peut aussi le traduire par exemplaire ». Lorsqu’on s’est fait arnaquer on dira Il m’a vu beau comme un soleil », c’est-Ă -dire il m’a repĂ©rĂ© comme la victime idĂ©ale. De quelqu’un qui cherche Ă  rouler les autres mais de façon trĂšs ostentatoire on dira Il est pas beau avec ses airs de pas-y-toucher ? » La forme provençale bĂšu, mon bĂšu reste encore Ă©galement usitĂ©e dans la ville. À noter qu’en provençal, bĂšu signifie tout autant grand que beau. beaucoup[modifier le wikicode] À Marseille, ce mot français s’emploie quelquefois abusivement de la mĂȘme façon que trĂšs "Il est beaucoup beau". À noter que le mot tarpin voir ci-aprĂšs s’emploie exactement de la mĂȘme maniĂšre. bĂšbe[modifier le wikicode] Du provençal bĂšbo = moue. En français, faire la bĂšbe, c’est plus que faire la moue, c’est franchement faire la gueule. Ex Qu’est-ce qu’il a ton cousin, Ă  toujours faire la bĂšbe ?. bĂ©dĂ©let[modifier le wikicode] Nom masculin d’origine provençale, peut-ĂȘtre budeĂč = les boyaux, qui dĂ©signe la panse. Quand on a un peu trop bien mangĂ©, on peut s’en tirer, pour faire plaisir Ă  son hĂŽte, par un gĂ©nĂ©reux J’ai mangĂ© Ă  m’en faire pĂ©ter le bĂ©dĂ©let. Un rire excessif peut avoir la mĂȘme consĂ©quence. L’expression se crever le bĂ©dĂ©let indique qu’on a fait des efforts surhumains Et dire que je me suis crevĂ© le bĂ©dĂ©let pour te payer des Ă©tudes ! les belins[modifier le wikicode] Prononcer beulins. En argot marseillais c’est le pognon, l’argent. Exemple Et oĂč tu vas les prendre les belins pour acheter la MercĂ©dĂšs ? belle ![modifier le wikicode] Cette interjection signifie Ă  Marseille super !, gĂ©nial ! – Pour de bon tu as Ă©tĂ© embauchĂ© ? Belle ! Elle peut au besoin se redoubler ou se tripler pour en augmenter le sens. arriver comme Belsunce[modifier le wikicode] Cette expression signifie que l’on arrive chez les gens les mains vides. En effet, devant la cathĂ©drale de la Major, Ă  Marseille, une statue de Mgr Belsunce accueille les passants les bras grands ouverts avec les paumes vers le haut, qui font ressembler Belsunce Ă  quelqu’un qui a les mains vides. – Toks ! et les biĂšres alors ? tu dĂ©connes, t’arrives comme Belsunce ! – Mon patron, c’est pas qu’il est pas brave, peuchĂšre, mais il arrive toujours comme Belsunce. bendĂšu[modifier le wikicode] Nom masculin, prononcer bindĂ©ou. Normalement c’est une baffe, mais ceux qui manient la litote diront aussi un bendĂšu pour un coup de poing Ă  assommer un bƓuf. bertrand[modifier le wikicode] Bertrand est le prĂ©nom d’un personnage de fantaisie inventĂ© pour les besoins d’un dicton populaire qu’on Ă©nonce ainsi Ă  Marseille Fais du bien Ă  Bertrand, il te le rend en caguant caguer signifie chier en provençal, qui doit se comprendre par Fais du bien aux gens et ils te le rendent en te faisant du tort. Cet Ă©noncĂ© est une dĂ©formation d’un dicton provençal Fa de bĂšn Ă  Bertrand, te lou rend en cargant, c’est-Ă -dire Fais du bien Ă  Bertrand, il te le rend en mĂ©disant de toi, en disant par exemple que si tu lui as rendu service, c’est parce que tu attends quelque chose en retour. Le prĂ©nom Bertrand se retrouve aussi dans l’expression humoristique l’os Bertrand qui dĂ©signe le coccyx. bestiasse[modifier le wikicode] En provençal, une bestiasso est une bĂȘte fĂ©roce. Une bestiasse Ă  Marseille, c’est devenu un gros costaud, un hercule. On l’utilise, quelquefois aussi, par dĂ©formation du mot provençal bestiassoun = petit bĂȘta ou niais. aller au beurre[modifier le wikicode] Avoir une aventure sexuelle qu’elle soit romantique, transitoire ou tarifĂ©e, en bref la gaudriole. biais[modifier le wikicode] Nom masculin d’origine provençale qui a perdu sa prononciation spĂ©cifique au profit du français. Il signifie façon, maniĂšre dans la pratique Ta sƓur, sas ! elle a le biais pour virer la tĂȘte des hommes. En clair, elle sait y faire, elle connaĂźt tous les artifices de la sĂ©duction. On peut avoir le biais pour faire la cuisine, pour parler aux gens, mais avec une notion ironique qui veut dire qu’on les vexe Y a pas Ă  dire, tu as le biais, toi, pour dire des choses aimables ! partir en biberine[modifier le wikicode] La Biberine Ă©tait autrefois le nom commercial d’une confiserie locale crĂ©e dans les annĂ©es 1920,constituĂ©e par une poudre de sucre aromatisĂ©e Ă  la menthe, au citron ou Ă  l’orange. FabriquĂ©e Ă  partir des annĂ©es 1950 par la confiserie Le Mistral[3] situĂ©e dans le quartier de Saint-Menet elle Ă©tait conditionnĂ©e dans un sachet de quelques grammes et vendue avec un chalumeau en rĂ©glisse Ă  travers lequel on aspirait la poudre. À l’origine elle Ă©tait contenue dans une sorte de cornet de papier dont on coupait la pointe pour en aspirer la poudre comme un biberon, d’oĂč son nom, mais le papier mouillĂ© par la salive se dĂ©composait rapidement et laissait Ă©chapper la poudre sur le visage et les vĂȘtements des enfants. Ce dĂ©sagrĂ©ment a donnĂ© naissance Ă  l’expression tomber ou partir en biberine, qui signifie rĂ©duit en poudre et par extension tomber en dĂ©confiture. On peut le voir comme l’équivalent marseillais de partir en sucette dans d’autres rĂ©gions. bicou[modifier le wikicode] Un sobriquet trĂšs employĂ© Ă  Marseille. À l’origine le bicou dĂ©signait en provençal le robinet d’oĂč coulait l’eau de la fontaine, ou le pĂ©nis. On a appelĂ© ensuite petit bicou un petit garçon, ce qui rapproche ce mot d’autres mots français tels que zizi, kiki, zigouigoui, bitonio et comme eux il a suivi la mĂȘme Ă©volution pour dĂ©signer un petit objet qui fait saillie ou qui dĂ©passe comme les petits boutons qui permettent l’ouverture des portes de voitures, en gĂ©nĂ©ral. Pour l’anecdote, un bicou-frĂ©jo ou un bicou froid dĂ©signe un homme impuissant. Dans le mĂȘme temps, il dĂ©signait aussi un bonhomme sympathique et rieur, ce qu’on pourrait traduire par luron, et il est devenu un surnom affectueux qu’on donne Ă  un ami ou un enfant. C’est le plus souvent une marque de sympathie, mais, Marseille oblige, on l’emploie aussi par antiphrase envers quelqu’un qu’on n’aime pas, par exemple lors d’une invective dans les embouteillages. – Ô bicou ! si tu dors de bon matin il te restera plus rien pour la sieste ! Plus gentil encore, on trouve le diminutif bicouli. Emmanuel Vitria, une icĂŽne marseillaise, un des premiers transplantĂ©s cardiaques longtemps dĂ©tenteur du record de longĂ©vitĂ© dans la "spĂ©cialitĂ©" Ă©tait surnommĂ© bicou. bichounet[modifier le wikicode] Ou pitchounet ou" bichon". Le petit de la biche, le faon, surnom affectueux qu’on donne aux enfants en gĂ©nĂ©ral, mais peut aussi ĂȘtre utilisĂ© ironiquement d'une personne proche lorsque celle-ci se fait plaindre. Exemple " oh mon bichon" bicyclette Ă  mazout[modifier le wikicode] La bicyclette Ă  mazout est le surnom farfelu du cyclomoteur, en particulier le vĂ©losolex. bidonas[modifier le wikicode] De l’italien bidone = escroc, aigrefin, quelqu’un Ă  qui on ne peut se fier, avec le suffixe pĂ©joratif as. Le bidonas est un fantoche, un beau parleur, qui n’a pas le dĂ©but des qualitĂ©s dont il se vante, inadaptĂ© aux fonctions auxquelles il aspire et qui n’arrive Ă  ses fins que grĂące Ă  son baratin ou ses amitiĂ©s. bigourelles[modifier le wikicode] Du provençal bigourĂšlo = coutures ou reprises rapides que les marins faisaient aux voiles dĂ©chirĂ©es. Ce terme s’est Ă©tendu Ă  toutes les rĂ©parations de fortune et bricolages qu’on fait pour parer au plus pressĂ©. Exemple La portiĂšre de ma voiture est tombĂ©e, je lui ai fait des bigourelles pour pouvoir revenir mais ça va pas tenir longtemps. bigue[modifier le wikicode] La bigue Ă©tait autrefois sur le port ou sur les chantiers, une longue poutre de bois de forte section qui servait de mĂąt pour soulever de lourdes charges et mĂȘme des bateaux. Aujourd’hui on dit une bigue pour dĂ©signer quelqu’un de trĂšs grand. bimbo[modifier le wikicode] Mot importĂ© directement d'Italie par les Italiens et employĂ© tel que, Ă  Marseille il signifie bĂ©bĂ©. C’est un surnom amical et affectueux, une façon de s’interpeller qu’on utilise envers les enfants bien sĂ»r mais aussi entre amis adultes. Exemple Adieu voir ce mot,bimbo ! = Salut mon petit ! de biscanti[modifier le wikicode] Du provençal bescanta = chanter faux, discordant. Pour un Marseillais, quelque chose qui est de biscanti est de travers, tordu ou mal foutu, mĂȘme une personne qui ne se sent pas dans son assiette dira Je ne sais pas ce que j’ai je suis tout de biscanti aujourd’hui ! bises de chien donne des puces[modifier le wikicode] Proverbe marseillais qui signifie qu’à frĂ©quenter des gens de mauvaise vie on ne s’attire que des ennuis. bisquer[modifier le wikicode] Verbe de structure française Ă  partir du provençal biscaĂŻre, qui Ă©prouve du dĂ©pit. Le terme francisĂ© a gardĂ© son sens Ă©tymologique TĂš, on va le faire bisquer, ça lui apprendra. Signifie aussi mettre lĂ©gĂšrement en colĂšre, faire rĂąler Quand j’étais petit, je faisais bisquer ma grand-mĂšre. blaguer[modifier le wikicode] En plus de sa signification originelle, plaisanter ou se moquer gentiment de quelqu’un, blaguer signifie Ă  Marseille discuter de tout et de rien, parler de la pluie et du beau temps. Exemple " Ils n'ont fait que blaguer toute la soirĂ©e " blanquinas[modifier le wikicode] Prononcer blanquinass. Forme pĂ©jorative pour Ă©voquer la couleur blanche mais d’un aspect effrayant, par exemple chez quelqu’un qui est malade, ou dĂ©goĂ»tante Ă  propos d’un plat ou d’un aliment. Exemple Mon pauvre bicou, tu es tout blanquinas. bock[modifier le wikicode] Prendre un bock ou bocker c’est piquer un fard, avoir honte, souvent Ă  cause d’une mauvaise plaisanterie en sociĂ©tĂ©. Origine et orthographe inconnues, certains l’écrivent boque. bĂŽfi[modifier le wikicode] Nom masculin provençal trĂšs proche de la transcription française bouffi. Ne s’emploie qu’à l’adresse des humains Ton frĂšre, qu’est-ce qu’il a grossi, ces temps-ci, c’est le vrai bĂŽfi ! bofis[modifier le wikicode] Les bofis les enflures, les boursouflures en provençal, sont les attributs virils. Ce mot est utilisĂ© le plus souvent dans la construction un casse-boffis, c’est-Ă -dire un casse... pieds. bogue[modifier le wikicode] La bogue ou Boops est un poisson commun des eaux mĂ©diterranĂ©ennes d’une trentaine de centimĂštres de long. Il a la particularitĂ© d’avoir des yeux relativement gros, ce qui lui a valu d’ĂȘtre citĂ© en rĂ©fĂ©rence pour dĂ©signer quelqu’un qui Ă©carquille les yeux Ă  la vue d’un spectacle qui le fascine. Exemple Qu’est ce qu’il a Ă  me regarder avec des yeux de bogue celui-lĂ  ? bomber[modifier le wikicode] Au XIXe siĂšcle le grammairien Reynier voyait dans ce mot un barbarisme fondĂ© sur faire des bonds ou rebondir[4]. C’est le sens qu’on lui donnait et donne toujours Ă  Marseille, et on l’utilise aussi pour signifier rouler Ă  vive allure. On le retrouve avec le sens de frapper "S'il continue celui lĂ  Ă  me regarder mal, je vais le bomber " bĂŽmi[modifier le wikicode] Nom masculin provençal dĂ©signant la vomissure. On l’entend souvent de la part d’une personne se plaignant de quelque chose qui la gĂȘne J’ai vu un accident, tu aurais vu ça, ça m’a donnĂ© le bĂŽmi. bon[modifier le wikicode] Un de ces provençalismes qui faisaient enrager les grammairiens du XIXe siĂšcle[4]. Exemples Pour de bon ? = sĂ©rieusement ?, C’est un bon, lui = c’est quelqu’un de bien, lui. Les paysans des zones rurales autour de Marseille disaient mĂȘme le bon du jour pour parler du milieu de la journĂ©e. MalgrĂ© les mises en garde des gens de lettre, l’expression se bonifier, en parlant du vin, est passĂ©e dans l’usage chez les meilleurs auteurs, au lieu de s’abonnir qui Ă©tait prĂ©conisĂ©e. bonasse[modifier le wikicode] La bonasse c’est une grosse masse de nuages blancs joufflus, trĂšs lumineux, caractĂ©ristiques de la mer MĂ©diterranĂ©e, qui s’amoncellent sur la mer. La bonasse est annonciatrice de beau temps. C'est aussi une jeune femme particuliĂšrement attirante. Exemple VĂ© moi ça lĂ  bas! QuĂ© bonasse celle lĂ ! Une vraie bombasse! Le bon Dieu y a oubliĂ© son pantalon[modifier le wikicode] Une expression tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude qui sent bon le terroir et les temps anciens. Exemple C’est une cambrousse oĂč mĂȘme le bon Dieu y a oubliĂ© son pantalon. On dit aussi le bon Dieu y a passĂ© que de nuit dans le mĂȘme sens. bordille[modifier le wikicode] Du provençal bourdiho = les ordures, les balayures. S’emploie au sens premier pour dĂ©signer les immondices mais aussi comme injure pour dĂ©signer quelqu’un de peu de valeur. Un chien bordille dĂ©signe un bĂątard, un sans race. boucan[modifier le wikicode] Mot utilisĂ© pour parler d'un bruit fort en continu trĂšs dĂ©sagrĂ©able. Exemple "il y avait un boucan dans la salle !" En plus de ses diffĂ©rentes significations, boucan est un terme dĂ©sagrĂ©able ou carrĂ©ment injurieux qu’on emploie le plus souvent Ă  propos d’une femme particuliĂšrement difficile Ă  vivre, synonyme de virago, pimbĂȘche, sorciĂšre etc. Exemple La femme de Raymond c’est un vrai boucan, un remĂšde contre l’amour ! bouche[modifier le wikicode] Une bouche c’est quelqu’un qui parle beaucoup mais qui n’agit guĂšre. Peut s'amplifier est mĂȘme souvent amplifiĂ© en ajoutant "grande" devant. Exemple C'est vraiment un grande bouche celui-lĂ  ! Il parle dans le vent et il fait jamais ce qu'il dit! bouger[modifier le wikicode] Dans l’argot marseillais, signifie voler Ils m’ont bougĂ© la voiture = ils ont volĂ© ma voiture. si tu bouges[modifier le wikicode] Forme de menace qu’on emploie pour prĂ©venir quelqu’un que le moindre manquement de sa part lui attirera les pires ennuis. Exemple Si tu te tiens tranquille ça ira, mais mĂšfi voir ce mot si tu bouges ! = Si tu te tiens correctement ça ira, mais gare Ă  toi si tu prends des initiatives malheureuses ! ou si tu fais n’importe quoi ! boufarik[modifier le wikicode] Un boufarik c’est un gros cigare du calibre de ceux que fumait Winston Churchill. On trouve deux origines possibles. Les rapatriĂ©s d'AlgĂ©rie disent qu’ils ont rapportĂ© cette expression de la ville de Boufarik en AlgĂ©rie, oĂč la statue d’un soldat qui pointait devant lui, au niveau du bas-ventre, son index vers le sol donnait lieu Ă  des plaisanteries salaces, on l’appelait le cigare de Boufarik. Une autre hypothĂšse parle d’un consul d’AlgĂ©rie Ă  Marseille autrefois, grand ami de cette ville et qui fumait ce genre de cigare. C’est aussi le pĂ©nis en argot marseillais. bouffer[modifier le wikicode] Du provençal boufega = se goinfrer, s’empiffrer. Ce mot s’est rĂ©pandu dans toute la France et signifie maintenant simplement manger. Noter que la racine de ce mot provençal boufe = gonflĂ© d’air a donnĂ© aussi le mot français bouffant qui dĂ©signe le gonflant d’une robe par exemple. prendre le bou[modifier le wikicode] Du provençal bouĂŻ = le bouillon. Lorsque l’eau prend le bou c’est qu’elle commence Ă  frĂ©mir, qu’elle arrive Ă  Ă©bullition. Certains cuisiniers marseillais continuent Ă  l’employer, mais il s’emploie aussi dans les pĂ©riodes de grand Ă©nervement lorsqu’on commence Ă  monter en pression juste avant qu’arrivent les fonfonis voir ce mot. Exemple Je commence Ă  prendre le bou lĂ , tu vois ! = Je commence Ă  bouillir lĂ , tu vois ! braillasse[modifier le wikicode] Du provençal braĂŻo = culotte, pantalon avec le suffixe pĂ©joratif asse. Un braillasse est quelqu’un Ă  la mise nĂ©gligĂ©e, dont la chemise froissĂ©e sort d’un pantalon dont le bas est en tire-bouchon. Ce sont souvent les adolescents qui hĂ©ritent de ce surnom. bras-cassĂ©[modifier le wikicode] DĂ©formation moderne de Brancassi qui est la traduction provençale du prĂ©nom Pancrace. Selon FrĂ©dĂ©ric Mistral, Brancassi est le personnage-type du nigaud bohĂšme et je-m’en-foutiste qui se nourrit d’air pur et d’eau fraĂźche, un paresseux dans toute sa splendeur. Selon un proverbe, il n’aurait pas trouvĂ© sa place aux galĂšres. L’acteur Fernand Charpin dirait de lui qu’il n’est pas bon Ă  rien mais mauvais en tout. Suivant les gĂ©nĂ©rations on emploie Brancassi ou bras-cassĂ©. Il est possible aussi qu’il y ait eu confusion de sens avec une autre expression venue d’autres rĂ©gions, un bras-croisĂ©, c’est-Ă -dire un fainĂ©ant. brave[modifier le wikicode] Le mot brave pour un Marseillais peut accessoirement dĂ©signer quelqu’un de courageux mais il peut dĂ©signer aussi quelqu’un d’infiniment bon et affable, incapable de dire ou de faire le mal. Il peut ĂȘtre utilisĂ© aussi comme adjectif avec le sens de sacrĂ©. Exemple Il a un brave culot! = Il a un sacrĂ© culot!. Dans un sens plus pĂ©joratif, bien brave se dit aussi de quelqu’un d’un peu trop naĂŻf ou d’un peu simple. brĂȘle[modifier le wikicode] Mot fĂ©minin de l’argot militaire Ă  partir d’un mot arabe bral qui signifie mulet. Une brĂȘle c’est un nul, un incapable, le terme s’étend aux objets qui fonctionnent mal, en dessous de leurs possibilitĂ©s ou de mauvaise qualitĂ©. Les jeunes appellent brĂȘle une mobylette. brigues[modifier le wikicode] En provençal les brigues sont les lĂšvres, faire les brigues signifie faire la moue pour marquer son mĂ©contentement. Manger la soupe de brigues ou manger la soupe Ă  la grimace = exprimer sa mauvaise humeur, surtout dans les rapports conjugaux. bromĂ©ger[modifier le wikicode] Du provençal broumet = appĂąt qu’on jette Ă  la mer pour attirer les poissons. BromĂ©ger c’est donc appĂąter, mais on l’emploie aussi pour quelqu’un qui envoie des fions voir ce mot pour provoquer, pour Ă©nerver, quelqu’un qui cherche en quelque sorte, soit pour plaisanter soit pour se disputer. broque[modifier le wikicode] Mot fĂ©minin du provençal broco = un emplĂątre, un cornichon, un nigaud. Une broque est quelqu’un de vraiment stupide, qui se distingue par le fait qu’il n’est pas soigneux, tant dans sa tenue vestimentaire que dans son comportement et surtout sa façon de travailler. brousses rentrer Ă  l’heure des[modifier le wikicode] Les brousses sont des fromages frais de chĂšvres qui sont fabriquĂ©s aux alentours de Marseille dans les collines de L’Estaque et du Rove. Les vendeurs de brousses descendaient Ă  Marseille au matin pour vendre la journĂ©e leurs fromages dans les quartiers et rentraient tard dans les fermes du Rove. L’heure des brousses est donc une heure tardive pour rentrer nous sommes rentrĂ©s Ă  l’heure des brousses signifie que nous sommes rentrĂ©s tard. cabanon[modifier le wikicode] Du provençal cabano = cahute. La cabane est un mot passĂ© dans le langage national pour dĂ©signer une petite construction assez fragile qui sert Ă  entreposer divers objets et quelquefois d’habitation. Un cabanon est donc une petite cabane, Ă  Marseille ce mot dĂ©signe les cabanes du bord de mer qui, Ă  l’origine, servaient aux pĂȘcheurs pour ranger leur matĂ©riel, et qui avec les annĂ©es ont fini par servir de rĂ©sidence secondaire oĂč on vient le dimanche profiter des beaux jours, comme l’attestent certaines chansons du temps des opĂ©rettes marseillaises[5], on invitait au cabanon non seulement la famille mais aussi tous les amis pour se livrer Ă  des agapes dominicales, si bien que le mot cabanon est devenu synonyme de rĂ©giment Ă  cause de la foule. De lĂ  l’utilisation de ce mot pour souligner l’exagĂ©ration dans une quantitĂ©. Exemple Je lui ai demandĂ© quelques sardines, il m’en a mis un cabanon ! = Je lui ai demandĂ© quelques sardines, il m’en mis pour un rĂ©giment ! On l’emploie aussi dans le parler populaire pour dĂ©signer l’asile psychiatrique. cabestron[modifier le wikicode] Du provençal cabestran = cabestan. Les matelots avaient autrefois un juron cabestran de boun diĂšu ! qui s’adressait plutĂŽt Ă  quelqu’un qui avait fait une grosse bĂȘtise par incompĂ©tence. De nos jours un cabestron pour un homme c’est un cave, un pauvre bougre, pour une femme c’est une mochetĂ©, un laideron. DĂ©signe aussi la tĂȘte mais surtout dans les mouvements de colĂšre comme dans la phrase Tu n’as rien dans le cabestron ! ou alors Mets-toi bien ça dans le cabestron ! cabiscou[modifier le wikicode] Du provençal cabiscou qui Ă©tait un dignitaire ecclĂ©siastique appelĂ© en français chef de chƓur, et qui prĂ©sidait Ă  l’organisation chantĂ©e de l’office. À Marseille le cabiscou est l’ancĂȘtre, le patriarche de la famille. cacalouche[modifier le wikicode] Du provençal cacalucho ou coucouluchoun qui dĂ©signait le sommet d’une montagne ou le comble d’un toit, s’emploie aussi pour tout ce qui surmonte la tĂȘte ou un objet quelconque, un capuchon, un chignon, la capsule d’une bouteille, un abat-jour ou mĂȘme un chapeau un peu bizarre et le reste Ă  l’avenant. Ce terme serait Ă  l’origine du mot coqueluche. cacarinette[modifier le wikicode] La coccinelle. Au sens figurĂ© les cacarinettes sont des fables, des histoires vraiment incroyables. De quelqu’un un peu fou, un peu poĂšte, on dit qu’il a des cacarinettes dans la tĂȘte. cacavelles[modifier le wikicode] Du provençal cascavĂšu = grelot, sonnettes, ce terme dĂ©signe Ă  Marseille non seulement les grelots et les clochettes mais aussi tous les objets qui font du bruit quand on les agite, ainsi que bracelets multiples autour des bras ou tous les rangs de chaĂźnes que les gens exubĂ©rants portent sur eux. Au sens moderne se rapprocherait plutĂŽt du terme populaire la quincaillerie. cache-maille[modifier le wikicode] La tirelire. Tout endroit oĂč on met les petites piĂšces de monnaie, la cagnotte constituĂ©e par les pourboires dans certains mĂ©tiers. cĂ cou[modifier le wikicode] Frimeur, fanfaron. Un cĂ cou est soit un petit voyou, soit un frimeur le mot porte l’accent tonique sur la premiĂšre syllabe. En voilĂ  une voiture de cĂ cou. Selon Victor Gelu, le mot viendrait du diminutif gĂ©nois du prĂ©nom Francesco soit cĂ cu. Le TrĂ©sor de la langue française fait de cĂ cou une variante de cagou, dĂ©rivant de l’ancien français cacor, lĂ©preux. cafalo[modifier le wikicode] Du provençal cafĂšli ou cafĂšlo, le pou. C’est le nom qu’on donnait autrefois aux petits joueurs dans les jeux d’argent, aux pigeons qui jouaient les durs et se laissaient facilement plumer, aux cavets comme on dit en argot national. De nos jours, un cafalo est un pauvre bougre qui parle beaucoup, se donne l’air d’ĂȘtre ce qu’il n’est pas et ne trompe personne. cafard[modifier le wikicode] Les cafards sont les olives noires qu’on sert Ă  l’apĂ©ritif. cafouche, cafoutche[modifier le wikicode] Du provençal cafoucho par le français cahute, il dĂ©signe un placard, un rĂ©duit ou dĂ©barras en gĂ©nĂ©ral mal rangĂ©, puisqu’on appelle aussi cafouche une chambre en dĂ©sordre. cagade, caguade[modifier le wikicode] Une cagade est une grosse mais vraiment grosse bĂȘtise, un ratage complet, un fiasco. la cagagne, cagarelle[modifier le wikicode] La diarrhĂ©e, la tourista. le caganis[modifier le wikicode] Du provençal cago-nis = le dernier-nĂ©[5]. A Marseille, on a Ă©tendu le sens jusqu’au benjamin, le plus jeune d’une Ă©quipe, de la classe, etc. le cagassou[modifier le wikicode] Comme pour le caganis, c’est le dernier nĂ©, mais aussi avec rĂ©fĂ©rence Ă  la cagasse l’emmerdeur, le chieur. cagnard[modifier le wikicode] Le cagnard est un mot provençal qui dĂ©signe un endroit exposĂ© au soleil et abritĂ© du vent appelĂ© ainsi parce qu’il rendait cagnard c’est-Ă -dire paresseux, engourdi, somnolent. Le