Cecoeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les
Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Us battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hider et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Robert Desnos Guerre
ce coeur qui haissait la guerre desnos
I Le chgt d'état d'esprit de Desnos 1. Contre la guerre - évoque celle-ci : chp lex « bataille, guerre, bat » ; mots « bataille et guerre » en fin de vers donc accentue + ponctuation expressive - son opinion est représentée par la personnification / métaphore du cœur : au début est pr la paix et donc contre la guerre (assonance en « a » qui traduit les battements du cœur
Ce cœur qui haïssait la guerre Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. traduction en espagnolespagnol Este corazón que odiaba a la guerra Este corazón que odiaba a la guerra de pronto late por la lucha y la batalla ! Este corazón que solo latía al ritmo de las mareas, al de las estaciones, al de las oras del día y de la noche, De pronto se hincha y envía en las venas una sangre ardiendo de salitre y de odio. Y hace un ruido tan fuerte en la cabeza que los oídos pitan Y no es posible que eso ruido no se propague en la ciudad y en el campo Como el sonido de una campana instando al motín y a la pelea. ¡Escuchen! Lo oigo volver reenviado por los ecos.¡Que no! Es el ruido de otros corazones, de millones de otros corazones latiendo como el mio a través Francia. Laten al mismo ritmo por la misma tarea todos esos corazones, Su ruido es lo del mar al asalto del risco Y toda esta sangre lleva a millones de cerebros una misma lema ¡Revuelta contra Hitler y muerte a sus seguidores! Sin embargo este corazón odiaba a la guerra y latía al ritmo de las estaciones, Pero una sola palabra Libertad bastó para despertar las viejas iras Y millones de Franceses se preparan en la sombra por la tarea que les impondrá el alba cercana. Porque esos corazones que odiaban a la guerra latían por la libertad al mismo ritmo de las estaciones y de las mareas, del día y de la noche. Publié par Invitée Lun, 22/01/2018 - 2051 L’auteure de cette traduction a demandé une relecture. Cela signifie qu’il ou elle sera ravie de recevoir des remarques, corrections, suggestions, etc. Si vous avez des notions dans ces deux langues, n’hésitez pas à ajouter un commentaire.
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LEPOST POETIQUE DE TIMOTHY ADES Voici encore notre ami le poète-traducteur britannique Timothy Adès Le 8 juin 2020 est le 75e anniversaire de la mort de ROBERT DESNOS, victime du typhus au camp de Terezin/Theresienstadt. Il avait soulagé nombre de déportés en leur faisant partager ses clairvoyances imaginaires. Il avait connu

Ce cœur qui haïssait la guerre… par Robert DESNOS Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent, Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne, Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c’est le bruit d’autres cœurs, de millions d’autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces cœurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces cœurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. in L’Honneur des poètes 1943Poème posté le 02/06/15 par Rickways Poète

20nov. 2016 - Robert DESNOS : Ce cœur qui haïssait la guerre. 20 nov. 2016 - Robert DESNOS : Ce cœur qui haïssait la guerre. Pinterest. Aujourd'hui. Explorer. Lorsque les résultats de saisie automatique sont disponibles, utilisez les flèches Haut et Bas pour vous déplacer et la touche Entrée pour sélectionner. Pour les utilisateurs d'un appareil tactile, explorez en
Marketplace Fiche de lecture Français Document électronique Lycée 3 pages Description Fiche sur "Ce coeur qui haïssait la guerre" de Robert Desnos pour l'oral du bac de biographie, bibliographie, contexte, problématique, développement en 2 parties et Comment R. Desnos s’engage-t-il pour la liberté grâce au symbole du cœur ? Ce document ne correspond pas exactement à ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigé sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clés Ces documents pourraient vous intéresser RobertDesnos, dans le poème « Ce cœur qui haïssait la guerre » publié clandestinement sous le pseudonyme de Pierre Andier en 1943, met en évidence les changements apportés par la guerre en confrontant le passé et le présent. Nous observons une alternance de ces deux temporalités, visible dès le premier vers (« Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat »)
Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu’au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu’il se gonfle et qu’il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu’il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu’il n’est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d’une cloche appelant à l’émeute et au combat. Écoutez, je l’entends qui me revient renvoyé par les échos. **** Mais non, c’est le bruit d’autres coeurs, de millions d’autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l’assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d’ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l’ombre à la besogne que l’aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Extrait de L’honneur des Poètes Minuit, 1946 et repris dans "Domaine Public" par Poésie/Gallimard
Cecœur qui haïssait la guerre (1944-1945) « Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il bat pour le combat et la Bataille ! Ce cœur qui ne battait qu’au rythme des marées et celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà CHŒUR très pressé et comme se chevauchant Craie et silex et herbe et craie et silex Et silex et poussière et craie et silex Herbe, herbe et silex et craie, silex et craie ralenti Silex, silex et craie Et craie et silex Et craie… UNE VOIX Quelque part entre l’Hay-les-Roses Et Bourg-la-Reine et Antony Entre les roses de l’Hay Entre Clamart et Antony CHŒUR très rythmé Craie et silex — craie et silex Et craie Et silex et craie et silex et craie Et silex UNE VOIX Entre les roses de l’Hay Et les arbres de Clamart Avez-vous vu la sirène La sirène d’Antony Qui chantait à Bourg-la-Reine Et qui chante encore à Fresnes. CHŒUR Sol de Compiègne ! Terre grasse et cependant stérile Terre de silex et de craie Dans ta chair Nous marquons l’empreinte de nos semelles Pour qu’un jour la pluie de printemps S’y repose comme l’œil d’un oiseau Et reflète le ciel, le ciel de Compiègne Avec tes images et tes astres Lourd de souvenirs et de rêves Plus dur que le silex Plus docile que la craie sous le couteau UNE VOIX À Paris près de Bourg-la-Reine J’ai laisse seules mes amours Ah ! que les bercent les sirènes Je dors tranquille, oh ! mes amours Et je cueille, à l’Hay, les roses Que je vous porterai un jour Alourdies de parfums et de rêves Et, comme vos paupières, écloses Au clair soleil d’une vie moins brève Pleine d’éclairs comme un silex, Lumineuse comme la craie CHŒUR alterné Et craie et silex et silex et craie Sol de Compiègne ! Sol fait pour la marche Et la longue station des arbres, Sol de Compiègne ! Pareil à tous les sols du monde, Sol de Compiègne ! Un jour nous secouerons notre poussière Sur ta poussière Et nous partirons en chantant. UNE VOIX Nous partirons en chantant En chantant vers nos amours La vie est brève et bref le temps. AUTRE VOIX Rien n’est plus beau que nos amours AUTRE VOIX Nous laisserons notre poussière Dans la poussière de Compiègne scandé Et nous emporterons nos amours Nos amours qu’il nous en souvienne CHŒUR Qu’il nous en souvienne. Séance4 – « Ce cœur qui haïssait la guerre », Robert Desnos Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre1 et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans Ce coeur qui haïssait la guerre »… Robert Desnos Destinée arbitraire, 1975 Lecture analytique Introduction Ce poème extrait du recueil destinée arbitraire, témoigne de l’engagement de Desnos dans la résistance, engagement qui lui valut la déportation et lui coûta la vie. Texte entier construit sur l’expression et la résolution du dilemme du poète pacifiste qui doit s’engager dans le combat, la lutte armée –> engagement personnel , appel collectif. Texte construit comme démonstration argumentée. Deuxième guerre mondiale. Eléments biographiques Né en 1900 à Paris, mort en Tchécoslovaquie en 1945. Mouvement intellectuel et esthétique. Mouvement du dadaïsme > surréalisme. S’engage dans le journalisme, continue à écrire poèmes. Recueil célèbre Corps et biens, 1930 > inspiration spontanée > écriture automatique. Participation