cagnard Ă©tait aussi la cabane en tĂŽle exposĂ©e en plein soleil, qu’on utilisait dans les rĂ©giments disciplinaires de la LĂ©gion et des rĂ©giments d’Afrique, pour enfermer les punis et les prisonniers. Le cagnard dĂ©signe aujourd’hui le soleil lorsqu’il tape fort. cagole[modifier le wikicode] Du sens masculin de cĂ cou. Fille, jeune fille aux mƓurs lĂ©gĂšres ou d’un comportement vulgaire, qui se fait remarquer par son comportement et ses allures familiĂšres. La cagole peut se dĂ©finir comme une pĂ©tasse, ou une fille s’habillant vulgairement. Exemples Elle fait trop sa cagole, mais c’est une cagole ! À l’origine les prostituĂ©es de Marseille s’habillaient simplement d’une chemise de nuit blanche et longue, appelĂ©e "caguolette", qui permettait ainsi d’aller au pot en pleine nuit, ou bien de rĂ©vĂ©ler ses atouts en la relevant. L’auteur marseillais Jean-Marc Valladier en donne une dĂ©finition quelque peu dĂ©lirante dans Le Parler gras, glossaire marseillais iconoclaste HĂ©taĂŻre du trivial maintes fois mythifiĂ©e, quintessence d’un stĂ©rĂ©otype qui confine au sublime, dissĂ©quĂ©e, glorifiĂ©e, cĂ©lĂ©brĂ©e Ă  l’envie par les chantres de l’ethnologie locale, icĂŽne d’une fĂ©minitĂ© idĂ©alisĂ©e aux quatre coins de la Galaxie mais jalousĂ©e par ses ersatz, magnifiĂ©e pour les esthĂštes par ses talons compensĂ©s, son rouge Ă  lĂšvres bon marchĂ© et son chewing-gum baveux, la cagole et ses avatars, voire ses isomorphes sĂ©mantiques que sont la cagoline, la cagolette et la cagolasse, reste et restera pour l’éternitĂ© la pierre angulaire, l’alpha et l’omĂ©ga de l’univers fantasmatique du mĂąle marseillais en rut, la seule qui pourra Ă©tancher de sa seule prĂ©sence son inextinguible soif d’absolu » — Éditions du FioupĂ©lan caguer[modifier le wikicode] Du provençal cagar qui signifie chier ». En provençal il veut dire aussi qu’une fusĂ©e, un pĂ©tard ou une balle de fusil a fait long-feu. À Marseille lorsque quelqu’un dit j’ai caguĂ©, ça veut dire j’ai merdĂ© j’ai ratĂ© mon coup, j’ai fait une grosse bĂȘtise ; d’ailleurs les objets aussi peuvent caguer lorsqu’ils ne fonctionnent pas ou se dĂ©traquent, Ă  l’interlocuteur de comprendre. L’emploi transitif du verbe prend le sens de faire peur » Tu m’as caguĂ© ! = Tu m’as fais peur ! caguette[modifier le wikicode] Une caguette est quelqu’un de peureux, que l’on effraye facilement Oh pour de bon, ti’es une vrai caguette ! cague-braille, cague-aux-brailles[modifier le wikicode] De caguer voir ce mot et du provençal braĂŻo = culotte, pantalon. Sobriquet d’abord synonyme de petit merdeux, petit con, mais aussi de mal attifĂ©, mal fagotĂ© pour dĂ©signer des gens qui ne sont pas soigneux de leur prĂ©sentation, parce que leurs pantalons effondrĂ©s, souvent trop grands avec un large repli aux fesses donnent l’impression qu’ils ont dĂ©fĂ©quĂ© dans leur culotte. caille[modifier le wikicode] Ce nom d’oiseau est frĂ©quemment utilisĂ© Ă  Marseille pour s’interpeller entre amis, souvent entre hommes d’ailleurs. Exemple Comment ça va, ma caille ? = comment ça va, ma chĂ©rie ! cairon[modifier le wikicode] Du provençal caire par le latin quarre, pierre de taille. Le cairon est un parpaing le plus souvent en ciment agglomĂ©rĂ© moulĂ©. Les lendemains de beuverie on entend souvent Ô fatcheudeu ! voir ce mot J’ai un cairon sur le teston voir ce mot ! pour Ă©voquer la migraine consĂ©cutive, Ă©quivalent de la casquette de plomb dans d’autres rĂ©gions. De quelqu’un qui est petit, ou court sur pattes, on dira que c’est parce qu’il s’est pris une palanquĂ©e voir ce mot de cairons sur le cabestron voir ce mot. caĂŻsse[modifier le wikicode] Surnom amical tombĂ© en dĂ©suĂ©tude qu’on n’entend plus que par quelques vieux dinosaures dans certains quartiers encore prĂ©servĂ©s de Marseille. DĂ©rivĂ© d’une expression provençale Amis de la caĂŻsso = Amis de la caisse de mort ou cercueil, c’est-Ă -dire amis Ă  la vie Ă  la mort. C’était le plus souvent les mauvais garçons, les voyous et ceux qui les imitaient, qui s’interpellaient de cette façon avant le fameux Mia = ami en verlan, chantĂ© par le groupe IAM dans Je danse le Mia. Exemple Adieu voir ce mot caĂŻsse ! = Bonjour mon ami ! caler[modifier le wikicode] Cette expression marseillaise qui est passĂ©e dans le français courant ressemble par l’orthographe et un peu par le sens au verbe français caler, qui signifie qu’un moteur s’est arrĂȘtĂ© de tourner. Elle vient du provençal faĂŻre calĂšti = mettre les pouces, se rendre, abandonner la partie, reculer devant un dĂ©fi. Les enfants d’autrefois l’employaient en criant calĂšti !, calĂšti ! lorsque l’équipe adverse s’avouait vaincue, ou dĂ©clarait forfait. On cale devant un repas trop abondant, un problĂšme rĂ©calcitrant, devant un effort trop grand. Noter que cette acception a Ă©tĂ© une fois de plus rejetĂ©e par l'AcadĂ©mie française parce que le grand François de Malherbe la trouvait burlesque. Les dictionnaires usuels continuent aujourd’hui Ă  la considĂ©rer comme faisant partie du langage familier. calimbres[modifier le wikicode] DĂ©formation du mot ancien calembredaines = propos absurdes, idioties, arguments fantaisistes. Les calimbres sont donc des propos mais aussi et surtout des objets sans valeurs, des rogatons. Exemple Tu me racontes des calimbres Ă  moi ?! = Tu veux me faire avaler des couleuvres ?! ou Tu essaies de me raconter des cracks ?! Autre exemple Il a gardĂ© le meilleur et il m’a laissĂ© les calimbres. Aujourd’hui ce sont le plus souvent les joueurs de cartes qui utilisent cette expression. Lorsqu’aprĂšs la donne un joueur se retrouve avec des cartes de faible valeur on l’entend s’écrier Il m’a filĂ© que des calimbres cette chouette ! = Il ne m’a donnĂ© que des mauvaises cartes cet oiseau de malheur ! calotte[modifier le wikicode] Jusque dans un passĂ© rĂ©cent calotte n’était utilisĂ© qu’à Marseille pour dĂ©signer des claques, il est passĂ© maintenant dans le parler national oĂč il fait bon mĂ©nage avec taloche. calu[modifier le wikicode] Du provençal calu = myope, dĂ©signe Ă  Marseille quelqu’un de fou. Exemple Et lui, il est pas un peu calu ! cambaler[modifier le wikicode] En provençal le cambalou c’est le bĂąton que les pĂšlerins portent sur l’épaule et auquel ils accrochent leur balluchon, c’est aussi la perche que les portefaix mettent en travers de leurs Ă©paules pour porter des seaux Ă  chaque extrĂ©mitĂ©. Cambaler quelque chose signifie porter cette chose. À Marseille, se faire cambaler veut dire se faire porter mais surtout au sens figurĂ© ; dans l’argot marseillais se faire cambaler signifie ĂȘtre emmenĂ© au commissariat par les policiers, ĂȘtre arrĂȘtĂ©. capon[modifier le wikicode] Mot oubliĂ©, qui vient du provençal capoun par l'italien cappone = un coquin, un vaurien et mĂȘme un couard. On a retenu seulement l’expression capon de sort = coquin de sort. qui d’un capot commence, vers le comptoir s’élance ![modifier le wikicode] Cet aphorisme sentencieux inventĂ© certainement par un joueur de cartes philosophe est une variante de la morale de Jean de La Fontaine rien ne sert de courir, il faut partir Ă  point. Être capot dans certains jeux de cartes c’est perdre la mĂȘne sans avoir fait un seul pli, ce qui donne le plus de points Ă  celui qui rĂ©ussit le capot et un avantage certain, dĂšs le dĂ©part, pour gagner la partie. Dans les jeux de bistro, celui qui perd cette partie paie la tournĂ©e au comptoir mais c’est sans compter notre philosophe qui aprĂšs de longues annĂ©es d’observations s’est aperçu que la chance dĂ©laissait rapidement celui qu’elle avait trop rapidement Ă©pousĂ© et lui faisait perdre inexorablement les mĂȘnes suivantes jusqu’à la dĂ©faite finale. Ces vers de mirliton ont dĂ» plaire puisqu’on les retrouve dans d’autres jeux comme le tennis, lorsqu’un joueur gagne rapidement les premiers sets, ou les premiers points. cardeline[modifier le wikicode] Du provençal cardelino = chardonneret, surnom affectueux qu’on donne aux petites filles. ĂȘtre habillĂ© comme un CarĂ©mentran ou Caramentran[modifier le wikicode] Être vĂȘtu de façon ridicule le Caramentran ou CarĂȘme entrant Ă©tait le mannequin ridiculement vĂȘtu que l’on faisait brĂ»ler pendant le Carnaval. se faire carrer[modifier le wikicode] Argot marseillais . Se faire carrer = ĂȘtre Ă©cartĂ©, ĂȘtre mis Ă  l’index, ĂȘtre tricard, subir une cabale. Exemple Je pensais ĂȘtre sĂ©lectionnĂ© pour la prochaine saison mais les dirigeants m’ont carrĂ©. casser les tarraillettes[modifier le wikicode] Du provençal tarralha signifiant vaisselle en terre cuite. Une tarraillette est une poterie d’argile miniature avec laquelle les enfants jouent Ă  la dĂźnette. Ainsi, casser les tarraillettes signifie que l’on casse les assiettes et les relations amoureuses, et quelqu’un qui a cassĂ© ses taraillettes est mort, il a cassĂ© sa pipe en quelque sorte. cent ans de dimanches[modifier le wikicode] Les Marseillais, qui ont un certain sens de la dĂ©mesure, ont inventĂ© pour dĂ©terminer une action qui va durer un bon moment, une unitĂ© de mesure du temps l’annĂ©e de dimanches. L’annĂ©e de dimanches vaut une annĂ©e civile mais en ne comptant que les dimanches, cent ans de dimanches valent donc 1 898 000 jours ! Il y a 52 dimanche dans une annĂ©e. 1 an de ce seul jour dure donc 52 fois plus; soit 52 ans. 10 ans de dimanche font 520 ans. Et 100 ans correspondent dĂšs lors Ă  5200 ans. 5200x365j= 1898000 jours. CQFD ! Pour un long travail, on dira en français il va me falloir 107 ans pour faire ça !, et en marseillais il va me falloir cent ans de dimanches ! ce qui est Ă©minemment beaucoup, beaucoup plus long... ExagĂ©ration marseillaise oblige. monsieur Cerfeuil[modifier le wikicode] Sobriquet qu’on donne Ă  quelqu’un qui se plaint constamment de douleurs rĂ©elles ou imaginaires, homologue marseillais de M. Tamalou t’as mal oĂč ?, qui a toujours mal partout. Exemple Celui-lĂ  il est comme M. Cerfeuil, quand il a pas mal au cul il a mal Ă  l’Ɠil. tourne la chaise ![modifier le wikicode] Autrefois Ă  Marseille comme ailleurs, les jeux de sociĂ©tĂ©, en particulier les jeux de cartes, Ă©taient de vĂ©ritables institutions populaires auxquelles on se rendait quotidiennement pour des parties acharnĂ©es. Dans les bistros marseillais, une superstition Ă©tait trĂšs rĂ©pandue qui consistait Ă  penser que, si lors de pĂ©riodes de dĂ©veine on perdait plusieurs mĂšnes ou parties d’affilĂ©es, c’était parce que la chaise sur laquelle on Ă©tait assis Ă©tait hantĂ©e. Pour conjurer ce mauvais sort, la parade consistait alors Ă  tourner la chaise sur elle-mĂȘme pour faire un tour complet, cette pratique existe toujours chez les joueurs acharnĂ©s, ce qui Ă©videmment dĂ©clenchait l’hilaritĂ© chez l’adversaire d’abord et dans l’assistance, jamais avare de railleries et de quolibets. L’évocation de cette pratique comique est restĂ©e pour ĂȘtre Ă©voquĂ©e chaque fois que quelqu’un subit un coup de malchance, avec ou sans chaise, substitut Ă  toucher une patte de lapin ou un talisman quelconque. Exemple Tourne la chaise ! qu’il t’a emmasquĂ© voir ce mot cette chouette ! = Fais-toi exorciser ! parce qu’il t’a ensorcelĂ© cet oiseau de malheur !, dit avec une pointe de raillerie tout de mĂȘme. chaler[modifier le wikicode] À l’origine ce verbe signifiait remorquer. Il a la mĂȘme origine que le chalut, par la suite chaler quelqu’un signifiait l’entretenir puis le transporter sur son vĂ©lo, et plus tard sur sa mobylette. En gros, le prendre en charge et faire tout le travail Ă  sa place. changer l’eau aux olives[modifier le wikicode] Il y a une prĂ©paration gastronomique trĂšs apprĂ©ciĂ©e dans tous les pays mĂ©diterranĂ©ens qu’on appelle les olives cassĂ©es. Ce sont des olives qu’on casse d’abord d’un coup de maillet ou de battoir et qu’on laisse ensuite mariner dans une saumure aromatisĂ©e avec des plantes locales. Avant de baigner les olives dans cette saumure il faut d’abord les laisser tremper 15 jours au moins dans de l’eau claire afin d’îter leur amertume, en prenant soin de changer l’eau tous les jours, d’oĂč cette expression toute en allusion aller changer l’eau aux olives pour dire aller pisser, il n’en faut pas plus pour donner du corps Ă  un langage. chaouche[modifier le wikicode] Mot arabe qui signifie garde. Sur le port de Marseille les dockers appellent chaouche le douanier. chaple[modifier le wikicode] Du provençal chapla = action de hacher, de mettre en piĂšces, un carnage. Un chaple c’est un travail mal fait, une piĂšce mise en dĂ©sordre volontairement, originellement un hĂąchis. charĂ fi[modifier le wikicode] Mot dĂ©signant un objet inutile. Peut s’appliquer Ă  une personne et signifiera bon Ă  rien. charcler, charclade[modifier le wikicode] Du provençal chaca qui signifie aussi bien manger gloutonnement que quereller. Charcler signifie faire bombance ou se battre. Sur un stade lorsque ça joue viril, on dit que ça charcle. Une charclade est une bagarre violente et souvent gĂ©nĂ©rale. chavane[modifier le wikicode] La chavane ou une chavane est un gros orage Il tombe la une chavane = Il pleut des cordes. chĂšchou[modifier le wikicode] Du provençal chĂšcho. Le chĂšchou c’est un petit morceau de n’importe quoi qui dĂ©passe, d’un vĂȘtement par exemple, et qui n’a pas d’utilitĂ©. Ce mot a un usage extensif, c’est la phrase entiĂšre qui dĂ©terminera le sens. Dans une premiĂšre acception, c’est le petit morceau qui reste lorsqu’on a coupĂ© des tranches, dans le saucisson par exemple, le talon qui reste Ă  la fin et qu’on donnera au dernier servi, ou ce morceau du rĂŽti qu’on appelle la souris, en bref tous ces petits morceaux qui restent lorsqu’on dĂ©taille et qui ne pourront pas ĂȘtre servis, la derniĂšre quantitĂ© d’une bouteille. chĂšvre[modifier le wikicode] Une chĂšvre Ă  Marseille est quelqu’un qui est considĂ©rĂ© comme incapable dans sa fonction, et par extension dans toutes les fonctions. Ce sont le plus souvent les footballeurs qui hĂ©ritent de ce sobriquet. On utilise aussi souvent le mot provençal, un cabrin. L’origine de ce mot est Ă  chercher non pas dans le nom de l’animal mais dans le nom d’un outil appelĂ© aussi chĂšvre constituĂ© par un chevalet de grosses poutres qui servait Ă  porter de lourdes charges. Par assimilation, une chĂšvre sur les chantiers ou sur le port Ă©tait quelqu’un qui ne pouvait servir qu’à porter des charges ou Ă  les tenir, quelqu’un Ă  qui on ne pouvait pas confier des tĂąches trĂšs compliquĂ©es. Il y avait aussi une expression provençale, on l’a envoyĂ© garder les chĂšvres, qu’on employait envers quelqu’un qui avait Ă©tĂ© chassĂ© de la maison familiale parce qu’il ne voulait pas travailler. Un cabrot Ă©tait quelqu’un dont les revenus Ă©taient d’origine suspecte. chichi[modifier le wikicode] D’aprĂšs FrĂ©dĂ©ric Mistral, le chichi est un mot enfantin pour petit oiseau. Le chichi-frĂ©gi signifiait petit oiseau frit, quelqu’un qui mangeait des chichi-frĂ©gi Ă©tait quelqu’un qui mangeait petitement, soit par manque d’argent, soit par avarice, ou encore parce qu’il Ă©tait de faible constitution ; Ă  Marseille dans le quartier de l’Estaque on a donnĂ© ce nom Ă  un gros beignet, qui a fait la rĂ©putation du quartier. Par mĂ©taphore, le mot dĂ©signe aussi le pĂ©nis. chichibĂšli[modifier le wikicode] Autrefois les enfants marseillais avaient un jeu qui consistait Ă  accrocher des petits morceaux de chiffons au dos des passants, Ă  leur insu, le but du jeu Ă©tant d’en accrocher un maximum au dos de la mĂȘme personne. Ces morceaux de chiffons Ă©taient appelĂ©s chichibĂšlis. Le jeu a depuis disparu, mais le mot est restĂ© pour dĂ©signer le morceau de chemise qui dĂ©passe lorsqu’on oublie de fermer la braguette. chiens, chats et loup...[modifier le wikicode] Ce dicton marseillais qui s’énonce ainsi chiens, chats et loup, trois mois moins trois semaines moins trois jours est un moyen mnĂ©motechnique pour mĂ©moriser les pĂ©riodes de gestation ou durĂ©e de la grossesse de ces diffĂ©rents animaux, environ 63 jours. chimbre[modifier le wikicode] Prononciation marseillaise d’un terme ancien de l’argot des marins, chibre, passĂ© dans l’argot national. Le chibre Ă©tait la partie proĂ©minente de l’étrave sur laquelle venait se fixer le mĂąt de beauprĂ©, sculptĂ©e le plus souvent en forme de serpent, d’oĂč son nom qui viendrait de guivre. Ce terme dĂ©signait d’abord le nez, puis consĂ©quemment le pĂ©nis, suivant la croyance qui dit que sa longueur est dĂ©terminĂ©e par la longueur du nez. À Marseille, ce terme s’est Ă©loignĂ© de son aspect sexuel pour devenir synonyme de colombin ou boudin, et dĂ©signe tous les objets ayant cette forme. Le chimbre de mer est un des noms locaux de l'holothurie. chimer[modifier le wikicode] Du provençal chima = chopine. Chimer Ă  Marseille, signifie boire de l'alcool, normalement ou beaucoup. Synonyme de lamper. chiner[modifier le wikicode] Du provençal chin = chien, qui a donnĂ© chinariĂ© = cynique. Le terme dĂ©signait autrefois une forme de libertinage, de plaisanteries burlesques. Aujourd’hui ce mot est l’équivalent du terme d’argot vanner lorsqu’on plaisante amicalement, mais pas toujours, aux dĂ©pens de quelqu’un. choucatoun ou Tchoucatoun[modifier le wikicode] Du provençal lou chouquet = le hoquet. Un Choucatoun est un buveur invĂ©tĂ©rĂ©, un boit-sans-soif, un suce-litre. chourer[modifier le wikicode] Du provençal chouras = vaurien, chapardeur. Chourer signifie voler mais plutĂŽt pour le vol Ă  l’étalage, ou le vol Ă  la tire qui a donnĂ© le synonyme en argot français tirer. Ce terme est passĂ© dans le parler argotique national. cocagne ![modifier le wikicode] Selon Mistral, coucagno est le nom provençal de la botte de pastel des teinturiers, plante qu’on trouvait en grande quantitĂ© dans le Sud-Ouest ou du cĂŽtĂ© de NĂźmes et qui a Ă©tĂ© autrefois la source de l’enrichissement de ces rĂ©gions, ce qui leur a valu d’ĂȘtre appelĂ©es pays de Cocagne par leurs voisins qui pensaient que dans ces rĂ©gions on gagnait facilement de l’argent. À Marseille, lorsqu’une situation entraine des dommages superficiels on s’écrie cocagne ! pour dire c’est pas grave !, mais Ă  l’usage on a fini par l’utiliser aussi lorsque la situation est grave mais qu’on s’en moque. coconier[modifier le wikicode] Mot qui a pratiquement disparu, sauf peut-ĂȘtre dans le langage enfantin, il signifie coquetier. collĂšgue[modifier le wikicode] En marseillais, le collĂšgue du provençal coulĂšgo est un ami, un copain, un camarade. Ce n’est pas spĂ©cialement une relation professionnelle. con Ă  la velle[modifier le wikicode] Un juron qui Ă©tait trĂšs en vogue il y a encore quelques annĂ©es, en perte de vitesse aujourd’hui mais qui se maintient chez les gens qui tiennent Ă  ne pas parler comme tout le monde, mĂȘme lorsqu’ils sont grossiers. On l’emploie chaque fois qu’on veut traiter quelqu’un de con, mais de façon agrĂ©mentĂ©e. L’écrivain AndrĂ© Remacle pense qu’il s’agit de la rĂ©cupĂ©ration d’une expression de marins italiens, con la vela = avec la voile. La voile en question Ă©tant une fine allusion au prĂ©servatif qu’il fallait utiliser avec certaines filles du port. L’homonymie entre con qui signifie avec en italien et con en français a entĂ©rinĂ© l’usage de cette injure. le con de Manon ou Madon[modifier le wikicode] Inutile d’expliquer le sens du mot con trĂšs employĂ©, les prĂ©noms Manon ou Madon ne semblent ĂȘtre lĂ  que pour la rime. Cette expression de mĂ©contentement ou mĂȘme de colĂšre est utilisĂ©e dans une foule de situation, comme beaucoup de phrases de ce genre elle a pour seule fonction d’évacuer la tension et le sens ne prĂ©vaut pas sur l’usage, mais le plus souvent elle est employĂ©e comme Ă©quivalent de et tout le saint Frusquin. Exemple J’en ai marre des taxes, des impĂŽts, des factures et de tout le con de Manon ! comme[modifier le wikicode] UtilisĂ© pour comment, comme est un provençalisme restĂ© dans le parler marseillais Comme tu me parles ? Comme tu t’appelles? la compagnie est longue[modifier le wikicode] Une expression d’origine inconnue qu’on adresse, en gĂ©nĂ©ral sur un ton goguenard, Ă  quelqu’un qui se plaint d’ĂȘtre le seul Ă  subir les coups du sort, surtout s’il s’agit d’une misĂšre qui est Ă  l’évidence partagĂ©e par tout le monde payer des impĂŽts, avoir la grippe en hiver, etc. – Moi je gagne jamais Ă  la loterie. – Ah mais ! c’est que la compagnie est longue! La compagnie Ă©tant l’ensemble des gens, mis les uns derriĂšre les autres, qui ne gagnent jamais Ă  la loterie. Nous citerons aussi une autre expression tout aussi mystĂ©rieuse qui a le mĂȘme sens le chien de Philippe, trĂšs employĂ©e Ă  Marseille mais dont il est trĂšs difficile de connaitre l’origine. – Je trouve que je paie trop d’impĂŽts. – Y a que toi et le chien de Philippe !, sous-entendu Ă  part vous deux, les autres sont satisfaits du montant de leur impĂŽt ou vous ĂȘtes les seuls Ă  penser ça, sur un ton ironique, bien entendu. Les corbeaux volent sur le dos[modifier le wikicode] Une expression terriblement cynique pour dĂ©signer un endroit Ăąpre, aride et misĂ©reux qui s’énonce ainsi LĂ  bas c’est tellement pauvre que les corbeaux volent sur le dos pour pas voir la misĂšre. Les corbeaux sont mis Ă  contribution dans une autre expression qui Ă©voque cette fois un endroit, un village par exemple, perchĂ© Ă  flanc de colline oĂč Ă  son sommet, comme il en existe beaucoup en Provence. Exemple Saint-VĂ©ran c’est tellement haut que mĂȘme les corbeaux y vont Ă  pieds. coucourde[modifier le wikicode] Du provençal coucourde = la courge, le potiron. Ce vĂ©nĂ©rable lĂ©gume est trĂšs sollicitĂ© dans le langage marseillais. Sa taille imposante sert d’abord d’étalon dans les dimensions des attributs virils. On l’emploie aussi, Ă©videmment, pour dĂ©signer les personnes un peu sottes, un peu niaises. La coucourde c’est aussi la tĂȘte. Exemple Tu n’as rien dans la coucourde ! Mais son emploi le plus frĂ©quent est peut ĂȘtre le remplacement de glandes dans l’expression avoir les glandes. Exemple Je le supporte plus, il me fait venir les coucourdes ! = Je ne le supporte plus, il me fout les boules. une coufe[modifier le wikicode] Du provençal couifa = calotte, taloche, soit une claque. L’expression habituelle est Si tu continues... je te tire une coufe. Il y a une deuxiĂšme acception qui vient d’un autre mot provençal, coufo, qui s’emploie pour dĂ©signer une grosse bĂȘtise. Exemple Mon minot il m’a encore fait une belle coufe. couler les pĂątes[modifier le wikicode] De l’italien colare = filtrer. Partout ailleurs on dit Ă©goutter les pĂątes, mais Ă  Marseille on dit couler les pĂątes. Exemple Je vais vite couler les pĂątes sinon elle vont pĂ©guer ! voir ce mot counas, counifle[modifier le wikicode] Prononcer le s final. DĂ©rivĂ© du mot provençal coun = un con dont il diminue la portĂ©e, terme rĂ©servĂ© aux amis lorsqu’ils ont dit ou fait des bĂȘtises Tu es un counas = tu es un vrai con coussin de belle-mĂšre ou astragale de Marseille[modifier le wikicode] Buisson en forme de coussin d’environ un mĂštre de diamĂštre dont les feuilles deviennent piquantes en Ă©tĂ©. crachat d’esquimau[modifier le wikicode] Un crachat d’esquimau est un glaçon. crapuleux[modifier le wikicode] À Marseille, un crapuleux est l’équivalent du parisien racaille, et dĂ©signe gĂ©nĂ©ralement un mauvais garçon aux maniĂšres inĂ©lĂ©gantes. crĂ©pine[modifier le wikicode] Il est nĂ© avec la crĂ©pine = il est nĂ© coiffĂ©, il est chanceux. La crĂ©pine Ă©tant le rĂ©sidu de placenta qui n’est pas complĂštement dĂ©chirĂ© lors de l’accouchement et dont les dĂ©bris restent sur la tĂȘte de l’enfant. Dans les temps anciens on voyait ces morceaux de chair comme un porte-bonheur qu’on gardait dans un petit sac pour que l’heureux Ă©lu puisse prouver sa bonne fortune Ă  l’ñge adulte. se faire crier[modifier le wikicode] Se faire gronder, se faire disputer. la croille ou croye[modifier le wikicode] Il y avait autrefois, dans les environs de Marseille d’importantes carriĂšres de craie, croio en provençal, qui ont certainement enrichi leurs propriĂ©taires parce qu’on disait alors orgueilleux comme un marchand de craie, en provençal bien entendu, pour dĂ©signer quelqu’un de vaniteux et prĂ©tentieux. Depuis l’expression s’est un peu dĂ©litĂ©e, et on dit de quelqu’un qu’il a de la croille pour dire qu’il est arrogant. s’en croire[modifier le wikicode] Quelqu’un qui s’en croit est quelqu’un qui se prend trop au sĂ©rieux, qui est sĂ»r de lui, prĂ©tentieux. Aujourd’hui on dirait qu’il se la pĂšte. avoir le cul bordĂ© de nouilles[modifier le wikicode] Une expression que nous n’indiquons ici que parce qu’elle est encore trĂšs utilisĂ©e mais Ă  laquelle il serait vain de chercher une Ă©tymologie ou mĂȘme une origine quelconque. Elle signifie avoir une chance inouĂŻe, incroyable, comme dans le langage courant avoir du cul mais au paroxysme, prononcĂ©e en gĂ©nĂ©ral sur un ton de profonde exaspĂ©ration lorsqu’il s’agit d’un interlocuteur, au jeu de cartes par exemple. Exemple Ô Bonne MĂšre ! Mais tu as le cul bordĂ© de nouilles ! Parce que soi-mĂȘme, Ă©videmment, on est toujours le plus malheureux. On peut rajouter une autre expression avoir le cul comme la Porte d’Aix. La porte d’Aix est un arc de triomphe situĂ© sur la Place Jules-Guesde Ă  Marseille. Cette expression peut signifier suivant le locuteur avoir une chance insolente ou avoir un gros derriĂšre. au cuou m’empĂȘgue ![modifier le wikicode] Construction provençale dont la traduction littĂ©rale je me le fous au cul parle d’elle-mĂȘme, autrement dit j’en ai rien Ă  faire de ton cadeau, de ce que tu me dis etc. On peut l’utiliser aussi lorsqu’on abandonne une action dont on n’arrive pas Ă  venir Ă  bout, en bref quand on en a marre. au cuou l’ague[modifier le wikicode] Encore une tournure provençale qui se maintient dans le langage, elle signifie littĂ©ralement au cul je l’ai, qu’on peut lĂ©gitimement traduire par je m’assieds dessus, des lois, des rĂšgles, des convenances, en bref de tout ce qui me dĂ©range. monsieur Cuvermer[modifier le wikicode] Il y a Ă  Marseille une grande avenue, appelĂ©e Avenue du Prado, autrefois trĂšs cĂ©lĂšbre et qui se termine Ă  la plage du Roucas blanc par un rond-point au milieu duquel on a Ă©levĂ© une statue, rĂ©plique exacte de la statue de David de Michel Ange dont l’original se trouve Ă  [[Florence]. Cette statue reprĂ©sente donc le roi David complĂštement nu, et tourne le dos Ă  la mer d’oĂč cette facĂ©tie marseillaise de l’appeler Monsieur Cuvermer c’est-Ă -dire Monsieur Cul-vers-mer. Il est plus connu sous le nom de Cuverlo cul vers l’eau. Notons qu’à Toulon, la statue du GĂ©nie de la Navigation qui se trouve sur le quai de la Vieille Darse est dans la position inverse, et s’appelle Monsieur de Cuverville. Ă  dache[modifier le wikicode] Une autre expression trĂšs utilisĂ©e de nos jours, envoyer quelqu’un Ă  dache, c’est l’envoyer au diable ou se faire voir ailleurs. Les spĂ©cialistes de la langue sont partagĂ©s sur l’origine de cette expression qu’on n’entend pourtant qu’à Marseille. Certains affirment qu’elle vient de diache, qui dans les dialectes du Nord de la France signifie diable, un bon nombre de Marseillais disent que Dache Ă©tait le nom propre d’un magasin trĂšs excentrĂ© de Marseille dans les temps anciens et qui Ă©tait trĂšs difficile d’accĂšs, d’autres enfin affirment qu’elle vient d’un mot arabe haddache qui signifie aussi diable ou enfer. Tout ça reste Ă  vĂ©rifier, mais saura-t-on jamais ? darnagas[modifier le wikicode] Prononcer darnagass. Nom masculin provençal de la pie-griĂšche. Sobriquet dont on affublait les personnes mĂ©chantes et acariĂątre ou mal-embouchĂ©es, Ă  Marseille on le rĂ©servait aux vieux garçons aigris. daube, daubĂ©[modifier le wikicode] On connait le bƓuf en daube ce mot vient de l’italien dobbo pour une viande marinĂ©e et braisĂ©e, la daube provençale est bien connue des gastronomes. Une autre explication Ă©tymologique peut provenir du provençal adoubar ou adouba, en graphie mistralienne, qui signifie couper, et qui dĂ©signe un plat de morceaux de viande mijotĂ©s aprĂšs avoir Ă©tĂ© coupĂ©s. À Marseille, les mots daube et daubĂ© ont un autre sens qui vient du provençal daubaciĂšu, un euphĂ©misme pour danacioun = damnation qui dĂ©signe quelqu’un qui est maudit ou disgraciĂ©. Une daube Ă  Marseille, c’est quelque chose qui est mal-foutu, de la merde en quelque sorte ; si cette chose est devenue pourrie, Ă  tous les sens du terme, par l’usage ou les mĂ©faits du temps on dira elle est complĂštement daubĂ©e. Quand on est vraiment mĂ©chant, une daube c’est aussi un laideron, une mochetĂ©. dĂ©faites-vous[modifier le wikicode] Expression populaire pour inviter un visiteur Ă  ĂŽter son manteau, son impermĂ©able pour se mettre Ă  l’aise, mĂȘme les mĂ©decins demandent Ă  leurs patients de se dĂ©shabiller avec cette expression. dĂ©gaine[modifier le wikicode] Ce substantif français relatif Ă  l’allure d’une personne s’emploie volontiers Ă  Marseille comme adjectif, et a trait tout Ă  la fois Ă  l’allure, l’apparence, le ressenti d’une personne, d’un objet, ou d’une situation donnĂ©e. Il est dĂ©gaine signifie Il a une belle allure. Aller Ă  la plage, c’est trop dĂ©gaine = Aller, Ă  la plage, c’est trop bien. dĂ©gun[modifier le wikicode] Mot marseillais qui signifie personne. Exemple Y’a dĂ©gun ici fada ! Il n’y a personne ici ! Du latin nec unus via le bas-latin negus, le roman degun puis l’occitan degun. L’étymon latin donne ninguno en espagnol, nessuno en italien, ningĂș en catalan, ninguĂ©m en portugais, etc. Le changement du /n-/ en /d-/ a lieu par dissimilation en occitan et en lĂ©onais, et s’observe en vieil espagnol probablement sous l’influence des prĂ©positions ou nĂ©gations nen nengun, sin nengun. demander de quelqu’un[modifier le wikicode] Demander de quelqu’un c’est demander des nouvelles de quelqu’un. dĂ©parler[modifier le wikicode] DĂ©parler a plusieurs significations qui se sont superposĂ©es avec les Ăąges dĂ©raisonner, dĂ©lirer ; parler grossiĂšrement, de façon vulgaire et blessante, dire des choses qu’il ne fallait pas dire ; cesser de parler Il n’a pas dĂ©parlĂ© de la journĂ©e, cette forme est plutĂŽt rare de nos jours. destrussi[modifier le wikicode] Du provençal destrucioun = destruction. Un destrussi c’est un destructeur qui casse tout ce qu’il touche, souvent les enfants hĂ©ritent de ce sobriquet, mais aussi les maris bricoleurs. dĂ©troncher, destroncher[modifier le wikicode] Dans les rĂ©gions du Nord, dĂ©troncher signifie dĂ©visager regarder quelqu’un avec insistance, Ă  Marseille on le rĂ©serve plutĂŽt Ă  une ivresse carabinĂ©e. Exemple Hier soir j’étais en boĂźte, je me suis dĂ©tronchĂ©. les diminutifs de prĂ©noms[modifier le wikicode] Voici une liste de diminutifs de prĂ©noms couramment employĂ©s Ă  Marseille ou en Provence. VĂ©ritable institution autrefois, ces diminutifs tendent Ă  disparaĂźtre en mĂȘme temps que les prĂ©noms auxquels ils se rattachent, de plus l’habitude de donner des diminutifs pour les prĂ©noms d’aujourd’hui est, elle aussi, tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude. L’orthographe est purement phonĂ©tique. GĂ©nĂ©ralement, l’usage marseillais forme les diminutifs soit par ajout d’un suffixe Gastounet pour Gaston, soit par aphĂ©rĂšse ZĂš pour Joseph, quelquefois en combinant les deux procĂ©dĂ©s Tonin pour Antoine. BĂš pour Benjamin BĂšbe pour Robert CĂ lo pour Pascal CĂšlou pour Marcel Cissou, Ciset pour Francis DĂšdou pour AndrĂ© Fanny, Choase pour Françoise Fine Fifine Fifipour JosĂ©phine, Delphine Fonfon pour Alphonse Gaby pour Gabriel Gu, Gus, Gustou pour Auguste Gastounet et mĂȘme Tonton pour Gaston GĂšqui pour Roger GĂštou, GĂšco pour GĂ©rard Gibe pour Gilbert Gilou, Tilou pour Gilles Loule pour Louis quelquefois Raoul, Laurent Lule pour Lucien Magali pour Marie Malou pour Marie-Louise Manie pour Germaine MĂ nu accentuĂ© sur la premiĂšre syllabe et non sur la derniĂšre pour Emmanuel, Manuel MĂšhu ou Miheu pour Marius Mihette pour Mariette, Marinette MĂ©lie pour AmĂ©lie MĂ©mĂ© pour BarthĂ©lĂ©my Milou pour Émile Miquet pour Michel Mi, Mimi pour RĂ©my Mond ou Momond pour Raymond, Edmond Nanand pour Fernand NĂ ni pour Daniel, Danielle Nanette pour Annette, Antoinette NĂšne pour IrĂšne NĂ©nĂ©, Netchou pour RenĂ© Nine pour RĂ©gine Nini pour Virginie NĂ©nin pour la plupart des prĂ©noms terminĂ©s par "IN" Victorin, Valentin, SĂ©raphin
 Ninon, Ninou pour Nicole Papi pour Jean-Pierre Pipe, Pipou, pour Philippe Ricou pour Éric Riquet, Ritou pour Henri Sandre pour Alexandre, Sandrine Talie pour Chantal Tatave pour Octave Tchoa ou Chichois pour François TiĂ©nou pour Étienne Titou, Titin pour Baptiste, Baptistin ToinouToine, TĂČni pour Antoine Toinette pour Antoinette Tonin pour Antonin ou Antoine Vicou pour Victor Viguier ou VigĂ© pour Vincent ZĂš pour Joseph Zine pour JosĂ©phine Zize pour Louise dire[modifier le wikicode] Les Marseillais ont donnĂ© une signification supplĂ©mentaire Ă  ce mot, ils l’utilisent pour appeler ou nommer. Marcel Pagnol dans La Gloire de mon pĂšre 
des fois on lui dit le TaoumĂš et des fois on lui dit Le Tubé  dormiasse[modifier le wikicode] Une dormiasse c’est un gros mais vraiment gros, gros dormeur. Au figurĂ©, s’emploie aussi pour quelqu’un qui n’est pas trop Ă  ce qu’il fait. doucement de tomber[modifier le wikicode] Expression tombĂ©e en dĂ©suĂ©tude, c’est un avertissement, que par exemple les mĂšres donnaient Ă  leurs enfants trop turbulents et qui signifie fais attention de ne pas tomber, expression typiquement provençale que les Marseillais ont accommodĂ©e Ă  bien des sauces Doucement comme tu me parles !, Doucement de me menacer !, Doucement de me toucher ! Ă©bouillanter[modifier le wikicode] VoilĂ  encore une expression qui faisait rugir autrefois les tenants du beau langage, qui la considĂ©raient comme un provençalisme[6] et un barbarisme. Ils lui prĂ©fĂ©raient Ă©chauder, mais l’usage en a dĂ©cidĂ© autrement, puisque s’ébouillanter est passĂ© dans la langue française pour signifier se brĂ»ler avec de l’eau ou de l’huile bouillante. emboucaner[modifier le wikicode] Sentir mauvais comme partout en France mais aussi maudire porter la poisse. Quand on perd au jeu on s’écrit Je suis emboucanĂ© ! maudit. S’emboucaner avec quelqu’un signifie aussi se prendre la tĂȘte, s’engueuler avec cette personne. Emboucaner quelqu’un peut signifier rouler une personne en l’embobinant avec des paroles, ou rĂ©ussir Ă  persuader une personne en lui faisant adopter son propre point de vue. embouligue[modifier le wikicode] Du provençal emboulĂ­go qui dĂ©signe le nombril. En parler marseillais, l’embouligue c’est le ventre en gĂ©nĂ©ral, bien qu’on ne l’utilise plus que dans l’expression je vais me l’empĂ©guer sur l’embouligue, qu’on peut traduire par je vais me le coller sur les bras, ou sur le dos. Toutefois si la phrase s’adresse Ă  un tiers, le sens est sensiblement diffĂ©rent tu peux te l’empĂ©guer sur l’embouligue se traduit plutĂŽt par tu peux te le mettre dans le cul. embrailler[modifier le wikicode] Du provençal embraiar = culotter. Le contraire de dĂ©braillĂ©. Embrailler n’est semble-t-il utilisĂ© qu’en Provence et Ă  Marseille, pour dire se rhabiller ou arranger ses effets. On dit mĂȘme de quelqu’un qui est mal habillĂ©, sans goĂ»t, qu’il est mal embraillĂ©. s’embroncher[modifier le wikicode] Du provençal s’embroncar= trĂ©bucher. Heurter quelque chose du pied, se prendre les pieds dans un tapis, le bord du trottoir. Par extension, heurter quelque chose en gĂ©nĂ©ral. emmasquer[modifier le wikicode] Du provençal masqueto = une petite sorciĂšre qui rĂŽde la nuit. Être emmasquĂ©, c’est ĂȘtre ensorcelĂ© par un gĂ©nie malfaisant qui s’acharne sur soi quoi qu’on fasse, et s’emploie le plus souvent lors de parties de cartes ou de boules qu’on arrive pas Ă  gagner. Les problĂšmes rĂ©pĂ©titifs de voitures peuvent amener au mĂȘme constat. empaffĂ©[modifier le wikicode] Du provençal empaffa = se gorger, s’enfler d’orgueil. Un empaffĂ© est un personnage particuliĂšrement rĂ©pugnant, d’ailleurs cette injure pour un Marseillais est gravissime, c’est un personnage qui cumule les dĂ©fauts les plus vils vaniteux, mesquin, fourbe, traĂźtre... la liste est longue. Quelquefois il les a tous, souvent il en a plusieurs. empĂ©guer[modifier le wikicode] Du provençal empĂ©gar qui signifie engluer, engourdir, attraper, escroquer ou se saouler et mĂȘme appliquer une gifle. À Marseille on lui a ajoutĂ© l’acception verbaliser je me suis fait empĂ©guer par ce condĂ© = je me suis fait verbaliser par cet agent, et celle d'emboutir je lui ai empĂ©guĂ© sa voiture. s'encagner[modifier le wikicode] Du provençal s’encana = s’obstiner, s’entĂȘter de façon rageuse, mais aussi se mettre en colĂšre de façon virulente contre quelqu’un ou quelque chose. s’enfader[modifier le wikicode] Selon Mistral, ce mot signifie s’affoler ou rendre fou dans le langage provençal. À l’origine c’était les esprits malins ou les fĂ©es qui rendaient fous enfader' a la mĂȘme origine que fada, de nos jours on s’enfade avec un automobiliste ou le voisin de palier lorsqu’on se dispute violemment avec lui. encaper[modifier le wikicode] Expression encore trĂšs usitĂ©e de nos jours, elle vient du provençal s’encapo que = il arrive que ou coumo aco s’encapo = ça tombe bien. Se disait autrefois lorsqu’un Ă©vĂšnement qu’on dĂ©sirait arrivait au bon moment comme par enchantement. Exemple Je venais juste de rater le bus et comme j’étais sur le trottoir, j’ai encapĂ© un ami qui m’a pris en voiture. encatanĂ©[modifier le wikicode] Du provençal encatana = enrager de dĂ©pit,trĂ©pigner. L’encatanĂ© ! est un cri de rage que l’on pousse lorsque le sort s’acharne sur soi comme une malĂ©diction, l’équivalent moderne serait Oh la rage ! Exemple Oh l’encatanĂ© ! Chez moi plus rien ne marche = Oh les boules ! Chez moi plus rien ne fonctionne. encrassir[modifier le wikicode] Du provençal encrasouĂŻre qui signifie encrasser mais aussi Ă©paissir, empĂąter. Les Marseillais ont Ă©tendu le sens Ă  exagĂ©rer, abuser, en rajouter et mĂȘme quelquefois jeter de l’huile sur le feu. l'enganis et le mal milanais[modifier le wikicode] Ces deux mots anciens dĂ©signent la mĂȘme maladie, la chaude-pisse, que les Italiens appelaient eux le mal français. Le mot enganis vient du provençal engano qui dĂ©signe la tromperie et la fourberie dans les relations amoureuses. L’expression attraper l’enganis et le mal milanais revient Ă  dire attraper la peste et le cholĂ©ra, lorsqu’on mange, boit ou touche une chose avariĂ©e, ou lorsqu’on se baigne dans des endroits douteux. engambi[modifier le wikicode] Du provençal gambi qui signifie tordu, boiteux, de travers. À Marseille un engambi dĂ©signe un problĂšme quelconque, un coup tordu, un sac de nƓuds, un coup-fourrĂ©, lorsqu’il y a anguille sous roche. Exemple N’y va pas, je sens un engambi. s’engatser[modifier le wikicode] De l’italien incazzarsi = s’énerver, s’emporter, insister. Équivalent de se prendre la tĂȘte ou bien Ă©nerver les autres. Exemple T’engatse pas, on va te le retrouver ton portable ! Une engatse est une querelle, un diffĂ©rend, une prise de tĂȘte. enraguer[modifier le wikicode] Du provençal rago, terme de marine qui signifie usĂ© par frottement, lorsque les cordages frottent sur une surface quelconque et se meuvent difficilement. De nos jours enraguer est surtout utilisĂ© par les pĂȘcheurs lorsque la ligne s’est prise dans les algues ou est coincĂ©e par les rochers. On l’utilise aussi lorsqu’on est pris dans une situation inextricable dont on a du mal Ă  se sortir, synonyme d'empĂȘtrĂ©. L’automobiliste enfoncĂ© dans le sable qui utilise la marche arriĂšre puis la marche avant sans succĂšs est une bonne illustration d’enraguĂ©. Exemple Je me suis enraguĂ© dans un engambi voir ce mot = Je suis empĂȘtrĂ© dans un sac de nƓuds. ensuquĂ©[modifier le wikicode] Du provençal ensuca = endormi, Ă©tourdi. Un ensuquĂ© est donc un Ă©tourdi mais qu’on ne s’y trompe pas ! À Marseille ce mot est fortement connotĂ©, si bien que dans la bouche de quelqu’un ordinairement poli, ce mot devient une injure grave voir les EuphĂ©mismes marseillais plus bas, surtout s’il s’adresse Ă  quelqu’un qui a une certaine prestance ou qui reprĂ©sente une autoritĂ© quelconque. On a vu des gens se fĂącher tout rouge suite Ă  cette insulte alors qu’ils ne rĂ©agissaient pas Ă  des Ă©pithĂštes beaucoup plus grossiers. envoyer en cul[modifier le wikicode] Envoyer balader, envoyer au diable. Exemple Je me suis engatsĂ©, j’ai tout envoyĂ© en cul. s’esbailler[modifier le wikicode] De l’italien sbagliare = se tromper. Exemple Je me suis esbaillĂ© = Je me suis trompĂ©. escaner[modifier le wikicode] Du provençal escana = Ă©trangler, Ă©touffer, qui a donnĂ© escanadou = coupe-gorge, endroit mal famĂ© oĂč on fait payer un prix exorbitant. De nos jours signifie voler et surtout voler par ruse, escroquer. escagasser[modifier le wikicode] De l’occitan escagassar = abĂźmer, Ă©craser. Au sens propre, escagasser signifie esquinter quelque chose, et au sens figurĂ©, dĂ©moraliser quelqu’un. Exemple ArrĂȘte avec tes histoires, tu m’escagasses ! escouladĂ©[modifier le wikicode] Du provençal escoula = vidĂ©, tari, mis Ă  sec. Si quelqu’un cherche une place Ă  l’ombre en Ă©tĂ© pour faire une sieste rĂ©paratrice, on pourra l’entendre dire Ô Bonne MĂšre, je suis tout escouladĂ© de ce cagnard! voir ce mot = Ô Sainte Vierge, ce soleil me tue ! On le dit aussi de quelqu’un qui est sous le coup d’une grosse Ă©motion, commotionnĂ©. Exemple PeuchĂšre voir ce mot ! Il a pris une estoumagade voir ce mot, il est tout escouladĂ© ! esquiche-anchois[modifier le wikicode] Du provençal esquiche = Ă©crase et anchois. Synonyme de pauvre bougre, c’est un sobriquet qui s’applique Ă  quelqu’un vraiment pauvre qui Ă©crase longuement un et un seul anchois sur son pain pour l’étaler sur toute la longueur. On l’employe aussi pour dĂ©signer les avaricieux qui se privent de nourriture pour Ă©conomiser. esquiche-merde[modifier le wikicode] Du provençal esquiche = Ă©crase et du français merde. Traduction provençale de l’expression populaire française Ă©crase-merde pour dĂ©signer des chaussures de pointure imposante, de forme grotesque ou mal conçues. Équivalent français grolles, pompes, tatanes. esquinade[modifier le wikicode] Nom marseillais de l' araignĂ©e de mer. On appelle esquinade les gens osseux aux articulations saillantes. estanquer[modifier le wikicode] Du provençal estanca, qui signifie en provençal arrĂȘter, mais qui Ă  Marseille a pris le sens d’arnaquer. estouffe belle-mĂšre, estouffe-garri, estouffe-barouf[modifier le wikicode] Plat ou aliment dur Ă  mĂącher ou difficile Ă  avaler Ce gĂąteau il est estouffe belle-mĂšre ! = Ce gĂąteau est sec !, Quel estouffe-gari ce sandwich ! estoumagade[modifier le wikicode] Une estoumagade est une grosse frayeur, qui noue l’estomac. estourbir[modifier le wikicode] De l’occitan estorbir variante estorbar assommer », depuis le verbe latin exturbare. estranger[modifier le wikicode] DĂ©signe un non-Marseillais. La limite de Marseillais/non-Marseillais est dĂ©finie gĂ©ographiquement, celle-ci s’arrĂȘtant aux alentours de Marseille. Un habitant d’Aubagne n’est pas un "estranger", un Aixois en est un... Dans le temps, l’étranger hors frontiĂšres nationales Ă©tait "l’estranger du dehors" estrasse[modifier le wikicode] En provençal, una estrassa est un morceau de tissu estrassat dĂ©chirĂ©, une vieille piĂšce de tissu. UtilisĂ© pour dĂ©signer un objet ou une personne en piteux Ă©tat Regarde moi cette estrasse, il a tellement bu qu’il tient plus debout. Également utilisĂ© pour dĂ©signer le chiffon de nettoyage Tu passes l’estrasse ? S’estrasser la flaquine, du provençal chiffoner sa veste, signifie se tordre de rire. estron[modifier le wikicode] Mot provençal pour Ă©tron. À Marseille dĂ©signe un petit morveux, un pĂšse-peu, un nabot. les euphĂ©mismes marseillais[modifier le wikicode] Comme il est dit un peu plus loin, la faconde mĂ©diterranĂ©enne cache souvent une grande pudeur et c’est prĂ©cisĂ©ment dans les moments de colĂšre que se manifeste le plus cette pudeur. Les jurons sont la forme la plus explicite de la colĂšre et pourtant on retrouve, dans bon nombre de jurons marseillais et dans la façon de construire ces jurons, l’aveu mĂȘme de cette pudeur. Cette façon de procĂ©der remonte au Moyen Âge, oĂč on transformait le juron par Dieu ! en parbleu ! pour Ă©viter le blasphĂšme ; idem pour palsambleu et morbleu ou, plus tard, Scrogneugneu !. Beaucoup de non-Marseillais en tous cas en France mĂ©tropolitaine ont entendu l’expression Fant de chichourle ! qui laisse les Ă©tymologistes perplexes, construite Ă  partir de enfant, qui s’écrit en provençal comme en français, et abrĂ©gĂ©e en fant ou fan. En toute logique, ce mot devrait ĂȘtre suivi de putain pour faire enfant de putain mais, apparemment, cette image choquait mĂȘme les utilisateurs, qui ont dĂ©cidĂ© de l’adoucir, en remplaçant putain par chichourle, qui est le nom provençal du jujube, ce qui est dĂ©jĂ  plus amusant et moins vexatoire. À noter toutefois que chichourle, en provençal, est aussi le surnom des femmes de mauvaise vie ou des hommes acariĂątres, des gueules d’ de chichourle apparaĂźt donc comme une façon de s’excuser d’ĂȘtre en colĂšre en faisant rire son interlocuteur. À l’évidence, ce systĂšme a dĂ» plaire, puisqu’il est passĂ© Ă  la postĂ©ritĂ© et qu’il a fait des Ă©mules on entend encore aujourd’hui Fan de pĂ©tard ou Fan des pieds. Cette façon de faire s’est Ă©rigĂ©e en systĂšme d’auto-dĂ©rision qui s’est appliquĂ© Ă  d’autres jurons ainsi, l’énorme blasphĂšme Putain de la Bonne-MĂšre ! est transformĂ© en Putain de la Bonne-ManiĂšre ! par des blasphĂ©mateurs repentants ; dans la foulĂ©e, et dans le mĂȘme Ă©tat d’esprit, ont Ă©tĂ© créés Putain d’AdĂšle et Putain de la Caroline. On trouvera, un peu plus loin, l’expression fatche de ! Ă  partir de l’expression italienne Alla faccia de...! qu’on traduit, par Ă©quivalence, par Merde alors !. En italien, la phrase n’est pas terminĂ©e, pour Ă©viter la grossiĂšretĂ© ; Ă  Marseille, on n’a pas hĂ©sitĂ© Ă  la terminer par Fatche de con ! d’abord, puis par Fatche de carton !, pour finir par des onomatopĂ©es Fatche de bouuuh ! ou Fatche de puuhh !. Ce rapide survol pour informer le lecteur que lorsqu’on entend une phrase vraiment incomprĂ©hensible Ă  Marseille il y a de grandes chances pour que ce soit une injure... surtout si elle provoque l’hilaritĂ© chez la victime. fader[modifier le wikicode] Un mot d’origine inconnue, certainement du latin fatum = le destin , qui est employĂ© lorsqu’un coup du sort survient. Heureux. Ex Je me suis fadĂ© le tiercĂ© dans l’ordre pour j’ai gagnĂ© au tiercĂ©. Ou malheureux. Ex J’ai rencontrĂ© cette viole voir ce mot de Raymond, j’ai Ă©tĂ© obligĂ© de me le fader toute l’aprĂšs-midi c’est-Ă -dire le supporter comme une fatalitĂ©. fangoule[modifier le wikicode] De l’italien vaffanculo qui prĂ©conise Ă  son interlocuteur d’aller se faire sodomiser, en devenant marseillaise l’expression s’est quelque peu adoucie et dĂ©litĂ©e, elle n’est plus utilisĂ©e que dans le sens j’en ai rien Ă  foutre ou lorsqu’on veut Ă©viter de la dire en français. On appelle fangoule quelqu’un de particuliĂšrement dĂ©sinvolte que rien ne touche, sans souci, peut-ĂȘtre pour des raisons de quotient intellectuel. baiser Fanny[modifier le wikicode] Certainement une rĂ©cupĂ©ration marseillaise d’une ancienne expression en usage au jeu de billard baiser le cul de la vieille lorsqu’un joueur ne marque pas un seul point [7], issue elle-mĂȘme d’une moquerie du Moyen Âge lorsqu’un combattant Ă©tait battu Ă  plate-couture d’oĂč, peut ĂȘtre, l’expression française du langage populaire prendre une dĂ©culottĂ©e pour Ă©voquer une dĂ©faite sĂ©vĂšre. La lĂ©gende marseillaise raconte qu’à la fin des annĂ©es 1930 dans le quartier de la Belle de mai Ă  Marseille, une femme prĂ©nommĂ©e Françoise diminutif Fanny n’avait plus toute sa tĂȘte et montrait ses fesses aux passants dans ses moments de crises ». Des joueurs de boules facĂ©tieux ont alors dĂ©cidĂ© que ceux qui perdraient la partie sans marquer un seul point auraient pour gage de dĂ©poser un baiser sur les fesses de Fanny, cette tradition s’est Ă©tendue Ă  tout Marseille, si bien qu’on pouvait voir dans chaque quartier au moins un bar qui exhibait, soit une statue, soit une caricature de femme les fesses nues que les perdants devaient embrasser. L’expression baiser Fanny est restĂ©e et s’est mĂȘme Ă©tendue Ă  tous les jeux oĂč on perd sans avoir marquĂ© un point. D’autres sources comme le fabricant de boules La Boule Bleue affirment que cette jeune femme serait originaire de Savoie oĂč elle Ă©tait serveuse dans un cafĂ©. quĂ© fas ?[modifier le wikicode] Prononcer QuĂ© fass, se traduit par Qu’est ce que tu fais ? mais s’utilise au sens de Comment vas tu ? ou Qu’est ce que tu deviens ? lors d’une rencontre. ExAdieu Raymond, alors quĂ© fas ? fatche de
 !, fatcheudeu[modifier le wikicode] VoilĂ  une interjection marseillaise qu’on entend dĂšs les premiĂšres minutes oĂč on arrive Ă  Marseille, si ce n’est avant mĂȘme d’arriver, dans le train ou l’avion. On peut l’entendre seule ou agrĂ©mentĂ©e d’autres termes qui ne sont lĂ  que par la fantaisie du locuteur, elle sert Ă  exprimer toute la gamme des Ă©motions mĂ©diterranĂ©ennes et il serait vain de lui chercher une signification prĂ©cise, seul le sens de la phrase entiĂšre permettra de comprendre. Quant Ă  son origine il faut la chercher dans le fait que, sur le littoral de Marseille s’est dĂ©veloppĂ©, comme dans tous les ports de la MĂ©diterranĂ©e, un langage commun que les linguistes dĂ©signent sous le nom de Lingua franca, une langue vĂ©hiculaire faite de mots de diffĂ©rentes nationalitĂ©s, qui permettait aux marins de la MĂ©diterranĂ©e de se comprendre pour travailler ensemble. L’origine de l’expression marseillaise fatche de
 ou fatche vient certainement d’une expression populaire italienne, Alla faccia de , qu’on peut comprendre par Merde alors ! ou Nom d’un chien ![8]. fatiguĂ©[modifier le wikicode] À Marseille on n’est jamais malade...on est fatiguĂ©. Lorsque quelqu’un est mort on dit BĂȘ... il Ă©tait bien fatiguĂ© trĂšs malade. fazzoule[modifier le wikicode] Encore un mĂ©lange entre le provençal fadoule = idiot, grand fou et l'italien fagiolo= haricots mais aussi dĂ©butant, le bleu, Ă  Marseille on s’en sert comme d’un sobriquet amical Ă  l’endroit de quelqu’un qui, de maniĂšre permanente ou occasionnelle, a commis des bĂȘtises lĂ©gĂšres ou considĂ©rĂ©es comme telles ou tenu des propos vraiment farfelus. On lui attribue le plus souvent le genre fĂ©minin
 - Tu es retournĂ© avec cette femme ?, tu es une vraie fazzoule ! ...ou comme un sobriquet -Ô fazzoule! mais qu’est ce qui t’a pris de faire ça ?. fion[modifier le wikicode] Mot provençal. Un fion c’est une vanne acerbe, une plaisanterie dĂ©sobligeante, une allusion dĂ©placĂ©e. Il peut aussi avoir pour signification "l’anus". fignedĂ©[modifier le wikicode] Le fignedĂ© c’est le cul, le derche. Ex On s’est fait sortir Ă  grands coups de pied dans le fignedĂ© . figure[modifier le wikicode] Quelqu’un qui n’a pas de figure est quelqu’un qui n’a pas de parole, pas d’honneur. Perdre la figure ĂȘtre mort de honte. filer se, Filade[modifier le wikicode] A Marseille, se filer signifie se bagarrer. Par extension, une filade est une bagarre. L’introduction de la chanson d’IAM, Je danse le Mia commence d’ailleurs ainsi "Viens avec moi, on va se filer". fini campagne[modifier le wikicode] Expression indĂ©terminĂ©e. Terminer une tĂąche. J' ai fini campagne j' ai terminĂ© travail. ''FlaĂŻ'' ou ''Fly''[modifier le wikicode] Pastis boisson anisĂ©e. Du mot anglais fly, avec la prononciation locale. On signale aussi que ce terme serait une dĂ©formation du mot "flan" qui dĂ©signe Ă©galement un pastis chargĂ©. Ce mot est utilisĂ© dans l’expression "One again a fly", qui, Ă  part de sonner bien anglo-saxon, ne veut pas dire grand-chose. les fonfĂČnis[modifier le wikicode] Une pathologie typique de la "mĂ©decine" populaire marseillaise, que les mĂ©decins pourraient dĂ©crire comme une hypertension paroxystique associant un Ă©rythĂšme facial gĂ©ant avec des tremblements spasmodiques de tout le corps, les symptĂŽmes faisant Ă©voquer une Maladie de Bouveret. Cet Ă©tat survenant en gĂ©nĂ©ral Ă  la faveur d’une forte commotion, mais que le lecteur se rassure, les Ă©minents mĂ©decins sont tous d’accord, cet Ă©tat ne dure pas quoique et ne prĂ©sente aucun caractĂšre de gravitĂ©, on s’en remet en gĂ©nĂ©ral trĂšs bien. Ex Ce fada de Marcel ! quand il a reçu la facture il lui est venu les fonfonis qu’on a Ă©tĂ© obligĂ© d’appeler les pompiers pour l’amener aux urgences !. Notez qu’on peut aussi se faire venir les fonfonis lors d’une grosse colĂšre ou d’un emportement, ce qui Ă©videmment n’arrive que trĂšs rarement Ă  Marseille, on peut enfin vous les faire venir quand on vous contrarie lors d’une discussion ou vous Ă©tiez en train d’expliquer calmement les derniers rĂ©sultats de l'Olympique de Marseille. faire le fou[modifier le wikicode] En gĂ©nĂ©ral, Ă  Marseille, lorsqu’on est trĂšs en colĂšre aprĂšs quelqu’un et qu’on se dispute avec lui on utilise l’expression s’enfader voir ce mot avec cette personne, mais dans une situation oĂč ça tourne vraiment mal et qu’on est prĂȘt aux pires exactions on utilise la traduction française faire le fou. Ex S’il touche Ă  ma minotte alors lĂ  je fais le fou ! = S’il touche Ă  ma fille Ă  ma petite alors lĂ  je le tue ! fiĂČli[modifier le wikicode] Les fiĂČlis Ă  Marseille, sont les enfant de bonne famille, dĂ©signĂ©s ainsi de maniĂšre pĂ©jorative. De l’italien figlioli, de mĂȘme sens. frifoter[modifier le wikicode] Ce mot basĂ© sur l' onomatopĂ©e du papier qu’on froisse signifie froisser, du papier ou du Il a frifotĂ© le papier avant de le mettre Ă  la poubelle ou Ta veste est toute frifotĂ©e dans le dos . frit Confit ou Frit Bouilli[modifier le wikicode] Frit Confit signifie ĂȘtre ivre, avoir trop bu. Ex Ô Fada! je suis frit confit = oh lala! j’ai vraiment trop bu. frotter[modifier le wikicode] Est un terme vieilli qui signifie flirter, autrefois on allait au bal pour frotter, les frotadous les jeunes gens qui s’embrassent en permanence. furer[modifier le wikicode] Mot tombĂ© en dĂ©suĂ©tude s’utilisait pour draguer les filles ou pour de la fure = Avoir du charme, avoir du succĂšs, plaire. Signifie aujourd’hui plutĂŽt embrasser quelqu’un avec la langue. gabian[modifier le wikicode] En provençal, le gabian est le GoĂ©land leucophĂ©e. Le gros gabian est le puffin ou pĂ©trel cendrĂ©. Son nom vient de gabiĂ© = la cage, qui a donnĂ© gabier en français, mot employĂ© dans toute la marine pour dĂ©signer la plateforme en haut du grand mĂąt sur les voiliers d’oĂč on surveillait l’horizon et sur laquelle se perchaient ces oiseaux. À Marseille on appelait gabians les douaniers qui gardaient le bord de mer autrefois. On appelle aussi gabian un goinfre. Les marins ont une expression, Triste comme un gabian sur la panne. faire une ''gache''[modifier le wikicode] Ce mot a une ancienne origine nĂ©erlandaise wasschen qui signifiait dĂ©tremper; les italiens l’auraient rĂ©cupĂ©rĂ© et transformĂ© en guazzo qui dĂ©signe un terrain dĂ©trempĂ©; il serait arrivĂ© enfin en Provence oĂč on le prononce gacha et oĂč il signifie nettoyer le poisson mais aussi le mortier et par extension salier, "en mettre partout". Sur les anciens chantiers marseillais oĂč l’activitĂ© Ă©tait importante, on embauchait des journaliers y compris des artisans dĂ©chus uniquement Ă  ces tĂąches si simples, que mĂȘme des ouvriers non qualifiĂ©s pouvaient les accomplir, pour faire une gache en Ă©change d’un salaire mĂ©diocre. De travail mal payĂ©, le terme est devenu synonyme de travail mal fait surtout aprĂšs la seconde guerre mondiale, celle ci ayant amorcĂ© le dĂ©clin commercial de la ville. Avec le developpement du systĂšme des charges sociales, surgit le phĂ©nomĂšne du travail au noir. "Travailler Ă  la gacha empĂšga" devient un expression au double sens dont les marseillais ont le secret le travail non dĂ©clarĂ© se voit sanctionnĂ© d'amende se faire "empĂ©guer" et dans le mĂȘme temps le travail fait par des gens dont ce n’était pas le mĂ©tier, Ă©tant potentiellement de mauvaise qualitĂ©, le mot gĂącher est devenu synonyme de travail mal fait, qu'il faut payer deux fois puisqu'il est Ă  refaire et faisant perdre de l'argent tant Ă  l'ouvrier, sanctionnĂ© voire renvoyĂ© qu'Ă  l'employeur obligĂ© de faire rĂ©itĂ©rer la tĂąche. En devenant français le mot a pris un accent circonflexe sur le A pour rappeler ses origines nordiques. la gale et les bras courts[modifier le wikicode] La gale est une maladie de la peau causĂ©e par un acarien le sarcopte qui creuse des galeries sous la peau pour y pondre ses Ɠufs. Toute cette activitĂ© cause des dĂ©mangeaisons Ă©pouvantables chez les pauvres gens qui sont touchĂ©s par cette maladie. Pour les gens qu’ils ont en aversion les Marseillais ont inventĂ© un supplice, c’est d’attraper la gale et en mĂȘme temps d’avoir des bras trĂšs courts ce qui leur interdirait de se gratter, on fait difficilement plus ignoble. Ex AprĂšs ce qu’il m’a fait je voudrais qu’il lui vienne la gale et les bras court ! gamate[modifier le wikicode] Du provençal gamato qui dĂ©signe l’auge du maçon, par extension on appelle gamate la gamelle du chien ou du soldatpuis les boĂźtes de conserves et pots de peintures usagĂ©s enfin la vaisselle de quelqu’un peu soigneux mais au toutes ces pĂ©rĂ©grinations ce terme dĂ©signe aujourd’hui tous les objets mĂ©talliques hors d’usages ou en trĂšs mauvais Ă©tat, voitures, avions, bateaux mĂȘme les montres quelquefois. La gamate est Ă©galement l’ustensile favori du maçon marseillais qui doit gĂącher du plĂątre. gambette[modifier le wikicode] Du provençal gambo qui signifie jambe et dont le diminutif est gambetto. Faire une gambette c’est faire un croc-en-jambe. gamelles[modifier le wikicode] Une gamelle est un gros baiser sur la bouche Ă©quivalent de patin ou galoche. Se gameller s’embrasser fougueusement sur la bouche de façon plutĂŽt vulgaire. Au pluriel signifie la prison, les galĂšres. Envoyer quelqu’un aux gamelles = l’envoyer en prison. gantchou[modifier le wikicode] Du provençal ganta = gantchou, Ă  l’époque oĂč les dockers, les livreurs portaient les sacs de farine, de blĂ© ou de charbon sur le dos, Ă©tait un gros crochet de fer trĂšs acĂ©rĂ© et muni d’une poignĂ©e perpendiculaire, qu’on plantait dans la gorge du sac pour le saisir et le soulever, le gantchou Ă©tait portĂ© en permanence dans la large ceinture de flanelle que les travailleurs de force enroulaient autour de la taille pour protĂ©ger les vertĂšbres lombaires qu’on appelait taĂŻolle, il servait souvent d’arme en cas de bagarre ou d’ nos jour on appelle gantchou toutes sortes de crochets y compris ceux formĂ©s par les dents des instruments de jardinage, mais son utilisation la plus frĂ©quente sert Ă  dĂ©signer un couteau, en gĂ©nĂ©ral de forte Il lui a mis le gantchou sous la gorge. Sur un bateau, on utilise ce terme pour dĂ©signer la gaffe. garri[modifier le wikicode] Du provençal Garri = utilisĂ© Ă  Marseille pour dĂ©signer Ă©videmment le rat mais aussi tous les rongeurs et animaux de petite taille ou les petits animaux qu’on ne peut nommer parce qu’on ne les a pas bien vus, ou qu’on ne les connait pas. C’est aussi un nom affectueux qu’on donne aux enfants et aux personnes qu’on aime extension on utilise ce terme par condescendance lorsqu’on veut rabaisser quelqu’ garri, ton costard tu l’as achetĂ© comptant ou tu payes que le ticket modĂ©rateur ? gatchempĂšgue[modifier le wikicode] De gache = tremper le mortier et empĂšgue = Coller...le mortier sur le mur. Un gatchempĂšgue est quelqu’un qui se contente de faire le minimum lorsqu’il travaille sans aucun soin ni finesse, il travaille comme un salaud. un gatĂ©[modifier le wikicode] gĂątĂ© Un gatĂ© signifie un calin. Ex Viens faire un gatĂ© Ă  tonton Christian. gaudes[modifier le wikicode] Prononcer provençal gautos = les bajoues, qui ont tendance Ă  gonfler sous l’effet de la contraction de la mĂąchoire lors des effort violents qu’on fait en raison d’une grosse colĂšre ou de l’énervement. On peut aisĂ©ment remplacer ce mot par le terme français glandes comme dans l’expression familiĂšre j’ai les DĂšs qu’il ouvre la bouche il me fait venir voir ce mot les gaudes = DĂšs qu’il parle il me fait choper les glandes. qui se gĂȘne devient bossu[modifier le wikicode] Dicton marseillais Ă©quivalent Ă  OĂč il y a de la gĂȘne il n’y a pas de plaisir. couvert comme Saint Georges[modifier le wikicode] Couvert chaudement, c’est-Ă -dire emmitouflĂ© dans plusieurs couches de vĂȘtements de la tĂȘte aux pieds de maniĂšre Ă  ne vraiment pas craindre le s’agit d’une allusion au Saint Georges de la lĂ©gende qui aurait terrassĂ©, bien Ă  l’abri dans son armure Ă©tincelante, un dragon Ă  qui on aurait livrĂ© une vierge. grand genre,petits moyens[modifier le wikicode] Expression mĂ©prisante pour dĂ©signer les gens qui ne vivent que pour l’apparence et le tape-Ă -l’Ɠil sans en avoir les moyens ou en dĂ©passant largement leurs possibilitĂ©s ce qui les pousse Ă  se priver de l’essentiel pour se procurer le superflu. gentil, n’a qu’un Ɠil[modifier le wikicode] Dicton qui laisse entendre que les gens gentils n’ont qu’un Ɠil au milieu du front, ce dont on peut dĂ©duire qu’ils ne sont pas nombreux, mais c’est parce que cette rĂ©partie s’emploie seulement lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il est gentil alors qu’en rĂ©alitĂ© c’est un hypocrite. gisclet[modifier le wikicode] Du provençal gisclet = un petit filet d’eau. Un gisclet c’est quelqu’un qui est chĂ©tif et malingre. gĂČbi[modifier le wikicode] Du latin gobio = le goujon ou du gaulois *gobbo- = le bec, la bouche. Le gobi est un nom gĂ©nĂ©rique qu’on donne, en provençal Ă  plusieurs petits poissons gloutons, de riviĂšre ou de mer, de type goujon. Faire le gobi c’est attendre la bouche ouverte comme les bĂ©bĂ©s, par exemple, qui attendent qu’on leur donne la becquĂ©e mais on l’emploie aussi pour les plus grands lorsqu’il reste bouche bĂ©e Ă  cause de la stupĂ©faction, du rhume.... ou des problĂšmes de quotient intellectuel. Un gobi c’est aussi quelqu’un qui croit tout ce qu’on lui raconte. oĂč y a des goĂŻ y a d’embroĂŻ[modifier le wikicode] Dicton marseillais qu’on entend encore trĂšs souvent mĂȘme chez les plus jeunes, la prononciation donne Ă  penser qu’on est, une fois de plus, en prĂ©sence d’un mĂ©lange entre provençal et goÏ en provençal c’est un boiteux, embroĂŻ vient aussi du provençal embrouĂŻ ou de l’italien imbroglio et signifie embrouille on traduit donc ce dicton parOĂč il y a des boiteux, il y a des peut alors se demander pourquoi les boiteux subiraient l’avanie d’ĂȘtre accusĂ©s formellement de provoquer des embrouilles, c’est parce qu’en fait ce n’est pas l’interlocuteur qui est boiteux mais son discours ou son raisonnement qui semble douteux et n’apparait pas clairement dans son propos, ce dont on peut conclure qu’il est destinĂ© Ă  nous embrouiller. goitreux[modifier le wikicode] Surnom mĂ©chant qu’on donnait autrefois aux habitants des Alpes. Le manque d’iode dans la nourriture et mĂȘme dans l’air, dans cette rĂ©gion, occasionnait souvent une maladie terrible le CrĂ©tinisme qui a donnĂ© le nom crĂ©tin des Alpes. Cette maladie outre un retard mental important et des problĂšmes physiques graves prĂ©sentait un Goitre caractĂ©ristique. Ce mot a disparu du langage mĂȘme vulgaire et c’est tant mieux. gonfle[modifier le wikicode] S’emploie gĂ©nĂ©ralement Ă  la place de gonflĂ©. J’ai les pieds gonfle , J’ai le ventre gonfle . Mais s’emploie aussi pour Ă©voquer l’état d’esprit de quelqu’un en proie Ă  une grosse Ă©motion qui a du mal Ă  s’exprimer, ce qui fait monter la pression. Ex Le petit est gonfle = Le petit a un gros chagrin ou encore Le Cissou, ça fait un moment qu’il est gonfle = Le Cissou ça fait un moment qu’il en a marre, dans ce cas c’est l’habitude et la pratique qui font comprendre le sens de la phrase. gonfle-bouffigue[modifier le wikicode] Un gonfle-bouffigue est quelqu’un de particuliĂšrement ennuyeux au sens fort du terme, et ce quel que soit son comportement, ce qui amĂšne l’entourage Ă  pousser de gros soupirs, Ă  noter que l’expression est constituĂ©e par le mot français gonfle et le mot provençal bouffigue qui signifie souffle ou dĂ©gonfle. gonfler[modifier le wikicode] Tu me gonfles = tu me saoules, ou tu me fatigues. graffigner[modifier le wikicode] Graffigner = Griffer ou Ă©gratigner, le visage par exemple. graton[modifier le wikicode] Du provençal grato-simello = gratte-semelles qui dĂ©signe les petits cailloux acĂ©rĂ©s qu’on trouve dans les chemins de campagne mais aussi les endroits graton c’est le petit gravier qui vient se loger dans la chaussure et qui empĂȘche de marcher ou pire celui qui vient arrĂȘter la boule qui filait vers le bouchon pour marquer un point magnifique. grupi[modifier le wikicode] Du provençal grĂčpi = Un gros mangeur. Les Marseillais l’utilisent dans la formule Aller Ă  la grupi qu’on peut rapprocher de la formule française Aller Ă  la soupe. Se dit des gens qui se prĂ©cipitent lorsqu’il y a quelque chose Ă  gagner Ă  gratter. On appelle grupis les gens qui se comportent de cette maniĂšre. guichet[modifier le wikicode] Du provençal quichet = targette. À Marseille ne dĂ©signe pas la petite lucarne qui permet de voir qui est Ă  la porte ni le bureau auquel on s’adresse dans une administration poste, SNCF, etc. mais le verrou. ExMet le guichet Ă  la porte = Tire le verrou guintchou[modifier le wikicode] Faire le guintchou c’est surveiller, en gĂ©nĂ©ral pour prĂ©venir des complices qui sont en train de faire un une collusion de deux termes provençaux guincha = Lorgner, guigner, loucher et gacho = Sentinelle . au hasard Balthazar![modifier le wikicode] Les seigneurs de Les Baux-de-Provence prĂ©tendaient descendre du roi mage Balthazar leur devise Ă©tait Au hasard Balthazar ! en provençal A l’asard Bautezar! ! qui signifiait le sort est jetĂ© Balthazar en effet partir au hasard avait le sens, Ă  l’époque, de prendre tous les risques. La rime comique a permis Ă  cette phrase de durer jusqu’à nos jours, on l’emploie lorsqu’on se lance dans une aventure dont on ne connait pas les consĂ©quences. Lors d’une partie de cartes il n’est pas rare de l’entendre lorsqu’on fait un jetĂ© de carte un peu risquĂ©, ce qui permet de tricher un peu en signifiant Ă  son partenaire que le coup n’est pas sur. jambon[modifier le wikicode] Synonyme de fiĂČli ou de paillot voir par ailleurs. Il peut Ă©galement avoir le sens de bon Ă  rien dans l’expression "prendre quelqu’un pour un jambon". jaune[modifier le wikicode] Le jaune c’est la boisson marseillaise par excellence le pastis. Certains prĂ©tendent mĂȘme que quelquefois il tire sur le beige mais uniquement dans les soirĂ©es privĂ©es. jobi,jobastre[modifier le wikicode] Du provençal jobi = jobard, battre lou jobi = battre la campagne. Un jobastre ou un jobi au choix, c’est un fou et mĂȘme un fou furieux en tous cas quelqu’un d’ingĂ©rable. langaste[modifier le wikicode] De langasto nom provençal de la tique qui vit sur le dos des animaux pour leur sucer le sang, on l’emploie pour dĂ©signer les gens qui vivent aux crochets des autres, ou qui par leur fonction demandent de l’argent, comme le percepteur par exemple, synonyme de vampire. limonade[modifier le wikicode] Mot venu d’on ne sait oĂč employĂ© dans le langage courant comme synonyme d’ Bonne mauvaiselimonade! = Bonne mauvaiseaffaire ! ou bien C’est pas la mĂȘme limonade = C’est pas mĂȘme affaire,la mĂȘme histoire,la mĂȘme chose. de longue[modifier le wikicode] Constamment, en permanenceEx De longue il me demande des sous!. Reprise exacte du provençal De longo, de mĂȘme sens. faire un loup[modifier le wikicode] À partir du verbe français louper= rater, ne pas exĂ©cuter correctement. Faire un loup c’est faire un loupĂ© ou un manquement Ă  une rĂšgle quelconque, c’est dans ce dernier sens qu’on l’emploie le plus souvent de nos Tu m’as fait un loup, lĂ , minot voir ce mot ! = Tu n’as pas Ă©tĂ© correct avec moi, lĂ , petit!. Au jeu de pĂ©tanque aussi, lorsque le tireur rate la boule qu’il visait. lucre[modifier le wikicode] Du provençal enlucar, enlucado= avoir les yeux pochĂ©s. Se dit de quelqu’un qui ne voit pas ce qui est sous ses Tu es lucre ? tu n’as pas vu mon clignotant ?. faire le mac'[modifier le wikicode] Mac' est l’abrĂ©viation de maquereau qui, dans l'argot courant, est un proxĂ©nĂšte, un souteneur. Dans l’argot marseillais faire le mac' c’est fanfaronner mais de façon vraiment outranciĂšre et surtout pour des raisons futiles et ridicules, par exemple exhiber des bijoux de pacotilles, conduire une belle voiture mais de location ou qui a Ă©tĂ© prĂȘtĂ©e, arborer un costume de prĂȘt-Ă -porter ou pire jouer les durs avec les plus faibles. Mais le plus souvent on fait le mac' par auto-dĂ©rision pour se moquer d’un adversaire qu’on a battu Ă  grand peine, ou de quelqu’un qui se retrouve dans une situation inconfortable alors qu’on s’en est sorti soi-mĂȘme de justesse. À noter que ce sont plutĂŽt les hommes qui font les macs. Depuis quelques annĂ©es on a inventĂ© un sobriquet loufoque vaguement italianisant, le Facciomaco ou fachomaco si on prĂ©fĂšre le français, qu’on peut traduire trĂšs librement par je fais le mac, un fachomaco c’est donc quelqu’un...qui fait le mac mais Ă  un point tel qu’il en a gagnĂ© officiellement le titre. macaques le mal des[modifier le wikicode] Difficile de donner une dĂ©finition prĂ©cise de cet Ă©tat mental particulier, les plus grands savants y ont renoncĂ©, certains parlent d'hystĂ©rie gravissime, d’autres encore proposent un Ă©tat transitoire de schizophrĂ©nie pseudonĂ©vrotique bref c’est un Ă©tat de frĂ©nĂ©sie théùtrale qui s’empare de vous lorsque vous ĂȘtes en proie Ă  cette agitation particuliĂšre consĂ©cutive Ă  un traumatisme mental suite Ă  une