à émissions radio de 1930 à 1939. Actualité, menaces sur l’Europe. Engagement dans journalisme. Mobilisé, démobilisé. Travail dans journal » Aujourd’hui » > s’engage dans la résistance. Arrêté par la Gestapo. Déporté en Tchécoslovaquie en février 44. Meurt du typhus après l’arrivée des alliés à Terezin. Pendant la période de 39 à 45 > poèmes regroupés dans Destinée arbitraire > Poésie engagée Avant d’être publié en 1975 à titre posthume, il a circulé clandestinement et a participé au combat d’idées en incitant ses lecteurs à rejoindre le rangs de la résistance. Problématiques possibles Un poème pouvait-il efficacement servir une cause politique ? Quel est l’enjeu de ce poème ? Qu’est-ce qui fait la modernité de ce poème ? Quelle est la fonction que le poète s’attribue ici ? I/ Ecriture d’un poème pour persuader et justifier la lutte et la résistance a La forte implication du locuteur et du destinataire l’expression de l’engagement du poète Locuteur, vers 1 la synecdoque ce cœur » avec l’adjectif démonstratif ce » implique fortement le poète locuteur. Le pronom personnel de 1ère pers du sing. Apparaît au vers 11 et la subjectivité et mise en évidence par le ! », au vers 13, le pronom possessif le mien » renforce l’implication du poète Quand au destinataire, il est interpellez par l’impératif du vers 11 »écoutez ». Mais, il s’agit également pour le poète pacifiste de justifier aussi à ses propres yeux son choix de combattre par les armes. bLa mise en place de l’argumentation/ convaincre de la nécessité d’agir et de résister envers et contre tout –> U n débat intérieur Structure et connecteurs logiques Si la thèse reste implicite ; il faut résister, elle est néanmoins très facile à dégager. Grâce à une structure argumentative facilement repérable et clairement souligné par des connecteurs logiques Surtout dans la seconde moitié du poème et dans les débuts de phrases » Mais non » l. 12 > dénégation. » Pourtant » l. 19 > objection. Mais » l. 20 > objection. » Et » l. 21 > adjonction, valeur consécutive. » Car » l. 23 > explication. > > Démonstration qui procède par étapes successives. Le poème procède par élargissement de l’expérience personnel à une expérience collective annoncer par mais non »vers 12 et souligné par l’hyperbole des millions d’autres cœur ». L’adverbe pourtant vers19 reprend le paradoxe de départ qui est réfuté et surmonté grâce au mais »vers 20 qui marque l’opposition et justifié par le car » du vers 23. Compréhension s’éclaire avec le lexique du texte Affirmation de son refus de faire la guerre > reprise du verbe » haïr » l. 1, 19, 23. Idée confirmée par le verbe » battre » dont le sujet est ce coeur » affirmation de son désir de défendre la vie. Tournure restrictive l. 3 > sens particulier de la relation avec la vie bat avec manifestations de la nature > vie Rapprochement entre battre et combattre attire l’attention sur évolution de la situation. Jeux des temps Le paradoxe du vers 1 est perceptible grâce à l’opposition de l’imparfait et du présent et à l’antithèse lexical haïr la guerre différent de battre pour le combat. Temps verbaux visibles par le même verbe. Ex verbe » battre , à l’imparfait, au présent. – Présent ensemble des constats au présent » voilà qu’il se gonfle . Tous ces verbes font référence à la guerre et au combat > engagement. – Imparfait sens différent l. 3, 19, 23 ; au sens de ponctuer la vie. S’intègre à ensemble des termes en rapport avec la nature, la paix, la vie. > >Le jeu des temps met en évidence deux situations antagonistes participer au combat et refuser la guerre et ses violences ; difficilement conciliables. Le coeur est la métonymie de la situation du poète. Affirmation de l’idéologie pacifiste > réalité de l’engagement. Texte pose un dilemme conciliation de deux éléments antagonistes. > > > Il s’agit pour le poète de trouver une justification pour prendre les armes et se battre.. c L’émotion exprimée à travers la poésie moderne S’il n’utilise ni la rime, ni le mètre régulier pour charmer son lecteur vers libre, Desnos use cependant de procédés propre à la poésie vers libre La musicalité de ce poème – Le jeu des retours avec variations autour des mots clés de ce texte cœur »vers 1/3/19/12/23, battre1/3/14/19/23, le rythme des marées, des saisons vers 3/19/14/24 etc.