nouvelle qui vous a bouleversĂ© et qui fait penser Ă  l’agitation des singes dans les cages au zoo. Ex Le pĂŽvre Raymond quand il a appris que sa fille voulait se marier avec un homme qui a trente ans de plus qu’elle, il lui a pris le mal des macaques . Aucune inquiĂ©tude, tous ceux qui l’ont eu, et ils sont nombreux Ă  Marseille, ont survĂ©cu. faire Macari[modifier le wikicode] Ou Macary. L’écrivain AndrĂ© Remacle affirme que Macari Ă©tait le nom du propriĂ©taire d’un grand restaurant du cĂŽtĂ© de Sausset-les-Pins, rĂ©putĂ© pour la qualitĂ© de son service ou tout respirait le luxe et oĂč se pressait tout le beau monde marseillais. L’expression faire Macari s’emploie au sens premier, Ă  savoir, imiter Macari lors d’une rĂ©ception ou d’un diner mais aussi au sens ironique lors d’un repas un peu chiche, s’étend aussi Ă  tous les travaux qu’on fait avec plus ou moins de talent et d’efforts. se lever le maffre[modifier le wikicode] Terme et expression d’origine mystĂ©rieuse, lorsqu’on dit je me suis levĂ© le maffre ça signifie qu’on s’est Ă©puisĂ© qu’on a travaillĂ© dur, l’équivalent de je me suis crevĂ© la paillasse ou de je me suis cassĂ© le cul en langage populaire. ma foi[modifier le wikicode] A Marseille, l’expression ma foi est une interjection trĂšs rĂ©pandue dont le sens diffĂšre complĂštement suivant qu’elle est prononcĂ©e de façon interrogative ou exclamative. Dans le premier cas, elle est synonyme de "C’est Ă  voir, aucune idĂ©e", dans le second, elle est l’équivalent de "Bien entendu, Ă©videmment" - Tu aimes l’OM ? - Et ma foi ! sous entendu, Ă©videmment - Tu aimes l’OM ? - Ma foi ? sous entendu, aucune idĂ©e. Nota Dans ce cas, l’expression est fortement accentuĂ© sur le possessif initial. main pour main[modifier le wikicode] Expression dĂ©rivĂ©e d’une autre expression des paysans provençaux Tenguen-tenguen qu’on peut traduire approximativement par donnant-donnant au sens strict, on ne lĂąche pas l’argent d’une main tant qu’on ne tient pas la marchandise de l’autre. Les enfants sont les seuls et encore ! aujourd’hui Ă  pratiquer le main pour main dans la cour de rĂ©crĂ©ation lorsqu’ils font des Ă©changes. avoir deux mains gauches[modifier le wikicode] Les pauvres gauchers qu’on accable de toutes sortes de dĂ©fauts imaginaires !. Quelqu’un qui a deux mains gauches est un gros maladroit. envoyer les mains[modifier le wikicode] Envoyer les mains = Prendre une affaire en charge ou s’occuper de quelque Si j’envoie les mains lĂ  dedans dans cette histoire, ça va bastonner ! voir ce mot = Si je m’y mets il va y avoir du grabuge ! Il y a une deuxiĂšme acception envoyer les mains pour Ă©voquer quelqu’un qui excelle dans un mĂ©tier qui n’est pas le sien, un bricoleur de haut En mĂ©canique il envoie les mains ! = En mĂ©canique c’est un crack ! Il touche comme on dirait aujourd’hui. une main devant, une main derriĂšre[modifier le wikicode] Expression imagĂ©e typique du marseillais. En gros dĂ©pouillĂ©, autant dire tout nu, sans rien Ă  part ses mains vides. Expression souvent imagĂ©e d’une cueillette sauvage dans les bois. Si LĂ©a te dis qu’elle va Ă  la cueillette des champignons, alors elle reviendra une main devant, une main derriĂšre Quand je l’ai rencontrĂ©, il avait une main devant, une main derriĂšre. ou AprĂšs la faillite, il s’est retrouvĂ© une main devant, une main derriĂšre. malade[modifier le wikicode] En marseillais ĂȘtre malade signifie ĂȘtre fou, jobard, fada. Il est malade celui-lĂ , il veut jouer aux boules sous la pluie ! malons[modifier le wikicode] Du provençal maloun = les carreaux de malons sont les carreaux de sol, le carrelage. mange ton poing et garde l’autre pour demain[modifier le wikicode] Dans tous les pays mĂ©diterranĂ©ens oĂč le langage gestuel est tout aussi important et Ă©loquent que le langage verbal, il y a une mimique qui est trĂšs rĂ©pandue et utilisĂ©e, qui consiste pour marquer sa colĂšre, son Ă©nervement et les efforts violents qu’on fait pour se retenir de les laisser exploser, Ă  mordre son poing avec plus ou moins d’ardeur selon le degrĂ© d’émotion. D’oĂč la phrase Mange ton poing et garde l’autre pour demain utilisĂ©e lorsque quelqu’un se plaint d’une situation, d’un Ă©vĂšnement et qu’on veut lui faire savoir que malgrĂ© ses plaintes les choses vont continuer. N’est plus guĂšre utilisĂ©e de nos jours par les mamans qui se moquent ainsi gentiment de leurs enfants lorsqu’ils sont difficiles Ă  table, qui rĂąlent pour aller Ă  l’école etc. Un facĂ©tieux a ajoutĂ© une suite pour en faire une sorte de comptine Mange ton pied et garde l’autre pour aller danser. manger Ă  l’étranglĂ©e[modifier le wikicode] Manger Ă  toute vitesse et gloutonnement avec le risque de s’étrangler, valable aussi pour arriver les premiers au cinĂ©ma on a Ă©tĂ© obligĂ© de manger Ă  l’étranglĂ©e, le repas m’est restĂ© sur l’estomac. les manines[modifier le wikicode] Dans le langage enfantin ce sont les mains. mantchin[modifier le wikicode] Prononcer mantchinn. Mantchin vient de l'italien mancino qui signifie gaucher, les Marseillais ou les Italiens de Marseille l’ont assimilĂ© abusivement Ă  gaucherie, maladresse qui se traduisent diffĂ©remment en italien. Un mantchin c’est un maladroit, cette expression Ă©tait surtout employĂ©e dans les vieux quartiers de Marseille et sur le port oĂč il y avait une forte proportion de Napolitains. il s’en manque[modifier le wikicode] Encore une expression passĂ©e Ă  la postĂ©ritĂ© grĂące aux Ă©crivains et journalistes qui ont sĂ©journĂ© Ă  Marseille et ce malgrĂ© les accusations de solĂ©cisme des "vrais auteurs" qui essayaient d’imposer il s’en faut comme seule expression autorisĂ©e[6]. - Il s’en est manquĂ© de peu que je sois renversĂ© par une voiture. Le verbe manquer a d’autres significations Ă  Marseille. Je me suis manquĂ© = Je me suis trompĂ©, j’ai ratĂ© mon coup. Se manquer envers quelqu’un = Faire une mauvaise maniĂšre, un affront. Tu m’as fait manquer devant tout le monde = Tu m’as fait rougir de honte devant tout le monde . Faire un manque = Un ratĂ©, dans les travaux de peinture par exemple, lorsqu’une partie a Ă©tĂ© mal peinte, une piĂšce de tissu mal cousue, une mĂšche de cheveux mal coupĂ©e. marcher comme les affaires de la ville[modifier le wikicode] VoilĂ  une expression encore trĂšs utilisĂ©e mais sur laquelle nous ne nous Ă©tendrons pas, il semble qu’elle a Ă©tĂ© créée Ă  une Ă©poque oĂč les affaires de la ville n’allaient pas trĂšs fort et laissaient Ă  dĂ©sirer. Lorsqu’un objet quel qu’il soit ne fonctionne pas ou trĂšs mal ou fonctionne de façon alĂ©atoire on dit Cet engin ! Il marche comme les affaires de la ville !. Tout est dit. marie-la-folle[modifier le wikicode] Dans un passĂ© rĂ©cent, Ă  Marseille comme ailleurs toutes les femmes portaient les cheveux longs, ce qui avait pour dĂ©savantage, les jours de mistral, de leur Ă©bouriffer la chevelure au point de les faire ressembler Ă  des Ă©pouvantails ou Ă  des possĂ©dĂ©es. Pour se moquer de cette allure, les Marseillais ont inventĂ© un personnage, Marie-la-folle. Depuis lorsqu’une femme a la chevelure en dĂ©sordre ou mĂȘme vaguement dĂ©coiffĂ©e, on lui dit " Tu ressembles Ă  Marie-la-folle ", il y a aussi un personnage subsidiaire, tout aussi fictif que le premier, Marthe-la-dĂ©solĂ©e qui remplit la mĂȘme fonction. ça marque-mal[modifier le wikicode] Expression Ă©quivalente au français ça la fout mal, on utilise aussi son contraire ça marque bien mais plus rarement ou de façon est devenu un sobriquet dĂ©signant les gens qui ont une tenue nĂ©gligĂ©e, qu’elle soit simplement excentrique ou carrĂ©ment vulgaire, tant au plan vestimentaire que Tu veux que je te dise ? Tu es un gros marque-mal ! marroner[modifier le wikicode] Le mot provençal mourre = museau a donnĂ© l’expression faĂŻre de mourre qui signifie faire le museau ou la gueule et plus tard le verbe mourrouneja qu’on peut traduire par le verbe français bouder transformĂ© en marrouna qui signifie maugrĂ©er et qui a peut ĂȘtre donnĂ© le verbe français marmonner, par Rabelais. À Marseille Faire marroner " signifie faire enrager. Ex VĂ©, ils ont perdu, donc ils marronent. marseillais 45°[modifier le wikicode] Synonyme de marseillais Ă  100% ou marseillais pur-jus. Le 45° Ă©tant une rĂ©fĂ©rence Ă  une liqueur anisĂ©e trĂšs prisĂ©e Ă  Marseille appelĂ©e pastis. Être nĂ© Ă  Mazargues c’est marseillais 45° !. Jouer au foot aux Caillols c’est marseillais 45° !. Se manger 4 panisses Ă  l’Estaque c’est marseillais 45°. Se souvenir du temps oĂč on pĂȘchait la clovisse aux pierres-plates c’est marseillais 45°. Etc, etc. massacan[modifier le wikicode] Du provençal Massa = Assommer et can = massacan est Ă  l’origne un caillou de forte taille du mĂȘme genre que le ballast qui garnit les voies ferrĂ©es et qui sert aussi Ă  rempierrer avant de couler une chape de ciment, travail qu’on rĂ©serve en gĂ©nĂ©ral au manƓuvre, Ă  l’ Marseille un massacan est quelqu’un qui travaille mal, qui salope le travail. mastre[modifier le wikicode] Du provençal mastrouia ou plus spĂ©cifiquement mastreja Ă  Marseille qui signifie manier maladroitement ou malproprement se dit de quelqu’un peu habile et peu dĂ©gourdi, un empotĂ©. ex vĂ© moi cette bande de mastres au temps oĂč Mathusalem Ă©tait facteur aux Aygalades[modifier le wikicode] Encore une expression qui se maintient grĂące Ă  son humour et son cĂŽtĂ© rĂ©solument surrĂ©aliste dont les Marseillais, qui mĂ©prisent la concision, sont friands. Mathusalem est un personnage biblique bien connu pour avoir vĂ©cu il y a trĂšs-trĂšs longtemps et trĂšs-trĂšs vieux. Lorsque quelqu’un ramĂšne Ă  la surface, des Ă©vĂ©nements trĂšs anciens et oubliĂ©s, son interlocuteur, aprĂšs avoir rĂ©alisĂ© de quoi il s’agit, s’exclame Ah ! mais ça, ça remonte au temps oĂč Mathusalem Ă©tait facteur aux Aygalades ! Les Aygalades est un quartier de Marseille situĂ© Ă  une extrĂ©mitĂ© de la ville, pourquoi ce quartier ? Peut-ĂȘtre que l’inventeur de cette saillie se situait dans un quartier diamĂ©tralement opposĂ©. Quant au facteur c’est le personnage familier et ami de tout le quartier qu’on interpelle dans la rue et qui est le sujet de toutes sortes de plaisanteries. mĂšfi ![modifier le wikicode] MĂšfi est l’abrĂ©viation de mĂ©fiance !, dans le langage courant c’est une exhortation Ă  faire attention, Ă  prendre garde, Ă  la MĂšfi ! Ă  la voiture sur ta droite. = Fais attention Ă  la voiture sur ta droite ! ça te mĂȘle pas[modifier le wikicode] Ça ne te regarde pas. bonne mĂšre[modifier le wikicode] C’est le surnom poĂ©tique et affectueux qu’on donne sur les rives de la MĂ©diterranĂ©e Ă  la Vierge Marie. A Marseille c’est devenu une interjection quasi permanente et pas toujours trĂšs pieuse, surtout dans les moments de colĂšre ou de dĂ©sespoir, toujours invoquĂ©e avec beaucoup de thĂ©atralisme Ô Bonne MĂšre ! Par assimilation c’est devenu aussi le deuxiĂšme nom de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde qui surplombe le Vieux-Port de Marseille quoique les anciens Marseillais dans ce cas, prĂ©fĂšrent dire la Vierge de la Garde. se mettre au milieu[modifier le wikicode] Se mĂȘler d’une ça continue, je vais me mettre au milieu ça mettra tout le monde d’accord ! = Si ça continue je vais m’en mĂȘler et rĂ©gler le problĂšme ! Variante plus typique se mettre au mitan Son contraireSe lever du milieu = laisser tomber, se retirer des affaires, se ranger des J’en ai marre je me lĂšve du milieu, ils se dĂ©brouilleront sans moi. De mĂȘme, "se lever du mitan"... tu me donnes un milliard ?[modifier le wikicode] Par on ne sait quelle contorsion sĂ©mantique dont les Marseillais ont le secret, cette bizarre injonction signifie je te parie tout ce que tu veux. ExTu me donnes un milliard que cette annĂ©e on est champion d’Europe ?. Peut-ĂȘtre que le parieur est tellement sĂ»r de lui qu’il estime que ce n’est mĂȘme pas la peine de parier, il vaut mieux lui donner son gain tout de suite pour aller plus vite.... Évidemment on passera sur le montant de la demande. minot[modifier le wikicode] Vient certainement du latin minor, us, qui dĂ©signe les personnes de moins de trente ans, ou la descendance, le minot, minote pour les filles c’est le la gamine, lela petite, on l’emploie aussi quelquefois pour Ă©voquer la taille . -Mon cousin François me ressemble pas, il est tout minot tout petit. minchia[modifier le wikicode] De l'italien minchia = le pĂ©nis qui a donnĂ© minchione = couillon, remplace le con qui ponctue souvent les phrases mĂ©ridionales. Interjection amicale, fourre-tout, qu’on emploie Ă  tous propos envers un ami, mais aussi pour exprimer une forte Ă©motion, peur, joie, stupĂ©faction, dans une phrase. S’écrier minchia ! Ă  la vue d’un spectacle quelconque peut se traduire par Ô putain...! ou Ô con...! .. la mise[modifier le wikicode] Encore une tournure fautive marseillaise qui a fait son chemin, l’AcadĂ©mie française imposait Cette femme est bien mise, mais les Marseillais prĂ©fĂ©raient Cette femme a une mise Ă©lĂ©gante et ils ont eu raison. Le mitan[modifier le wikicode] Du provençal, littĂ©ralement le milieu. A une Ă©poque, "le mitan marseillais" dĂ©signait le milieu des voyous marseillais. Expression encore entendue "LĂšve toi du mitan!" EnlĂšve toi de lĂ ... molinari[modifier le wikicode] L’expression exacte est il faut aller chercher Molinari . Dans la lĂ©gende de la Sartine, ce bateau qui a sombrĂ© Ă  l’entrĂ©e du port et l’a bouchĂ©, racontĂ©e un peu plus loin, on dit que personne n’arrivait Ă  le renflouer pour dĂ©gager l’entrĂ©e du port. Comme le temps passait, les badauds s’écriaient il faut aller chercher Molinari ! Il faut aller chercher Molinari !. Molinari Ă©tant, toujours selon la lĂ©gende, un modeste charpentier de marine habitant une petite ville proche, La Ciotat, qui avait la rĂ©putation d’ĂȘtre trĂšs habile. Celui-ci aurait demandĂ© qu’on tue cinq mille porcs, qu’on rĂ©cupĂšre les boyaux ainsi que les vessies et qu’on les installe dans la cale de la Sartine. Ensuite au moyen de longs roseaux tous les Marseillais prĂ©sents furent invitĂ©s Ă  gonfler les viscĂšres installĂ©s dans les cales qui firent ainsi office de ballons et remontĂšrent le bateau Ă  la surface. Ce brave Molinari fut Ă©videmment grassement rĂ©compensĂ©. Depuis Ă  Marseille, lorsqu’un problĂšme apparaĂźt insoluble, il se trouve toujours quelqu’un pour dire il faut aller chercher Molinari ...., sous une forme ou sous une autre. morvellous[modifier le wikicode] Prononcer le S final. De morve = l’écoulement nasal qui a donnĂ© morvelle Ă  Marseille. Un morvellous c’est un morveux. Un morvellous peut ĂȘtre aussi un champignon ,reconnaissable au mucus situĂ© sur son chapeau . un mot de billet[modifier le wikicode] Il y avait un petit mot ou un billet, les Marseillais qui n’ont pas peur de la redondance ont inventĂ© le mot de billet, MĂȘme les instituteurs rĂ©clamaient des parents un mot de billet pour excuser les absences ou les retards des Ă©lĂšves. Évidemment ce terme est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude. moulinari[modifier le wikicode] Un moulinari est un moulin Ă  paroles, un parleur intarissable mais du genre casse-pieds, qui rĂ©pĂšte les mĂȘmes choses interminablement. moulon[modifier le wikicode] Du provençal Mouloun = un tas, un amas. Signifie au sens premier un tas en forme de pyramide qu’on utilise pour les fruits par exemple, ou des feuilles mortes; s’emploie aussi pour dire beaucoup Il y avait un moulon de gens Ă  l’entrĂ©e signifie Il y avait un tas de monde Ă  l’entrĂ©e". Dans les cours de rĂ©crĂ©ations marseillaises, le moulon est une bagarre gĂ©nĂ©rale. moungui[modifier le wikicode] Du provençal moungeto = haricot blanc. Dans le langage populaire marseillais s’utilise dans les mĂȘmes occasions que dans le langage populaire national pour Ă©voquer un gain sans grande valeur. Ex J’ai travaillĂ© pour des mounguis = J’ai travaillĂ© pour des haricots, ou des clopinettes. mounine[modifier le wikicode] Du provençal Mouniflo = Parties gĂ©nitales fĂ©minines dans le langage populaire, synonyme de foufoune. mouni-mouni ![modifier le wikicode] Du provençal mouninado = Faire des grimaces, des singeries, des Ă  l’encontre de quelqu’un qui commence Ă  vous gonflervoir ce mot par ses maniĂšres, soit par des hĂ©sitations permanentes au moment de prendre une dĂ©cision, un refus obstinĂ© sans en donner la raison, des rĂ©criminations Ă  tous propos, des incartades. Ex Oh ! mouni-mouni maintenant ! = Oh ! Ça commence Ă  bien faire maintenant ! mouscaille[modifier le wikicode] Du provençal mouscaĂŻo = Toutes les boues, les produits dĂ©composĂ©s qui attirent les mouches. La mouscaille c’est la merde, ĂȘtre dans la mouscaille = ĂȘtre dans la merde, la mouise. muge[modifier le wikicode] Autre nom du Mulet poisson dĂ©signe le pĂ©nis dans le langage populaire marseillais. je me suis narrĂ©[modifier le wikicode] Du provençal narru = qui a du du langage courant qu’on emploie par antiphrase lorsque justement on s’est trompĂ© dans une estimation, sur la distance par exemple, au jeu de pĂ©tanque lorsque la boule va trop loin du bouchon cochonnet, lorsque sur la route on s’est Ă©garĂ© ou qu’on a ratĂ© un embranchement, en bref dans toutes les situations oĂč on a manquĂ© de flair dans l’apprĂ©ciation. Sur la mĂȘme base on trouve aussi l’expression faire un narri. Autre explication "AĂŻ fa un arri" j’ai fait une erreur. Un arri, est devenu un narri... nasquĂ© ou niasquĂ©[modifier le wikicode] Du provençal nasc = ivresse. Quelqu’un qui est nasquĂ© est ivre mort. Se prendre une niasque = se prendre une biture, une soulerie. la nazole[modifier le wikicode] Du provençal nas = le nez. La nazole c’est le nez mais Ă©voquĂ© dans un but offensant ou moqueur, soit Ă  cause de la grosseur de l’appendice ou sa difformitĂ©, soit pour impressionner un adversaire lors d’une Je vais te mettre un barjas voir ce mot dans la nazole. nifles,senifler[modifier le wikicode] Du provençal niflo = morve, crottes de nez et, par extension renifler Nifles Ă  Marseille s’emploie pour dĂ©signer des choses de peu d’importances, des rogatons Chercher des nifles Ă  quelqu’un signifie lui chercher des poux dans la tĂȘte mais aussi chercher des noises c’est-Ă -dire multiplier les griefs insignifiants pour justifier une l’emploie aussi dans l’expression Être payĂ© des nifles. pour Avoir un maigre salaire En provençal le sens s’est Ă©tendu Ă  faire la grimace, une moue de dĂ©dain Ă  Marseille on l’a rĂ©ajustĂ© pour en faire se nifler = s’ennuyer, dans une rĂ©ception, un spectacle, une confĂ©rence... ou devant la tĂ©lĂ©, Ă  quelqu’un de particuliĂšrement gonflant on dira Tu me nifles. niston[modifier le wikicode] Terme dont l’emploi se perd un peu. Vient du provençal nitoun qui signifie bambin, mioche. Mes nistons Ă©voque la descendance en gĂ©nĂ©ral, sans rĂ©fĂ©rence au sexe, dans de trĂšs rares exceptions on dit ma nistonne pour ma fille. Peut aussi s’employer au sens figurĂ©, un entraĂźneur de football pourra dire les nistons pour parler des jeunes qu’il entraine parce qu’il les considĂšre comme ses enfants. nervi[modifier le wikicode] Du provençal nervi= nerfs en l’occurrence les nerfs de bƓufs tressĂ©s puis sĂ©chĂ©s pour obtenir une cravache qui devient une arme redoutable dans des mains expertes. Nervi est le surnom des voyous et souteneurs d’autrefois qui arboraient ces nerfs de bƓufs tressĂ©s Ă  la ceinture, pour faire Ă©tat de leur fonction car ils Ă©taient souvent utilisĂ©s comme homme de main pour toutes sortes de mauvais coup, saccage d’établissements commerciaux pour le compte d’un concurrent, briseurs de grĂšves, gardes du corps de politiciens vĂ©reux, extorsions de fonds. Ce terme est employĂ©, encore de nos jours, dans le langage national, parce que ce genre de personnage existe toujours et partout, mĂȘme s’ils ne portent plus le nerf de bƓuf Ă  la ceinture. faire nono[modifier le wikicode] Faire dodo pour les enfants... mais pour les adultes aussi. foutre le OaĂŻ ou OuaĂŻ ou GouaĂŻ[modifier le wikicode] Mettre une pagaille monstre, semer une brave merde Elle m’a foutu un de ces oaĂŻ dans mes papiers Mot venant du napolitain guaio qui a le mĂȘme sens dans ce dialecte italien. one Again Ă  la[modifier le wikicode] Expression marseillaise tirĂ©e de l’anglais. S’emploie pour dĂ©signer un aspect ou un comportement excentrique. Son orthographe est trĂšs largement fluctuante. Se combine parfois avec le simili anglais zguenemore ou pipoyĂ© "People yeah" "Il a mis la veste Ă  la ouanĂ©guenne zguenemore pipoyĂ©" signifie que quelqu’un s’est habillĂ© de façon particuliĂšrement ostentatoire. Il y en a un qui a ce que l’on appelle Ă  Marseille, la coupe Ă  la Waddle » du nom d’un grand footballeur anglais qui fit des prouesses au sein de l’équipe olympienne pendant l’ùre Tapie, et l’autre la coupe Ă  la one again », expression qui ne veut strictement rien dire, [...]