… – Jeux d’allitération et d’assonance dans le premier vers qui évoque la dureté -ba de la guerre – Un rythme ample qui donne un souffle épique au texte Les images poétiques – métaphore et comparaisons qui assimile le corps humain à une machine de guerre vers 10, cœur » devient tocsin », vers 4/5 corps » devient un explosif »métaphore épique du vers 15 assaut »vocabulaire militaire – La métaphore de l’aube proche vers 21, qui embellit une réalité politique et militaire la libération en l’assimilant au renouveau du jour. II Un poème engagé a La diffusion du mot d’ordre et du message de la Résistance Concision de la phrase nominale de propagande révolte contre Hitler et mort à ses partisans » Réalité participation à la guerre. Affirmation dans champs lexicaux du combat » combat , » bataille , l. 1 ; » émeute , l. 10, » révolte , mort , l. 18. > notions de guerre, relayées par d’autres termes de manière connotée » salpêtre l. 6, métaphore l. 15 » mer à l’assaut des falaises » engagement dans sa réalité – célébration de la libération à venir avec l’aide de la résistance. Hyperbole des millions de français ». périphrase de l’aube proche qui valorise la libération avec l’emploi de métaphorique d’aube renouveau de la lumière, dans l’ombre dans la clandestinité. Importance de la liberté Engagement dans l’action, le combat, justifié par la recherche de liberté. Mot mis en relief par » un seul mot , par majuscules. > mot rassembleur détermine le comportement. » Besogne » > euphémisme. Ramène l’engagement à travail, tâche qu’il faut accomplir pour la sauvegarde du groupe, au nom de la liberté. b De l’engagement personnel au groupe, à la collectivité. La justification du combat collectif – par la référence à l’histoire les vieilles colères », celles des révolutionnaires de 1792, celles des communards Accent mis sur la fraternité des hommes. – par la référence à une valeur commune liberté, placée plus haut que le pacifisme Volonté exprimée ce coeur »> ces cœurs » > millions d’autres cœurs ». > Amplification, multiplication présentée étape par étape comme le résultat de l’engagement personnel répercuté de manière sonore. battements d’un cœur collectif qui rythme le poème Champ lexical du bruit très présent battement de coeur », siffle », son de cloche », écho », appel », mot d’ordre.. ». Crescendo par la disposition des phrases. Succession de » que » > scande la montée de la révolte. Point culminant » Millions de français » l. 21. Engagement en contradiction avec déclaration initiale > paradoxe reposant sur deux attitudes autour du combat. Poète essaie de justifier ce paradoxe > résolution contradictoire. cLa résolution du dilemme l. 19 » pourtant » objection. Phrase relance l’opposition exprimée dans les premières lignes du poème. l. 20 éléments de la résolution du paradoxe. La justification du combat collectif – par la référence à une tradition de gauche les vieilles colères », celles des révolutionnaires de 1792, celles des communards – par la référence à une valeur commune liberté, placée plus haut que le pacifisme Un combat pour la liberté L’importance de la liberté. Elan vers action justifié par la recherche de liberté. Mot mis en relief par » un seul mot , par majuscules. > mot rassembleur détermine le comportement. Associé à » vieilles colères » >rappel des grands mouvements de lutte rassemblant le peuple accent sur fraternité. » Besogne » > euphémisme. Ramène engagement à travail, tâche qu’il faut accomplir pour la sauvegarde du groupe, au nom de la liberté. Un combat pour la vie. Evocation rythme des saisons, des marées… Battements de cœurs associés au rythme de la vie naturelle. En se battant pour la liberté, se battent pour la vie en général. La Liberté préservera les rythmes naturels, fondamentaux. La fin du poème apporte clé du dilemme, dépassé et expliqué. Pluriel poète rassembleur, porte-parole, justifie le combat. Conclusion Rappel de la problématique et de la réponse » donnée. Déchiré entre ses opinions pacifistes et la réalité de l’engagement armé. Desnos veut rallier ses lecteurs contemporains à sa cause. Il use des armes traditionnelles de la persuasion et choisit une poésie originale qui touche la sensibilité des lecteurs concernés.
Documentsrelatifs. Étude du poème Ce coeur qui haïssait la guerre de Robert Desnos. Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées,. 4 Pages • 1754 Vues. Commentaire sur le poème A la mystérieuse: j'ai tant rêvé de toi de Robert Desnos
Ce cœur qui haïssait la guerre Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce cœur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les non, c'est le bruit d'autres cœurs, de millions d'autres cœurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce cœur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Français se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. traduction en anglaisanglais This heart that used to hate war This heart that used to hate war is now beating for fighting and battle! This heart that used to beat to the rhythm of tides and seasons, to the hours of day and night, is now pumping furiously into the veins a blood that burns with salpetre and hatred. And it causes such a din in the brains that it makes the ears whistle and this noise can't possibly fail to spread across the city and the country, like the tone of a bell calling to insurrection and fighting. Listen, I hear it coming back to me, sent back by these are no echoes, but the sound of hearts, millions of other hearts beating like mine across France. They beat to the same rhythm, for the same task, all these hearts, their sound is that of the sea assaulting the cliffs. And all this blood carries into the brains a single motto Revolt against Hitler and death to his supporters! And yet this heart used to hate war and beat to the rhythm of the seasons, but a single word freedom was enough to wake the old angers, and millions of French people are getting ready in the shadows for the task that a dawn soon to come will force upon them. For these hearts that used to hate war were beating for freedom, to the very rhythm of seasons and tides, of day and night. Publié par Invitée Dim, 27/05/2018 - 0924 Cecœur qui haïssait la guerreRobert Desnos. Ce poème est extrait d’une publication clandestine L’honneur des poètes diffusée sous l’occupation allemande en 1943, puis il a été repris dans le recueil Destinée arbitraire publié à titre posthume en 1975. Desnos a été arrêté par la Gestapo en 1944 et déporté à Auschwitch Ce cœur qui haïssait la guerre voilà qu’il Commentaire en trois parties. Dernière mise à jour 16/12/2021 • Proposé par chewif élève Texte étudié Ce coeur qui haïssait la guerre voilà qu'il bat pour le combat et la bataille ! Ce coeur qui ne battait qu'au rythme des marées, à celui des saisons, à celui des heures du jour et de la nuit, Voilà qu'il se gonfle et qu'il envoie dans les veines un sang brûlant de salpêtre et de haine. Et qu'il mène un tel bruit dans la cervelle que les oreilles en sifflent Et qu'il n'est pas possible que ce bruit ne se répande pas dans la ville et la campagne Comme le son d'une cloche appelant à l'émeute et au combat. Écoutez, je l'entends qui me revient renvoyé par les échos. Mais non, c'est le bruit d'autres coeurs, de millions d'autres coeurs battant comme le mien à travers la France. Ils battent au même rythme pour la même besogne tous ces coeurs, Leur bruit est celui de la mer à l'assaut des falaises Et tout ce sang porte dans des millions de cervelles un même mot d'ordre Révolte contre Hitler et mort à ses partisans ! Pourtant ce coeur haïssait la guerre et battait au rythme des saisons, Mais un seul mot Liberté a suffi à réveiller les vieilles colères Et des millions de Francais se préparent dans l'ombre à la besogne que l'aube proche leur imposera. Car ces coeurs qui haïssaient la guerre battaient pour la liberté au rythme même des saisons et des marées, du jour et de la nuit. Robert Desnos, Destinée arbitraire Dans ce poème écrit pendant le second conflit mondial, le poète Robert Desnos invite à la révolte contre l'Allemagne et ceux qui la servent, au nom de la liberté bafouée. La poésie se fait politique, sans renier toutefois sa vocation universelle. I. La tonalité lyrique 1. L'expression des sentiments personnels Le "cœur" est symbolique c'est le siège de la vie et des sentiments, comme le montrent l'amour "bat pour" et la haine "haïssez", "mort" qu'il éprouve. Nous n'apprenons qu'au septième vers qu'il s'agit de