. — Jean-Marc Dermesropian, Paroles de Marseille, 2003 l’oncle[modifier le wikicode] Dans tous les pays autour de la MĂ©diterranĂ©e il y a une coutume commune, amicale et mĂȘme affectueuse, qui consiste Ă  appeler l’oncle un homme un peu plus ĂągĂ© que soi, mĂȘme sans aucun rapport de parentĂ©, pourvu qu’on le connaisse un tant soi peu. Il n’y a pas de rĂšgle prĂ©cise pour l’emploi de cette expression mais en gĂ©nĂ©ral on Ă©vite de l’employer envers quelqu’un qui a moins de quarante ans. dans l’os[modifier le wikicode] L’avoir dans l’os = L’avoir dans le baba, l’avoir dans le cul. a ouf[modifier le wikicode] Expression encore trĂšs utilisĂ©e de nos jours, quelque chose qu’on a eu Ă  ouf a Ă©tĂ© obtenu gratuitement ou en tous cas sans payer, Ă  Marseille comme ailleurs ce qui est gratuit n’est pas forcĂ©ment donnĂ©, comprenne qui peut. Il semble qu’il y ait eu au cours du temps confusion de sens entre l’expression provençale a pouffe = gratuitement et une expression arabe ahouf qui signifie a satiĂ©tĂ© ... mais la confusion Ă  Marseille on la pratique avec un art consommĂ©, presque une science. de l’or pour faire les clairons[modifier le wikicode] C’est-Ă -dire du cuivre ou du laiton. Une rĂ©primande qu’on adresse aux vendeurs Ă  la sauvette sur les marchĂ©s, ou Ă  n’importe quel autre faussaire, qui proposent des bagues en or imitĂ© ou au mieux en plaquĂ© or. -Ta bague elle est en or pour faire les clairons ! des oursins dans la poche[modifier le wikicode] Ou dans le porte-monnaie. Des gens qui hĂ©sitent Ă  envoyer la main Ă  la poche ou au porte-monnaie pour payer, on dit que c’est parce qu’ils ont des oursins dans les poches ou dans le porte-monnaie. pachole[modifier le wikicode] La pachole est un filet de pĂȘche en forme de poche pour attraper les petits poissons. Dans le langage populaire ce mot dĂ©signe le vagin. pacoulin, pacoule, pagalenti[modifier le wikicode] Du latin pagus qui signifie champs ou agraire, transformĂ© en pagalen = paysan. Le pagalenti ou pacoulin est l’appellation pĂ©jorative et mĂ©prisante du paysan, dans son comportement, sa façon de s’habiller, de parler mais.... vu par les gens de la ville. La pacoule est un endroit perdu au milieu de nulle part, le bled, la zone . en pagaille[modifier le wikicode] Le mot provençal pagaĂŻo a donnĂ© en français le mot pagaille qui signifie dĂ©sordre, il a une deuxiĂšme signification qui n’est plus utilisĂ©e qu’à Marseille qui est paquet dont l’extension populaire a donnĂ©e par paquets. Il y a en pagaille de touristes = Il y a des paquets ou Il y a beaucoup de touristes . Des touristes, il y en a "en pagaille" = Il y en a en grande quantitĂ© pagadĂ©gun[modifier le wikicode] Du provençal Paga a dĂ©gun signifie Qui ne paye personne un pagadĂ©gun est un mauvais payeur, un pique-assiette, gĂ©nĂ©ralement quelqu’un qui se fait payer Ă  boire au bistro sans payer la sienne, synonyme aussi de radin. pain Ă  chanter[modifier le wikicode] Le pain Ă  chanter est une expression tombĂ©e dans l’oubli parce qu’elle n’a plus de raison d’ĂȘtre, c’était le nom donnĂ© jusqu’au XIXe Ă  l’hostie non encore consacrĂ©e, son nom vient peut ĂȘtre du fait que les religieuses le prĂ©paraient en chantant des cantiques, il est aussi fort possible que ce soit un sobriquet blasphĂ©matoire sur l’hostie elle-mĂȘme. paillot, paillote[modifier le wikicode] De "parpaillot" Ă©thymologie du provençal "parpaillo" "papillon" ou bien de Jean-Pierre Parpaille, chef protestant. Expression de mĂ©pris et d'intolĂ©rance datant des guerres de religion. Par extension, vise une personne supposĂ©e extĂ©rieure Ă  Marseille, Ă©trangĂšre Ă  ses mƓurs, puis plus rĂ©cemment une personne supposĂ©e extĂ©rieure Ă  une communautĂ© donnĂ©e et dont le faciĂšs, le style vestimentaire, les maniĂšres suscitent le rejet Ă©quivalant de "cave", "bouffon", "blanchard", "gadjo", "toubab". palanquĂ©e[modifier le wikicode] Dans le langage maritime, une palanquĂ©e est l’ensemble d’une charge soulevĂ©e par un palan. Dans le parler marseillais une palanquĂ©e signifie une quantitĂ© importante quelle qu’en soit la nature. Exemple De l’autocar il est descendu une palanquĂ©e de touristes. pantailler[modifier le wikicode] Du provençal pantaĂŻ = rĂȘve, songe ou mĂȘme cauchemar, chimĂšre. À Marseille quelqu’un qui pantaille c’est quelqu’un qui dit des choses vraiment Ă©tranges et mĂȘme inquiĂ©tantes en gros des propos de fou quelle qu’en soit la cause alcool, drogue, maladie, colĂšre... ou l’ñge souvent. pastaga[modifier le wikicode] Nom familier du pastis. plus que ce que le pape peut en bĂ©nir[modifier le wikicode] Se dit lorsqu’un groupe quelconque de personnes contient beaucoup d’individus. -Des profiteurs ? Il y en a plus que ce que le pape peut en bĂ©nir ! faire PĂąques avant les rameaux[modifier le wikicode] Expression qui signifiait, quand les mƓurs Ă©taient plus rigides, qu’un couple avait eu un enfant avant d’ĂȘtre mariĂ©. lever le parler,lever la parole[modifier le wikicode] Lever le parler lever = enlever ou Lever la parole Ă  quelqu’un c’est ne plus lui adresser la parole, le plus souvent Ă  cause d’une mauvaise maniĂšre. le parler qui fait parler[modifier le wikicode] Encore une construction Ă©trange. Cette expression un peu fourre-tout peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme Ă©quivalente Ă  l’expression je dis ça, je dis rien ou Je dis ça mais c’est une façon de parler, lorsque dans une discussion on Ă©voque comme dirait Michel Audiard, lorsqu’on cite un exemple qui n’est pas tout Ă  fait adaptĂ©, lorsqu’on laisse Ă©chapper une allusion qui pourrait dĂ©ranger. Ex -Ce que tu as fais lĂ  Marcel c’est couillon... et c’est mĂȘme bĂȘte ! -Je te remercie ! -Te fĂąche pas,je dis ça mais,c’est le parler qui fait parler ! Avec un peu d’expĂ©rience on arrive trĂšs bien Ă  comprendre les diffĂ©rentes utilisation de cette expression. le parler gras[modifier le wikicode] Le parler gras est l’équivalent, pour l’argot marseillais, de la langue verte pour l’argot parler gras comme son homologue parisien use largement de grossiĂšretĂ©s mais pas systĂ©matiquement, prĂ©fĂ©rant, chaque fois que c’est possible, l'antiphrase, le synonyme ou la mĂ©tonymie et surtout l’ironie, son origine mĂ©ridionale prĂ©fĂšrera aussi les longues phrases imagĂ©es plutĂŽt que la concision retrouve dans le parler gras des expressions anciennes qui font curieusement penser au style du dialoguiste de cinĂ©ma Michel Audiard, comme par exemple Le jour ou ta connerie te tombera sur les pieds t’as pas fini d’avoir des cors ! dans le parler gras et Le jour oĂč on mettra les cons sur orbite t’as pas fini de tourner ! chez Audiardainsi que les longues digressions pour engueuler quelqu’ Ă©crivains Albert Simonin et Auguste Le Breton font usage dans leurs romans de mots empruntĂ©s Ă  l’argot EugĂšne-François Vidocq dans son lexique d’argot avait remarquĂ© que certains termes d’argot parisien avaient Ă©tĂ© importĂ© par d’anciens forçats qui avaient fait leur temps au bagne de Marseille ou mĂȘme ceux de Toulon qui avaient passĂ©, Ă  leur libĂ©ration, quelques temps dans la citĂ© phocĂ©enne, les lĂ©gionnaires aussi qui Ă©taient basĂ©s au fort Saint Nicolas, ou Ă  Aubagne, les marins, sans parler des mauvais garçons qui sont allĂ©s exercer leurs talents Ă  Paris ont emmenĂ© avec eux des expressions telles que la pĂ©toche, bagarre, chourer, rĂ©bĂ©ca ou nervi qui sont passĂ©es dans le langage national. parpelles[modifier le wikicode] Du provençal parpello = paupiĂšre. Parpelles est le surnom plus ou moins amical qu’on donne aux femmes qui ont les yeux bien ou trop maquillĂ©s, on l’emploie aussi pour les femmes qui ont de beaux yeux. Quelqu’un qui a les yeux qui parpelĂšgent a un tic qui lui fait cligner constamment les femmes, paraĂźt-il, parpelĂšgent, pour faire du charme. passer la piĂšce[modifier le wikicode] Passer la serpillĂšre, la piĂšce Ă©tant le morceau de tissu. J’ai rangĂ© la piĂšce sous la pile ! pastis[modifier le wikicode] Du provençal Pastis = PĂątĂ©,bouillie sens de ce mot s’est Ă©tendu aux situations embrouillĂ©es,confuses lorsqu’on est dans la Nous sommes dans un brave voir ce mot pastis ! = On est dans un beau merdier ![9]. Ce mot est depuis longtemps le nom d’une liqueur anisĂ©e trĂšs prisĂ©e Ă  Marseille,voir pastis.Ce nom lui est venu Ă  cause de l’opacitĂ© lactescente que prend la boisson lorsqu’on mĂ©lange la liqueur,dĂ©jĂ  colorĂ©e,avec de l’eau,peut ĂȘtre un peu aussi Ă  cause de l’impression d’épaisseur que donne le breuvage lorsqu’il contient trĂšs peu d’eau. pastisson[modifier le wikicode] Du provençal pastissa = Brouillon, surchargĂ© de couleur ou d’ornements, et pastissar = patauger dans la boue. Se dit quand on a salit quelque chose, exemple les enfants ont fait un pastisson avec la peinture ! . Ne me pastisse pas la table avec la sauce . Ce terme dĂ©signe aussi un gĂąteau. "On les a eu Ă  dĂźner Ă  midi c’est dĂźner ils avait apportĂ© le pastisson". DĂ©signe aussi une grosse claque dans la figure "Il lui a virĂ© un pastisson, le mur lui en a rendu quatre!" pataclet[modifier le wikicode] Du provençal patacoun, patacuelo. La phrase en provençal Anen beĂčre patacuelo signifie Allons boire un petit coup. Pour un Marseillais le pataclet c’est le pastis. Le pataclet dĂ©signe aussi un sar poisson de roche, au corps argentĂ© et plat de petite taille patacaisse[modifier le wikicode] Du provençal patacado = grĂȘle de coups. Le mot patacaisse dĂ©signe un Ă©change de coups rapide et court mais violent, par un groupe de gens qui se disputent. Ce mot qui s’était Ă©tendu Ă  toute la France est tombĂ© en dĂ©suĂ©tude. Synonyme français empoignade. À ne pas confondre avec pataquĂšs qui dĂ©signe une faute de Français. patelles ou patĂšles[modifier le wikicode] Sont les traces de pas qu’on laisse sur le carrelage lorsqu’on a marchĂ© dans une flaque d’eau ou de boue. pĂąti[modifier le wikicode] Le pĂąti = les toilettes, les WC et par extension la y a aussi l’expression Mains de pĂąti sobriquet dont on affuble les personnes vraiment maladroites qui cassent tout ce qu’elle touchent. patin-coufin[modifier le wikicode] Du provençal patin-coufin avec un seul "F" = ceci-cela. Expression trĂšs utilisĂ©e encore de nos jours Ă  la fin d’une Ă©numĂ©ration. Ex Le chien, le chat, la belle-mĂšre et patin-coufin. synonyme de Et tout le tremblement. le pauvre[modifier le wikicode] Ă  Marseille le mot pauvre a un sens supplĂ©mentaire, il veut dire aussi feu au sens de dĂ©funt, Le pauvre Monsieur Bistagne = Feu monsieur Bistagne se retrouver Ă  payol, payolle, paillol ou paĂŻol[modifier le wikicode] Une expression qui signifie se retrouver À poil au sens figurĂ©, c’est-Ă -dire sans le sou, faire faillite, perdre tout son argent au jeu, dĂ©cavĂ©. Vient du provençal paiolo, qui signifie tas de paille. L’origine de cette expression vient de la marine. La payolle dĂ©signait l’ensemble de la paille qu’on mettait au fond de la cale d’un navire sur les planches en bois, pour isoler les marchandises de l’humiditĂ©. Quand un navire est Ă  payolle, c’est qu’il n’y a plus rien dedans, plus de marchandises. Ce mot est utilisĂ© par tous les Marseillais au quotidien, il fait complĂ©tement parti du vocabulaire courant ex -on va au resto ce soir? - Et non les gars je suis a payolle ce mois ci l’an pĂšbre[modifier le wikicode] Un Ă©vĂ©nement qui remonte Ă  l’an pĂšbre est un Ă©vĂ©nement qui remonte Ă  une Ă©poque trĂšs trĂšs lointaine. pĂ©caĂŻre, peuchĂšre[modifier le wikicode] Interjection signifiant "le pauvre !" ; le mot provençal pecaire dĂ©signe le pĂ©cheur. Dans le "Provençal Mistralien" c’est surtout le mot "pescaĂŻre" qui dĂ©signe le pĂȘcheur Français/Provençal de Jules Coupier. En ce sens l’occitan suit la diffĂ©renciation liĂ©e Ă  l’étymologie latine piscatorem / pecatorem qu’a perdue le français. Le marquis de Pescaire participa aux environs de 1524 au siĂšge de Marseille qui dut ĂȘtre levĂ© sans rĂ©sultat. Il est possible que dĂ©signant un assiĂ©geant malheureux son nom soit devenu synonyme de quelqu’un Ă  plaindre. Cette interprĂ©tation n’engage Ă©videmment que son auteur. la pĂ©cole[modifier le wikicode] Du provençal pecolo, c’est le terme qu’employaient les bergers pour dĂ©signer le crottin qui restait collĂ© au derriĂšre des moutons et formait une grosse touffe de poils qu’il fallait couper pour s’en terme est encore utilisĂ© de nos jours pour parler de tout ce qui prĂ©sente un aspect mal-foutu et peu engageant, le plus souvent les plats cuisinĂ©s, un rĂŽti mal cuit, un soufflĂ© qui s’effondre, ça peut aussi bien ĂȘtre quelqu’un minĂ© par une maladie, ou qui en sort, un chien au poil terne et Je sais pas ce que tu lui a fait Ă  ton chien mais on dirait qu’il a la pĂ©cole. Cette expression s’est maintenue parce qu’on a tous Ă©tĂ© enfant et que dans les cours de rĂ©crĂ©ation, il y a une phrase qui a fait florĂšs et que les petits anges utilisent envers leurs camarades encore aujourd’hui, il a la pĂ©cole, il a la peau du cul qui se dĂ©colle ! ChantĂ©e sur tous les tons. au PÈGAL[modifier le wikicode] Du provençal pĂ©gaĂč = PÈGAL Ă©tait le nom propre, dans les temps anciens, d’un bar, d’un bordel Ă  deux sous des quartiers chauds du port de Marseille oĂč se rendaient les marins et les gens peu fortunĂ©s, en manque d’affection. Les "filles" n’étant plus toutes jeunes ou n’ayant pas vraiment les qualitĂ©s requises pour la profession, on pouvait payer en nature. Depuis on envoie "au PÉGAL" quelqu’un qui n’a pas assez d’argent pour payer ce qu’il dĂ©sire ou qui propose une affaire foireuse, ainsi que les "tapeurs" et mĂȘme les commerçants qui vendent trop cher. À Paris il y a une expression similaire aller chez PLUMEAU qui Ă©tait un restaurant Ă  Montmartre il existe toujours[10] oĂč le patron acceptait d’ĂȘtre payĂ© d’un tableau par des peintres sans le sou. Avec le temps le sens originel de cette expression s’est un peu perdu, aujourd’hui on l’assimile plutĂŽt Ă  l’expression envoyer au diable ou envoyer trĂšs loin. pĂ©guer[modifier le wikicode] Du provençal pĂ©ga qui signifie coller, pĂ©guer est utilisĂ© dans les jeux d’enfants pour dĂ©signer Ă  Colin-Maillard par exemple, celui qui aura les yeux bandĂ©s ou Ă  cache-cache, celui qui devra retrouver les autres joueurs, l’équivalent francais de celui qui pĂšgue est celui " qui s’y colle ". pĂ©landron[modifier le wikicode] Du provençal pĂ©landroun = un pendard. Un pĂ©landron est un incapable comme on en voit peu. pĂšle, pĂ©lon[modifier le wikicode] Du provençal pĂ©la = Éplucher, ramasser une pĂšle ou un pĂ©lon signifie tomber,s’étaler de tout son long Ă  pieds,Ă  cheval ou Ă  peut rapprocher ces mots d’autres termes de l’argot national comme, se prendre un gadin,se vautrer. pendelotte[modifier le wikicode] Du provençal pendeloto = pendeloques ou pendentifs. Les pendelottes sont les tomates de formes allongĂ©es que les cuisiniers appellent olivettes. pĂ©nible[modifier le wikicode] Un pĂ©nible c’est un anxieux, un inquiet toujours cousin Tchoa c’est un gros pĂ©nible. pĂ©nĂ©quet[modifier le wikicode] Sieste. Notez que PĂ©nĂ©quet est masculin. pĂ©ssuguer[modifier le wikicode] Mot provençal qui signifie pincer. S’emploie gĂ©nĂ©ralement Ă  la forme passive, je me suis fait pessuguer signifie je me suis fais avoir ou je me suis fait pincer dans toutes les acceptions du terme, aussi bien aprĂšs une escroquerie, qu’attraper par la police, tomber amoureux, ĂȘtre piquĂ© par un insecte, mordu par un chien et le reste Ă  l’avenant. Un pessuguet un ou une pessuguette dĂ©signera un homme ou une femme qui minaude, en pinçant un peu les lĂšvres... pĂ©tasse[modifier le wikicode] Mot trĂšs employĂ© de nos jours dans toute la France qui vient du provençal pĂ©tas qui signifie littĂ©ralement pĂ©core pour dĂ©signer une femme sotte et prĂ©tentieuse. petite[modifier le wikicode] Terme ancien mais encore employĂ© pour dĂ©signer la baguette de pain, la grosse Ă©tant l’équivalent du pain parisien de 400 grammes. A noter qu’à Marseille la baguette de pain fait 200 grammes parce qu’à l’époque ou le poids s’exprimait en livre, la livre marseillaise faisait 400 grammes, un linguiste de l’époque, Etienne Molard, raconte qu’il demandait un jour Ă  un commerçant marseillais pourquoi Ă  Marseille la livre faisait 400 grammes et pas 500, le commerçant lui rĂ©pondit Parce que pour 500 grammes on dit dĂ©jĂ  un demi-kilo. la pĂ©toche[modifier le wikicode] Forme francisĂ©e du provençal pĂ©tacho c’est la peur, la poltronnerie. Ce mot est passĂ© dans le langage populaire dans toute la France. pĂ©ton[modifier le wikicode] Du provençal pĂ©toun = crotte. Un pĂ©ton c’est une trĂšs petite quantitĂ© de n’importe quoi mais toutes proportions gardĂ©es, un pĂ©ton de moutarde ou un pĂ©ton de ciment assimilation on a créé le mot pĂ©toulet qui dĂ©rive de pĂ©ton et qui dĂ©signe un petit cul, un diminutif Ă©grillard qu’on emploie Ă  propos des fesses d’une Elle a le pĂ©toulet qui chante ! = Elle a un petit cul charmant ! peu que peu[modifier le wikicode] Construction syntaxique un peu Ă©trange qui avait peut ĂȘtre Ă  son origine le sens de peu Ă  peu ou petit Ă  petit .Depuis, son usage s’est Ă©tendu Ă  bon an mal an ou l’un dans l’autre et tant bien que mal un commerçant dira Peu que peu j’arrive Ă  faire ma recette. Cette expression n’est plus utilisĂ©e que par les anciens. le petit-fils au pauvre Casse-Couilles ou Casse-Bofis[modifier le wikicode] Encore une expression toute empreinte du lyrisme marseillais. Pauvre Ă  Marseille signifie dĂ©funt ou feu, Casse-Couilles et son synonyme provençal Casse-Bofis sont des sobriquets bien connus qui s’adressent aux gens particuliĂšrement pĂ©nibles Ă  supporter. Lorsqu’un de ces enquiquineurs se retrouve dans une compagnie il y a toujours quelqu’un pour lui demander sur un ton faussement perplexe Tu serais pas un peu le petit fils au pauvre Casse-Couilles toi ? Pour lui signifier de façon Ă  peine aimable que ça commence Ă  bien faire. piacampi[modifier le wikicode] Du provençal pĂŻa = Piller et campi = les piacampi c’est un petit voyou qui se contente de petits coups qui rapportent peu et oĂč il n’y a aucun risque et par extension un minable, quelqu’un sans honneur, sans dignitĂ©. piades[modifier le wikicode] Du provençal piado qui dĂ©signe une empreinte de pied que l’on laisse, par exemple, sur un sol fraĂźchement lavĂ© et encore humide, ou dans la neige... "Ne marche pas en plein mitan, tu vas faire des piades, je viens juste de passer la piĂšce!" Par extension, ce mot dĂ©signe aussi habituellement les petits crabes avec lesquels on appĂąte pour la pĂȘche on dit aussi piadons... envoyer Ă  Pichauris[modifier le wikicode] Pichauris est une localitĂ© des environs de Marseille dans un massif montagneux. Autrefois elle Ă©tait considĂ©rĂ©e comme loin de Marseille, lorsqu’on envoyait quelqu’un Ă  Pichauris, on l’envoyait paĂźtre. Ex" Ton pognon ?... tu peux aller le chercher Ă  Pichauris " avoir les pieds carrĂ©s[modifier le wikicode] Cette crĂ©ation rĂ©cente s’applique en gĂ©nĂ©ral aux footballeurs qui jouent mal, mais son succĂšs l’a Ă©tendue aux autres sports oĂč on se sert de ses pieds, et mĂȘme aux actes de la vie courante lorsqu’on trĂ©buche. pignolades[modifier le wikicode] Il y avait autrefois, Ă  Marseille, l’expression c’est un auteur de tante Pigno pour dĂ©signer un mauvais Ă©crivain, un journaliste trop imaginatif. Depuis, cette expression a Ă©voluĂ© pour s’attacher Ă  des propos sans queue ni tĂȘte gĂ©nĂ©ralement pour faire rire la galerie. pignole[modifier le wikicode] Une pignole= une branlette. pignon[modifier le wikicode] Normalement le pignon est la graine que l’on trouve entre les Ă©cailles de la pomme de pin appelĂ©e pigne dans tout le sud, Ă  Marseille on a Ă©tendu le sens au noyau de l’olive et mĂȘme trĂšs souvent Ă  la cerise ou Ă  d’autres petits fruits. la Pie Jaune[modifier le wikicode] La Pie Jaune Ă©tait une marque d'eau de Javel trĂšs utilisĂ©e Ă  Marseille jusque dans les annĂ©es 1950 Ă  tel point que ce produit commercial est restĂ© attachĂ© Ă  l’idĂ©e de propretĂ© absolue chez les nom propre est devenu un nom commun qui fait office,encore de nos jours,de mĂ©taphore pour Ă©voquer un nettoyage vas me passer ta chambre Ă  la Pie Jaune ! = Tu vas me nettoyer ta chambre de fond en comble !. Dans d’autres rĂ©gions c’est le savon noir qui remplit ce rĂŽle. la pile[modifier le wikicode] Du provençalpilo = cuve, bassin. La pile dĂ©signe l’évier de cuisine Poser la vaisselle sur la pile = Poser la vaisselle sur l’évier. Une pile est gĂ©nĂ©ralement un Ă©vier en pierre de Cassis. un pin ne fait pas de chichourles[modifier le wikicode] La chichourle est le nom provençal du jujube un fruit trĂšs prisĂ© autrefois pour ses vertus mĂ©dicinales supposĂ©es, bien entendu il ne pousse pas sur le pin mais sur le jujubier. Ce dicton peut se rapprocher du dicton national un chien ne fait pas des chats ou tel pĂšre tel fils, pour des enfants qui ont le mĂȘme comportement que leurs parents. pince-vitres[modifier le wikicode] Traduction marseillaise et littĂ©rale de harpagon = qui a les doigts crochus. Un pince-vitres est un vieil avare qui a les doigts tellement crochus qu’il pourrait pincer une vitre. Ex Celui lĂ  c’est un pince-vitres ; si tu l’envoie au plafond il reste accrochĂ© ! ou bien, Si tu l’envoies au plafond il redescend avec le lustre ! pintĂ©[modifier le wikicode] Du provençal pinta = Qui a bu un coup de trop, pintĂ© mortel s’explique par lui-mĂȘme. pissadou[modifier le wikicode] Directement du provençal. Au dĂ©but c’était le pot de chambre, puis les urinoirs publics et lorsque ces deux moyens d’aisance ont disparu on a transfĂ©rĂ© le nom aux endroits publics ou privĂ©s, discrets, oĂč tout le monde s’arrĂȘte pour uriner en l’absence de lieux plus appropriĂ©s, en particulier les endroits oĂč les promeneurs indĂ©licats arrĂȘtent leurs chiens pour les laisser faire leurs besoins. Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©es on trouve le mot cagadou Ă  partir du verbe caguer voir ce mot. pites[modifier le wikicode] Du provençal pito qui Ă©tait dans les temps anciens une petite piĂšce de monnaie en cuivre, de faible valeur, frappĂ©e Ă  Poitiers, a donnĂ© son nom aux minuscules tĂąches qu’on fait lorsque la peinture dĂ©gouline du pinceau sur le sol ou la sauce sur la chemise et mĂȘme les miettes de pain quelquefois. Les pites de rousseur sont les tĂąches de son ou tĂąches de rousseur qu’on voit sur le visage de certaines personnes. piter[modifier le wikicode] Du provençal pitassa = becqueter, manger par petits coups de bec qui laissent des marques caractĂ©ristiques sur les d’abord pour dĂ©signer les petites marques faites par la rouille ou encore les Ă©rosions due au sable sur les chromes d’une voiture par exemple, ou les cloques dues Ă  l’humiditĂ© sur les de rouille . Un glissement sĂ©mantique s’est opĂ©rĂ© pour dire qu’on mange trĂšs peu, par manque d’appĂ©tit ou de temps Ex Comme j’étais Ă  la bourre j’ai eu juste le temps de piter Ă  midi .Lorsque le poisson grignote l’appĂąt sans vraiment mordre Ă  l’hameçon on dit qu’il pite .On l’emploie enfin comme Ă©quivalent Ă  picorer lorsqu’à l’apĂ©ritif on prend diffĂ©rents amuses-gueules dans plusieurs plats, lors d’un buffet, d’un brunch toujours Ă  Marseille on l’emploie aussi par antiphrase lorsque quelqu’un au rĂ©gime par exemple, mange beaucoup mais en prenant de petites quantitĂ©s Ă  chaque fois, on dit qu’il elle n’arrĂȘte pas de piter, les enfants aussi qui pour Ă©viter de se faire remarquer reprennent souvent de petites quantitĂ©s de friandises. s’emploie aussi pour dire; tu y a cru? t’as pitĂ©? t’as mordu Ă  l’hamecon? le pliant[modifier le wikicode] Petit fauteuil, pliable, fait d’une toile tendue entre deux jambages en forme de "X", trĂšs lĂ©ger, ce qui permet de le transporter oĂč l’on veut. Le pliant Ă©tait, Ă  une Ă©poque oĂč les Marseillais passaient de longues heures Ă  discuter sur le pas de la porte, l’accessoire indispensable des vieilles dames qui tenaient concile le soir quelquefois tard dans les chaudes nuits d’étĂ©, et discutaient du monde comme il va. le bon poids[modifier le wikicode] Faire le bon poids pour les marchandises vendues au poids consiste,lorsque la pesĂ©e dĂ©passe de peu le poids requis,Ă  arrondir au poids demandĂ© ainsi pour 1,05 Kg le commerçant ne fera payer que 1 Kg,la tolĂ©rance varie en fonction de la fidĂ©litĂ© du primeur de la La Capelette le commerçant te fais le bon poids = le marchand de lĂ©gume de La Capelette te fais une ristourne sur le cette expression s’est Ă©tendue aux autres marchandises qui ne sont pas vendues au poids on peut,alors,l’assimiler Ă  une autre expression,treize Ă  la douzaine,qui est elle mĂȘme imprĂ©cise,puisque certain commerçant,Ă  titre publicitaire,n’attendent pas qu’il y ait douze piĂšces pour en rajouter une. Comme toujours dans le parler populaire cette expression a dĂ©rivĂ© pour signifier son contraire lorsqu’on Ă©voque une valeur vas en avoir pour huit jours,bon poids! ,Ă  faire ce travail. = Tu vas en avoir pour huit jours,et certainement plus !,Ă  faire ce travail. se faire pointer[modifier le wikicode] Se voir refuser l’entrĂ©e d’une boite de On est allĂ© au Bazar hier soir mais on s’est fait pointer. ĂȘtre plus prĂšs de La Pomme que de Saint-Marcel[modifier le wikicode] Le grand cimetiĂšre de Marseille appelĂ© cimetiĂšre Saint-Pierre est situĂ© entre le quartier de La Pomme et celui de Saint-Marcel mais il est plus prĂšs de La Pomme que de Saint Marcel d’oĂč cette quelqu’un est plus prĂšs de La Pomme que de Saint-Marcel c’est qu’il est trĂšs vieux ou trĂšs malade, plus exactement fatiguĂ© comme on dit Ă  Marseille et que ses jours sont comptĂ©s ou qu’il est mort. la pommade[modifier le wikicode] Nom populaire de l'AĂŻoli. pougne[modifier le wikicode] Du provençal pougno = le poing, la paluche. S’emploie au Je vais te mettre une pougne ! = Je vais t’en coller une ! .Il y a un autre sens Se faire une pougne = Se masturber, se palucher. Ă  Pouzzoule[modifier le wikicode] Pays ou ville imaginaire, tellement loin qu’on peut difficilement l’atteindre, synonyme de PĂ©taouchnok, dans d’autres rĂ©gions ou Au diable Vauvert pour les parisiens. Se prononce Poutsoule. Le boulanger Ă©tait fermĂ©, j’ai Ă©tĂ© obligĂ© d’aller chercher le pain Ă  Pouzzoule . Noter que l’orthographe de ce nom est incertaine. Viens aussi d un quartier Ă©loignĂ© du centre de Naples pozzuolli et ramenĂ© par les premiers immigres napolitain Ă  marseille qui veut dire loin de ... ex laisse tomber c est trop loin c est Ă  pouzzoule se prononce pezzoule 😉 se la prendre avec quelqu’un[modifier le wikicode] S’en prendre Ă  quelqu’un, se prendre de bec avec quelqu’un, lui adresser des reproches, des rĂ©primandes Te la prends pas avec moi, j’ai rien Ă  voir la dedans ! quĂ©[modifier le wikicode] À la fin d’une affirmation signifie " hein ?" ou " n’est-ce-pas ?" "Il fait chaud , quĂ©?". Comme interjection signifie "quel" Mon Dieu quĂ© malheur!, QuĂ© fanfaron celui-lĂ  !, ou encore, employĂ© seul, pour marquer la dĂ©nĂ©gation lorsqu’on refuse de reconnaitre un fait -Je te dis que j’ai vu des soucoupes volantes..! -HĂš, quĂ© toi! quiller[modifier le wikicode] Une premiĂšre acception qui bien qu’utilisĂ©e dans le reste de la France Ă  une origine marseillaise. Quiller = Percher, placer sur une hauteur isolĂ©e ou un peu perdue. Ex L’oiseau est quillĂ© en haut de l’arbre . Les enfants ont quillĂ© le ballon sur le toit. Il est allĂ© se quiller dans les Alpes. ou plus littĂ©raire Le premier appartement, il Ă©tait quillĂ© en haut du Grand Pavois, au dix-septiĂšme Ă©tage, sur l’avenue du Prado.[11] La deuxiĂšme acception n’est utilisĂ©e qu’à Marseille. Quiller = Distancer les autres concurrents dans une course cycliste, pĂ©destre. Ex Dans le col du Tourmalet il a quillĂ© le peloton. Signifie aussi laisser les adversaires sur place aprĂšs un dĂ©marrage fulgurant. Ex Il les a quillĂ©s dans la derniĂšre ligne droite. rababĂšou[modifier le wikicode] Du provençal rababeĂč ou rabablou qui est l’onomatopĂ©e du tambour rababĂ©ou c’est quelqu’un qui radote, qui maugrĂ©e en permanence. rabĂącher[modifier le wikicode] En plus de sa signification premiĂšre rĂ©pĂ©ter inlassablement les mĂȘmes choses. RabĂącher Ă  Marseille veut dire divulguer, cafter ou mĂȘme dĂ©noncer quelqu’un, utilisĂ© surtout par les Il est allĂ© rabĂącher Ă  la maĂźtresse. rabailler[modifier le wikicode] Rabaia signifie ramasser en occitan. À la pĂ©tanque, jeter Ă  la rasbaille, c'est jouer au ras du sol. La technique est considĂ©rĂ©e comme peu noble et destinĂ©e au joueur peu douĂ©. Par extension, jeter quelque chose Ă  la rasbaille, c’est l’envoyer en l’air au hasard. les racanures[modifier le wikicode] Du provençal racun par l' italien raca = Les matiĂšres vomies. Les racanures est un terme gĂ©nĂ©rique qui dĂ©signe toutes les dĂ©jections qu’on peut trouver dans la rue. radaguer[modifier le wikicode] Rattraper rattraper. " DĂ©pĂȘche toi, je vais te radaguer ". Battre Ă  plates coutures. " Tu viens jouer au ballon ? Je vais te radaguer !" Etre radaguĂ© = Etre Ă©puisĂ© en français on dirait "ĂȘtre moulu" radasse[modifier le wikicode] La radasse Ă©tait Ă  l’origine un vieux filet de pĂȘche accrochĂ© Ă  un cadre qu’on laissait traĂźner au fond de la mer pour ramasser les oursins, cette mĂ©thode Ă©tait dĂ©vastatrice pour les fonds marins, elle a rapidement Ă©tĂ© on a traitĂ© de radasse d’abord les gens hommes ou femmes paresseux qui traĂźnaient d’un endroit Ă  l’autre pour distraire leur dĂ©sƓuvrement. De nos jours ce mot s’est Ă©tendu Ă  toute la France pour dĂ©signer une femme lĂ©gĂšre mais surtout stupide et vulgaire. Radasser = TraĂźner Se radasser = Se vautrer. Autre origine possible la radasserie. La radasserie radassiĂ© en provençal etait un long canapĂ© ou l’on pouvait s’installer a plusieurs pendant les heures de la sieste, dans une position semi allongĂ©e raille[modifier le wikicode] Du provençal raĂŻ = le troupeau, la raille Ă  l’origine c’était une bande de voyou, c’est devenu un nom gĂ©nĂ©rique pour la pĂšgre. rambins,rambains[modifier le wikicode] Du provençal rambaĂŻo qui signifie embrouillĂ©, confus, chercher des rambins s’emploie Ă  l’encontre de quelqu’un qui cherche Ă  semer la zizanie, Ă  crĂ©er des problĂšmes ou qui cherche de mauvais prĂ©textes pour se quereller. rapĂšgues[modifier le wikicode] Nom provençal qui dĂ©signe les herbes dont les fruits s’accrochent fortement aux vĂȘtements ou aux poils des animaux, le nom français est gratterons comme la bardane ou le gaillet gratteron. À Marseille on appelle de façon plus ou moins amicale rapĂšgues les gens qui s’incrustent, les pots-de-colle, les pique-assiettes ou les enfants qui sont toujours dans les jambes de leurs parents. rasquelube[modifier le wikicode] Du provençal rasquillo = sciure et loube = Une grosse est un sobriquet qui s’adresse aux avortons qui se donnent des airs de caĂŻd, qui jouent les durs. On l’emploie aussi pour les gens qui sont petits et menus. Synonyme français demi-sel, demi-portion. rastĂšgue, rastĂšgou, rastĂšgui[modifier le wikicode] Du provençal raste qui signifie aride, sans herbe. À Marseille quelqu’un qui est rastĂšgue est une personne maigre, efflanquĂ©e, le terme prend aussi le sens de pauvre, peu abondant, un repas rastĂšgue est un repas ou il n’y a presque rien Ă  manger. DĂ©signe aussi le comportement de quelqu’un un peu chiche, avaricieux, un "rĂ©tractĂ©". ratamards, ratamarts, rataillons[modifier le wikicode] Du provençal rata = rongĂ©. Les ratamards sont les restes de ce qui a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© mangĂ© ou entamĂ©, par extension tous les objets qui ont dĂ©jĂ  servi et qui sont mĂȘme Ă  bout. On peut mĂȘme l’employer envers des gens qui ont fait leur temps, des has been. Sur la mĂȘme racine on trouve Ă©galement les rataillons qui ne s’emploie qu’en parlant de la nourriture. Les rataillons de pain. De nos jours, un ratamards dĂ©signe Ă  Marseille un jeune bon Ă  rien, l’équivalent du français gĂ©nĂ©ral racaille. ratchou[modifier le wikicode] Mot mĂ©got, un clope. Un ratchou est celui qui a des oursins dans les poches = un avare ravan[modifier le wikicode] Du provençal ravan qui signifie fretin, rebut. Un ravan est un objet ou engin mĂ©canique en fin de vie ou tellement mal conçu qu’il en est inutilisable dĂšs sa mise en les soldes, les vendeurs ont ressorti tous les ravans ! À Marseille on l’emploie aussi pour les personnes. remettez vous[modifier le wikicode] Remettez vous est l’invitation que l’on adresse Ă  quelqu’un qui arrive et qui signifie asseyez vous, mettez vous Ă  votre aise rebĂ©ca[modifier le wikicode] Faire du rebĂ©ca, du provençal rebĂ©car qui signifie rĂ©pondre avec insolence ou arrogance, se rebiffer, a donnĂ© en français ancien se rebĂ©quer[12]. Cette expression a Ă©tĂ© reprise par le milieu proxĂ©nĂšte marseillais lorsque "les filles" se rebellaient, elle dĂ©signe aussi les disputes interminables pendant lesquelles les gens vident leurs sacs, l’équivalent en quelque sorte de prise de bec ou faire du foin. Cette expression n’est plus connue que des amateurs de phrases originales mais on peut la trouver dans certains livres de Leo Malet [13] regardelles[modifier le wikicode] Du verbe français regarder . Manger des regardelles signifie manger en regardant son assiette... vide. relĂ©guer[modifier le wikicode] Se blesser ou dĂ©traquer un objet. Ex Je me suis relĂ©guĂ© le pied en descendant l’escalier, Je lui ai prĂȘtĂ© ma voiture, il me l’a relĂ©guĂ©e . Son origine vient peut ĂȘtre du mot français RelĂ©guer = Rejeter Ă  une condition infĂ©rieure. ĂȘtre remontĂ© comme un bambou[modifier le wikicode] Expression tirant son origine des anciennes cannes Ă  pĂȘche en bambou qui se redressaient violemment quand la ligne venait Ă  casser. Ces mots sont maintenant utilisĂ©s pour dĂ©crire une personne en colĂšre qui se lĂšve brusquement et campe sur ses positions. rĂȘner[modifier le wikicode] Du provençal rĂ©nĂ©jar signifie pleurnicher sans qu’on puisse vraiment connaitre le motif de la plainte, s’applique le plus souvent aux enfants. Une des plus grosse expressions de marseille " tu es rĂ©nĂ©" c’est qu’un rĂ©nĂ©" ce mot signifie comme un Ăąne un abruti. Il semble que l'origine de l'expression soit l'utilisation de la forme participielle du verbe "Tu es Ă  plaindre". rĂ©pĂ©pier[modifier le wikicode] Du provençal repapia = verbe connait un regain d’utilisation depuis l’avĂšnement des chaĂźnes d’informations en continu et mĂȘme les autres qui reviennent en permanence sur la mĂȘme information toute la journĂ©e, plusieurs jours de suite. ressauter[modifier le wikicode] "Cet imbĂ©cile il a donnĂ© un coup de klaxon,il m’a fait ressauter que ça m’a donnĂ© le bĂąti-bĂąti voir ce mot. rester[modifier le wikicode] Cette expression n’est plus employĂ©e que par les "vieux" pour dire habiter, demeurerEx Je reste rue de l’Arbre. resquiller, resquilleur[modifier le wikicode] Ces mots signifient en provençal "glisser,glisseur" ou "patiner,patineur". Marcel Pagnol suivant l’analyse de Mistral, les a fait entrer au dictionnaire de l’AcadĂ©mie française en 1955 avec l’histoire suivante. En 1880 l’opĂ©ra municipal de Marseille donnait une reprĂ©sentation du "prophĂšte" de Meyerbeer. Dans une scĂšne importante de cet opĂ©ra on voyait un lac gelĂ© sur lequel Ă©voluaient des patineurs mais Ă  Marseille au mois de juin, impossible de trouver de la glace, on a donc demandĂ© Ă  un club sportif "le skating marseillais" de prĂȘter des patineurs Ă  roulette pour faire de la figuration en Ă©change de places gratuites Ă  l’opĂ©ra, l’illusion Ă©tait parfaite. Les patineurs en question arrivaient une heure avant la reprĂ©sentation passaient par l’entrĂ©e des artistes trĂšs fiers de leur prestation en criant Ă  la loge, " resquilleurs ! " mais, Ă©videmment des petits malins qui n’étaient pas patineurs, ont repris ce systĂšme Ă  leur compte pour entrer gratuitement, les patineurs qui Ă©taient 7 au dĂ©part se sont trouvĂ©s plus de 20 quelques jours plus tard, le manĂšge s’arrĂȘta mais le mot est restĂ© pour dĂ©signer les aigrefins[14]. de rifle[modifier le wikicode] Expression qui dĂ©crit tous les actes pĂ©remptoires tels que d’autoritĂ© À brule pourpoint Sans crier gare Sans prĂ©venir Exemple Il m’a vendu les chaussures et de rifle il m’a rajoutĂ© les chaussettes et le cirage = Il m’a vendu les chaussures et d’autoritĂ© il m’a rajoutĂ© les chaussettes et le cirage. une risade[modifier le wikicode] Du verbe risade c’est un moment de franche rigolade, une grosse marrade, en bref un moment oĂč on s’amuse bien, quelquefois aux dĂ©pens de quelqu’un lorsqu’on le fait tourner en bourrique par des plaisanteries qui Samedi soir on s’est fait une bonne risade. roubinioles, roubignioles[modifier le wikicode] Du provençal Roubin = roubignoles dĂ©signaient Ă  l’origine les rognons de mouton, par la suite le langage populaire a fait dĂ©river le sens vers testicules parce que suivant la lĂ©gende certains bouchers peu scrupuleux faisaient passer les testicules de mouton pour des on continue de dire roubignoles pour testicules. roulade[modifier le wikicode] Une roulade c’est un frimeur. sacagne[modifier le wikicode] Construction provençale Ă  partir d’un terme de vieux français lui-mĂȘme issu d’un mot italien Saccomanno = Homme de sac, spadassin puis brigand, voleur c’est-Ă -dire quelqu’un qui mettait ses bras et sa force au service de ceux qui payaient bien pour faire toutes sortes de mauvais coups, ou qui travaillait Ă  son compte quand il n’avait pas de Ă  sac signifiait piller, ravager, mettre en piĂšces, sacagne Ă©tait l’arme que portaient ces spadassins, et pouvait ĂȘtre une Ă©pĂ©e, un couteau ou prendre une forme discrĂšte comme une canne, un petit sac rempli de cailloux, une petite bouteille remplie de plĂątre solidifiĂ©, dissimulĂ©s sous le manteau, qui servaient de sacagne dans l’argot marseillais dĂ©signait d’abord une arme quelle qu’elle soit, puis essentiellement un couteau de forte taille. saquĂšti, sacoli[modifier le wikicode] Un saquĂšti en provençal c’est un petit sac du format de ceux qu’on donnait dans les grandes surfaces avant l’interdiction. Les Marseillais l’utilisaient, comme dans l’argot national pour parler du franc quand il existait encore en France Dix saquĂštis = Dix sacs = Un billet de cent francs. On l’emploie encore de temps Ă  autre pour parler de l’argent en gĂ©nĂ©ral. saint Jean-Bouche-d’Or[modifier le wikicode] On donne, par dĂ©rision, le surnom de l' archevĂȘque d' Antioche Jean Chrysostome Ă  des gens beaux-parleurs qui pensent tout savoir et avoir toujours raison. saint Suffren[modifier le wikicode] Il en est des expressions anciennes comme des herbes folles qui arrivent Ă  se faufiler Ă  travers le goudron ou les failles des chapes de bĂ©ton pour retrouver la lumiĂšre. On entend encore quelquefois chez les plus jeunes des expressions trĂšs anciennes qu’ils ont peut-ĂȘtre entendu par leurs grands-parents ou quelqu’un de trĂšs ĂągĂ©, qui les ont fait rire et qu’ils contribuent Ă  maintenir. Tu me fais venir le Saint Suffren ! est une de celles lĂ , elle s’emploie lorsqu’on sent monter une colĂšre terrible, proche de l’agitation ou de la dĂ©mence. Son origine remonte au XVIIIe, Ă  cette Ă©poque une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  Saint Suffren trĂšs vĂ©nĂ©rĂ© Ă  Marseille, situĂ©e au bout d’un petit chemin de pierre, proche de l’actuelle place Castellane, faisait l’objet d’un pĂšlerinage important parce que ce saint avait la particularitĂ© de calmer les crises d’agitation, de dĂ©mence et de transport au cerveau, les pĂšlerins ramassaient donc des branches Ă©pineuses sur le chemin de la chapelle et en faisaient une couronne qu’ils portaient sur la tĂȘte lorsque venait la crise, cette couronne s’appelait bien entendu le Saint Suffren. Pendant longtemps on a utilisĂ© cette expression, lorsque quelqu’un avait le sang Ă©chauffĂ© ou lorsqu’une maladie frĂ©nĂ©tique le minait. ExMon Dieu ! J’en peux plus de lui ! Il me fait venir le Saint Suffren . envoyer le salabre[modifier le wikicode] Le salabre c’est l’épuisette du pĂȘcheur qu’on utilise lorsque le poisson gigote trop au bout de la ligne, c’est en gĂ©nĂ©ral un aide qui le tend pour recueillir le poisson. Lorsque quelqu’un se dĂ©bat aux prises avec un travail qu’il n’arrive pas Ă  terminer on lui dit sur un ton goguenard Tu y arrives ? ou je t"envoies un salabre ? surtout si le travail en question est simple. Autre expression connue "Les tours de con, il les choppe avec un salabre..." Il enchaĂźne les bĂȘtise Ă  tours de bras... la sardine qui a bouchĂ© le port de Marseille[modifier le wikicode] Difficile de trouver une origine Ă  cette histoire, dont l’énoncĂ© au moins est bien connu des français, un ouvrage recense les plus plausibles[15]. Celle qui semble avoir le plus de succĂšs dans le public est l’histoire du Le Sartine, c’était le nom du ministre de la marine, une FrĂ©gate navire qui, partie de PondichĂ©ry en 1780, fut attaquĂ©e suite Ă  une erreur de pavillons par un navire anglais au large du Portugal, elle parvint tant bien que mal Ă  gagner le port de Cadiz en Espagne oĂč, aprĂšs quelques rĂ©parations de fortune, elle put reprendre la mer jusqu’à Marseille oĂč elle finit par sombrer dans l’entrĂ©e du port bloquant ainsi le passage aux autres bateaux. Les Marseillais, dont on dit qu’ils sont facĂ©tieux, avaient remarquĂ© que sur les armes de monsieur de Sartine figuraient trois sardines, et auraient fait des plaisanteries sur la sardine qui a bouchĂ© le port de Marseille cette lĂ©gende aurait permis d’introduire le personnage de Molinari dont il est question plus haut. DiffĂ©rents documents historiques attestent de la rĂ©alitĂ© de l’histoire de la Sartine, mais on est en droit de se demander, alors, pourquoi la plaisanterie n’est devenue qu’une lĂ©gende dont on ne connait pas l’origine exacte ? et surtout pourquoi les Marseillais qui sont des gens de mer se sont moquĂ© d’une telle tragĂ©die ? satoner[modifier le wikicode] Du provençal satouna = rosser, frapper violemment. Ce mot est maintenant employĂ© dans toute la France, pour dĂ©signer une expĂ©dition punitive lorsqu’une bande agresse un membre isolĂ© d’une bande rivale. schiaffe[modifier le wikicode] De l’italien schiaffo = une beigne, une Il lui a mis une schiaffe il lui a virĂ© la tĂȘte. scoumoune[modifier le wikicode] De l’italien scomunicato qui signifie excommunication autant dire maudit pour un mĂ©diterranĂ©en. La scoumoune c’est la poisse, on appelle aussi la scoumoune celui qui porte la poisse aux autres, c’était le surnom d’un gangster marseillais cĂ©lĂšbre dans les annĂ©es trente. schpountz[modifier le wikicode] Ceux qui ont vu le film de Marcel Pagnol[16] savent que ce sobriquet est attribuĂ© aux personnes un peu niaises qui se laissent facilement abuser et Ă  qui on fait un tas de blagues plus ou moins sympathiques, c’était aussi le surnom des allemands pendant la guerre et quelquefois encore aujourd’hui. crier....''sĂšbe''![modifier le wikicode] SĂšbe selon FrĂ©dĂ©ric Mistral est une interjection provençale sĂšbou qui viendrait de l’arabe et qui signifie merci au sens de je me rends. À Marseille on a fait crier sĂšbe Ă  une vis ou un clou rĂ©calcitrant qu’on est parvenu Ă  extraire, une souche qu’on a arrachĂ©e, Ă  tout travail qu’on est arrivĂ© Ă  terminer aprĂšs une rude bataille, ou Ă  toute personne qu’on a amenĂ© Ă  composition. sĂšgue[modifier le wikicode] La masturbation. Va te faire une sĂšgue ! Va te sĂ©guer ! = Va te faire voir !, va au diable ! les sequins[modifier le wikicode] Le sequin est une ancienne monnaie d’or qui avait cours Ă  sequins qu’on prononce seuquins en argot marseillais c’est les sous, le fric. Ex C’est pas tout d’avoir le beau costard il te faut aussi les sequins sinon tu aura l’air d’un pĂ©landron ! si un jour il pleut de la soupe, tu seras le seul avec une fourchette ![modifier le wikicode] Apophtegme terrible et terriblement marseillais, qu’on profĂšre en gĂ©nĂ©ral envers une personne vraiment malchanceuse, toujours dans la dĂ©bine Ă  qui il manque toujours 19 sous pour faire vingt ronds pour reprendre une autre expression de l’argot national. On peut aussi l’appliquer Ă  quelqu’un particuliĂšrement empotĂ© qui accumule les gaffes et les bĂ©vues. skiffouze[modifier le wikicode] De l’italien schifoso = rĂ©pugnant, skiffouze c’est un gros dĂ©gueulasse, c’est aussi quelqu’un qui ne sait pas se tenir en sociĂ©tĂ© un marque-mal voir ce mot.Ex Regarde moi ce skiffouze avec son pantalon dĂ©braillĂ© et ses esquiche-merde voir ce mot aux pieds ! sourd comme un toupin[modifier le wikicode] Du provençal toupin = Pot. Sourd comme un toupin = Sourd comme un pot sourne[modifier le wikicode] Lorsque le son perçu est troublĂ© ou qu'il n'est pas franchement audible. Ex On ne comprends pas ce qu'il dit Ă  la tĂ©lĂ©, c'est sourne la spina[modifier le wikicode] De l’expression italienne spina dorsale = l’épine dorsale Ă©quivalent de l’expression française le nerf de la guerre c’est-Ă -dire les capitaux pour se lancer dans une opĂ©ration, avec un effet augmentatif pour prĂ©ciser que non seulement il faut des capitaux mais qu’il en faut monter un garage il faut avoir de la spina! = Pour monter un garage il faut avoir les reins solides ! squinfus[modifier le wikicode] A Marseille, choper le squinfus ou avoir le squinfus, c’est avoir une maladie indĂ©terminĂ©e mais potentiellement grave. straou[modifier le wikicode] Un straou, dĂ©formation du provençal trauc avec un s prosthĂ©tique, dĂ©signe un trou. - "Je me suis fais un putain quĂ© straou qu’on y voit Ă  travers" un coup de strappe[modifier le wikicode] Prononciation marseillaise de coup de est un mot anglais qui signifie laniĂšre, en l’occurrence la laniĂšre de cuir qui servait autrefois a fouetter les punis en prison Ă  l’armĂ©e ou mĂȘme dans certains internats, il y a un Ă©quivalent allemand la schlague qui est une baguette qui servait Ă  la mĂȘme chose dans les mĂȘmes endroits. À Marseille l’expression un coup de strappe est utilisĂ©e dans le sens de un coup de fusil ou coup de bambou dans un restaurant oĂč on a payĂ© trop cher, puis le sens s’est Ă©tendu Ă  arnaque, elle est presque exclusivement employĂ©e dans ce sens actuellement. ExIl m’a fait un coup de strappe = Il m’a fait une entourloupe supion, suppi[modifier le wikicode] La seiche et la petite seiche. Origine inconnue, peut ĂȘtre de l'italien seppia ou du grec soupia. sur la tĂȘte d’un teigneux[modifier le wikicode] La Teigne maladie est une affection du cuir chevelu particuliĂšrement inesthĂ©tique et peu ragoutante qui donne de violentes dĂ©mangeaisons, elle est causĂ©e par un champignon. À Marseille lorsqu’on est gourmand d’un plat ou d’une friandise quelconque on dit qu’on en mangerait mĂȘme sur la tĂȘte d’un teigneux. tafanĂ ri[modifier le wikicode] Le tafanĂ ri dĂ©signe Ă  Marseille le postĂ©rieur, l’os bertrand voir plus haut. AbrĂ©gĂ© parfois en taf, il peut semer la confusion lorsque quelqu’un dira d’une demoiselle qu’elle a un bon taf, ne faisant pas forcĂ©ment rĂ©fĂ©rence Ă  son travail, selon l’expression rĂ©cente qui a cours en France. tanquĂ©e[modifier le wikicode] Du provençal tanca = PlantĂ©, campĂ©. S’emploie pour parler d’une jolie femme. Ex. Elle est bien tanquĂ©e = Elle est bien fichue. Elle est tanquĂ©e = C’est un canon. Le mot pĂ©tanque, de l’occitan petanca, contraction de pĂš pied » et tanca attache », c’est-Ă -dire pieds joints », fait allusion Ă  la position fixe que doivent adopter les joueurs pour lancer les boules contrairement Ă  son ancĂȘtre le Jeu provençal. tant que ça vire, fais des tours ![modifier le wikicode] Un aphorisme qui engage Ă  continuer une action lorsqu’elle donne des rĂ©sultats bĂ©nĂ©fiques. On peut le comprendre comme Tant que ça marche, on continue ! ou On ne change pas une Ă©quipe qui gagne !. On peut encore entendre la forme provençale originelle "Tant que viro fa de tour". taravelle[modifier le wikicode] Du provençal Taravello = l’origine une latte de bois qui se fixait sur la meule du moulin et tournait avec elle, puis cylindre de bois de la dimension d’un manche d’outil qu’on enclenchait dans une roue pour la faire tourner, cette piĂšce Ă©tant amovible on pouvait la retirer pour s’en servir d’arme en cas de bagarre, comme le tonfa mot dĂ©signe, tout objet contondant pouvant servir de longtemps Ă  Marseille sur les stades c’était le piquet de corner qui servait de taravelle entre supporteurs adverses, lors de contestation sur l’attribution d’un but, ou d’un Il lui a dit 2 fois de s’arrĂȘter, Ă  la troisiĂšme il lui a mis un coup de taravelle sur le cabestron! voir ce mot tarpin[modifier le wikicode] Mot d’origine possiblement gitane. Signifie "beaucoup" ou "trĂšs" et est trĂšs largement employĂ© aujourd’hui, notamment par les jeunes gĂ©nĂ©rations. "Il fait tarpin beau", "Y’a tarpin de monde", soit "Il fait trĂšs beau", "Il y a beaucoup de monde". taquet[modifier le wikicode] Le taquet Ă©tait, au temps de la marine Ă  voiles, une latte de bois percĂ©e d’un trou Ă  chaque extrĂ©mitĂ© sur laquelle s’enroulaient les cordages pour rĂ©duire la voilure, cet