celui du poète. Auparavant, il est déterminé par le démonstratif "ce", comme s'il était indépendant de sa personne. Cette distinction est destinée à montrer que son cœur inspire au poète sa conduite. Physique et moral sont donc associés. On remarque le chant lexical de la physiologie "sang", "cervelle", "veines", "oreilles". Le poète décrit les sensations qui l'animent, avec des jeux de sonorités par exemple, au vers 3, allitérations en [v] et [s], en [ã] et [E]. Les anaphores initiales suggèrent le battement du cœur. 2. La communion avec l'humanité Le sentiment du poète est partagé par d'autres hommes "les échos" v. 7, "d'autres cœurs battant comme le mien" v. 8, répétition de l'adjectif "même" v. 9 deux fois, v. 11. La liberté est la valeur suprême capable de réunir les hommes "un seul mot", "a suffi". Le mot est cité au vers 14 avec une majuscule, et repris au vers 16. 3. La relation à la nature La défense de la liberté est liée à un sentiment d'appartenance au monde. Le "cœur" prend une dimension cosmique pour battre à l'unisson du "rythme des marées" v. 2 et 16, des "saisons" v. 2, 13 et 16, "du jour et de la nuit" v. 2 et 16, expressions qui apparentent la structure du poème au cycle de la vie. S'ajoutent au champ lexical de la nature et du rythme "les échos" v. 7, "la mer" v. 10. II. La tonalité épique 1. Le thème du combat Il est illustré par un vaste champ lexical. Au premier vers, pas moins de trois noms le désignent, donnant d'emblée au verbe "bat" une connotation guerrière. Un écho sonore en [ba] produit un effet de martèlement. Par la suite, on relève "salpêtre" v. 3, "émeute" et "combat" v. 6, "besogne" avec une nuance péjorative, v. 9 et 15, "Révolte" associé à "mort", v. 12. 2. La violence Elle est d'abord perceptible par l'emballement du coeur "sang brûlant" hyperbole du v. 3, "il se gonfle" v. 4, "il mène un tel bruit" v. 4 inaugure une gradation ascendante du bruit qui débouche sur l'hyperbole du vers 10. En matière de sentiments, la "haine" v. 3 et les "vieilles colères" v. 14 sont mentionnées. L'irrégularité du mètre suggère enfin cette violence. 3. La dimension collective Le héros n'est pas un individu mais une collectivité nationale. Celle-ci s'agrège autour d'un territoire, dessiné par les termes "dans la ville et dans la campagne" v. 5, "cloche" v. 6, "France" v. 8, "Français" v. 15. Au vers 8, on passe du cas singulier du poète à l'ensemble de ses compatriotes, par une gradation. Cette généralisation se confirme ensuite "Tous ces cœurs" v. 9, "tout ce sang", "millions de cervelles" v. 11, "millions de Français" v. 15. III. La Stratégie d'argumentation 1. Deux thèses en présence Le pacifisme est relégué au passé par l'imparfait, tandis que l'engagement dans la guerre s'exprime au présent. L'identité est parfaite, au vers 16, entre "ce cœur" et "ces cœurs", qui ont accompli le même parcours. L'expression "battaient pour la liberté", explique pourquoi il faut surmonter sa haine de la guerre. L'imparfait, essentiel, indique qu'il n'y a pas contradiction entre les deux, ni reniement dans l'évolution. 2. Des termes d'argumentation La tournure "voilà que" v. 1 et 3 met en relief, à des fins de démonstration. Au vers 5, la modalisation "Et qu'il n'est pas possible que" exprime l'espoir du poète. On remarque aux vers 13 et 14 une structure de concession "Pourtant", "Mais", et au dernier vers un connecteur logique de cause, pour introduire le principal argument. 3. L'espoir incarné par la Résistance Tel le cœur, le poème clandestin veut inciter ses destinataires à passer à l'action. Le mot d'ordre s'exprime au vers 12, dans la seule phrase nominale du poème. Afin de donner espoir, l'avenir est évoqué au vers 15, par le passage de "l'ombre" à "l'aube proche". La "Liberté" et les "vieilles colères" renvoient à l'héritage révolutionnaire de la République. Conclusion Le poète dénonce donc le totalitarisme que représente l'ennemi. Il plaide pour le caractère humaniste et libérateur de la lutte elle n'implique pas de ne plus haïr la guerre, même s'il est nécessaire d'en passer par ses méthodes. Ce message est d'autant plus émouvant que Robert Desnos est mort en déportation en 1945. URTH.
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  • ce coeur qui haissait la guerre desnos