objet servait souvent d’arme lors de bagarres entre marins, pour les punitions aussi on administrait quelques coups de taquet .Depuis ce nom est devenu synonyme de coups de quelque nature que ce Je vais te mettre un taquet dans les dents = Je vais te mettre une baffe dans la gueule ou plus cĂ©lĂšbre Moi, j’allais le relever. Mais il m’a donnĂ© des coups de pieds de par terre. Alors je lui ai donnĂ© un coup de genou et deux taquets. Albert Camus, l’Étranger, 1942 tchapacan[modifier le wikicode] Orthographe phonĂ©tique. Vient de l'italien acchiappare et can qui signifie attraper les chiens, les diffĂ©rentes prononciations patoisantes des italiens qui venaient Ă  Marseille ont donnĂ© cette prononciation approximative qu’on retrouve Ă  Marseille. Le tchapacan c’est littĂ©ralement l’attrapeur de chiens celui qu’on appelait pour attraper les chiens dangereux ou malades ou tout simplement pour les tondre et enlever les tiques. Bien Ă©videmment c’était un travail exĂ©cutĂ© par des gens qu’on ne voulait pas dans d’autres emplois, de plus Ă©tant payĂ©s Ă  la tĂąche il travaillaient vite et bĂąclaient le travail. Depuis on appelle tchapacan quelqu’un qui travaille mal, les premiers Ă  avoir droit Ă  ce sobriquet Ă©tant bien entendu les coiffeurs. tchatche[modifier le wikicode] D’aprĂšs FrĂ©dĂ©ric Mistral, la tchatche c’est le chant de la cigale, Ă  Marseille c’est devenu un discours volubile et interminable. tcheugade[modifier le wikicode] De l’italien accecato, aveugle, mal voyant il n’y voit pas, il est tcheugade ! tchouche, tchoutchou[modifier le wikicode] Encore un rapprochement avec des mots italiens Ă  savoir ciuccio et ciuco qui dĂ©signent les Ăąnes, les bourricots, les bĂȘtes de somme. Un tchouche est quelqu’un qui a vraiment du mal avec les apprentissages quels qu’ils soient, on ne peut rien lui faire entrer dans la tĂȘte, ni l’apprentissage scolaire ni l’apprentissage professionnel ni l’apprentissage de la vie...un boulet comme on dit aujourd’hui. Ce mot peut Ă©galement prendre une valeur affective pour dĂ©signer un bambin. terminarĂšs[modifier le wikicode] Vraiment et dĂ©finitivement fini. Au supermarchĂ©, les promos, c’est terminarĂšs !. teston, testard[modifier le wikicode] Du provençal tĂšsta = la tĂȘte, teston est un diminutif tandis que testard est un augmentatif plutĂŽt pĂ©joratif. Le teston est avant tout la tĂȘte "J’ai mal au teston" pour "j’ai mal Ă  la tĂȘte". Par analogie et antiphrase, quelqu’un qui est un teston est Ă  Marseille quelqu’un qui a la tĂȘte bien remplie. Le mot testard est l’équivalent du français tĂȘtu. que ti ou que tchi[modifier le wikicode] Du provençal ges ou gis suivant les rĂ©gions et qui signifient rien. -Je n’y comprends que ti = Je n’y comprends goutte, je n’y comprends rien. la Tinche, la tenche[modifier le wikicode] La quĂȘte. Faire la tinche c’est collecter de l’argent, pour le dĂ©part d’un collĂšgue Ă  la retraite par exemple, le curĂ© fait aussi la tinche Ă  la fin de la messe. On l’emploie aussi pour dĂ©signer le "pot" la cagnotte qu’on constitue pour payer le cafĂ© entre collĂšgues de travail ou pour alimenter les paris dans certains jeux aux cartes ou aux boules. Ce mot vient peut ĂȘtre du provençal tencho qui dĂ©signait le seau contenant la peinture qui servait Ă  marquer les barriques ou les planches de bois. fais tirer...![modifier le wikicode] Du provençal FaĂŻ tira! = En avant..! ou Continue...!. Se dit Ă  soi-mĂȘme ou Ă  un tiers pour se mettre Ă  l’Ɠuvre ou pour encourager Ă  poursuivre l’effort Ă  persĂ©vĂ©rer. tirer[modifier le wikicode] À Marseille ce verbe prend le sens de donner comme dans les expressions Je vais te tirer une gifle pour Je vais te donner une gifle; Il m’a tirĂ© une pince pour Il m’a pincĂ© ou mĂȘme Je vais me tirer un coup de peigne= Je vais me donner un coup de peigne. toc[modifier le wikicode] Un toc c’est un morceau de n’importe moi un toc de fromage que je finisse mon pain. tomber du d’un platane[modifier le wikicode] En Provence on dit plus volontiers Tomber du figuier mais comme Ă  Marseille on trouvait, avant qu’une maladie venue d’outre-Atlantique[17] ne les dĂ©cime, plus de platanes que de figuiers, on a inventĂ© l’expression tombĂ© du platane pour dĂ©finir quelqu’un qui a un air hĂ©bĂ©tĂ©, un peu stupide, Ă©quivalente Ă  tombĂ© des nues. tomber d’un cinquiĂšme[modifier le wikicode] Se dit d’un vĂȘtement qui est trop grand prends une taille au-dessous, cette veste, elle te tombe d’un cinquiĂšme ! totĂšne[modifier le wikicode] La totĂšne est le nom marseillais de l' encornet. torpiller[modifier le wikicode] Emprunter de l’argent Ă  son entourage, taper les amis chaque toupin trouve sa cabecelle[modifier le wikicode] Du provençal toupin = pot et caburcello = couvercle. Chaque toupin trouve sa cabecelle est l’équivalent du proverbe français Chacun trouve chaussure Ă  son pied. Tourne-vire[modifier le wikicode] Encore une redondance,tourner et virer Ă©voquent la mĂȘme action et les deux ensemble sont utilisĂ© pour dĂ©signer quelqu’un qui tourne en rond toute la journĂ©e Ă  cause du on peut dire il fait le tourne-vire toute la journĂ©e ou bien J’ai tournĂ©-virĂ© toute la journĂ©e. On l’emploie aussi comme Ă©quivalent Ă  d’une chose Ă  l’autre lorsqu’on passe Ă  diverses petites activitĂ©s qui mises bout-Ă -bout font passer la journĂ©e sans qu’on s’en est parti Ă  14 Heure,on a fait les courses,puis on est allĂ© chez des amis,en sortant on a rencontrĂ© mon frĂšre avec qui on a discutĂ© et tourne-vire il Ă©tait 20 heure ! Il y a trĂšs longtemps le tourne-vire Ă©tait aussi le nom du manĂšge de chevaux de bois. tous les couillons vont Ă  la ville[modifier le wikicode] se dit en parlant de quelqu’un qui prend les autres pour des imbĂ©ciles "Evidemment qu’il fait des Ă©conomies, il mange toujours chez les uns ou chez les autres, c’est sĂ»r que comme ça tous les couillons vont Ă  la ville ! " travailler comme les femmes de Toulon[modifier le wikicode] PrĂ©cisons tout de suite que la ville de Toulon et les femmes qui y habitent ne sont mentionnĂ©es ici que pour la rime d’une maxime marseillaise qui s’énonce ainsi Il travaille comme les femmes de Toulon, il fait le mitan et laisse les qui se traduit par Il travaille comme les femmes de Toulon, il fait le milieu et laisse les propos de quelqu’un qui n’est pas trĂšs travailleur et ne fait que le travail qui se voit en nĂ©gligeant la finition et le travail qu’on ne voit pas tout de complĂštement fainĂ©ant mais bien paresseux tout de mĂȘme. tout ce qui entre fait ventre ![modifier le wikicode] À l’origine on laissait Ă©chapper cette exclamation en prĂ©sence de quelqu’un qui se tenait bien Ă  table, qui mangeait tout ce qu’on lui prĂ©sentait, de bon appĂ©tit sans aucune aversion pour aucun l’a Ă©tendu par la suite aux gens qui font feu de tous bois, qui arrivent Ă  faire usage d’objets qui sont devenus inutiles aux autres. trapanelle, trapadelle[modifier le wikicode] Une vieille voiture, une guimbarde, un tacot. Ce mot vient du provençal trapanĂšla qui signifie piĂšge, embĂ»che. tricot[modifier le wikicode] Tricot Ă  Marseille est devenu un terme gĂ©nĂ©rique qui dĂ©signe toutes les piĂšces de vĂȘtements qui habillent le haut du corps Ă  l’exception des chemises Ă  boutons, quel que soit le tissu utilisĂ© et quel que soit son mode de confection, ainsi le mot tricot remplace les mots pull-over, chandail et mĂȘme maillot, tee-shirt, sweat-shirt. Ex Tricot de peau = Maillot de corps. troquet[modifier le wikicode] Dans le langage français populaire troquet dĂ©signe un bar, les linguistes les plus savants n’ont pas pu Ă©tablir l’origine de ce mot, pourtant il existe dans la langue provençale le mot trauquet qui signifie petit trou, FrĂ©dĂ©ric Mistral nous indique l’expression faĂŻre trauquet pour passer la nuit Ă  se divertir ou passer la nuit au jeu dans un cabaret. marcher Ă  trousse-cĂšbe[modifier le wikicode] Pour ramasser les petits oignons, les cĂšbes, on positionne gĂ©nĂ©ralement ses pieds en canard . Ainsi, cette expression signifie que l’on marche en canard et Ă  reculons. On dit aussi marcher comme ceux de Saint Cannat ville qui s’est fait une spĂ©cialitĂ© dans la culture des cĂšbes ou cĂ©bettes. tubette[modifier le wikicode] Du provençal tubĂ  = Fumer. Ce mot n’est plus utilisĂ©, il dĂ©signait autrefois la cigarette. ça me va et ça me vient[modifier le wikicode] Ça me contrarie, ça m’énerve. On emploie cette expression lorsqu’on a du mal Ă  digĂ©rer une situation, lorsqu’on rumine une mauvaise action qui nous a Ă©tĂ© faite. Ex Ça me va et ça me vient qu’on m’ait changĂ© de poste ! va te faire...[modifier le wikicode] À Marseille comme certainement dans beaucoup de villes oĂč il fait chaud, on vit dehors au contact les uns des autres ce qui oblige souvent Ă  avoir une "discrĂ©tion ostentatoire" ou une "faconde mesurĂ©e", voici un exemple entendu d’un monsieur Ă  qui sa femme demandait de se calmer le mari rĂ©pondit "Je m’énerve peut-ĂȘtre mais je garde mon sang froid....je m’énerve calmement !". On dit des Marseillais que leur exubĂ©rance cache une grande pudeur, on le voit dans des disputes qui peuvent difficilement passer inaperçues tant on vit en public, le Marseillais rechignera Ă  employer une injure explicite, parce que son sens du contact lui rappellera en permanence qu’il y a dans l’assistance des gens qui, en raison de leur Ăąge ou de leurs convictions, ne doivent pas entendre de grossiĂšretĂ©s, ce rĂ©flexe atavique le poussera naturellement Ă  trouver des tournures de phrases qui, tout en gardant leur pouvoir Ă©vocateur, resteront audibles aux oreilles chastes. Dans tous les peuples du monde l’injure la plus rĂ©pandue consiste Ă  proposer Ă  son interlocuteur d’aller subir les derniers outrages, d’aller se faire introduire. À Marseille on garde la proposition de base mais on modifie par un euphĂ©misme l’indication, les femmes d’ailleurs passent carrĂ©ment la fin sous silence "va te faire !" ou mieux " Va...va...va !". Les hommes qui tiennent quand mĂȘme Ă  ce que les choses soient dites, proposeront Ă  leur interlocuteur une activitĂ© dont l’originalitĂ© n’est limitĂ©e que par l’imagination de celui qui est en colĂšre, la seule condition est le caractĂšre saugrenu de l’invitation qui doit compenser l’absence de grossiĂšretĂ© et mettre les rieurs de son cĂŽtĂ©. Par exemple Va te faire dire la messe Va te faire dire les Ă©vangiles Va te faire opĂ©rer Va te faire escoundre C’est Ă  dire, "Va te cacher" Va te faire une patrouille Va te faire peindre Va te faire allonger Va te faire tĂ©ter les yeux Va te faire sucer les dents.... la liste n’est pas limitative. Dans les annĂ©es soixante-dix une expression Ă©tait en vogue, dans les embouteillages on entendait souvent "Va te faire dire scapouline chkapouline...! tronche plate !" inutile de chercher l’étymologie ni l’orthographe de "scapouline" dans un dictionnaire, Ă  ce niveau de lyrisme c’est presque une amabilitĂ©, il faut aussi apprĂ©cier le nappage chocolat sur ce gĂąteau linguistique, c’est-Ă -dire la petite amabilitĂ© terminale concernant la particularitĂ© physique supposĂ©e de la victime, lĂ  aussi il est hors de question de traiter quelqu’un de "boiteux" ou autre.... on a sa pudeur, les difformitĂ©s doivent ĂȘtre de pure invention, en voici une courte liste Tronche-plate Suce-cube Saute-rigole Ă  ne pas confondre avec saute-ruisseaux Danse-Ă -l’ombre Tronche d’ours Tronche d’àpi en provençal, l’àpi est le nom que l’on donne au cĂ©leri Frise-poulet Jambes-de-grive Bouche-de-vieille Zyeuxyeux-de-bogue un poisson Zyeux-de-poule Guinche-lune Moustache-de-phoque Figure-de-poulpe Mange-merde.... De quoi rivaliser avec le capitaine Haddock. vĂ©[modifier le wikicode] vĂ© De l’impĂ©ratif du verbe provencal veire, VĂ© signifie regarde, vois ». VĂ© le l’autre, avec son pantalon tout estramassĂ©! vengaiĂšu[modifier le wikicode] Prononcer vengaiĂšou du provençal venga a iĂšu qui signifie viens Ă  moi, l’expression complĂšte est venga a iĂ©Ăč quĂ© te porte Ă  l’oustau = Viens Ă  moi que je t’emmĂšne Ă  la maison. Un vengaiĂšu est un radin qui rĂ©cupĂšre tout ce qu’il trouve pour le vendre ou le rĂ©utiliser, qui se fait inviter partout oĂč il peut pour garder son argent. venir[modifier le wikicode] À Marseille l’utilisation de ce verbe se fait, en plus de la signification française, par imitation de la langue italienne, dans le sens deattraper ou donner en parlant des maladies ou de certains Ă©tats d’ Ça m’a fait venir le bomi voir ce mot= Ça m’a donnĂ© la nausĂ©e Il m’a fait venir les fonfonis voir ce mot= Il m’a fait choper une crise de nerfs. Il m’est venu comme des plaques rouges.= Ça m’a donnĂ© une sorte d’eczĂ©ma. Il lui est venu l’infarctus.= Il a fait un infarctus. À partir de ces quelques exemples le lecteur devrait pouvoir comprendre toutes les autres et elles sont nombreuses. ventre[modifier le wikicode] Ventre, Ă  Marseille, est utilisĂ© Ă  la place de ventrĂ©e lorsqu’on a beaucoup mangĂ© d’un Je me suis fait un ventre de coquillage. = J’ai mangĂ© beaucoup de coquillage. Mais on l’emploie aussi dans l’expression je me suis fais un ventre de rire = J’ai ri Ă  me faire pĂ©ter les boutonniĂšres. viĂ©[modifier le wikicode] Du provençal viĂ© = le trĂšs utilisĂ© dans les manifestations de colĂšre. L’expression Faire des viĂ©s peut s’appliquer aussi bien Ă  quelqu’un qui fait des maniĂšres, qu’à quelqu’un qui fait du baratin, qui cherche des prĂ©textes, des faux-fuyants. Une expression fantaisiste connaĂźt un grand succĂšs depuis trĂšs longtemps. Lors de colĂšres rĂ©elles ou feintes, pendant une partie de pĂ©tanque par exemple, lorsque la boule suit une trajectoire surrĂ©aliste on s’écrie Et mon viĂ© Madame Olivier ! Votre chien encule le mien Au fond du jardin Et vous dites rien ?! Fan de putain ! Ces vers de rimailleurs n’ont bien entendu aucun rapport avec la situation ni mĂȘme de signification observable mais ils font toujours rire la galerie et ils dĂ©contractent... ce qui est le but recherchĂ©. Le viĂ© de mer, ou le ViĂ© marin est le nom marseillais de l'holothurie ou concombre de mer. Il y a, Ă  Marseille sur le rond-point du Prado une rĂ©plique de la Statue de David tout nu dont l’original a Ă©tĂ© sculptĂ© par Michel-Ange, cette statue qui tourne le dos Ă  la mer fait donc face Ă  la ville ce qui lui a valu d’ĂȘtre surnommĂ©e monsieur ViĂ©verville, comprendre monsieur viĂ©-vers-ville, par les Marseillais. À Marseille l’expression Et mon viĂ© ! est l’équivalent exacte du français Et merde ! et s’emploie encore trĂšs couramment. la vie des rats[modifier le wikicode] Expression sibylline s’il en est, d’une situation qui n’en finit plus, qui s’éternise on dit qu’elle dure la vie des rats... mais pourquoi les rats qui ne vivent guĂšre plus de trois ans ? On peut penser que c’est leur prolifĂ©ration et la difficultĂ© Ă  s’en dĂ©barrasser lorsqu’ils ont colonisĂ© un endroit qui sont Ă  l’origine de cette expression. L’expression la vie des morts s’emploie dans le mĂȘme sens, peut ĂȘtre parce que les morts sont poĂ©tiquement promis Ă  l’éternitĂ© ? viole[modifier le wikicode] C’est l’autre nom de la viĂšle Ă  roue, instrument de musique folklorique qu’on remarque parce qu’il rĂ©pĂšte souvent le mĂȘme motif inlassablement, une viole Ă  Marseille c’est quelqu’un qui parle beaucoup en rĂ©pĂ©tant les mĂȘmes choses.... comme le moulinari citĂ© plus haut. On l’emploie aussi pour Ă©voquer les gens facĂ©tieux qui parlent beaucoup mais pour faire rire la galerie ou faire des blagues, en particulier ces personnages typiques des bistros marseillais qui balancent des vannes complĂštement fantaisistes et loufoques Ă  des gens susceptibles pour les mettre en colĂšre et provoquer l’hilaritĂ© gĂ©nĂ©rale. Le terme français histrion est un bon synonyme de viole. Ex QuĂ© viole celui lĂ  ! ! virelet[modifier le wikicode] Un virage sur la route, mais la sonoritĂ© bon-enfant du mot est trompeuse car cette litote marseillaise dĂ©signe en rĂ©alitĂ© un virage dangereux ou on risque la mort. vire-merde[modifier le wikicode] Expression certainement inventĂ©e un jour de grande colĂšre, c’est une baffe appliquĂ©e du revers de la main. faire virer[modifier le wikicode] Signifie dĂ©clencher une tornade destructrice dans un moment de fureur, tout S’il continue Ă  me gonfler voir ce mot je vais faire virer il va y avoir du sang sur les murs et de la viande accrochĂ©e au plafond ! Encore une expression qu’on pourrait rapprocher d’une rĂ©partie de Michel Audiard dans Les tontons flingueurs Moi quand on m’en fait trop j’correctionne plus, j’dynamite... j’disperse... et j’ventile...Au 4 coins d’Paris qu’on va l’retrouver Ă©parpillĂ© par petits bouts façon puzzle... Il y a une extension raffinĂ©e Ă  cette expression Les couilles elles m’ont virĂ©es j’y ai mis une pougne dans la nazole ! voir ces mots = Il me les a brisĂ©es menu encore Audiard ! je lui en ai collĂ©e une ! vire-vire[modifier le wikicode] De virer. Le vire-vire est le manĂšge de chevaux de bois pour les enfants. Ce mot dĂ©signe aussi les joutes nautiques qui se dĂ©roulent sur un plan d’eau calme au moyen d’embarcations assez longues mues par des rameurs et munies Ă  l’avant d’une plateforme surĂ©levĂ©e sur laquelle se tient le jouteur armĂ© d’une lance de tournoi mĂ©diĂ©val, terminĂ©e par une boule de chiffon. Le jeu consiste Ă  faire chuter l’adversaire en le percutant avec la lance. DĂ©signe aussi un Rond-point. Se faire voir[modifier le wikicode] Va te faire voir ! est une expression sinon injurieuse du moins dĂ©sagrĂ©able utilisĂ©e dans toute la France. Elle a une origine provençale et utilisĂ©e comme mouvement d’humeur Ă  Marseille. Se faire voir en Provence signifie se faire ausculter par le mĂ©decin, il n’est pas rare de nos jours, lorsque quelqu’un prĂ©sente les symptĂŽmes d’une maladie quelconque, de l’entendre dire Je vais aller me faire voir au mĂ©decin mĂȘme s’il n’y a rien d’apparent extĂ©rieurement. Va te faire voir est comparable Ă  l’expression moderne tu devrais aller consulter ! ou Faut consulter, mon vieux !. ziguenague, Zigue-Nague[modifier le wikicode] Sobriquet vraisemblablement construit sur Ziguenague c’est littĂ©ralement un tordu, un fouille-merde, un inclassable quel que soit le degrĂ© de torsion de son esprit, depuis le farfelu qui tient des propos incohĂ©rents ou fait des choses comiques, jusqu’au grand pervers qui prĂ©mĂ©dite ou fait dĂ©libĂ©rĂ©ment des mauvais coups pour faire le mal, dĂ©passement dangereux sur la route, calomnies savamment Ă©laborĂ©es, orchestration de querelles entre amis ou dans un couple et toutes ces sortes de choses. zize[modifier le wikicode] Normalement Zize est le diminutif de Louise, c’est aussi une façon amicale d’interpeller une femme qu’on connait bien. Ex Ô Zize combien tu me le fais le kilo de moules ? zou[modifier le wikicode] Du latin sursum qui signifie sus . Zou peut-ĂȘtre traduit par en avant ou allons-y, courage[18]. Il est aussi utilisĂ© pour dĂ©signer quelque chose qu’on veut faire rapidement ou bĂącler. zou maĂŻ ![modifier le wikicode] De Zou voir plus haut et du mot provençal maĂŻ qui signifie d’ zou maĂŻ ! se rapproche des expressions nous y revoilĂ  ! ou Et voila que ça recommence !Au bistro c’est une façon de dire au patron remets nous ça ! RĂ©fĂ©rences bibliographiques[modifier le wikicode] ↑ Éditions de l’ coll. Crimis, Puylaurens 811994 ↑ Henry de Montherlant Le songe. Gallimard. Collection Folio, 1983. ISBN 2-07-037458-0 ↑ La confiserie Le Mistral fabriquait dans les annĂ©es 60 une gamme de produits, chewing-gum ou biberine, qui a eu beaucoup de succĂšs. Ces produits portaient dans les replis de leur emballage la mention GAGNANT, qui donnait droit Ă  un deuxiĂšme produit identique qui pouvait ĂȘtre lui mĂȘme gagnant, et ainsi de suite. Ces bonbons Ă©taient commercialisĂ©s sous la marque Mistral gagnant dont le chanteur Renaud parle dans une chanson restĂ©e cĂ©lĂšbre. ↑ a et b Jean-Baptiste Reynier. Les provençalismes corrigĂ©s. Marseille, 1878. ↑ a et b La chanson du cabanon, interprĂ©tĂ©e par Alibert paroles de FortunĂ© Cadet, Charles Labite ; musique de Charles Helmer, 1920. ↑ a et b de provençal ou les provençalismes ↑ Philibert-Joseph Le Roux, Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial 1718-1786.HonorĂ© p. 145. ↑ Dictionnaire Larousse Français-Italien. Éditions Larousse ↑ Marcel Pagnol. CĂ©sar. Édition De Fortunio. 2000 ↑ Chez Plumeau 4 Place du Calvaire 75018 Paris ↑ Nicole CiravĂ©gna. Chichois de la rue des Mauvestis. Éditions Autres Temps. ISBN 978-2-84521-366-1 ↑ Émile Zola dans l’Assommoir "...Allez-y! Tapez sur la bĂȘte! Elle avait bon dos; ça les rendait meilleurs camarades de gueuler ensemble. Et il ne fallait pas qu’elle s’avisĂąt de se rebĂ©quer..." Émile Zola l’ Folio. ISBN 2-07-041143-5. " ↑ Du rĂ©bĂ©ca rue des noir. ISBN 2-265-06825-X. ↑ Jean-Louis des ↑ Albert Sardine qui a bouchĂ© le Rives-Sud. ↑ Le Schpountz ou La fausse vocation film de Marcel Pagnol. 1938. Production Les Films Marcel Pagnol ↑ Un chancre causĂ© par un champignon appelĂ© Ceratocystis platani, apportĂ© involontairement par les militaires amĂ©ricains dans le bois de leurs caisses de munitions et contre lequel on ne connait pas encore de traitement efficace. ↑ Chanson d'Alibert Zou ! Zou ! Zou ! Un peu d’ RenĂ© Vincent français Paul Maurieton, La Terre Provençale, Journal de Route, Alphonse Lemerre, Paris, 1894. gallica français Philippe Blanchet Le parler de Marseille et de Provence, Bonneton, 2004 ISBN 2-86253-333-5 français Jean-Marc Valladier Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, Via 2004 134 p ,Dessins N & B de peb & fox, ISBN 2-9519839-5-6 français Jean-Marc Valladier Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, Nouvelle Edition, Editions Le FioupĂ©lan, 2006 160 p, Dessins N & B de peb & fox ISBN 2-9519839-6-4 Des Ă©crivains marseillais, souvent dans la tendance polar, remettent au goĂ»t du jour la langue de Marseille. Citons Jean-Claude Izzo La trilogie marseillaise Total KhĂ©ops, Chourmo, SolĂ©a... François Thomazeau Qui a tuĂ© l’homme grenouille ?, Qui a tuĂ© Monsieur cul ?, La faute Ă  dĂ©gun... Philippe Carrese Trois jours d’engatse, Filet garni, Pet de mouche et la princesse du dĂ©sert, ... Voir aussi[modifier le wikicode] RĂ©fĂ©rences[modifier le wikicode] bibliographie[modifier le wikicode] Paul Maurieton, La Terre Provençale, Journal de Route, Alphonse Lemerre, Paris, 1894. disponible sur Gallica Philippe Blanchet Le parler de Marseille et de Provence, Bonneton, 2004 ISBN 2-86253-333-5 Jean-Marc Valladier Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, Via 2004 134 p, Dessins N & B de peb & fox, ISBN 2-9519839-5-6 Jean-Marc Valladier Le parler gras, glossaire marseillais iconoclaste, Nouvelle Édition, Éditions Le FioupĂ©lan, 2006 160 p, Dessins N & B de peb & fox ISBN 2-9519839-6-4 Des Ă©crivains marseillais, souvent dans la tendance polar, remettent au goĂ»t du jour la langue de Marseille. Citons Jean-Claude Izzo La trilogie marseillaise Total KhĂ©ops, Chourmo, SolĂ©a... François Thomazeau Qui a tuĂ© l’homme grenouille ?, Qui a tuĂ© Monsieur cul ?, La faute Ă  dĂ©gun
 Philippe Carrese Trois jours d’engatse, Filet garni, Pet de mouche et la princesse du dĂ©sert
 Del Pappas "la girelle de la belle de mai", "le jobi du racati".. WneEa.
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